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Quelle est la juste valorisation de votre startup? Avec Avolta Partners. C’était au Business Club (podcast)
Au Business Club de France
Uniquement sur BFM Radio!
→ Diffusion : samedi 7/1/2017 à 7h | dimanche 8/1/2017 à 16h
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Chers lecteurs et auditeurs du Business Club de France, permettez-moi tout d’abord de vous souhaitez une excellente année 2017, en espérant que vous ne l’ayez pas commencée comme moi, par une extinction complète de la voix. Et une émission de radio sans voix est un véritable exploit que je n’ai malheureusement pas pu relever. D’où ces quelques rediffusions. Le talk avec le médiateur des entreprises est inédit. À très vite pour de nouvelles aventures !
Michel PICOT
REDIFFUSION – TALK 1 & 2: DOSSIER AÉRONAUTIQUE: les simulateurs d’AVIASIM s’envolent à l’international / DONECLE crée le premier drone de maintenance des avions / VOLTA: son hélico électrique vole 30 mn!
REDIFFUSION – TALK 3: Avolta Partners publie le premier guide de valorisation des startups
INÉDIT – TALK 4: Le rendez-vous du Médiateur des Entreprises, avec Pierre Pelouzet
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TALK 3: AVOLTA PARTNERS, avec Arthur Porré, associé cofondateur
Ecouter, réécouter et télécharger cette interview:
Avolta Partners, créée en 2012, est une banque d’affaires qui conseille des jeunes entreprises innovantes et en forte croissance.
Son métier consiste à mener des opérations de capital : levée de fonds.
Pour mieux servir ses clients, Avolta Partners propose des offres différentes en fonction des besoins précis de chacun de ses clients : Avolta Start pour les premieres augmentations de capital, Avolta Ventures pour les Series A/B avec des fonds d’investissement en capital risque, Avolta Corporate pour accompagner les direction Innovation des grandes entreprises dans leur programme d’Open Innovation et Avolta Network pour sourcer et recommander les meilleurs partenaires pour nos clients.
Combien dois-je céder de parts de mon capital ?
Sur la base de 300 levées de fonds, Avolta Partners publie le premier guide de valorisation des start-ups. Les entrepreneurs ont cédé 28 % de leur capital en 2015, contre 6,38 fois leur chiffre d’affaires.
Les entrepreneurs français renversent la table des négociations avec les investisseurs. Alors que leurs pairs américains peinent à valoriser leurs start-up face au scepticisme croissant des fonds d’investissement et que le nombre de licornes stagne faute de démontrer qu’elles génèrent du cash, la French Tech s’arme aujourd’hui du premier code de calcul de valeur des jeunes pousses. Ses fondateurs, équipés d’une méthode imparable, éviteront d’être dilués outre mesure au capital de leur start-up, face à des pourvoyeurs de capitaux de plus en plus exigeants.
Dans une étude menée sur plusieurs mois, la banque-conseil Avolta Partners a en effet passé au crible les levées de capitaux de 497 start-up en 2015, dont 286 de plus de 1 million d’euros, pour en extraire les 7 modèles économiques (abonnement, performance, audience, commission, etc.) prévalant dans 9 secteurs (fintech, adtech, e-commerce, business services, etc.) servant de base de calcul de la fourchette de valorisation des start-up.
« Personne ne communique sur les valorisations, explique Pascal Farrugia, associé chez Avolta Partners. L’asymétrie d’information est totale entre, d’un côté, les fonds qui ont une information capillaire et profonde, héritée de leurs expériences passées de levées de capitaux et de leur connaissance du marché du financement, et, de l’autre, les start-up qui n’en ont aucune. » Un flou que les fonds entretiennent afin de faire pencher le rapport de force en leur faveur lors des négociations avec les entrepreneurs. De fait, aucune des méthodes les plus largement diffusées pour les transactions de capital-investissement – celles des multiples de flux de trésorerie futurs ou des comparables boursiers ou non cotés – n’est applicable aux start-up qui ne dégagent parfois pas 1 euro de chiffre d’affaires et brûlent du cash chaque jour.
Au jeu du « Combien vaut ma start-up ? » les fonds sont donc gagnants
Leur valorisation est en effet surtout conditionnée par leur seule logique d’investissement et de retour sur capitaux des investisseurs. « Leur objectif est d’investir en minoritaire juste assez pour détenir une part significative dans les start-up », explique le serial entrepreneur Patrick Robin, cofondateur d’Avolta Partners. D’où la règle informelle et non écrite dite des « deux tiers de pre-money, un tiers de new-money ».
Quel montant des levées de fonds par rapport au chiffre d’affaires ?
« Si vous cherchez à lever 1 million d’euros, votre base de valorisation sera proche de 2 millions d’euros et votre dilution de 33 %, sans tenir compte de votre modèle économique et de votre secteur », explicite-t-il encore. Une règle que le guide d’Avolta Partners rationalise. Au terme de l’examen de 286 transactions, il a constaté une dilution médiane des startuppeurs de 27,9 % à leur capital, pour une valorisation de 6,38 fois du chiffre d’affaires. Un chiffre qui tombe à 15-25 % pour des séries B et moins de 15 % pour de l’amorçage. Reste que dans tous les types de levée, un nombre non négligeable de startuppeurs (de 9 % à 26 %) ont accepté de céder plus de 35 % de leur capital. La donne a maintenant changé. (source: Les Echos)
DÉBUT D’UNE ÉPOQUE GLACIÈRE POUR LES STARTUPS? – 30 août 2016 – par Philippe Rodriguez, 3ème associé fondateur d’Avolta
La forêt croit en faisant moins de bruit que l’arbre qui tombe. L’été s’annonce difficile pour quelques startups européennes et françaises qui avaient connu des démarrages fracassants l’année dernière avec des investissements considérables pour les aider à se déployer. C’est le cas de Save, de Take Eat Easy, mais le marché bruisse déjà de nouveaux noms qui devraient également être peu à peu sur la liste des Shutdowns. Il peut paraître étonnant de constater que dans les deux cas, l’entreprise avait reçu des concours financiers de 15 et 16 M€.
Sommes-nous au début de l’éclatement d’une bulle spéculative ? Devons-nous craindre que ces échecs d’entreprises entrainent une frilosité des investisseurs qui n’investiraient donc plus dans les startups, et provoqueraient leur chute par manque de financement ? Une sorte d’ère glaciaire va-t-elle commencer ?
Dans le cas précis de la livraison de repas à domicile, la valorisation de ces entreprises est élevée parce qu’elles sont pleines de promesses assez réalistes et assez factuelles : un marché des services à la personne qui reste à inventer, vaste de plusieurs centaines de millions de consommateurs, des taux de répétition de commande intéressants, et une transformation urbaine et écologique en plein essor.
Stratégiquement, notre analyse reste la même : un petit nombre de plateformes dans ce domaine précis vont former ensemble une sorte de monopsone (un monopole inversé) par la connexion vertueuse à leurs systèmes des meilleurs restaurants ayant été capables de se transformer. Il est probable que les vainqueurs seront les Delivery Hero, Foodora, JustEat et d’autres qui joueront ce rôle, avec des montant levés autrement plus importants…
Comme pour le commerce électronique, la valeur détruite par les investissements qui auront échoué sera très inférieure à la création de valeur dans les investissements qui auront réussi.
En y regardant de près, chacune des catégories de services peut bénéficier de la même analyse : le segment crée globalement de la valeur pour ses investisseurs, avec une distribution très inégale du succès, et de façon beaucoup plus violente, que dans les industries plus matures.
