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Le Bon Coin veut toucher tous les Français, toute l’année. C’était au Business Club (podcast)

Publié le Mis à jour le

Leboncoin.fr_Logo_2016.svg.pngLogo-BFMBusiness-sans-contourAu Business Club de France

Uniquement sur BFM Radio! 

→ Diffusion : samedi 8/4/2017 à 7h | dimanche 9/4/2017 à 14h


TALK 1: KLAXOON lève des fonds et part à la conquête des Etats-Unis…

TALK 2: …TIWAL aussi! 

TALK 3 : Accélérateur, comparateur, lab interne, recrutements: les 1001 activités du Bon Coin

TALK 4: Le rendez-vous du Médiateur des Entreprises, avec Pierre Pelouzet

TALK 3 : LE BON COIN, avec Antoine Jouteau, PDG

(Ré)écouter et télécharger cette interview:

Leboncoin.fr_Logo_2016.svgComment Leboncoin s’est imposé dans notre vie quotidienne (Le Monde)

Une étude inédite, révélée par « Le Monde », mesure les retombées économiques et sociales du site de petites annonces.

Vingt et un milliards d’euros, soit 1 % du produit intérieur brut (PIB) français. Telle est la valeur totale des 98 millions de transactions réalisées par des particuliers sur le site Leboncoin en 2016. Hors immobilier.

A eux seuls, ces chiffres symbolisent l’importance prise, en dix ans d’existence, par la plate-forme Internet de petites annonces détenue par le conglomérat de presse norvégien Schibsted. Un site qui est entré dans les usages quotidiens des Français, avec ses 25 millions de visiteurs uniques par mois, soit 37 % de la population nationale. Tellement incontournable que 18,5 millions de personnes y ont acheté et/ou vendu un bien en 2016.

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Ce poids gigantesque pris par la plate-forme est l’un des principaux enseignements de l’étude sur la contribution économique et sociale du site Leboncoin, que Le Monde publie en avant-première, et qui sera diffusée fin mars.

Elle a été confiée par le site à David Ménascé, professeur à HEC, cofondateur du cabinet de conseil Azao, et auteur de l’ouvrage La France du Bon Coin (Institut de l’Entreprise, 2015), et Maureen Ravily, consultante sur les stratégies d’innovation sociale chez Azao.

Car, si Leboncoin comptabilise le nombre de ses visiteurs, il ne les connaît pas réellement. « Le site a les coordonnées de ceux qui publient des petites annonces, mais il ne sait ni si les transactions ont eu lieu, ni avec qui, ni à quel prix », relève M. Ménascé. Leboncoin tire son chiffre d’affaires (214 millions d’euros en 2016) de la monétisation publicitaire de son audience, des options payantes pour mettre en valeur les annonces et des services aux 500 000 professionnels présents sur le site.

Capture d’écran 2017-04-05 à 10.40.42.pngCette analyse sur les pratiques des particuliers utilisant la plate-forme croise des données qualitatives, recueillies en novembre 2016, mais aussi quantitatives, au travers d’enquêtes réalisées au début de l’année, et des éléments fournis par le site Internet lui-même. En excluant volontairement les données concernant l’immobilier dont les montants, trop importants, auraient faussé la moyenne des résultats. Et le tout, de manière à mesurer, pour la première fois, le comportement de ces utilisateurs et leur incidence sur l’économie.

« Les résultats prennent à contre-pied beaucoup de stéréotypes que l’on peut avoir sur l’économie collaborative », expliquent les deux auteurs de l’étude. Leboncoin est finalement assez représentatif…

Leboncoin.fr est créé en 2006 d’un partenariat entre Spir Communication (émanation du groupe Ouest-France) et l’éditeur norvégien Schibsted. Il s’agit d’une déclinaison du site suédois Blocket.se, créé par l’informaticien Henrik Nordström en 1996.

