bateau
SEAir fait voler les bateaux! C’était au Business Club (podcast)
Dans le prochain Business Club de France :
Samedi 14/4/18 à 7h – Dimanche 15/4/18 à 15h
⇒ Uniquement sur BFM Business Radio
⇒ PREMIÈRE PARTIE
TALK 1: SEAir métamorphose le bateau à moteur
TALK 2 : ORNIKAR : une levée de fonds de 10 M€ pour accélérer en France et à l’international
⇒ DEUXIÈME PARTIE: DOSSIER SPÉCIAL COMMANDE PUBLIQUE, avec :
- Pierre Pelouzet, Médiateur des Entreprises
- Gilles de Bagneux, président du comité de la commande publique du MEDEF
- Frédéric Grivot, président du groupe de travail marchés publics de la CPME
TALK 1 : SEAir, avec Richard Forest, cofondateur
(Ré)écoutez et téléchargez cette interview:
Richard Forest, ingénieur et entrepreneur dans l’âme, veut révolutionner le monde nautique en misant sur le « foil », une aile située sous un bateau à moteur, qui permet de le faire décoller pour peu qu’on l’active suffisamment. Les ventes ont déjà démarré et le produit suscite de l’intérêt à l’international.
Sur Maddyness – SEAir : la startup qui fait voler les bateaux !
Fondée en mars 2016 à Lorient (Morbihan), SEAir s’appuie sur le foil, une aile en carbone qui transmet une force de portance à son support, pour faire voler les bateaux. Entretien avec Richard Forest, son cofondateur. (…)
Quelle est la proposition de valeur de SEAir et votre business model ?
Ma conviction, c’est que le secteur du nautisme ne voit le foil que comme une pièce ! (le foil est une aile profilée qui se déplace dans l’eau permettant de réduire les frottements avec la surface de l’eau et, avec la vitesse, de faire décoller les bateaux ndlr). SEAir parle au contraire d’un système, d’une fonction “vol” dans sa globalité, dont l’élément central est effectivement le foil. Nous voulons apporter une solution complète qui permet de voler. Pourquoi ? Pour délivrer de la valeur à l’usager : le confort et la réduction de carburant. Quand on dit d’une voiture qu’elle est confortable, on se moque de savoir comment est fabriquée la suspension ! C’est le confort qu’on jauge ! D’ailleurs vous connaissez le fabriquant de vos amortisseurs vous ?! moi non !
Cette différence, j’ai l’impression que c’est quelque chose que le nautisme n’a pas bien intégré aujourd’hui.
Mon business model, c’est d’être un équipementier, un systémier comme on dit dans l’aéronautique, pour permettre à des constructeurs de bateaux, surtout à moteur, de proposer une “option vol”. Comme nos systèmes sont haut de gamme, SEAir est un peu l’AMG du nautisme comme m’a dit le PDG de Zodiac Nautic. J’avoue que la comparaison est flatteuse !
Notre ambition n’est pas de révolutionner le foil mais la capacité des bateaux à voler. Les règles de la course au large interdisent aujourd’hui un usage optimal des foils (ils n’ont pas le droit de le manoeuvrer dans tous les sens, donc les bateaux ne volent pas !) pour des raisons économiques et pour préserver l’écosystème des voiliers classiques. Sauf la coupe de l’America évidemment et les circuits de bateaux régatiers (GC32, Flying Phantom). Mais tous ces bateaux sont réservés à une élite. Les systèmes SEAir sont destinés au grand public, afin d’attaquer le Mass Market.
Le gros du business concerne les bateaux à moteur. On distingue alors coques rigides et semi-rigides. La première typologie d’utilisateurs n’étant pas encore mature à voler selon nous, nous avons préféré débuter par les semi-rigides, en pensant que les propriétaires auraient un peu ce même esprit agile que leur bateaux, pour être les “early adopter” du vol.
Alors que nous communiquons beaucoup sur le voilier Mini afin de faire connaître la marque, nous travaillons en secret sur un Zodiac, afin de l’équiper d’un nouveau système lui permettant de voler.
Le premier prototype de notre FlyingRIB © a volé le 12 juillet 2017. Le bateau va 20 à 30% plus vite, mais à ce niveau de rapport poids/vitesse cela peut devenir dangereux et n’a aucun intérêt sauf pour les professionnels. Nous pensons même rajouter un limiteur de vitesse ! Notre proposition de valeur est vraiment le confort et l’économie de carburant. Avec notre système qui permet de voler 20 à 30 cm au dessus de l’eau, fini le mal de dos ! Les semi-rigides ont la réputation de taper. Notre flying de 5.5m dans une mer de 40 à 50cm de clapot ne tape absolument plus, il navigue de façon horizontale sans acoup. Tous les professionnels qui essaient n’en reviennent pas ! Quant à l’économie de carburant elle est de l’ordre de 30%, avec des pointes à 50% !
Le produit est excellent car moins de 6 mois après son 1er vol, nous avons déjà vendu des bateaux ! La raison est que j’ai “pensé client” dès le départ. Notre système ne devait en rien modifier tout ce qui a fait le succès des semi-rigide, mais au contraire que le bonifier. J’ai également imposé que le tout soit esthétique, sécurisé et simple. Résultat… un seul bouton sur la console pour monter / descendre les foils et c’est tout !
Côté business, nous avons un partenariat avec Zodiac Nautic, notre partenaire privilégié. Nous allons bientôt travailler avec eux à un Foiler Electrique, l’avenir du nautisme. Mais nous travaillons également à l’intégration de la fonction vol déjà avec d’autres constructeurs. Et le plus intéressant est évidemment de débuter avec un constructeur dès l’étape de conception de leur bateau.