Par exemple au Royaume Uni, la fintech représentera à elle seule presque 15% du financement des startups au premier semestre 2016, avec des levées importantes dans le domaine de la banque mobile et des sites de crowd-equity. Ces cycles de financement vont continuer de s’amplifier sur ce segment, en finançant un grand nombre d’entreprises, et donc en favorisant fortement la concurrence. Ceci ne ressemble pas à une bulle, mais plutôt une théorie de marché, qui voudrait que chacune des entreprises devienne précisément meilleure par l’exercice d’une concurrence féroce, tout en disposant de financements suffisamment importants pour développer la demande. Il est également vrai que la demande est plus forte avec plusieurs acteurs, et que ceci crée de la réassurance concernant des nouveaux usages. Ainsi, les investisseurs financent collectivement un grand nombre d’acteurs dans un même segment ; et que les meilleurs survivent !
La chaîne de financement fonctionne-t-elle ?
La chaîne de financement est un long fleuve pas tranquille du tout. Le financement des entreprises est effectivement un fleuve ; il déverse de l’eau sur des champs à cultiver.
Ce fleuve dispose en amont d’un grand bassin, qui lui-même est irrigué par des sources diverses. Ce bassin ressemble aux fonds d’investissement dans les entreprises de croissance, il s’agit principalement de financement en capital ou en obligataire. Ils ont eux-mêmes des actionnaires qui sont des épargnants, des entreprises, d’autres fonds ou l’Etat. Ces fonds doivent eux-mêmes lever de l’argent auprès des épargnants ou d’autres fonds d’investissements privés ou publics.
Ils sont dans l’ensemble très bien pourvus, même si nous pouvons observer en France plusieurs faiblesses d’ordre macro-économique : la taille totale est plus faible qu’en Allemagne et au Royaume-Uni.
Le débit de ce fleuve correspond à la capacité d’investissement dans les entreprises. Il reste terriblement faible, au regard de ce qui pourrait-être fait. Les chiffres d’Invest Europe (anciennement European Venture Capital Association) montre que le rapport des investissements ramené au GDP de chacun des pays possède des disparités très fortes, 4 pour mille pour la France, à comparer à 8 pour mille pour le Royaume-Uni. Comme je l’ai souvent dit, le débit du fleuve dépend surtout de la bande passante des investisseurs, c’est-à-dire de la taille des équipes ; et dans la réalité le débit est en progression lente année après année.
En France par exemple, l’Etat à travers la BPI est présent sur tous les fronts : l’amorçage, le capital innovation et le financement des entreprises de croissance. Ceci permet d’orienter le financement public au côté de financements privés, pour nourrir un terreau d’entreprises qui doivent générer de la compétitivité, de l’emploi etc…
Pour autant, certaines startups végètent dans un état de mort-vivant, n’ayant ni chiffres d’affaires en progression, ni demande suffisante sur le marché, ni réelle proposition de valeur. Ces entreprises zombies restent pourtant actives sur le marché du financement, frappant à toutes les portes, et se faisant amplifient le bruit autour du marché.
Tout ceci mène finalement à un agrandissement de nos terres arables qui sont les entreprises qu’il faut financer et soutenir. Pas de chance, la taille du bassin et le débit du fleuve ne présument pas de la bonne direction de l’irrigation, c’est-à-dire vers les bonnes terres qui produiront le plus… Et pas de chance non plus, l’analyse de la performance est très complexe. Pour une raison très simple : la qualité de l’agriculteur qui travaille ses terres entre dans l’équation et pèse lourdement.
Dans mon métier de banquier d’affaires, je conseille les entrepreneurs pour créer un plan global, qui lui permet d’anticiper ses besoins de financement en choisissant les meilleures terres, en évitant celles qui vont s’assécher ou celles qui vont s’inonder.
En effet, ce marché reste très dur, violent et évolutionniste. Les startups qui interviennent sur des besoins grand public sont prises dans un étau entre leur incapacité à générer des marges suffisantes pour dépasser leurs couts fixes, et leur incapacité à trouver de nouveaux partenaires financiers pour maintenir leur activité, le temps d’arriver à ce point d’équilibre.
C’est là, que la relation entre l’entrepreneur et son groupe d’investisseur est clé.
Une banque d’affaires l’aide à bâtir la relation avec l’investisseur approprié, c’est à dire celui qui reste, accompagne avec son argent aujourd’hui et, dans le futur, dans les moments difficiles.
Nous étudions et entretenons des relations avec plus 450 fonds en Europe, nous savons assez précisément quelles sont leur capacité d’investissement et de réinvestissement.
En dernier lieu, les startups sont-elles si vertueuses qu’elles seraient éternelles ? La startup-mania sonne parfois comme une foi dans un avenir radieux : une sorte de nouvelle religion au culte moderne fait de conférences, de tribunes et de prêtres, plus ou moins charismatiques chantant les louanges de l’entreprise nouvelle et innovante.
Malheureusement, il y aura encore beaucoup de faillites pour les entreprises, qui sont les plus demandeuses de capital, non pas par un manque de financement structurel, mais plutôt par effet d’arbitrage. Pour les entreprises qui consomment moins de capital, les financements vont également devenir plus complexes à trouver, cette fois par manque d’effectifs d’investissement, pour prendre en considération de plus petits montants.
Enfin, je crois que c’est aussi notre culture de la réussite qui doit être repensée. Et en creux, notre capacité à accepter l’échec collectivement. Ceci permettra de juger avec plus de recul les prochains dépôts de bilan de startups comme étant un processus naturel, et non pas simplement le signe de la perte de raison des investisseurs ou des entrepreneurs, ou d’un vent mauvais venu de Sibérie.
Les plus fortes valorisations de la French Tech en 2015
- GuestToGuest (247,9) – locations de vacances
- Zenpark (114,4) – parkings partagés
- Lendix (109,2) – financement participatif pour les entreprises
- Videodesk (72,3) – chat vidéo
- Blablacar (62,7)
- Hopwork (56,9) – plateforme recrutement pour les freelances
- SunPartner (anciennement Wysips) (54)
- Sigfox (48)
Baromètre des levées de fonds : les start-up françaises ont levé 288 millions d’euros en septembre
Après un été plutôt calme, c’est la reprise pour le capital-risque français : les start-ups ont levé plus de 288 millions d’euros en septembre, contre 120 millions en juillet et août combinés.
79 levées de fonds ont été bouclées en septembre par les start-up françaises, contre 41 seulement durant juillet et août. Les jeunes pousses ont recueilli plus de 288 millions d’euros, contre 120 au cours de l’été et 145 millions en juin dernier.
Le secteur du retail arrive en tête, avec 23 opérations et un montant total de 86 millions d’euros levés. Avec 17 levées de fonds et 70 millions d’euros, le secteur « adtech, martech et publishers » arrive en seconde position. Suit le cloud avec deux levées et 26 millions d’euros recueillis.
En tête de classement, la levée de 21 millions d’euros bouclée par Blablacar auprès du fonds russe Baring Vostok, dévoilée par Maddyness. Suit la levée de 20 millions d’euros de la plateforme Alkemics, à égalité avec celle opérée par l’application de géolocalisation Zenly. (source: Journal du Net)
Dans quel secteur créer sa start-up pour lever des millions ?
Lever 1 million d’euros sans chiffre d’affaires est possible, en France. Les fintech sont le secteur où cet effet de levier est le plus fort.
Lever 1 million d’euros sans dégager 1 euro de chiffre d’affaires ? L’équation est possible en France, d’après l’analyse d’Avolta Partners. A partir du moment où une start-up de médias ou de publicité digitale rencontre un seuil d’audience ou d’utilisateurs d’application, ou encore si elle investit dans les cleantech ou la santé en ligne. Mais le créneau le plus prometteur encore en termes de capitaux levés est encore les fintech. Malgré des revenus relativement faibles (moins de 2 millions d’euros en 2015), les start-up de la finance ont concentré les levées parmi les plus élevées en France (plus de 6 millions d’euros), alimentant le phénomène de bulle. « Le modèle des fintech repose le plus souvent sur un système économique de commissions, à l’instar du crowdfunding, dont les frais ne dépassent pas 5 % », note la banque d’affaires.
Quelles sont les plus fortes valorisations de la French Tech ?
