« Je suis un entrepreneur encore plus engagé que passionné » nous dit Olivier Baussan. La Provence est un territoire qui a besoin de valoriser ses spécialités: amandier, olivier, pistache, etc. Il faut accompagner les agriculteurs et les encourager à poursuivre les productions de produits locaux. C’est du long terme, je ne crois pas au court terme ».
« J’ai fait une maîtrise de lettres modernes à Aix et puis je suis passé directement du stade d’étudiant au stade de distillateur ! Le contexte universitaire aixois des années 75 n’était pas lisse ; les étudiants en fac de lettres s’interrogeaient beaucoup et nous étions en lutte contre la fac de droit notamment. Est arrivé alors le premier choc pétrolier, nous étions tous soucieux pour notre avenir suite aux Trente Glorieuses que nos parents nous avaient construits après guerre. Le sentiment du mot écologie était en train de naître et, nous qui n’avions pas participé aux révoltes étudiantes de 68 (je n’étais qu’en 3ème), poussés par ce choc pétrolier, nous nous sommes questionnés sur l’écologie. C’est à ce moment-là que j’ai fait la découverte d’un alambic à lavande, j’ai même envie de dire « la rencontre », car ce fut pour moi un déclic ! »
⇒ LES CONSEILS DE L’EXPERT: MARC MÉNASÉ, investisseur, fondateur de Menlook
Cette semaine, on demande à Marc Ménasé, multi-entrepreneur et investisseur comment bien se lancer dans l’entrepreneuriat:
Faut-il avoir un état d’esprit ou une position mentale précise pour créer et développer son entreprise ? Si oui, quel est le profil ?
Comment s’approcher de ce profil, avoir cet état d’esprit ?
Tout le monde peut le faire ? Se lancer et se développer est à la portée de tous ?
Où trouver du soutien, des conseils? Comment ne pas écouter et répondre à ceux qui nous disent « ça ne va pas marcher »?
Les conseils de Marc Ménasé
N’entreprenez pas seul, sachez bien vous entourer. Un entrepreneur n’est ni multitâche ni omniscient, sachez recruter des spécialistes.
Il faut savoir échouer, apprendre de ses erreurs. En France, l’échec est trop sanctionné, alors qu’il est source d’amélioration. C’est en se trompant qu’on apprend, pour mieux recommencer!
Dans Chef d’entreprise Magazine: Sa première rencontre professionnelle déterminante « Il a matérialisé l’entrepreneuriat pour moi. » C’est ainsi que Marc Ménasé résume l’impact que Pierre Chappaz, son patron durant trois ans lors de son passage chez Kelkoo, a eu sur son avenir professionnel. Ce mentor l’a élégamment laissé partir pour monter son propre groupe.
C’est l’une des premières questions qu’on se pose avant de créer une entreprise: quel statut choisir? L’AFE a publié une infographie démystifiant la création d’une société à plusieurs:
Cette start-up a peut-être la solution face à l’explosion des délais d’attente médicaux
Mesdocteurs, Doctolib, Mondocteur Difficile de différencier les start-up de l’e-santé ! Séverine Grégoire. Doctolib et Mondocteur proposent la prise de rendez-vous en ligne chez un médecin. Notre plateforme digitale Mesdocteurs permet de lui poser des questions directement. Face à un problème de santé, les gens se précipitent sur Internet, mais les informations n’y sont pas fiables, et souvent anxiogènes. Sur Mesdocteurs, plus de 270 médecins sont joignables sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Vous échangez avec eux par écrit, avec la possibilité d’envoyer des photos, ou en visioconférence.
A quel prix ?
Une seule question coûte 5,90 euros pour une réponse en moins de 15 minutes, 3,90 euros pour une réponse en quarante-huit heures. Pour échanger en temps réel avec le médecin, c’est 1,90 euro la minute.
Quelles sont les questions les plus fréquentes ?
Sur les 150 demandes quotidiennes, 90 % portent sur des spécialités, surtout en gynécologie, pédiatrie, dermatologie et ORL, car les délais de rendez-vous chez les spécialistes s’allongent.
Vous avez trouvé le remède aux déserts médicaux ?
C’est une solution, mais nous ne répondons pas uniquement à ce problème. Nous offrons aussi un accès facile à la santé, à l’heure où les jeunes vont de moins en moins chez le médecin. Et nous pouvons intervenir beaucoup plus tôt dans la prise en charge de certaines pathologies pour remettre le patient dans le parcours de santé.
Encore faut-il le convaincre d’utiliser Mesdocteurs !
Nous ne travaillons qu’avec des médecins, tous inscrits au Conseil de l’ordre. Ce sont des jeunes qui s’installent, des femmes à mi-temps. Ils répondent quand ils veulent, comme dans leur cabinet où ils sont de plus en plus sollicités par mail ou SMS par leur patientèle. La différence, c’est que sur notre plateforme hébergée chez un spécialiste des données de santé, les échanges sont sécurisés.
