Quel est l’impact de la météo sur le business? C’était au Business Club! (podcast)
Dans le Business Club de France | Uniquement sur BFM Business Radio
→ Diffusion : samedi 14/05/2016 à 7h | dimanche 15/05/2016 à 15h
TALK 1 & 2 : En France, l’impact de la météo sur les ventes est plus fort que celui de l’euro ou du pétrole!
TALK 3: Amorino ouvre sa 150ème boutique en 2016, à Las Vegas
Talk 4 : Le rendez-vous du médiateur des entreprises, avec Pierre Pelouzet
TALKS 1 & 2: LA MÉTÉO et LE BUSINESS, avec Nicolas Dugay, directeur associé de Booster Academy / Alix Tafflé, fondateur et dirigeant de Morning Croissant / Thierry Sonalier, PDG de Jardiland / Pascal Bouquet, directeur commercial de Climpact-Metnex
Pour écouter, réécouter ou télécharger ce plateau:
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SELON UNE ÉTUDE 2015 de BOOSTER ACADEMY auprès de ses clients
1) La météo a-t-elle un impact sur les ventes ?
Oui. Nous avions fait une étude sur le sujet. La météo a un effet supérieur en France par rapport à l’effet de l’euro ou du pétrole.
2) Quels sont les secteurs les plus impactés par la météo, et dans quelle proportion?
Les secteurs les plus impactés sont ceux du tourisme, de l’alimentation avec des produits que l’on retrouve principalement en période estivale tels que la bière, les glaces, les merguez, sans oublier les secteurs du mobilier, du textile et du gaz.
Certains sont impactés à plus de 80% en fonction de leur activité, et près de 40% des secteurs le sont.
3) Comment intégrer cette donnée dans une stratégie de vente ? de vente en ligne ?
« Premièrement, il s’agit pour ces entreprises de jouer la carte de la diversification, en ne misant pas uniquement sur des produits ou services fortement soumis à l’impact météo. Deuxièmement, les entreprises concernées payent très cher (plusieurs centaines d’euros par mois) un abonnement auprès de Météo France, afin d’obtenir les informations météorologiques les plus précises possibles. Un investissement rentable car il permet aux directions commerciales et marketing de s’adapter à la minute près : (dé)programmer une opération commerciale, changer une tête de gondole, modifier la une de son site e-commerce…avec plus ou moins de flexibilité dans la réalisation de ces changements suivant la position de l’entreprise dans la chaîne commerciale (marque, grossiste, revendeur, distributeur…) » Evelyne Platnic Cohen dans Ecommercemag.fr
Morning Croissant est une plateforme de location d’appartements, en majorité pour les voyageurs d’affaire.
Créé au départ pour répondre à une demande de logements à louer par des particuliers pour des particuliers, il a rapidement constaté que les locataires de ses hébergements avaient naturellement le réflexe de se connecter pour leurs déplacements professionnels. Résultat, il s’ouvre au B to B (voyages d’affaires) avec une offre double : d’une part des logements de particuliers (studios, T1, T2…) à louer, mais aussi des logements vacants mis à sa disposition en exclusivité par des professionnels de l’immobilier ou de l’hôtellerie (apart’hotels, résidences jeunes actifs, résidences hôtelières). Offrant à ses locataires des factures (avec récupération partielle de TVA) et des contrats de location, le site est ainsi totalement opérationnel pour répondre à une demande alternative de logements par les voyageurs d’affaires.
Morning Croissant est présent sur le segment du voyageur d’affaires avec des logements de groupes immobiliers à prix négociés (à partir de 20 € la nuit) disponibles en exclusivité. Il se démarque grâce à son exclusivité sur un nombre aussi important de logements et sa capacité à offrir un rapport qualité/prix aussi élevé. Portée par son succès en France, elle démarre son expansion à l’international en se rapprochant de groupes immobiliers étrangers (Espagne, Royaume-Uni, États-Unis…).
MorningCroissants.fr en quelques chiffres :
- Date de création : 2011
- Nombre de salariés : 10
- Nombre de nuitées vendues en 2016 (prévisionnel) : 500 000
- Nombre d’hébergements : 13 000 lits
- Nombre d’entreprises faisant confiance à MorningCroissant.fr : 1 000
- Nombre de villes où est implanté MorningCroissant.fr : 750
SUR ENTREPRENDRE.FR – MorningCroissant : le concurrent français d’Airbnb a fait ses classes chez eBay
En quittant son poste de salarié dans une filiale d’eBay pour lancer sa start-up, Alix Tafflé a réalisé son rêve. Il ne l’a jamais regretté. À 41 ans, Alix Tafflé a une belle carrière de salarié derrière lui, principalement dans des grands groupes. Son dernier poste ? Directeur du business development à Londres chez Gumtree, une filiale d’eBay spécialisée dans les petites annonces entre particuliers.
Il a pourtant tout quitté en 2012 pour créer sa start-up. «J’ai toujours eu l’envie d’entreprendre. Déjà, à 25 ans, j’ai quitté GE pour rejoindre une start-up. Mais, là, j’ai senti que c’était le bon moment».