Le bon coin est Great Place to Work depuis 2012

LES CHIFFRES CLÉS DU BON COIN
  • Activité: leader français des sites de petites annonces
  • Date de création: 2006
  • Lieu: Paris
  • CA: 214 millions € en 2016
  • Effectif: plus de 500 (ils étaient 2 en 2006) – ils seront 700 fin 2017
  • 4ème site de France en audience (après Google, Facebook et Youtube, devant Wikipédia)
  • 26 millions de visiteurs uniques par mois sur le site
  • 2/3 de l’audience est sur mobile
  • 18,5 millions de Français ont acheté ou vendu au moins un bien sur Le bon coin
  • 21 milliards € (1% du PIB français): valeur totale des 98 millions de transactions réalisées par des particuliers hors immobilier, en 2016
  • 800 000 annonces postées chaque jour
  • Hors immobilier, les vendeurs ont gagné en moyenne 874€ en 2016
  • 396€ hors vente de véhicules
  • Les acheteurs ont dépensé en moyenne 2094€ en 2016 / 1585€ hors véhicules
  • En moyenne, 7 articles achetés pour un montant moyen de 303€
  • Economies réalisées (estimation des acheteurs): 40% par rapport à l’achat de biens neufs
  • Le bon coin = 4ème régie de France

L’argent gagné se retrouve ensuite dans l’économie réelle. Ces ventes ont permis de farie des achats supplémentaires pour un montant total de 3 milliards € par an, sur lesquels 450 millions € sont récupérés par l’Etat sous forme de TVA. Si la plateforme n’existait pas, 54% des utilisateurs n’auraient pas acheté un produit neuf.

Les motivations des consommateurs à utiliser le Bon Coin:

  • 70% pour faire des bonnes affaires et gagner de l’argent
  • 89% redonner du sens à la consommation et améliorer l’impact environnemental
  • 33% des biens vendus auraient été jetés, ce qui a évité la destruction inutile de 32 millions de biens.
  • 7,1 millions de tonnes de CO2 économisés par les Français en 2015 en consommant d’occasion sur le bon coin, soit l’équivalent de 2 ans de circulation dans Paris, transports en commun compris.

L’EMPLOI SUR LE BON COIN

  • 2,3 millions de visiteurs uniques dans cette catégorie
  • 50 000 recruteurs
  • 13 jours pour trouver ou pourvoir un emploi en moyenne
  • 1er en notoriété sur l’emploi

L’IMMOBILIER SUR LE BON COIN

  • 67% de biens à vendre / 33% de biens en location
  • 1,1 million d’annonces en 2011 – 1,4 million en 2017
  • 9,3 millions de visiteurs mensuels dans cette catégorie
  • Le bon coin = leader des portails immobiliers en France devant 3 spécialistes superimmo.com, seloger.com, logic-immo.com
  • 10 % des annonces postées sur le Bon Coin
  • 28 000 agents immobiliers (qui paient pour poster leurs annonces) sont à l’origine de 65% des annonces sur le Bon Coin

CLIN D’OEIL – Les choses les plus insolites vendues sur le Bon Coin

  • Un avion
  • La Batmobile
  • Un horodateur
  • Lundi 2 avril: une salle de classe (pour dénoncer la fermeture d’une classe dans une école des Deux Sèvres)
L’ACTUALITÉ DU BON COIN
  • Acquisitions en 2016 d’Agriaffaires, leader en France de la petite annonce de matériel d’occasion agricole et de BTP
  • Février 2017 – Le Boncoin se lance sur le marché du neuf

Le site de petites annonces ouvre un comparateur de prix sur les produits neufs: le site Le Dénicheur.

  • 330 000 produits référencés
  • 2,8 millions de prix indexés

De nombreuses catégories d’objets sont disponibles : maison et jardin, beauté, caméra, informatique, téléphone… Quant aux prix, ils sont proposés « neuf » ou « d’occasion » et toujours du plus bas au plus élevé. A ce jour, 1.231 marchands français sont recensés.

En outre, « les marques qui paient n’apparaissent pas comme par magie en haut de la liste, comme c’est le cas sur les autres comparateurs », explique Antoine Jouteau, le directeur général du Bon coin. Toutefois, certains clients premium peuvent bénéficier d’un « traitement privilégié ». Ils sont affichés sur fond blanc et les autres sur fond gris. (20minutes.fr)

  • En 2016 – « A horizon 2020, nous nous sommes fixé comme objectif de toucher tous les Français sur l’année, a indiqué jeudi Antoine Jouteau, le directeur général du site de petites annonces . Le site Le Boncoin va lui-même faire une grande partie du chemin. Mais l’idée est d’élargir les services pour atteindre cet objectif ».