Quel est votre dernier succès ?
Monshowroom, ma première entreprise lancée en 2006. Nous n’avions aucune expérience entrepreneuriale avec Chloé Ramade, qui est aussi cofondatrice de Mesdocteurs. Nous avons levé de l’argent auprès de business angels, puis de fonds d’investissement, et nous avons vendu la société à Casino. Nous avons connu tout le cycle d’investissement d’une start-up, et ça, c’était génial ! (dans Challenges)
LES CHIFFRES CLÉS DE MESDOCTEURS.COM
Activité: plateforme en ligne de consultation médicale
Date de création: 2015
Lieu: Carnoux en Provence (13)
Effectif: une dizaine
Séverine Grégoire est aussi la cofondatrice de MonShowroom, revendu à Casino en 2012
270 médecins joignables sept jours sur sept, 24 heures sur 24
150 questions par jour
Levée de fond de 1,2 millions dès le lancement en Janvier 2016 auprès de 2 investisseurs reconnus (Omnes et Partes)
La téléconsultation est autorisée en France mais elle nécessite au préalable un accord de l’Agence régionale de la santé (ARS). “Un processus lourd qui aura duré plus de six mois”, précise Séverine Grégoire, co-fondatrice de la start-up.
LE MODÈLE ÉCONOMIQUE
MesDocteurs.com touche une commission de 50 % sur le service B to C. Mais également une activité BtoB : nous travaillons avec des assureurs et des mutuelles, auprès desquels nous proposons notre service en marque blanche et en marque grise. Ces acteurs peuvent donc proposer par ce biais MesDocteurs à ses bénéficiaires.
LA VISION DE L’« UBÉRISATION »
Séverine Grégoire – MesDocteurs : « Le digital, un effort à faire pour ne pas connaître le syndrome Kodak »
Pourquoi être passé de la mode, avec Monshowroom, à l’e-santé avec MesDocteurs ?
Cette histoire est déjà le fruit d’une nouvelle envie d’entreprendre ensemble (avec Chloé Ramade et Nicolas Orofino, NDLR). A titre personnel, nous étions très intéressés par l’e-santé. Nous nous sommes aperçus qu’il était devenu courant de googliser ses symptômes, nous étions les premiers à le faire car nous courions après le temps, et absorbés par l’aventure Monshowroom, nous ne l’avions pas forcément pour aller chez le médecin. Or, on s’angoissait à lire le contenu des forums, et nous avons commencé à réfléchir à un système qui replace le médecin au cœur de ces recherches.
Le digital est un enjeu pour beaucoup d’entreprises. Elles ont cet effort à faire si elles ne veulent pas connaître le syndrome Kodak, qui a fermé pour cause de non anticipation du virage technologique qui s’amorçait… Les grandes boîtes ont tout intérêt à s’inspirer des start-up comme la nôtre, qui ont su montrer la voie en la matière, et capitaliser sur le numérique. Sachant que la clé du digital reste l’agilité : il faut savoir aller vite, s’adapter et avancer.
Le Numerique Lab a abordé la question de l’ubérisation… Selon vous, est-ce le mal, comme tend à le penser l’inconscient collectif ?
L’écueil, c’est que derrière le vocable ubérisation, on range tout et n’importe quoi. On nous présente parfois comme l’Uber de la santé. Or, Uber est décrié parce qu’on pense qu’il fait appel à des non-professionnels pour proposer un service assumé initialement par un corps de métier bien identifié. Ce qui n’est pas du tout le cas de MesDocteurs, qui a constitué une équipe composée à ce jour de 165 médecins, généralistes et spécialistes. Ces derniers sont rémunérés pour des prestations globales, puisqu’en plus de leurs réponses aux internautes, ils nous fournissent aussi du contenu rédactionnel publié sur le site. Donc, nous ne faisons pas appel aux profanes, et n’utilisons pas davantage d’algorithmes. Un système qui a trouvé l’adhésion des utilisateurs, puisque nous traitons à présent quelques 150 questions par jour. (dans La Tribune)
Loïc Le Goas, cofondateur de LEGALVISION
LegalVision, en forte croissance, bouscule le secteur juridique depuis Bordeaux
La startup bordelaise LegalVision qui propose aux entreprises d’effectuer leurs opérations juridiques simples en ligne devrait finaliser une levée de fonds de 300.000 euros d’ici à fin mai. Elle compte plus de 500 clients et enregistre une croissance mensuelle de 30 %.
Créer son entreprise, transférer son siège social ou encore modifier l’objet de sa société. La startup LegalVision, créée en 2015 à Bordeaux, propose aux TPE et PME d’effectuer 35 opérations juridiques en ligne, « uniquement des actes simples et standards qui, cela dit, représentent 90% des opérations juridiques. Nous proposons une sorte de guichet unique des formalités », explique Loïc Le Goas, directeur général de LegalVision et l’un des trois cofondateurs.