L’« effet de levier » entre le niveau de revenus et la valorisation dont elles bénéficient est ainsi très élevé. Autre secteur qui a les faveurs des investisseurs, l’Internet des objets. « Les capital-risqueurs donnent leur chance aux start-up qui veulent se lancer. Dès qu’elles dégagent des revenus importants, un boulevard de financement s’ouvre à elles », note Avolta Partners. Pour prétendre à une levée de 8 à 9 millions d’euros, il faut néanmoins dégager un peu moins de 8 millions d’euros de revenus.
L’e-commerce déçoit
Il est un segment où les efforts des startuppeurs paieront peu : l’e-commerce. Pour espérer atteindre le point mort et lever un peu plus de 3 millions d’euros, le créateur d’un site doit dégager au moins 8 millions d’euros de revenus. Et accepter une très forte dilution à son capital. « Le principal problème est la non-récurrence de ses revenus », note Avolta. Du coup, les investisseurs calquent la valorisation sur le chiffre d’affaires, partant du principe que si l’on arrête les efforts marketing d’acquisition clients, le modèle meurt. (source: Les Echos)
Les pépites françaises de l’aéronautique: les simulateurs d’Aviasim, les drones de Donecle et l’hélicoptère électrique de Volta. C’était au Business Club (podcast)
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Chers lecteurs et auditeurs du Business Club de France, permettez-moi tout d’abord de vous souhaitez une excellente année 2017, en espérant que vous ne l’ayez pas commencée comme moi, par une extinction complète de la voix. Et une émission de radio sans voix est un véritable exploit que je n’ai malheureusement pas pu relever. D’où ces quelques rediffusions. Le talk avec le médiateur des entreprises est inédit. À très vite pour de nouvelles aventures !
Michel PICOT
REDIFFUSION – TALK 1 & 2: DOSSIER AÉRONAUTIQUE: les simulateurs d’AVIASIM s’envolent à l’international / DONECLE crée le premier drone de maintenance des avions / VOLTA: son hélico électrique vole 30 mn!
REDIFFUSION – TALK 3: Avolta Partners publie le premier guide de valorisation des startups
INÉDIT – TALK 4: Le rendez-vous du Médiateur des Entreprises, avec Pierre Pelouzet
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TALK 1 & 2: DOSSIER AÉRONAUTIQUE, avec Thomas Gasser, président d’AVIASIM , Josselin Bequet, CFO de DONECLE, Philippe Antoine, dirigeant de VOLTA
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AVIASIM
Déjà présente dans 13 villes, AviaSim, n’en a pas fini de s’envoler puisqu’elle poursuit le développement, en franchise, de son concept de loisir nouvelle génération dans de nouvelles villes françaises et à l’international. Après Genève, AviaSim cible la Belgique, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne (des négociations sont en cours en Chine aussi, d’après ce que m’a dit Thomas Gasser).
Aux commandes d’une flotte de 25 simulateurs, l’entreprise navigue sous ciel ensoleillé riche de 11 000 vols réalisés et 16 000 packs de navigation vendus depuis sa création auprès du grand public, des entreprises et des professionnels. Une dynamique commerciale qui a permis à l’entreprise de dégager en 2015 un chiffre d’affaires de 1,5 millions d’euros avec une projection fin 2016 à 2 millions d’euros.
CHIFFRES CLÉS AVIASIM
- Activité: simulateur de vol sur Airbus A 320, Boeing 737 et avion de chasse F16 Fighting Falcon
- Date de création: 2012
- Lieu: siège social Lyon
- CA: 1,5 million € – prévisionnel 2016: 2 millions
« Les professionnels ont mis un peu de temps à ne pas nous considérer comme un manège », s’amuse Thomas Gasser.
ACTUALITÉ
- 12ème et 13ème ouvertures pour les centres de simulation de vol AviaSim, lancés par Thomas Gasser il y a moins de 4 ans. C’est à Paris et à Orly que l’enseigne choisit d’implanter ses 2 nouveaux centres complétant ainsi avec succès son maillage français.
- Lancement du simulateur d’hélicoptère en septembre 2016
Une nouvelle expérience de vol unique en France proposée par AviaSim. Après avoir lancé le premier simulateur de vol Airbus et les premiers simulateurs d’avions de chasse pour le grand public, AviaSim met désormais en service une toute nouvelle expérience aux commandes d’un simulateur de vol d’hélicoptère Bell 206.
Cet hélicoptère est très utilisé outre atlantique notamment par les forces de police. Sur ce simulateur de vol, réplique fidèle du cockpit du Bell 206, vous pourrez voler entre les buildings d’une ville choisie parmi une liste d’agglomérations reproduites fidèlement à la réalité, faire des missions de dépose à ski aux sommets des montagnes enneigées ou de lutte anti incendies. Accompagné par votre instructeur, pilote professionnel, vous pourrez également vous exercer aux décollages et atterrissages sur piste ou sur les toits des bâtiments pour rajouter un challenge au challenge.
Cette expérience de vol unique en France est désormais à la portée de tous dans notre centre AviaSim Lyon situé à Villeurbanne (Rhône). A partir de 12 ans, vous pourrez prendre les commandes de cette réplique fidèle du Bell 206.
PRIX
- 99€ pour 1h d’expérience
- 349€ stage anti stress (1 Français sur 2 a peur en avion)
- Avion de chasse: 59€ pour 30 mn
“L’idée de départ était de pouvoir offrir à tous l’opportunité de vivre la vie d’un pilote de ligne durant quelques instants dans un environnement hyper réaliste et intelligent. Le simulateur d’Airbus A320 est la voie idéale pour immerger les pilotes d’un jour dans ce rêve d’Icare” , explique Thomas Gasser. Aux commandes du mythique avion de ligne, les pilotes en herbe peuvent choisir de voyager entre les 24000 aéroports qui existent dans le monde. Les plus adroits pourront même changer la météo ou déclencher des pannes pour corser l’exercice ! Comme l’explique Thomas Gasser, l’univers du loisir impose d’innover constamment pour être en mesure d’offrir de nouvelles expériences toujours plus divertissantes.
Les séances sont encadrées par des pilotes professionnels qui prennent leur rôle d’instructeur très à cœur. Pédagogiques avant tous, ils s’adaptent au niveau de chacun afin de rendre l’expérience accessible aux passionnés comme aux débutants curieux de découvrir l’univers aéronautique. Pour tous ces jeunes loups sortant de formation (écoles privées ou ENAC) c’est un bon moyen de susciter des vocations tout en vivant leur passion.
“Une partie de nos clients sont de jeunes enfants ou adolescents qui se rêve en futur pilote de ligne. C’est souvent un moyen pour les parents de les motiver en leur faisant toucher du doigt leur rêve aux commandes d’un Airbus A320”, poursuit Thomas Gasser. Bien qu’AviaSim ait pris son envol à toute vitesse, Thomas Gasser a fait en sorte de ne pas se brûler les ailes. il faut dire qu’au départ, lancer ce genre de business était un pari. D’ailleurs, personne n’imaginait que le marché serait aussi réceptif. Comme le confie le fondateur d’AviaSim, faire en sorte de rentabiliser un site unique était imaginable, mais pas lancer un réseau sur toute la France. Il faut dire que l’acquisition de simulateurs de vol est un investissement dissuasif : “C’est un élément vital et un budget très conséquent. Il faut s’entourer à la fois de financier qui croient au projet et de personnes ayant une réelle compétence technique pour maitriser et maintenir l’outil dans des conditions optimales d’utilisation”. Aujourd’hui, tous les compteurs sont au vert. Une levée de fonds semple même pointer le bout de son nez pour 2016 (question posée à T. Gasser par mail)
DONECLE
Donecle, la vérification d’avion plus vite que l’éclair
La startup toulousaine révolutionne l’inspection des avions grâce à ses drones, en repérant des impacts de foudre sur la carlingue en moins d’une demi-heure, contre huit heures auparavant. « C’est révolutionnaire pour les compagnies aériennes. »
Après le pitch de Matthieu Claybrough, le cofondateur et directeur technique de Donecle, lors de la finale du Prix La Tribune Jeune Entrepreneur, un membre du jury ne cachait pas sa stupéfaction. Mais si le jeune entrepreneur de 26 ans était resté dans la salle, il n’aurait pas été surpris. Car partout où elle passe, la startup Donecle (prononcez « donéclé », à la toulousaine) suscite toujours la même réaction, à savoir un mélange d’étonnement et d’admiration devant un service profondément disrupteur, assurément promis à un bel avenir.