Le déclencheur ? Peut-être la rencontre avec le cofondateur de l’entreprise, Laurent de Vitton, un ancien consultant (BCG). «Nous étions dans la même situation, nous avions les mêmes envies et une grosse relation de confiance». Pour trouver la bonne idée, Alix Tafflé n’a pas eu à chercher bien loin. «J’étais utilisateur à titre personnel des services de location entre particuliers, on commençait à parler d’Airbnb et j’avais acquis une bonne connaissance du fonctionnement d’une place de marché».
Un positionnement original
MorningCroissant venait de naître, avec un positionnement original, puisque 50% de sa clientèle est constituée de voyageurs d’affaires et qu’une partie de son offre (13.000 hébergements proposés sur Paris et les 50 plus grandes villes françaises) est constituée des logements vacants mis à sa disposition en exclusivité par des professionnels de l’immobilier ou de l’hôtellerie (appart’hôtels, résidences jeunes actifs, résidences hôtelières).
Et cela fonctionne, avec un objectif de 300.000 nuitées réservées par an et une levée de fonds de 750 K€. Un succès qui tient en grande partie au parcours des fondateurs.
«Chez Gumtree, j’ai eu l’occasion de lancer beaucoup de sites et de produits numériques, ce qui nous a probablement fait gagner du temps. L’expérience permet aussi d’avoir un bon réseau relationnel et, ce qui est important, de rassurer les collaborateurs que l’on recrute et d’attirer les meilleurs profils».
Autre point-clé, l’aspect financier : «Quand on a bien gagné sa vie pendant plusieurs années, on a davantage de moyens au démarrage. Évidemment, ensuite, il faut diminuer son train de vie, mais une fois qu’on est lancé, cela n’a plus d’importance».
Mais passer du salariat à l’entrepreneuriat soulève quelques problèmes : «Il faut s’adapter au rythme d’une start-up, être malin, agile, réactif… On fait, on teste, on mesure… quitte à se planter. Il faut désapprendre le mode de fonctionnement des grands groupes». Mais pas oublier l’ambition : MorningCroissant vise, en effet, l’internationalisation, après un premier test concluant à Madrid.
LES CHIFFRES CLÉS DE JARDILAND
- CA TTC 2015 Réseau : 737 M€
- CA TTC 2015 Intégrés France : 354 M€
- Près de 200 magasins en France
- Effectif : 5 000 collaborateurs (tous réseaux)
L’HISTOIRE DE JARDILAND
1973, l’histoire de Jardiland commence ! Trois hommes, Jacques Derly, Gérard Lecoq et Charles Monot décident d’unir leurs compétences pour créer l’enseigne Jardinery, en s’inspirant des tendances qu’ils ont observées lors de leurs nombreux séjours à l’étranger et en particulier aux Etats-Unis. Le succès est rapide et durant les années 1980-2000 l’enseigne se développe dans toute la France. Elle prend le nom de Jardiland en 1982.
Climpact, société pionnière fondée à Paris en 2003 par une équipe d’experts climat, devenue Climpact –Metnext, en 2012 après la fusion avec Metnext (filiale de CDCclimat et Méteo France, créée en 2007), est leader en Europe du business de l’intelligence climatique. Avec ses 25 salariés en Recherche et Développement, la société sensibilise les industriels et notamment les entreprises du secteur agro alimentaire aux enjeux climatiques.
DANS LES ÉCHOS – Le coup de chaud météo jette un froid sur le commerce
La douceur du climat qui règne sur l’Hexagone pèse sur les consommations de produits typiques de la saison. Et elle devrait durer.
Si le dicton « Noël aux balcons, Pâques aux tisons » ne date pas d’hier, et atteste de journées clémentes en fin d’année avant même qu’on ne parle de réchauffement climatique, la période actuelle est bel et bien « exceptionnelle », selon Sophie Voirin, directrice chez Climpact-Metnext, société de conseil spécialisée dans l’aide à la gestion des aléas météo. Ce qui est remarquable, explique la responsable, « c’est la durée du phénomène, avec une persistance inédite de températures très au-dessus des normales de saison, très différente aussi de ce qui s’est passé l’année dernière ». Avec jusqu’à 15 degrés d’écart, ce coup de chaud jette un froid sur la consommation des ménages. Pas sur les produits festifs, ni sur les cadeaux qui seront au pied des sapins de Noël. Mais sur les habitudes plus ou moins directement liées à la rigueur hivernale. A commencer, bien sûr, par le chauffage.
« Les fournisseurs d’énergie sont touchés de plein fouet, avec des baisses de l’ordre de 20 à 30 % par rapport à la même période de l’année », constate Sophie Voirin sur les trois premières semaines de décembre. Autre secteur durement touché, l’habillement, avec un recul des ventes en volume de l’ordre de 15 %. Un chiffre d’affaires qui ne pourra pas être rattrapé, car arriveront maintenant très vite les soldes d’hiver. Du coup, grands magasins et chaînes spécialisées devront brader leurs « grosses pièces » (manteaux, doudounes, vestes…) pour réduire leurs stocks, au détriment de leurs marges.
Dans l’alimentation, il ressort de l’observatoire de l’impact météo développé par Climpact-Metnext avec la société d’études IRI « un net recul » par rapport à l’année dernière des soupes, fromages à déguster chaud et autres infusions. Au total, constate le porte-parole d’une grande enseigne de supermarchés, « sur les trois dernières semaines, l’activité n’est que légèrement positive. » En attendant, peut-être, le rush des fêtes de fin d’année.