Un secteur bousculé
« On bouleverse le secteur », reconnait-il.
« Depuis 40 ans, les opérations juridiques étaient le monopole des experts-comptables, avocats et notaires. Nous arrivons effectivement sur ce marché en proposant à nos clients de réaliser des démarches en ligne en 10 minutes aujourd’hui, en 3 clics demain avec l’intégration de la data publique. Par ailleurs, nos prix sont bas, 139 euros HT pour une création de société,contre 1.000 habituellement. Un prix qu’il est possible de pratiquer dans la mesure où tout est automatisé. Certains professionnels se sentent attaqués tandis que d’autres comprennent ce que l’on fait, sachant que cela fait 15 ans que ce concept alternatif existe aux Etats-Unis« , explique Loïc Le Goas.
Levée de fonds de 300.000 euros
LegalVision bouscule d’autant plus le secteur juridique qu’elle enregistre une croissance mensuelle de 30 % depuis septembre 2016. Elle compte à ce jour plus de 500 clients et pour faire face à une demande de plus en plus forte, LegalVision va ouvrir son capital aux investisseurs. La startup devrait finaliser une levée de fonds de 300.000 euros d’ici à fin mai 2017, la première de son histoire.
« Cette levée de fonds va nous permettre de recruter afin de nous faire connaître auprès du plus grand nombre, d’optimiser l’expérience utilisateur et de proposer encore plus de services à nos clients », affirme Loïc Le Goas.
Aujourd’hui concentré sur le droit des sociétés, LegalVision proposera cet été de nouveaux services en droit du travail et en matière de recouvrement de facture impayée.
Démarchée par de nombreux incubateurs parisiens, la startup a choisi de conserver son équipe juridique à Bordeaux pour poursuivre son développement et sa croissance. Elle fait déjà partie des pépites choisies par l’accélérateur Héméra, « ravi d’accompagner une équipe dynamique, ambitieuse et internationale », selon les mots de Benoît Droulin, associé d’Héméra. LegalVision a pour objectif d’atteindre un chiffre d’affaires de 800.000 euros dans les 12 mois suivant la levée de fonds, 1,5 M€ dans les deux ans.
500 opérations juridiques en 2016
Les opérations le plus couramment effectuées par les entreprises sur le site de LegalVision sont celles relatives au changement de siège social mais pour toutes les demandes, la démarche est identique.
« Les entreprises doivent répondre à quelques questions, cela prend 5 minutes à l’issue desquelles il est possible de pré visualiser ses documents. Ils sont ensuite signés, en ligne toujours, et déposés au greffe par nos experts sous 48 heures. Dans les 10 jours qui suivent, les entreprises reçoivent leur K-bis et statuts à jour par e-mail et par courrier. 50 % du travail est effectué par l’entreprise elle-même. Un expert juridique est également disponible par téléphone pour de l’accompagnement.«
500 opérations juridiques ont été réalisées en 2016. L’objectif est de parvenir à 3.000 d’ici à fin 2017. LegalVision cofondée par un avocat, un webmarketeur et un développeur, compte aujourd’hui 5 salariés. (dans La Tribune)
JEAN-PHILIPPE ROMERO – LA COMPAGNIE FIDUCIAIRE
Deux ans déjà que l’ubérisation de l’expertise comptable est en marche. L’essor du numérique et ses évolutions économiques, technologiques et sociétales ont fait évoluer les exigences des entreprises clientes des cabinets d’expertise comptable. Leurs dirigeants attendent aujourd’hui des services leur offrant plus d’autonomie, d’efficacité et une gestion simple et rapide de leur quotidien.
Forcée de s’adapter à ces nouvelles demandes, la profession comptable réagit en repensant, réorganisant et étoffant ces domaines de compétences. Certains cabinets se digitalisent et déploient des plateformes collaboratives permettant l’automatisation de certaines actions chronophages, telles que les tâches de saisie, coûteuses et sans réelle valeur ajoutée. Mais d’autres missions ne pourront jamais être remplies par des machines et c’est en cela que cette disruption devient vertueuse.
Face à cette transformation, la Compagnie Fiduciaire propose aujourd’hui une solution moderne répondant aux exigences des entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain. Baptisé iZzy, cet outil de gestion en ligne permet de piloter en temps réel de l’activité. Simple, collaborative et interactive, iZzy est une plateforme en ligne accessible 24h/24, 7j/7, permettant aux dirigeants de gérer leur entreprise au jour le jour, tout en bénéficiant de l’accompagnement de leur expert-comptable.