Fondée en septembre dernier dans la capitale française de l’aéronautique, Toulouse, Donecle s’appuie sur une technologie brevetée, sans équivalent dans le monde. La startup commercialise auprès des compagnies aériennes un kit de trois drones 100 % autonomes, dotés de caméras intelligentes et capables de repérer en seulement trente minutes les impacts de foudre sur la carlingue d’un avion. Le tout sous la supervision d’un seul employé.
Pour prendre la mesure de cette innovation, il faut savoir qu’une telle inspection monopolise aujourd’hui environ 15 personnes, pendant huit heures. Et que « chaque heure d’immobilisation au sol d’un appareil coûte environ 10 .000 dollars à une compagnie aérienne », précise Matthieu Claybrough.
Si on ajoute que chacun des 27 .000 avions de ligne en circulation dans le monde est foudroyé en moyenne au moins une fois par an et que l’inspection est obligatoire après chaque foudroiement, on comprend vite que la startup dispose d’une technologie très attractive pour les compagnies aériennes. L’économie de temps lors de l’inspection permet à la compagnie de gagner l’équivalent de deux vols aller-retour Paris-Toulouse. Pour contourner l’interdiction du survol des drones dans les aéroports, les appareils de Donecle fonctionnent dans un hangar fermé et s’orientent sans signal GPS, uniquement grâce à l’intelligence des caméras.
Si ses futurs clients sont, par essence, internationaux, Donecle est le pur produit de l’excellence toulousaine dans l’aéronautique. Deux de ses cofondateurs, Matthieu Claybrough, 27 ans, et Alban Deruaz-Pepin, 24 ans, sont diplômés de la prestigieuse école d’ingénieurs Supaero. Le premier a brièvement travaillé à Thales, tandis que le deuxième est passé chez son concurrent Airbus, tout comme Yann Bruner, 42 ans, ancien ingénieur en maintenance pour le géant toulousain. Enfin, le quatrième larron, Josselin Bequet, 25 ans, est un ami d’enfance de Matthieu Claybrough. Cet ancien consultant auprès d’un fonds d’investissement londonien s’occupe de l’aspect économique et commercial de l’entreprise.Après seulement huit mois d’existence, Donecle doit désormais percer et conquérir ce marché qui lui tend les bras. Les inspections post-impact de foudre représentent 15 % du marché mondial de la maintenance des avions, soit 9,65 milliards de dollars sur 65 milliards. Depuis quelques mois, la startup multiplie les présentations devant les compagnies aériennes. (article intégral dans La Tribune)
CHIFFRES CLÉS DE DONECLE
- Activité: drones d’inspection des avions
- Date de création: septembre 2015
- Lieu:Toulouse
- CA: prévisionnel 1 millon € en 2017
- ACTU: Levée de fonds d’1 million € le 11 octobre auprès de Delta Drone
AQUINEA VOLTA
Le premier hélicoptère électrique conventionnel (deux rotors) au monde, a été créé dans l’arrière-boutique d’une entreprise spécialisée dans… le chauffage des piscines !
«Nous avons créé Aquinea, qui est une vraie société, pour financer notre travail. Tous les bénéfices sont reversés au projet Volta», confie Philippe Antoine, ingénieur dans une grande entreprise aéronautique toulousaine et gérant d’Aquinea, à Pompertuzat, dans le Lauragais. Le premier Volta remonte en fait à l’année 2000. À l’époque, il s’appelait Microcopter et volait avec un moteur traditionnel. «La structure de Volta est celle de Microcopter, confie Philippe Antoine. Mais à partir de 2009, on a commencé à parler de l’électrique dans l’automobile. Des batteries plus légères, plus puissantes sont arrivées sur le marché.» Et Volta a pris son envol dans l’esprit de l’ingénieur et de ses associés.
Mais comment de grands groupes ne se sont-ils pas emparés du projet ? «Airbus a concentré ses recherches sur l’avion, avec E-Fan (traversée de la Manche à l’été 2015). Côté hélicoptère, ils sont davantage sur les gros appareils, plus lourds et donc impossibles à faire voler à l’électrique». Un avion besoin de peu de puissance, car il s’appuie sur l’air. Mais un hélicoptère, pour se maintenir, doit mobiliser une puissance importante. «Seuls deux modèles d’hélicoptère électriques dans le monde ont déjà volé : à Aix-en-Provence, et en Allemagne. Mais ils n’ont tenu que deux minutes en vol stationnaire. Nous, nous pouvons tenir 30 minutes, à une vitesse de croisière de 70 km/h», assure Philippe Antoine. (article intégral sur La Dépêche)
PREMIER VOL le 21 OCTOBRE 2016
Toulouse : le 1er hélicoptère 100% électrique a séduit Ségolène Royal
C’est à Paris, devant la ministre de l’Environnement et de l’Énergie, que le premier hélicoptère conventionnel 100 % électrique a effectué un vol de démonstration. Et il est Toulousain. Sur l’héliport mythique de Paris-Issy-les-Moulineaux, mercredi dernier, « Volta » s’est élevé quelques minutes à 1,50 m du sol. La ministre Ségolène Royal a expliqué vouloir encourager « ces sauts technologiques », estimant que Volta était le « type de projet » qu’elle souhaitait soutenir, en raison notamment de sa « dimension éducative extrêmement forte ». « Nous sommes extrêmement fiers de cette présentation, en présence de Madame la ministre, du directeur de la Direction générale de l’aviation civile, et du directeur de l’Enac », a réagi pour La Dépêche du Midi le concepteur de Volta, Philippe Antoine. Chaque vol permet en moyenne, d’éviter l’émission de 13 kg de CO2 et 24 g d’oxyde d’azote. Avec une durée de vie de 350 heures, la batterie de Volta, d’un poids de 150 kg, permet d’économiser jusqu’à 17 000 litres de carburant, ce qui représente 11 tonnes de CO2 et 22 kg d’oxyde d’azote, selon ses concepteurs. (articlé intégral sur La Dépêche)
Dans son état actuel, Volta n’est pas commercialisable. Il nous sert à prouver qu’on peut voler pendant 10 à 20 minutes et que l’hélicoptère électrique est une réalité. Nous n’avons pas d’ambition commerciale, nous voulons être précurseur », explique Philippe Antoine, concepteur de ce micro hélicoptère monoplace conventionnel (équipé de deux rotors — principal et anticouple) à propulsion électrique. VOLTA a été conçu sur les bases de l’hélicoptère thermique Microcopter MC1 qui est un modèle unique dont toutes les pièces ont été dessinées, calculées et fabriquées par ses concepteurs.
L’hélicoptère d’hier à aujourd’hui
Savez-vous que le premier vol autonome d’un hélicoptère remonte à 1907 et qu’il est le fait d’un Français, Paul Cornu ? La même année, 2 autres Français auront également décollé sur des machines improbables faites de bois, de câbles et de toile. Ces pionniers oubliés ont bâti les fondations d’une industrie florissante qui a élevé la France avec Aérospatiale puis l’Europe avec Eurocopter puis Airbus Helicopters au rang de premier fabricant mondial d’hélicoptères. L’hélicoptère est cependant loin de faire l’unanimité : coûteux, lent, complexe, vulnérable et bruyant, il n’est employé que lorsqu’il n’existe aucun autre moyen de transport ou en cas de force majeure: opérations militaires, évacuation sanitaire, sécurité et protection civile, desserte de sites isolés… Les normes environnementales, les coûts d’exploitation et une réglementation draconienne ont eu raison de la plupart des hélicoptères privés et de loisir alors que dans le même temps la demande mondiale d’avions d’affaires explosait. C’est la raison d’être du projet VOLTA.