Sur l’occasion, le groupe a lancé en juillet Swipsi, une application permettant aux femmes de chiner des accessoires de mode (« A 10 ans, Leboncoin se voit toujours en mode start-up. « Nous recrutons des collaborateurs qui seront des entrepreneurs », assure Antoine Jouteau. A partir de décembre, ils seront accueillis dans des locaux sans place attribuée, avec des espaces de coworking et de grands open spaces. Dans une pièce à part, les cinq salariés du Lab planchent sur des projets, les testent, et parfois les abandonnent. « Ce sont eux qui ont développé Swipsi, notre appli de mode, en un mois et demi », se félicite Antoine Jouteau » – Challenges).

Il a aussi ouvert leboncoinpro.fr, un portail d’information pour aider les professionnels, qui représentent aujourd’hui 10 % de ses contenus, à utiliser ses services.

Autre piste de développement que teste la filiale française de Schibsted, le « transactionnel », autrement dit la possibilité pour les utilisateurs, un jour, de conclure la transaction en ligne (ce qui améliorera la sécurité de paiement). « Aujourd’hui, 80 % des transactions sont conclues en face à face, explique Antoine Jouteau. La question se pose de ce que nous pouvons proposer pour les transactions à distance ». Elle se posera en particulier sur l’immobilier, l’automobile et biens de consommation, univers de prédilection du site (avec l’emploi) ainsi que sur la location de vacances, où il souhaite se renforcer.

Un premier pas va consister à lancer en juillet une messagerie qui permettra à l’acheteur et au vendeur de « chater » avant de conclure une transaction. Trois millions de messages par jour sont attendus par Le Boncoin, fréquenté par 26 millions de visiteurs uniques par mois (soit 800.000 annonces déposées chaque jour, dont environ 10 % sont refusées par le site pour non conformité).

(…) « Nous avons l’ambition de réaliser des acquisitions, grosses ou petites, notamment sur l’immobilier et l’emploi », a prévenu Antoine Jouteau. Le site a acquis en octobre dernier MB Diffusion, leader de la petite annonce de matériel d’occasion pour le BTP et le secteur agricole. (Les Echos)

  • Ces dernières années Le Bon Coin a investi dans Kudoz (offres d’emplois), MonsieurDrive (comparateur de prix) et Prêt d’union (prêts entre particuliers).
  • Leboncoin inaugure un accélérateur : PayCar saute sur l’occasion

Les jeunes pousses pourront développer d’éventuelles synergies groupe avec les verticaux développés (immobilier, automobile, emploi…) : conception de produits, exploitation de données, phase de bêta-tests, feedbacks d’utilisateurs et un point d’entrée à Schibsted Growth, le fonds d’investissement corporate.

Il existe toutefois quelques pré-requis pour rejoindre l’accélérateur : équipe de cinq personnes a minima, « être financièrement autonome » et « ne pas être en phase de levée de fonds ».

On connaît désormais le nom de la première start-up à rejoindre l’accélérateur du groupe Leboncoin : PayCar. Fondée en 2015 par Vincent Marty-Lavauzelle et Michaël Waldman, PayCar propose une solution de paiement pour l’achat et la vente de véhicules d’occasion entre particuliers présentée comme une alternative sécurisée aux chèques de banque. La start-up revendique « plusieurs milliers d’utilisateurs et plusieurs millions d’euros de transactions passées par sa plateforme ». Elle avait levé 1,3 million d’euros avec BNP Paribas en novembre 2016.

Les 4 chantiers pour rester incontournable (Challenges)

Pour conserver son leadership, Leboncoin a lancé quatre chantiers cette année. Première étape: moderniser la marque. Le site Web a conservé la carte de France bleue, mais abandonné son fond jaunâtre. Le logo a été simplifié, épuré. Et, pour séduire une clientèle jeune et parisienne, un pop-up store a été ouvert à Grand Train, un lieu branché, dans un entrepôt désaffecté de la SNCF, à Paris. Dans cette boutique éphémère, ouverte tout l’été, des meubles et des accessoires vintages sont exposés.