« La Compagnie Fiduciaire conserve, en effet, son fonctionnement habituel : tous les clients rencontrent physiquement leur collaborateur et leur expert-comptable pour un suivi personnalisé et profitent, parallèlement, d’iZzy, un espace qui leur est dédié pour rester toujours informés sur leur activité », livre Mathieu Chauveau, expert-comptable, chef de projet iZzy. Depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone, l’entrepreneur peut, en quelques clics seulement, accéder à des indicateurs de gestion et des tableaux de bord, stocker des documents, éditer des factures ou encore suivre l’actualité comptable, fiscale, juridique ou sociale.
Mars 2017 – Transformation numérique : la Compagnie fiduciaire lance sa solution Izzy
Le groupe d’expertise comptable Compagnie fiduciaire, qui a créé ces deux dernières années deux sociétés, « Ça compte pour moi » et « Ça crée pour moi », proposant à ses clients des solutions 100 % digitales, vient de lancer son offre numérique Izzy, destinée à ses clients traditionnels. Une nouvelle étape dans la transformation numérique de la société.
Après avoir créé un cabinet 100 % digital « Ça compte pour moi » puis un service 100 % dédié à la création d’entreprise « Ça crée pour moi », le groupe Compagnie fiduciaire, cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes créé il y a 35 ans à Bordeaux, lance sa solution Izzy, dédiée à la relation client classique.
« Nous étions en tant qu’associés interpellés sur la simplification de nos tâches. Nous avons organisé un brainstorming sur le thème « le cabinet du futur », nous avons imaginéle cabinet idéal où tout est merveilleux. Ensuite, nous avons confronté cet idéal aux normes, règles, lois et autres choses impossibles. En parallèle, il a fallu anticiper l’arrivée d’acteurs internationaux comme Quickbooks. La tenue comptable est un élément très significatif dans la profession donc il faut être capable d’être compétitif sinon notre activité est vouée à disparaître« , explique Jean-Philippe Romero, PDG de la Compagnie fiduciaire qui, avec 500 collaborateurs, quelque 11.000 clients et 22 sites dans le grand Sud-Ouest de la France ainsi qu’à Paris, réalise un chiffre d’affaires de 37 M€.
« Ça compte pour moi » est créée début 2015, suivra un an plus tard « Ça crée pour moi » qui permet au client d’être 100 % autonome pour sortir les statuts de sa société. Les associés du cabinet sont partis d’une page blanche pour savoir comment digitaliser leurs actions et y mettre de la valeur ajoutée.
Pilotage de l’entreprise en temps réel
« En inventant cet outil qui est un agrégateur de données bancaires, nous remplissons nos activités d’experts-comptables par Internet. Nous présentons nos bilans par web conférence, donc nous avons complètement dématérialisé cette relation, même si derrière l’ordinateur il y a un collaborateur qui connaît le client. Izzy a été conçue dans le même esprit sauf que le client continue à rencontrer physiquement son expert-comptable. Il s’agit en fait de deux mondes différents, nous n’avons pas eu de clientèle qui a glissé de l’un à l’autre. Les 100 % digitaux sont de nouveaux clients. »
Izzy, qui se présente comme un outil de gestion en ligne pour un pilotage en temps réel de l’activité de l’entreprise, propose plusieurs niveaux de service. Pour convaincre ses clients traditionnels, dont certains se montrent réticents, à l’inverse des clients de « Ça compte pour moi » qui sont souvent aussi clients de banques en ligne et sont donc déjà convertis au numérique, la Compagnie fiduciaire offre pour l’instant sa solution Izzy, lancée fin 2016. « Mais ça ne durera pas », prévient le PDG. Car la démarche a nécessité des investissements importants, que la société tient à garder confidentiels, tout juste concédant qu’il s’agit d’investissements lourds, en termes financiers, humains, « parce que nous avons internalisé la solution, nous voulions maîtriser l’outil », rappelle Jean-Philippe Romero. Et ce n’est pas fini.
Veille technologique
« C’est un investissement permanent. Certaines choses marchent, d’autres moins, donc c’est du développement en permanence. Il faut regarder ce qui se passe dans notre métier, surtout en dehors de la profession, dans le monde du digital. Aujourd’hui c’est formidable : nous avons des idées tous les jours, ça fourmille, moi ça m’enthousiasme, nous ne sommes encore qu’au début de ce que nous pouvons faire, puisqu’il faut également regarder ce que font les autres prestataires de service comme les banques ou les assurances. »
Une veille technologique très importante, qui se fait en parallèle des retours des clients, pour ne pas proposer des services qui ne convaincraient pas et nécessitent aussi d’être suivis en interne. Car la révolution est aussi à l’intérieur de l’entreprise.