Quelle est la juste valorisation de votre startup? Avec Avolta Partners. C’est au prochain Business Club
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Avolta Partners, créée en 2012, est une banque d’affaires qui conseille des jeunes entreprises innovantes et en forte croissance.
Son métier consiste à mener des opérations de capital : levée de fonds.
Pour mieux servir ses clients, Avolta Partners propose des offres différentes en fonction des besoins précis de chacun de ses clients : Avolta Start pour les premieres augmentations de capital, Avolta Ventures pour les Series A/B avec des fonds d’investissement en capital risque, Avolta Corporate pour accompagner les direction Innovation des grandes entreprises dans leur programme d’Open Innovation et Avolta Network pour sourcer et recommander les meilleurs partenaires pour nos clients.
Combien dois-je céder de parts de mon capital ?
Sur la base de 300 levées de fonds, Avolta Partners publie le premier guide de valorisation des start-ups. Les entrepreneurs ont cédé 28 % de leur capital en 2015, contre 6,38 fois leur chiffre d’affaires.
Les entrepreneurs français renversent la table des négociations avec les investisseurs. Alors que leurs pairs américains peinent à valoriser leurs start-up face au scepticisme croissant des fonds d’investissement et que le nombre de licornes stagne faute de démontrer qu’elles génèrent du cash, la French Tech s’arme aujourd’hui du premier code de calcul de valeur des jeunes pousses. Ses fondateurs, équipés d’une méthode imparable, éviteront d’être dilués outre mesure au capital de leur start-up, face à des pourvoyeurs de capitaux de plus en plus exigeants.
Dans une étude menée sur plusieurs mois, la banque-conseil Avolta Partners a en effet passé au crible les levées de capitaux de 497 start-up en 2015, dont 286 de plus de 1 million d’euros, pour en extraire les 7 modèles économiques (abonnement, performance, audience, commission, etc.) prévalant dans 9 secteurs (fintech, adtech, e-commerce, business services, etc.) servant de base de calcul de la fourchette de valorisation des start-up.
« Personne ne communique sur les valorisations, explique Pascal Farrugia, associé chez Avolta Partners. L’asymétrie d’information est totale entre, d’un côté, les fonds qui ont une information capillaire et profonde, héritée de leurs expériences passées de levées de capitaux et de leur connaissance du marché du financement, et, de l’autre, les start-up qui n’en ont aucune. » Un flou que les fonds entretiennent afin de faire pencher le rapport de force en leur faveur lors des négociations avec les entrepreneurs. De fait, aucune des méthodes les plus largement diffusées pour les transactions de capital-investissement – celles des multiples de flux de trésorerie futurs ou des comparables boursiers ou non cotés – n’est applicable aux start-up qui ne dégagent parfois pas 1 euro de chiffre d’affaires et brûlent du cash chaque jour.
Au jeu du « Combien vaut ma start-up ? » les fonds sont donc gagnants
Leur valorisation est en effet surtout conditionnée par leur seule logique d’investissement et de retour sur capitaux des investisseurs. « Leur objectif est d’investir en minoritaire juste assez pour détenir une part significative dans les start-up », explique le serial entrepreneur Patrick Robin, cofondateur d’Avolta Partners. D’où la règle informelle et non écrite dite des « deux tiers de pre-money, un tiers de new-money ».
Quel montant des levées de fonds par rapport au chiffre d’affaires ?
« Si vous cherchez à lever 1 million d’euros, votre base de valorisation sera proche de 2 millions d’euros et votre dilution de 33 %, sans tenir compte de votre modèle économique et de votre secteur », explicite-t-il encore. Une règle que le guide d’Avolta Partners rationalise. Au terme de l’examen de 286 transactions, il a constaté une dilution médiane des startuppeurs de 27,9 % à leur capital, pour une valorisation de 6,38 fois du chiffre d’affaires. Un chiffre qui tombe à 15-25 % pour des séries B et moins de 15 % pour de l’amorçage. Reste que dans tous les types de levée, un nombre non négligeable de startuppeurs (de 9 % à 26 %) ont accepté de céder plus de 35 % de leur capital. La donne a maintenant changé. (source: Les Echos)
DÉBUT D’UNE ÉPOQUE GLACIÈRE POUR LES STARTUPS? – 30 août 2016 – par Philippe Rodriguez, 3ème associé fondateur d’Avolta
La forêt croit en faisant moins de bruit que l’arbre qui tombe. L’été s’annonce difficile pour quelques startups européennes et françaises qui avaient connu des démarrages fracassants l’année dernière avec des investissements considérables pour les aider à se déployer. C’est le cas de Save, de Take Eat Easy, mais le marché bruisse déjà de nouveaux noms qui devraient également être peu à peu sur la liste des Shutdowns. Il peut paraître étonnant de constater que dans les deux cas, l’entreprise avait reçu des concours financiers de 15 et 16 M€.
Sommes-nous au début de l’éclatement d’une bulle spéculative ? Devons-nous craindre que ces échecs d’entreprises entrainent une frilosité des investisseurs qui n’investiraient donc plus dans les startups, et provoqueraient leur chute par manque de financement ? Une sorte d’ère glaciaire va-t-elle commencer ?
Dans le cas précis de la livraison de repas à domicile, la valorisation de ces entreprises est élevée parce qu’elles sont pleines de promesses assez réalistes et assez factuelles : un marché des services à la personne qui reste à inventer, vaste de plusieurs centaines de millions de consommateurs, des taux de répétition de commande intéressants, et une transformation urbaine et écologique en plein essor.
Stratégiquement, notre analyse reste la même : un petit nombre de plateformes dans ce domaine précis vont former ensemble une sorte de monopsone (un monopole inversé) par la connexion vertueuse à leurs systèmes des meilleurs restaurants ayant été capables de se transformer. Il est probable que les vainqueurs seront les Delivery Hero, Foodora, JustEat et d’autres qui joueront ce rôle, avec des montant levés autrement plus importants…
Comme pour le commerce électronique, la valeur détruite par les investissements qui auront échoué sera très inférieure à la création de valeur dans les investissements qui auront réussi.
En y regardant de près, chacune des catégories de services peut bénéficier de la même analyse : le segment crée globalement de la valeur pour ses investisseurs, avec une distribution très inégale du succès, et de façon beaucoup plus violente, que dans les industries plus matures.
Par exemple au Royaume Uni, la fintech représentera à elle seule presque 15% du financement des startups au premier semestre 2016, avec des levées importantes dans le domaine de la banque mobile et des sites de crowd-equity. Ces cycles de financement vont continuer de s’amplifier sur ce segment, en finançant un grand nombre d’entreprises, et donc en favorisant fortement la concurrence. Ceci ne ressemble pas à une bulle, mais plutôt une théorie de marché, qui voudrait que chacune des entreprises devienne précisément meilleure par l’exercice d’une concurrence féroce, tout en disposant de financements suffisamment importants pour développer la demande. Il est également vrai que la demande est plus forte avec plusieurs acteurs, et que ceci crée de la réassurance concernant des nouveaux usages. Ainsi, les investisseurs financent collectivement un grand nombre d’acteurs dans un même segment ; et que les meilleurs survivent !
La chaîne de financement fonctionne-t-elle ?
La chaîne de financement est un long fleuve pas tranquille du tout. Le financement des entreprises est effectivement un fleuve ; il déverse de l’eau sur des champs à cultiver.
