ecostill

TMW industrialise sa solution de dépollution de l’eau. C’est dans le Business Club (podcast)

Publié le Mis à jour le

Business Club de France | BFM Business Radio

Diffusé samedi 21/03/2015 à 7h et dimanche 22/03/2015 à 15h

Talk 1 & 2 : Promouvoir sa réputation sur le net et ailleurs: les conseils de nos experts

Talk 3 : TMW s’internationalise et lance une offre locative

Talk 4: Le rendez-vous du Médiateur Inter-Entreprises – En savoir plus 

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Talk 3 : TMW TECHNOLOGIES, avec Thierry Satgé, Directeur Général

Pour écouter, réécouter ou télécharger cet entretien :

[audio http://podcast.bfmbusiness.com/channel151/20150321_club_2.mp3]

TMW développe et commercialise une technologie propriétaire brevetée permettant la production d’eau potable à partir d’eau de mer (Aquastill) ou d’effluents (Ecostill) grâce notamment à l’utilisation d’une énergie 100% renouvelable (solaire ou géothermie) ou bien de chaleur perdue (eau chaude, vapeur, gaz). Portée initialement par un groupe d’une trentaine d’investisseurs individuels et une équipe de 10 personnes, la PME angevine a investi plus de 5 millions d’euros pour développer cette technologie.

10 décembre 2014 – TMW PROCEDE A UNE NOUVELLE AUGMENTATION DE CAPITAL DE 1.5 MILLIONS D’EUROS

Après plus de 10 ans de recherche et d’investissements pour reproduire le cycle naturel de l’eau dans un module à évapo-concentration autonome et peu énergivore (l’Ecostill), les années 2013 et 2014 auront permis de valider techniquement les solutions proposées par la PME angevine.

EREN Groupe (société française spécialisée dans les solutions d’économies des ressources naturelles – énergies renouvelables, sécurité des infrastructures, économies d’énergie) est devenu l’actionnaire de référence de TMW en souscrivant dans le courant du mois d’octobre 2014 à une augmentation de capital de 1.5 million d’euros. TMW avait déjà levé 2 millions en 2013 (déjà auprès d’Eren Group).

Les moyens financiers apportés par EREN permettront à TMW de poursuivre son développement commercial en France et à l’étranger et de proposer à ses clients industriels une offre locative (voir plus bas) totalement intégrée et parfaitement adaptée au marché actuel par sa flexibilité et son adaptabilité rapide aux nouvelles normes.

Le tournant industriel est déjà engagé pour TMW: Sur les 9 derniers mois, 25 modules ont été installés en France ou à l’étranger (Suisse)».

L’ambition de TMW est de mettre en service une capacité cumulée de 600 mètres cubes / jour de traitement d’effluents à l’horizon 3 ans.

DANS LA PRESSE

tmw(…) Comment ça marche ? Le module Ecostill fonctionne sur le principe de l’évaporation à pression atmosphérique à basse température. Ecostill est un boîtier composé d’une unité d’évaporation et d’une unité de condensation, d’un ventilateur pour faire circuler l’air et d’un dispositif de surchauffe du liquide à traiter. Le tout est recouvert d’une isolation thermique en PPE (polypropylène expansé). Lorsque le liquide pollué est chauffé, une partie de l’eau s’évapore. Les polluants, eux, ne s’évaporent pas et se concentrent. La vapeur se condense, c’est ainsi que l’eau déminéralisée, ou distillat, est produite.

D’un côté, on récupère donc l’eau usée en faible quantité ; et de l’autre, une eau traitée prête à resservir. « On a imité le cycle naturel de l’eau, on a mis la nature en boîte », explique Thierry Satgé. Si l’économie engendrée par la réutilisation de l’eau est évidente, le système tout entier bénéficie à l’entreprise recyclant ses eaux usées. Car la chaleur utilisée pour chauffer l’eau est issue de l’énergie « fatale », c’est-à-dire la quantité d’énergie présente ou piégée dans le processus industriel. Ainsi comme le disait Lavoisier, « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme » !

Si les industriels sont les principaux clients de TMW, le procédé est utilisable à d’autres fins, sous sa variante Aquastill, qui fonctionne sur le même principe qu’Ecostill. « Il permet de produire de l’eau potable à partir d’eaux saumâtres ou d’eau de mer, et ce sans infrastructure lourde », précise Thierry Satgé. Le procédé est particulièrement adapté aux régions isolées, privées d’eau, aux petites collectivités ou aux situations de catastrophes naturelles. « Le procédé pourrait trouver de nombreuses applications dans les pays en voie de développement », note le chef d’entreprise.

TMW a d’ailleurs été retenue comme partenaire dans le projet Microsol, cofinancé par l’Ademe et piloté par Schneider Electric, dont le but est de développer des micro-centrales solaires thermiques qui permettraient aux habitants de zones isolées de subvenir à leurs besoins en eau et en électricité. (article complet sur Les industries technologiques)

[Aujourd’hui] l’idée est d’abord de doper le nombre des installations par une offre de location de ces unités d’évaporation. Une conception en modules conteneurs prêts a l’emploi (type plug and play) permet aujourd’hui une intégration facile sur les sites et le modele économique de location correspond bien aux attentes des industriels. Pas d’investissements (toujours compliqués quand il s’agit d’une technologie novatrice) mais des économies substantielles sur les volumes d’effluents complexes à faire traiter en externe et une réutilisation possible de l’eau dans certains cas, justifient ce mode de commercialisation.

Globalement, nous estimons que nos clients industriels réalisent au moins 30 % d’économies par rapport à une solution unique de traitement externe de leurs effluents complexes», explique Thierry Satgé qui entend encore augmenter ce chiffre grace aux continuels efforts de R&D. Par exemple, au des progrès prochains sont attendus avec une évolution de l’échangeur de chaleur plastique, pourtant déjà très performant. L’énergie nécessaire a l’évaporation d’un effluent pourrait être réduite encore de 20%.

TMW devrait maintenant connaître une accélération très forte de ses ventes de modules Ecostill. Thierry Satgé confie ainsi avoir en discussion un contrat potentiellement très important avec un industriel de la chimie des epoxy à l’international pour la pré-concentration d’effluents extrêmement chargés (plus de 200 g/l de NaCl) « Les tests techniques ont été faits, montrant la possibilité de concentrer d’un facteur deux les effluents et permettre au distillat de rejoindre une STEP (station d’épuration) industrielle », détaille-t-on chez TMW qui estime que la vente d’unités pour cette application seule pourrait dépasser les 100 modulesD’autres projets sont également engages dans les tanneries et la cosmétique.

eaupotablePour compléter le positionnement commercial, le marché de la production décentralisée d’eau à partir d’eaux salées ou saumâtres (modules Aquastill) conserve un vrai potentiel bien que peu mis en avant les premières années Les délais de décision plus longs ont impose a TMW d’accentuer ses efforts commerciaux d’abord sur le milieu industriel, mais les besoins en eau potable dans les pays en développement ou dans les zones reculées restent une priorité. L’industrialisation massive du procédé, toujours favorable à une baisse des coûts, devrait participer a élargir désormais la cible commerciale et donc à répondre de nouveau plus significativement aux attentes du marché de la production d’eau potable à partir d’eau de mer ou plus probablement d’eaux saumâtres. D’ailleurs, un client a commandé pour les prochains mois huit installations pour huit pays d’Afrique (de 2 m3/jour chacune). Sachant que le besoins en eau potable moyens dans ces pays se situent aujourd’hui a 20 l/jour, chaque unité pourrait déjà répondre aux attentes quotidiennes d’une centaine de personnes. (article complet sur Green News techno)

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