« L’enjeu c’est de retirer du temps pour le mettre au service du conseil, de l’écoute, du travail sur les hypothèses budgétaires : c’est un service intéressant à coût ISO pour le client. Et cela nous permet d’améliorer notre relation client. » (dans La Tribune)
LES CHIFFRES CLÉS DE LA COMPAGNIE FIDUCIAIRE
Activité: groupe d’expertise comptable
Date création: 1980
Siège: Bordeaux
CA: 37 M€
Effectif: 500 collaborateurs
11.000 clients
22 sites dans le grand Sud-Ouest de la France ainsi qu’à Paris
GRÉGOIRE LECLERCQ – COFONDATEUR DE L’OBSERVATOIRE DE L’UBÉRISATION
«On considère que tous les services auront été uberisés d’ici 2018», analyse Grégoire Leclercq
Il est co-auteur du livre « Ubérisation, un ennemi qui vous veut du bien ? » paru en novembre 2016 chez Dunod
3 questions à Grégoire Leclercq
Que recoupe véritablement l’ubérisation de l’économie?
Ubériser consiste à modifier profondément une chaîne de valeur par un nouveau modèle économique qui tire parti des nouvelles technologies. Le phénomène est la croisée de trois tendances de fond : la révolution digitale qui ne cesse de monter en puissance, la révolution de la consommation qui joue à merveille sur la manière dont le consommateur évolue en étant plus exigeant, en faisant confiance aux acteurs nouveaux, en voulant tout noter, partager… Le troisième levier est lié à l’essor de l’économie indépendante avec les freelances, les autoentrepreneurs ou les slashers, qui constituent une force de talents mobilisables.
Parmi les secteurs considérés comme » ubérisés « , on compte beaucoup d’activités de service, mais pas le commerce…
On n’ubérise pas le commerce en tant que tel car nous ne pouvons pas tous devenir des petits entrepôts en puissance. En revanche, on le modernise en lui ajoutant des services, qui eux peuvent être ubérisés. Il peut donc tout de même y avoir une forte modification de la chaîne de valeur entre acteurs nouveaux et traditionnels. Cet été, on a par exemple vu naître une vraie tendance de fond autour de plateformes mutualisées capables, pour certaines, d’agréger environ 100 000 indépendants. Une start-up comme BeeBoss discute avec des acteurs majeurs de la distribution et des pure players. En ayant recours au travail indépendant à travers ces plateformes, les distributeurs peuvent externaliser un service existant ou enrichir leur offre. Maintenant que ce phénomène est lancé, les grandes chaînes de distribution auront 18 mois maximum pour s’y adapter.
En quoi l’ubérisation peut-elle être » l’opportunité du siècle » ?
Il faut essayer d’en tirer le meilleur et d’éviter le pire. L’ubérisation est un vrai levier de croissance et une source d’emplois sur des secteurs qui n’avaient sans doute pas assez innové. Les 40 plateformes nées entre 2015 et cet été ont créé environ 1000 emplois directs et des dizaines ou des centaines de milliers d’emplois induits. En 2016, 80 000 autoentrepreneurs ont travaillé avec une plateforme et certains en gagnant très bien leur vie. La France est, avec les Etats-Unis et le Royaume Uni, le pays où l’économie collaborative et l’économie de plateformes sont les plus développées, loin devant l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne. L’écosystème français favorise aussi les opportunités de développement à l’international. Si on finance bien ces entreprises, elles pourraient rapidement devenir des champions à l’échelle mondiale. La menace la plus importante se situe autour de la requalification des contrats de travail, qui est une épée de Damoclès sur les patrons. Le système social devra aussi être amélioré et pourrait devenir un élément de fidélisation des plateformes pour leurs indépendants. (dans E-commerce mag)
Et pourtant c’est vrai: la startup britannique Improbable, spécialiste de la réalité virtuelle vient de lever 500 millions de dollars ! Une nouvelle licorne est née. L’investisseur est le fonds japonais SoftBank, qui a racheté le Français Aldebaran, célèbre pour son robot Nao.
LES INVESTISSEMENTS DES ENTREPRISES REPARTENT À LA HAUSSE
Encouragées par une amélioration de leurs débouchés et de leur trésorerie, plus de deux sociétés sur trois prévoient de maintenir, voire d’augmenter, leurs dépenses d’investissement dans les prochains mois.
Selon le 15ème baromètre édité par Finansol / La Croix, l’épargne solidaire atteint cette année près de 10 milliards € d’encours. Soit une progression de 15,5 %. En 15 ans, le taux de croissance de cet encours est en moyenne de 27,28% chaque année.
BRAVO! LES FRANÇAIS FONT PLUS DE SPORT L’ÉTÉ
Withings a mené une étude auprès de ses utilisateurs pour connaître les variations d’activité des Français au fil des saisons. Le mois de mai marque une reprise conséquente de l’activité dans toutes les régions de France. Les champions régionaux sont la Bretagne et la Bourgogne-Franche-Comté!