Deuxième levier: le site est désormais responsive: en clair, adapté aux smartphones, aux tablettes et aux ordinateurs. Il était temps: 60 % du trafic vient du mobile. Les annonces peuvent à présent être géolocalisées. Et début 2017, une messagerie sera mise en place.

Troisième objectif: développer la catégorie emploi, en forte progression, afin d’en tirer de nouveaux revenus. Sur le site, 330.000 offres sont disponibles, le double de l’an dernier. Poster une annonce d’emploi sera désormais payant pour les entreprises, comme c’est déjà le cas pour l’immobilier et l’automobile. Seules les TPE se verront offrir les cinq premiers dépôts.

Dernier chantier: attirer davantage les professionnels. Ils représentent seulement 10% de l’audience. Leboncoin, qui possède sa régie publicitaire interne, vient de lancer l’atelier business. Il permet aux entreprises de créer leur propre publicité en rédigeant leur texte, choisissant leur clientèle et la zone géographique de diffusion.

LE BON COIN RECRUTE 160 PERSONNES EN 2017 (Le Monde)

Leboncoin : « Nous recherchons avant tout des profils atypiques »

Quelle est l’importance du diplôme dans vos recrutements ?

Les diplômes, je m’en méfie. En fait, nous sommes très pragmatiques. Les compétences et l’expérience comptent plus que le diplôme. Certains membres du comité exécutif n’ont « qu’un BTS ». Sur le papier, ce diplôme pourrait poser question, dans la pratique, aucunement. Parmi nos cinq meilleurs vendeurs, la moitié n’a pas le bac. Dans une entreprise américaine, par exemple, jamais ces personnes n’auraient passé le stade de l’entretien.

Où cherchez-vous ces profils atypiques ?

Nous recrutons la moitié de nos collaborateurs sur Leboncoin. Des ingénieurs aux vendeurs, des cadres aux non-cadres. Nous travaillons aussi avec une dizaine de cabinets de recrutement. Nous sommes une entreprise atypique pour laquelle il serait bien compliqué de dessiner le portrait-robot du collaborateur type. Et cela me plaît bien. Les personnalités d’écorchés, qui sont souvent hors système, même hors système éducatif, ne nous font pas peur. Bien évidemment il n’en faut pas partout, mais nous ne partons pas avec une grille préétablie pour recruter.

65 % des métiers qu’exerceront les jeunes entrant en primaire n’existent pas encore. Sentez-vous cette accélération ?

Nous la sentons dans tous les métiers. Il y a cinq ans, personne ne parlait de « data scientist ». Nous n’imaginions pas, non plus, rechercher des sociologues pour analyser les pratiques de nos utilisateurs.

Il y a encore peu de temps, les gestionnaires d’administration système étaient des personnes qui avaient des relations quasi charnelles avec la machine. L’arrivée du « cloud » a tout changé en quelques mois. Aujourd’hui, ces personnes ne gèrent plus la machine, mais comment le code est géré dans la machine, ce qui complètement différent.

Comment vous adaptez-vous à cette vitesse ? Trouvez-vous des formations ad-hoc ?

Nos équipes techniques ont besoin de s’auto-former en permanence : elles regardent les blogs techniques, les forums, elles apprennent en ligne la programmation sur de nouveaux langages. Même si elles le font pour un usage personnel, cela nous intéresse, on leur laisse cette liberté. Ces équipes sont en mode projet et doivent juste respecter les délais.

Ce degré de liberté dans le travail, est-ce une concession nécessaire à donner à cette nouvelle génération ?

Si nous voulons attirer les bons profils, nous devons, en effet leur donner ce type de liberté, sinon ils peuvent tout plaquer. Alors même que les postes Web que nous proposons à Paris font partie des plus intéressants du marché, vu la complexité des problématiques et la taille des enjeux.

Plus généralement, vous ne pouvez pas laisser cette génération un an sans rien bouger. C’est trop long. Elle est habituée à zapper, à avoir ce qu’elle veut tout de suite. Nous organisons chaque année un hackathon interne et nous nous engageons à développer le projet gagnant. Cette année, une vingtaine d’équipes, soit une centaine de personnes à Paris, se sont mobilisées. Avant, un manager pouvait dire à un nouvel arrivé : on verra d’ici à deux ans comment tu peux évoluer. Vous dites cela maintenant, vous le faites partir en courant.

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