Ce fleuve dispose en amont d’un grand bassin, qui lui-même est irrigué par des sources diverses. Ce bassin ressemble aux fonds d’investissement dans les entreprises de croissance, il s’agit principalement de financement en capital ou en obligataire. Ils ont eux-mêmes des actionnaires qui sont des épargnants, des entreprises, d’autres fonds ou l’Etat. Ces fonds doivent eux-mêmes lever de l’argent auprès des épargnants ou d’autres fonds d’investissements privés ou publics.
Ils sont dans l’ensemble très bien pourvus, même si nous pouvons observer en France plusieurs faiblesses d’ordre macro-économique : la taille totale est plus faible qu’en Allemagne et au Royaume-Uni.
Le débit de ce fleuve correspond à la capacité d’investissement dans les entreprises. Il reste terriblement faible, au regard de ce qui pourrait-être fait. Les chiffres d’Invest Europe (anciennement European Venture Capital Association) montre que le rapport des investissements ramené au GDP de chacun des pays possède des disparités très fortes, 4 pour mille pour la France, à comparer à 8 pour mille pour le Royaume-Uni. Comme je l’ai souvent dit, le débit du fleuve dépend surtout de la bande passante des investisseurs, c’est-à-dire de la taille des équipes ; et dans la réalité le débit est en progression lente année après année.
En France par exemple, l’Etat à travers la BPI est présent sur tous les fronts : l’amorçage, le capital innovation et le financement des entreprises de croissance. Ceci permet d’orienter le financement public au côté de financements privés, pour nourrir un terreau d’entreprises qui doivent générer de la compétitivité, de l’emploi etc…
Pour autant, certaines startups végètent dans un état de mort-vivant, n’ayant ni chiffres d’affaires en progression, ni demande suffisante sur le marché, ni réelle proposition de valeur. Ces entreprises zombies restent pourtant actives sur le marché du financement, frappant à toutes les portes, et se faisant amplifient le bruit autour du marché.
Tout ceci mène finalement à un agrandissement de nos terres arables qui sont les entreprises qu’il faut financer et soutenir. Pas de chance, la taille du bassin et le débit du fleuve ne présument pas de la bonne direction de l’irrigation, c’est-à-dire vers les bonnes terres qui produiront le plus… Et pas de chance non plus, l’analyse de la performance est très complexe. Pour une raison très simple : la qualité de l’agriculteur qui travaille ses terres entre dans l’équation et pèse lourdement.
Dans mon métier de banquier d’affaires, je conseille les entrepreneurs pour créer un plan global, qui lui permet d’anticiper ses besoins de financement en choisissant les meilleures terres, en évitant celles qui vont s’assécher ou celles qui vont s’inonder.
En effet, ce marché reste très dur, violent et évolutionniste. Les startups qui interviennent sur des besoins grand public sont prises dans un étau entre leur incapacité à générer des marges suffisantes pour dépasser leurs couts fixes, et leur incapacité à trouver de nouveaux partenaires financiers pour maintenir leur activité, le temps d’arriver à ce point d’équilibre.
C’est là, que la relation entre l’entrepreneur et son groupe d’investisseur est clé.
Une banque d’affaires l’aide à bâtir la relation avec l’investisseur approprié, c’est à dire celui qui reste, accompagne avec son argent aujourd’hui et, dans le futur, dans les moments difficiles.
Nous étudions et entretenons des relations avec plus 450 fonds en Europe, nous savons assez précisément quelles sont leur capacité d’investissement et de réinvestissement.
En dernier lieu, les startups sont-elles si vertueuses qu’elles seraient éternelles ? La startup-mania sonne parfois comme une foi dans un avenir radieux : une sorte de nouvelle religion au culte moderne fait de conférences, de tribunes et de prêtres, plus ou moins charismatiques chantant les louanges de l’entreprise nouvelle et innovante.
Malheureusement, il y aura encore beaucoup de faillites pour les entreprises, qui sont les plus demandeuses de capital, non pas par un manque de financement structurel, mais plutôt par effet d’arbitrage. Pour les entreprises qui consomment moins de capital, les financements vont également devenir plus complexes à trouver, cette fois par manque d’effectifs d’investissement, pour prendre en considération de plus petits montants.
Enfin, je crois que c’est aussi notre culture de la réussite qui doit être repensée. Et en creux, notre capacité à accepter l’échec collectivement. Ceci permettra de juger avec plus de recul les prochains dépôts de bilan de startups comme étant un processus naturel, et non pas simplement le signe de la perte de raison des investisseurs ou des entrepreneurs, ou d’un vent mauvais venu de Sibérie.
Les plus fortes valorisations de la French Tech en 2015
- GuestToGuest (247,9) – locations de vacances
- Zenpark (114,4) – parkings partagés
- Lendix (109,2) – financement participatif pour les entreprises
- Videodesk (72,3) – chat vidéo
- Blablacar (62,7)
- Hopwork (56,9) – plateforme recrutement pour les freelances
- SunPartner (anciennement Wysips) (54)
- Sigfox (48)
Baromètre des levées de fonds : les start-up françaises ont levé 288 millions d’euros en septembre
Après un été plutôt calme, c’est la reprise pour le capital-risque français : les start-ups ont levé plus de 288 millions d’euros en septembre, contre 120 millions en juillet et août combinés.
79 levées de fonds ont été bouclées en septembre par les start-up françaises, contre 41 seulement durant juillet et août. Les jeunes pousses ont recueilli plus de 288 millions d’euros, contre 120 au cours de l’été et 145 millions en juin dernier.
Le secteur du retail arrive en tête, avec 23 opérations et un montant total de 86 millions d’euros levés. Avec 17 levées de fonds et 70 millions d’euros, le secteur « adtech, martech et publishers » arrive en seconde position. Suit le cloud avec deux levées et 26 millions d’euros recueillis.
En tête de classement, la levée de 21 millions d’euros bouclée par Blablacar auprès du fonds russe Baring Vostok, dévoilée par Maddyness. Suit la levée de 20 millions d’euros de la plateforme Alkemics, à égalité avec celle opérée par l’application de géolocalisation Zenly. (source: Journal du Net)
Dans quel secteur créer sa start-up pour lever des millions ?
Lever 1 million d’euros sans chiffre d’affaires est possible, en France. Les fintech sont le secteur où cet effet de levier est le plus fort.
Lever 1 million d’euros sans dégager 1 euro de chiffre d’affaires ? L’équation est possible en France, d’après l’analyse d’Avolta Partners. A partir du moment où une start-up de médias ou de publicité digitale rencontre un seuil d’audience ou d’utilisateurs d’application, ou encore si elle investit dans les cleantech ou la santé en ligne. Mais le créneau le plus prometteur encore en termes de capitaux levés est encore les fintech. Malgré des revenus relativement faibles (moins de 2 millions d’euros en 2015), les start-up de la finance ont concentré les levées parmi les plus élevées en France (plus de 6 millions d’euros), alimentant le phénomène de bulle. « Le modèle des fintech repose le plus souvent sur un système économique de commissions, à l’instar du crowdfunding, dont les frais ne dépassent pas 5 % », note la banque d’affaires.
Quelles sont les plus fortes valorisations de la French Tech ?
L’« effet de levier » entre le niveau de revenus et la valorisation dont elles bénéficient est ainsi très élevé. Autre secteur qui a les faveurs des investisseurs, l’Internet des objets. « Les capital-risqueurs donnent leur chance aux start-up qui veulent se lancer. Dès qu’elles dégagent des revenus importants, un boulevard de financement s’ouvre à elles », note Avolta Partners. Pour prétendre à une levée de 8 à 9 millions d’euros, il faut néanmoins dégager un peu moins de 8 millions d’euros de revenus.