Changer, jouer avec son chien, relaxer avec son chat, faire une série d’abdos, taper dans un sac de frappe (les mauvais jours!) ou… faire le ménage! Autant d’exutoires cités par Monkey Tie sur son blog. Lequel vous plaît le plus?
LE NOMBRE DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES CONTINUE À BAISSER
Le nombre des défaillances d’entreprises a de nouveau baissé sur les douze mois achevés fin février, de 7,5%, une tendance particulièrement prononcée dans le secteur de la construction et de l’industrie, a annoncé lundi la Banque de France.
BACK MARKET, CRYO PUR et SWEETCH, stars des levées de fonds de la semaine
Les startups françaises ont levé près de 24 millions d’euros entre le 29 avril et le 5 mai. La plus importante opération de la semaine est celle de BackMarket, qui lève 7 millions d’euros pour sa plateforme qui propose des produits électriques et électroniques reconditionnés, suivie de Cryo Pur, qui réunit 6 millions d’euros pour financer ses projets dans le domaine de l’énergie. Dans le même secteur, on note également la levée d’1,4 million d’euros de Sweetch Energy, qui utilise des sels marins pour produire de l’énergie entièrement renouvelable, en continu et sans carbone.
1 créateur d’entreprise sur 5, environ, est âgé de plus de 50 ans en France. Réseau Entreprendre, qui accompagne les dirigeants dans le développement de leur entreprise, fait le constat d’une tendance à la hausse.
Ce qui distingue aujourd’hui les jeunes des seniors chez Réseau Entreprendre, c’est avant tout le secteur dans lequel ils entreprennent : alors qu’ils sont seulement 10% de jeunes de moins de 30 ans à se lancer dans le secteur industriel, 22% des seniors s’y aventurent. Autre particularité des séniors, ils osent davantage la reprise : 47% des entrepreneurs de plus de 50 ans accompagnés par Réseau Entreprendre sont des repreneurs (contre 7% des moins de 30 ans ; 23% des 30 – 39 ans et 40% des 40 – 49 ans). 92% des séniors sont encore en activité au bout de 3 ans, 88% à 5 ans.
UN ROBOT POMPIER EST NÉ À LA ROCHELLE
La société rochelaise Shark Robotics a mis au point le robot Colossus, le premier robot pompier made in France. Il est capable d’éteindre le feu et le gaz, de transporter des blessés et du matériel, mais aussi de collecter et transmettre des informations sur son environnement. A noter qu’il n’a pas vocation à remplacer les pompiers mais à les assister dans les missions les plus difficiles ou à les prévenir des dangers dans les situations les plus périlleuses. Colossus a été mis à disposition des casernes parisiennes ce mois-ci.
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LES LILLOIS de XEE LÈVENT 12 M€ POUR CONNECTER LES VOITURES
La startups créée par le groupe Norauto fait entrer Bridgestone et Total à son capital.
Xee a mis au point un boîtier à brancher sur la prise diagnostic des voitures, et qui renseignera leur propriétaire sur 80 données issues du logiciel du véhicule: l’état de la batterie ou des pneus, le niveau du réservoir, la position du véhicule, sa vitesse, ses accélérations et ses freinages. Une façon notamment de mieux anticiper l’usure, l’entretien et d’adapter sa conduite pour moins consommer.
Selon une étude menée par le site ManoMano.fr, 92% des hommes et 59% des femmes se trouvent habiles de leurs mains. 61% des femmes et 69% des hommes interrogés avouent qu’ils aimeraient même être considérés comme le roi ou la reine du bricolage. Mais la maîtrise des tâches semble différer selon le genre. Ainsi, les femmes connaissent mieux la pose de moquette (35%), la pose de papier peint (33%) ainsi que l’aménagement intérieur et les installations diverses (18%). Pour les hommes, c’est l’électricité où ils assurent (23%), suivie de l’aménagement intérieur et les installations diverses (15%) et aussi la pose de papier peint (15%).
UNE DOUCHE HORIZONTALE, POURQUOI PAS?
Marre de bailler de fatigue le matin sous la douche? Douchez-vous allongé! Le spécialiste allemand de la salle de bains Dornbracht a mis au point la douche horizontale « Horizontal Shower ». L’application combine six pommes de douche intégrées au-dessus d’une couchette, avec une commande centrale. Trois programmes permettent de choisir entre un effet équilibrant, revitalisant ou déstressant.
OSEZ !
Une vidéo maintes fois partagée, mais qu’il est toujours bon de revoir pour ne jamais baisser les bras
De gauche à droite: Patrick Robin / Michel Picot / Bruno Grandjean / Jean-Marc Barki / Guillaume Cairou
Patrick Robin: « On a un président qui sait ce qu’est la micro-économie, qui met en valeur le goût du risque, l’entrepreneuriat. Je pense qu’on va avoir un gouvernement avec lequel on peut discuter ».