Comment vous financez-vous actuellement ? Avez-vous prévu de lever des fonds ?
J’ai moi-même tout financé pendant plusieurs mois, puis nous avons levé 1,5 million d’euros. Avec nos premières commandes, et les innombrables demandes à l’international, je débute une nouvelle levée de fonds pour 3 millions afin de passer en production haute cadence pour le FlyingRIB mais également pour industrialiser nos process. Et puis on commence à vendre et à susciter de l’intérêt partout dans le monde, notamment grâce aux essais que nous avons fait aux salons de Cannes et Monaco. Les très nombreux prix que nous gagnons (innovation, environnement,…) nous aident beaucoup.
SAMBOAT: déjà 70 millions de bateaux loués en 2017! C’était au Business Club (podcast)
Au Business Club de France
Uniquement sur BFM Radio!
→ Diffusion : samedi 9 septembre 2017 à 7h et dimanche 10 septembre à 15h
TALK 1: LILO reverse 50% du CA généré par les liens sponsorisés à des projets solidaires
FOCUS DE LA SEMAINE: la Loi Travail: que va-t-elle apporter aux PME?
TALK 2: CRYOLOG invente la pastille-date limite de consommation: vert, on mange, rouge, on jette! CRYOLOG invente la pastille-date limite de consommation: vert, on mange, rouge, on jette!
TALK 3: JOUÉCLUB a 65 ans et recrute 1000 personnes pour la période des fêtes
TALK 4: SAMBOAT : 12 000 bateaux à moteur et voiliers à louer partout dans le monde
TALK 4: SAMBOAT, avec Laurent Calando, cofondateur
(Ré)écoutez et téléchargez cet entretien:
Le « Airbnb » des bateaux
Louvoyer à petits prix, en quelques clics, partout dans le monde, c’est ce que la start-up SamBoat a rendu possible.
Un bateau est utilisé en moyenne moins de dix jours par an par un particulier, alors qu’il coûte cher en entretien et en emplacement. Partant de ce constat, Laurent Calando, 26 ans, ex-chef de marché dans le gaz à Total et Nicolas Cargou, 27 ans, diplômé en e-commerce, fondent en avril 2014 Samboat, une plateforme numérique mettant en relation des propriétaires de bateaux et des particuliers en Aquitaine, en Poitou-Charentes, et bien au-delà.
Démocratiser la plaisance
Les deux jeunes s’installent à l’Auberge numérique à Bordeaux, dans le quartier Bacalan et mettent 5 000 euros sur la table pour tester le concept et s’assurer qu’il y a un marché (ils commençent par louer le bateau de leurs parents). La réponse n’a pas tardé. « Nous avons eu plus de 1 000 demandes de réservations à l’été 2014 et rapidement 300 bateaux inscrits », raconte Laurent Calando.
Les tarifs moyens avoisinent 208 € la journée (soit environ 40 € / personne) à 4000€ la journée.
COMMENT ÇA MARCHE ?
On inscrit le bateau en ligne, comme pour un appartement, et le propriétaire reçoit des demandes, et peut les accepter ou les refuser. On peut faire une demande le matin pour le jour même.
Services:
- Service de conciergerie (on vous accueille, on fait l’état des lieux d’entrée et de sortie… si le propriétaire)
- Le bateau peut aussi être loué avec un skipper.
- Location à quai aussi en temps qu’hébergement insolite
Assurance: un partenariat avec la MAIF couvre le bateau (remplace l’assurance du propriétaire)
LES CHIFFRES CLÉS DE SAMBOAT
- Activité: plateforme de location de bateaux entre particuliers
- Date de création: 2014
- Siège social : Bordeaux
- CA: NC – 26 millions € de demandes de location
- 12 000 bateaux à moteur et voiliers à louer partout dans le monde (+ 2000 seulement entre juillet et aujourd’hui)
- Fonds levés depuis la création: 2 millions €
- 70 000 demandes de réservations pour un montant de 26 millions € cette année, et plus de 25 000 demandes de location pour près de 10 millions d’euros depuis le 1er juillet 2017.
- 80% des locations sont à la journée
LES PROJETS DE SAMBOAT: L’INTERNATIONALISATION
Pour l’instant Samboat est présent en France et accroit son implantation en Italie, Grèce, Espagne, Croatie et à Bora Bora
LE SAVIEZ-VOUS ?
- Un bateau sort en moyenne 10 jours par an, « il serait dommage de ne pas en faire profiter ceux qui veulent partir en virée »
- Coût moyen d’un bateau hors achat: 3 000 € par an
- Frais d’entretien du bateau = 10% de la valeur à neuf tous les ans
- En outre, les ports de plaisance sont saturés. 54000 places de port manquantes
- Les bateaux à moteur sont les chouchous des français : 70% des locations se font sur des bateaux à moteur contre 30% pour les voiliers.
- Autre tendance, les plaisanciers en herbe sont de plus en plus nombreux à louer un bateau avec skipper, cette formule représente 16 % des locations.
- Jusqu’à présent très masculin, le nautisme est un milieu qui se féminise d’année en année grâce aux plateformes collaboratives. En effet, 35% des locataires SamBoat sont des femmes.
- Intéressant: le marché se porte mieux en période de crise car les propriétaires ont vendu leur bateau et préfèrent louer, c’est le seul secteur du nautisme qui n’a presque pas connu la crise.
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