L’e-commerce déçoit
Il est un segment où les efforts des startuppeurs paieront peu : l’e-commerce. Pour espérer atteindre le point mort et lever un peu plus de 3 millions d’euros, le créateur d’un site doit dégager au moins 8 millions d’euros de revenus. Et accepter une très forte dilution à son capital. « Le principal problème est la non-récurrence de ses revenus », note Avolta. Du coup, les investisseurs calquent la valorisation sur le chiffre d’affaires, partant du principe que si l’on arrête les efforts marketing d’acquisition clients, le modèle meurt. (source: Les Echos)
Patrick Robin: « ne laissons pas les GAFA grignoter l’e-commerce français ». C’était au Business Club (podcast)
INÉDIT EN ÉTÉ
Dans le Business Club de France | Uniquement sur BFM Business Radio
→ Diffusion : samedi 16/07/2016 à 7h et 20H (nouvel horaire d’été) | dimanche 17/07/2016 à 15h
TALK 1 & 2 : KARAVEL – PROMOVACANCES rachète FRAM
TALK 3 & 4: Il a fondé 28 entreprises! Patrick Robin lance Easy Life Premium
TALK 3 & 4 : PATRICK ROBIN, managing partner d’Avolta partners
Dans une récente tribune, Patrick Robin nous alertait: « Amazon Prime Now sera la pierre tombale de nombreux distributeurs français ».
Pour écouter, réécouter ou télécharger (clic droit) cet entretien :
Extrait de la chronique :
Amazon Premium et Amazon Now sont la pelle et la pioche qui enterreront des centaines de marques et d’enseignes qui persistent à croire qu’elles ont encore le temps de bâtir des ripostes isolées. Des centaines de marchands qui, lors de cérémonies secrètes appelées «Codir», psalmodie en coeur la formule magique «Encore un peu…Encore un peu…Encore un peu…».
Encore un peu… de l’ancien modèle «qui génère (encore) 90% de notre CA !» lance-t-ils souvent avec fierté (pas de quoi en être fier justement !),
Encore un peu… de nos bonnes vieilles organisations,
Encore un peu… de ces budgets d’innovation trop faibles,
[…]
Et surtout, encore un peu… s’arcbouter sur la facturation des frais de livraison sous prétexte que ça coûte cher (ce qui coûte cher, c’est de perdre un client pour toujours) !
L’intégralité est ICI
→On revient avec lui sur l’état du commerce de détail en France et sur les solutions pour s’affirmer face aux géants américains ou chinois.
PATRICK ROBIN, SERIAL ENTREPRENEUR
Ses débuts
Patrick Robin est un entrepreneur né. A 21 ans, il crée sa première ‘ boîte ‘ avec les indemnités de licenciement de son premier et dernier emploi salarié.
Publicitaire (vente d’espace sur les camions, création de Régie On Line), éditeur (un gratuit sur la photo en 1977, des livres d’art avec Love Me Tender, reprise de Photo-Revue qu’il remonte et revend, des magazines comme Internet Reporter), agent (L’agence des stars, grâce à laquelle Thierry Lhermitte a vanté les mérites de la carte American Express ou Valérie Kapriski ceux de Rodier), Minitel rose, jeux sur Minitel…
Et puis un jour de 1994, Patrick Robin croise Internet. Il crée en 1995 Imaginet « FAI, hébergeur, agence » revendu en 1998 pour 120 millions de francs (18,3 millions d’euros) à Colt Telecom.
Aujourd’hui, Patrick Robin est managing partner chez Avolta Partners, créée en janvier 2014, est une banque d’affaires (boutique m&a) spécialisée dans les levées de fonds. Son rôle est d’accompagner des entrepreneurs dans des opérations de capital (des levées de fonds, des cessions ou encore des opérations de fusion / acquisition). Depuis février 2016, Patrick Robin a lancé Easy Life Premium (société créée en juin 2015).
Patrick Robin est aussi à l’origine de:
- 24h00/Boosket, revendu en 2013 au groupe Webedia pour partie et à l’agence Grenade & Sparks
- ImagiNet (fournisseur d’accès et agence web): L’un des tout premier fournisseur d’accès internet en France. ImagiNet lanca le premier abonnement forfaitaire : 150 F heures de connexion illimitées
- ROL (Régie On Line): ROL fut la première régie publicitaire internet en France
EASY LIFE PREMIUM
Easy Life Premium : les distributeurs face à Amazon Premium (LSA Conso)
Easy Life Premium est un service permettant aux internautes de bénéficier des livraisons et des retours de manière illimitée auprès de retailers partenaires. Sous forme d’abonnement, EL’P se positionne comme une alternative à Amazon Premium, un choix supplémentaire pour les consommateurs, et une manière pour les retailers d’unir leurs forces dans l’adversité.
De but en blanc, Patrick Robin, CEO d’Easy Life Premium, tient à être clair : « il ne s’agit pas d’être contre Amazon, mais de proposer une alternative, un choix supplémentaire aux consommateurs ». Easy Life Premium (EL’P), dont la plateforme a été mise en ligne il y a dix jours à peine, propose en effet aux cyberacheteurs une offre d’abonnement transversale consistant à bénéficier des livraisons et des retours gratuits et illimités auprès d’un panel de distributeurs traditionnels, de pure players et de grandes marques. Son tarif ? 49 euros par an. Pour l’heure, EL’P compte une quinzaine de partenaires – trente aurait déjà donné un accord de principe – parmi lesquels Ooshop (Groupe Carrefour), Etam, Spartoo, Oscaro ou encore Naf Naf. « Nous visons, dans l’absolu, les acteurs numéros un et deux sur les catégories de produits alimentaires, mode, maison et déco, bricolage, beauté, enfants et sport », précise Patrick Robin (photo ci-dessous). Ce service est le fruit d’une idée née il y a six ans, et n’a pour l’heure, aucun équivalent en France.
Freiner la gloutonnerie d’Amazon
EL’P s’appuie sur un constat simple : la croissance et le succès d’Amazon sont –entre autres-portés par la puissance de son offre de livraison en 24h gratuite et illimitée, Amazon Premium (‘Prime’ aux Etats-Unis). Sur la période des fêtes de fin d’année en 2015, le géant du e-commerce a annoncé avoir recruté trois millions de membres adhérents supplémentaires.
Si Amazon se garde bien de communiquer le nombre total de ses abonnés Premium (ou ‘Prime’), le Consumer Intelligence Research Partners, l’estime à 54 millions rien que pour les Etats-Unis (Chiffre janvier 2016, source). Selon nos informations, en France à l’automne 2015, Amazon compterait deux millions d’adhérents au programme ‘Premium’, un chiffre en hausse et qui pourrait bien doubler en 2016.
L’adhérent Prime, deux fois plus dépensier
Un chiffre colossal qui met par ailleurs en lumière le gap existant entre les membres et les non membres du programme en termes de dépenses réalisées sur la plateforme. En effet, aux Etats-Unis, tandis que les membres ‘Prime’ dépenseraient en moyenne chaque année 1 100 dollars sur la plateforme, les autres clients du site ne dépenseraient ‘que’ 600 dollars. Autrement dit, quasi deux fois moins. « Les frais de livraison sont une douleur pour de nombreux cyberacheteurs. Environ 53% d’entre eux abandonnent leur panier d’achat sur un site à cause du montant des frais de livraison. Aussi, 87% d’entre eux ont une démarche proactive avant de confirmer leur commande. Souvent ils recherchent sur Internet un code promo afin d’économiser le prix de la livraison », souligne Patrick Robin. Une réalité qu’Amazon a bien compris, et cela, depuis longtemps.
Un client capté par Amazon Prime est perdu pour les autres distributeurs
Pour les retailers, face à cette montée en puissance d’Amazon, et a sa capacité à gagner de nouveaux clients, il y a urgence à réagir. « Selon une étude de Business Insider Intelligence, en 2013, 2% des clients Walmart étaient également membres de l’offre Amazon Prime. En 2014, ce taux est passé à 8%, soit une croissance de 400% en une année. Dans le même temps, si 12% des clients Amazon non-membres Premium sont aussi clients chez Walmart, seuls 0,9% de clients Walmart sont à l’inverse, membres de l’offre Amazon Prime ». En clair, un client membre de l’offre Amazon prime, est un client perdu pour les autres distributeurs. Or, il est coutume de dire que la France a quelques années de retard sur les Etats-Unis. C’est pourquoi, dans une logique d’anticipation, il est tout à fait possible d’imaginer que le même phénomène se reproduise sur le marché hexagonal dans les mois à venir. Sauf que cette fois, ce fameux ‘retard’ européen pourrait bien être une opportunité à saisir. « Aucun marchand ne peut lutter seul contre Amazon, la seule solution est de jouer collectif », estime Patrick Robin.