Bruno Grandjean: « On vient de vivre une campagne schumpétérienne, avec un changement de modèle. Selon moi, il y a un travail de pédagogie à faire au sujet de l’industrie. On n’est plus au XIXème siècle, il faut adapter le droit du travail »
Jean-Marc Barki: « La baisse de l’IS est un message fort. Si on se débrouille bien on peut reconstruire notre tissu industriel mais il faut redonner confiance aux entrepreneurs ».
Guillaume Cairou: « Les Français attentent qu’on leur permette d’aller plus loin. Les réformes structurelles vont devoir être faites très rapidement »
Macron président: sept mesures fortes pour le salarié et l’entreprise (Les Echos)
Réforme du marché du travail, refonte des rapports entre les entreprises et l’administration: rendez-vous est donné dès les premiers jours de son mandat pour amorcer les changements annoncés qu’il espère voir entrer en vigueur à l’automne.
Le nouveau président est en effet un homme pressé. Après une « concertation » avec les partenaires sociaux, sans doute dans les semaines qui viennent, il devrait présenter un projet de loi d’habilitation devant l’Assemblée nationale. Voici ses chantiers prioritaires.
1. Primauté de l’accord d’entreprise
Emmanuel Macron a affirmé à plusieurs reprises son souhait de modifier rapidement le code du travail et d’aller plus loin que la loi Travail portée par Myriam El Khomri en 2016.
La loi ne fixera plus que les grands principes. La durée légale du travail, la protection syndicale, le salaire minimum ou encore la lutte contre la discrimination seraient des règles de base absolument intangibles. Aucun accord d’entreprise ne pourrait y déroger et être moins-disant pour le salarié.
Pour d’autres domaines – la liste complète n’est pas encore arrêtée et dépendra de la future consultation avec les partenaires sociaux, assure l’entourage du président de la République -, la signature d’accords d’entreprises ou de branches pouvant déroger à la loi serait possible.
Depuis la loi Travail, seule la question du temps de travail est concernée par cette inversion de la hiérarchie des normes. La conclusion d’accords majoritaires d’entreprise permet une organisation spécifique. Le projet d’Emmanuel Macron est d’étendre cette possibilité à d’autres thématiques comme le salaire ou les conditions de travail.
2. Plafonnement des indemnités prud’hommes
Pour Emmanuel Macron, les indemnités aux prud’hommes sont l’un des blocages du marché du travail. Ministre, il avait tenté de mettre en place un système d’encadrement de ces indemnités perçues par les salariés en cas de licenciement abusif.
Retoquée par le Conseil constitutionnel, la mesure fait à nouveau partie de son programme. Emmanuel Macron espère instaurer un barème précis du montant des indemnités avec un plancher et un plafond pour les licenciements sans cause réelle et sérieuse. « Le plancher permettra de protéger les droits des employés, le plafond donnera aux entreprises une visibilité et une assurance qui permettront de lever les freins à l’embauche en CDI. » L’ensemble prendrait en compte l’ancienneté du salarié.
3. Fusion automatique des instances représentatives
La délégation unique du personnel ou DUP existe depuis 1993 et permet de rapprocher les délégués du personnels et les élus du comité d’entreprise. Depuis la loi Rebsamen, cette possibilité a été étendue aux entreprises jusqu’à 300 salariés et élargie aux prérogatives du CHSCT. Chaque instance conserve ses particularités. Emmanuel Macron, lui, souhaite que toutes les entreprises puissent recourir à la DUP, quelle que soit leur taille, au nom d’un « dialogue social plus efficace ». »Nous allons certainement prendre le contre-pied de ce que propose la loi Rebsamen, explique l’entourage d’Emmanuel Macron. L’idée serait que ce regroupement d’instances se fasse automatiquement, sauf si les entreprises souhaitent expressément conserver chacune d’entre elles. »
4. Référendum à l’initiative de l’employeur
La loi El Khomri a mis en place un nouvel outil dans les mains des syndicats: le référendum d’entreprise. Si un accord d’entreprise n’est pas validé à la majorité mais qu’il a été signé par l’employeur et des syndicats ayant recueilli plus de 30% des suffrages exprimés au premier tour des dernières élections, ces derniers peuvent demander une consultation des salariés.
Le nouveau président de la République veut pousser la logique un cran plus loin et permettre aux employeurs d’initier ces référendums eux aussi. A condition, là aussi, que l’accord ait été validé par les syndicats représentant 30% des voix.
La mesure pourrait crisper des syndicats, qui n’ont jamais caché leur hostilité à cette possibilité. Lors des débats au Sénat sur la loi Travail, les sénateurs avaient tenté d’introduire cette disposition, qui avait ensuite été retoquée par les députés.