Amortir l’abonnement en huit semaines
Easy Life Premium part avec un désavantage. Si la formule propose les livraisons et les retours gratuits de manière illimitée pour l’internaute, elle ne peut garantir l’arrivée des colis en 24h. Chaque marchand conservant en effet les pleins pouvoirs sur la livraison des commandes, et tous n’ont pas la capacité aujourd’hui d’assurer des livraisons express en une journée. « En revanche, nous pouvons capitaliser sur la force et la puissance des marques avec lesquelles nous travaillons ». Selon des études réalisées en amont du lancement d’EL’P, les internautes sont prêts à s’abonner si et seulement si, leur abonnement est amorti en 8 semaines. Une condition qui ne peut être remplie uniquement si l’e-acheteur réalise plus de trois achats par mois, et s’il dispose de la largeur d’offre nécessaire pour satisfaire cette fréquence d’achat.
Levier marketing pour les marchands
Pour les distributeurs, les avantages seraient multiples. Tout d’abord, les modalités de livraison étant devenues un argument marketing fort pour les e-marchands, adhérer à ce programme serait l’assurance de s’offrir à moindre coût, un canal d’acquisition de clients supplémentaire. « Aussi, nous le voyons bien avec les différences de montants dépensés entre les membres et non membres du programme Prime, c’est l’assurance d’une augmentation du taux de conversion grâce à un repeat business plus important ». Aussi, grâce aux paiements des abonnements réalisés par carte bancaire, EL’P pourrait quasiment garantir un taux de fraude proche de 0%. Enfin, Easy Life Premium reverse aux distributeurs adhérents 30% du montant des abonnements souscrits par les e-acheteurs. Et pour Patrick Robin, le but est clair : atteindre un million d’internautes abonnés d’ici fin 2017. Un objectif atteignable qui répond toutefois à un enjeu de communication important. « Le logo de notre service, la coccinelle, doit devenir un label et un réflexe dans l’esprit des consommateurs ». Outre une campagne en télévision courant d’année 2016, EL’P fera l’objet d’une extension au sein du navigateur Web, que les internautes pourront choisir d’installer ou non. Cette extension comprend un moteur de recherche à partir duquel les internautes pourront rechercher un produit donné, et accéder instantanément à la liste des marchands possédant ledit produit. Enfin, les retailers mettront en avant le service sur leur site mais aussi en fin de tunnel d’achat. Reste à savoir si un tel dispositif suffira à rattraper le déficit de notoriété auquel il doit faire face au regard de la popularité d’Amazon Premium.
LES CHIFFRES DE L’E-COMMERCE (source chiffres clés Fevad 2016)
En France
- En 2015, le chiffre d’affaires a progressé de 14 % par rapport à 2014, dans un contexte de consommation toujours ralentie. En 10 ans les ventes sur Internet ont progressé de 675 %.
- CA = 64,9 milliards €
- 835 millions de transactions en ligne en 2015 (+19% par rapport à 2014)
Top 10 des sites e-commerce en France
- Amazon
- Ebay
- CDiscount
- Vente Privée
- Ali Express
- Fnac
- Showroomprive
- Leroy Merlin
- Darty
- La Redoute
En Europe
- L’Europe est le 3e marché e-commerce au niveau mondial derrière la Chine et les États-Unis. Deux tiers des ventes en Europe sont réalisées au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.
- CA = 455 milliards € en 2015 (+13% par rapport à 2014)
Dans le monde
- La Chine passe devant les États-Unis et prend le leadership mondial. En matière de e-commerce ramené à la population, le Royaume-Uni est le 1er marché au monde.
- CA = 1 988 milliards € en 2015 (+20% par rapport à 2014)
- La France est au 5ème rang mondial
TRIBUNE SUR FRENCHWEB – août 2015
Pour que l’e-commerce ne devienne pas la chasse gardée d’Amazon, Google Shopping et d’Alibaba
Il y quelques semaines, Amazon fêtait ses 20 ans. En deux décennies à peine, Jeff Bezos a profondément transformé le paysage du commerce dans le monde. Près de 90 milliards de dollars de chiffre d’affaires ; soit 60% de plus que l’ensemble du CA réalisé par tous les e-marchands français (tourisme inclus). Une capitalisation boursière de plus de 250 milliards de dollars ; dépassant celle de Walmart (atteinte courant Juillet).
Sans doute plus de 300 millions de clients à travers le monde ; dont le quart serait membres du service Amazon Premium, appelé Prime au US, qui pour 99 dollars, et 49 euros par an en France, propose notamment la livraison gratuite et illimitée. Voilà pour une partie du décor.
Si tu aimes te faire du mal, ne lis pas «50 shades of Grey», deviens e-commercant !
De l’autre côté, des marques, des retailers, des pure players se retrouvent confrontés à la réalité du e-commerce : des coûts d’acquisition de plus en plus élevés ; un taux de transformation très faible (généralement de 0,5 à 2%) ; un taux d’abandon de panier de 60% (hors tourisme) ; un repeat business ridiculement bas (1,2 à 1,4 chez la plupart des acteurs) ; des marchands qui passent leur temps à « racheter » leurs propres clients auprès de Google, ou de sociétés proposant du retargeting… Mais leur chemin de croix ne s’arrête pas là!
Non seulement la logistique et l’ensemble de la supply chain leur coûte une fortune, mais les clients, quant à eux, deviennent de plus en plus exigeants sur les délais de livraison et sur l’éventail de solutions qu’ils souhaitent se voir proposer. Pour autant, cela ne signifie pas que ces mêmes consommateurs soient prêts à payer le prix de ce service qu’ils considèrent finalement comme une simple commodité. Cela explique sans doute pourquoi les frais de livraison restent toujours la première cause d’abandon de panier. C’est également ce qui motive 87% des cyber-consomateurs*, à systématiquement initier une action pour éviter de payer les frais de port (recherche de code promo, ajout d’un produit au panier…).
Transformer une douleur en levier marketing…
Ce problème de frais de transport est une telle douleur, tant pour les consommateurs que pour les marchands, que la plupart de ces derniers trouvent toujours une bonne raison d’offrir la livraison à leurs clients. Cela représente généralement jusqu’à 75% des paniers. Malgré cela, et bien qu’ils ne fassent que très rarement le calcul, les consommateurs les plus actifs sur le net, c’est à dire près du quart des cyber-consommateurs, ceux qui réalisent plus de 30 à 50 paniers par an, dépensent jusqu’à 200 euros chaque année uniquement en frais de livraison (allez-y faites le calcul pour vous-même, vous risquez d’être surpris!). (…)
Alors si nous ne voulons pas que dans quelques années le commerce soit devenu la chasse gardée d’Amazon, de Google Shopping et d’Alibaba, les marchands et les marques européennes doivent rapidement apprendre à jouer collectif sur quelques sujets, comme le service client, la supply chain et le partage (anonyme) de certaines data au travers de tiers de confiance.
Pour ma part, après avoir fondé une vingtaine d’entreprises, EL’P n’est pas une société de plus, mais bel et bien la structure d’accueil d’un engagement, d’une volonté, d’une ambition, celle de ne pas regarder les GAFA grignoter petit à petit tous les territoires de l’économie de notre pays. Je respecte leur talent, leur audace, leur efficacité, mais pour autant mon admiration ne sera pas passive et béate. Bien au contraire, elle me donne une furieuse envie d’en découdre, certes avec bienveillance, mais avec une volonté sans faille !(…)
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