5. Instauration du droit à l’erreur
Autre chantier jugé prioritaire que celui de poursuivre le travail de « simplification » de la vie des entreprises. Le gouvernement sortant avait lancé un Conseil de la simplification, organe d’un grand choc de simplification promis aux entreprises et aux particuliers. Le président Macron, entend aller plus loin en changeant le fonctionnement de l’administration. Principale mesure annoncée: le droit à l’erreur.
Lorsque les services administratifs contrôleront les employeurs, ils ne les sanctionneront pas tout de suite. Il y aura donc une sorte de principe établissant une forme de bonne foi a priori. Ce sera en effet à l’administration de prouver que l’erreur a été commise intentionnellement. Un entrepreneur qui oublie de faire une déclaration aux Urssaf, par exemple, ne sera pas sanctionné immédiatement. Seule exception: les matières relevant du droit pénal.
« Le coeur de la mission de l’administration ne sera plus la sanction mais le conseil et l’accompagnement », a expliqué Emmanuel Macron lors de la présentation de son programme en 2017. Une mesure semblable avait été portée par deux députés (Bernard Gérard et Marc Goua) en mai 2015, mais n’avait jamais vu le jour. Elle est reprise par le nouveau président de la République.
6. Gérer l’inflation des normes
Voilà qui devrait rassurer les chefs d’entreprises écrasés par le poids des normes. Le chef de l’Etat fraîchement élu compte supprimer les normes liées à la transposition en droit national de directives européennes. Cela aboutit à une « surtransposition », qui alourdit et complexifie le corpus législatif.
Il souhaite aussi élargir la règle selon laquelle une norme est supprimée lorsqu’une nouvelle voir le jour aux textesfiscaux, sociaux ou touchant au droit du travail. Inspirée du principe anglo-saxon du « One in, one out« , elle a été mise en place en sous le quinquennat de François Hollande mais elle ne concernait que « la réglementation issue de l’activité réglementaire du gouvernement et pas les lois », explique le Secrétariat d’Etat à la Réforme de l’Etat et à la Simplification. Les textes relatifs au droit social ne sont pas non plus concernés. Emmanuel Macron entend changer élargir ce périmètre.
Tout comme pour le chantier du droit du travail, Emmanuel Macron souhaite, là aussi, procéder par ordonnance. Un projet de loi d’habilitation spécifique à ces mesures devrait donc être présenté aux députés « fin mai ou début juin », assure le nouveau président de la République.
7. Baisse de l’IS et suppression du RSI
A destination des entrepreneurs, l’ancien locataire de Bercy a aussi promis une stabilité fiscale: aucun impôt ne serait modifié plus d’une seule fois durant le quinquennat. Il entend transformer le CICE « en allègement de charges pérenne pour toutes les entreprises » et souhaite réformer l’impôt sur les sociétés et le ramener à 25% tout en conservant le taux réduit de 15% pour les PME.
Autre mesure forte: il devrait supprimer le RSI dans sa forme actuelle et « l’adosser » au régime général en y ouvrant un guichet spécifique. Un projet lourd qui devrait cependant voir le jour plus tard.
⇒ REDEX, avec Bruno Grandjean, président
Activité: Production de pièces et d’équipements industriels de mécanique fine et de précision (sidérurgie, la métallurgie, la robotique, la machine-outil et l’imprimerie)
Siège social: Ferrières-en-Gâtinais, près de Montargis (Loiret)
Créé en: 1949
CA: 50 millions € en 2016
Effectif: 350
Cette pépite de l’industrie française exporte 90% de sa production (BFM Business)
Alors que la France a creusé son déficit commercial en 2016, certaines ETI affichent une vraie culture de l’exportation. Dans l’industrie de la mécanique, Redex, avec ses 350 salariés, exporte mondialement jusqu’à 90% de sa production.
Le déficit commercial record de 48 milliards d’euros en 2016 ne doit pas occulter le succès de certaines entreprises de taille moyenne qui ont axé toute leur stratégie sur l’international. C’est le cas de Redex, une ETI de 350 salariés. Cette société enracinée dans le Loiret (45) apporte sa (modeste) contribution à l’export grâce à son activité industrielle tournée vers l’international, où elle réalise de 80 à 90% de son chiffre d’affaires.
L’entreprise a, depuis ses origines en 1949, pour spécialité la mécanique fine et de précision. Sa production, issue pour l’essentiel de deux usines françaises, concerne des pièces et des équipements industriels destinés aux usines travaillant les métaux (métallurgie, sidérurgie,…). Son savoir-faire tient dans la mise au point, au micron près, d’équipements destinés à l’industrie lourde.
Redex allie le « made in Germany » au « made in France »
Redex est reconnue dans le monde entier pour le laminage de fil de cuivre. Elle assure ainsi le bobinage des moteurs électriques des TGV d’Alstom. « Notre savoir-faire industriel se situe très en amont. Nos clients ont en général des usines et des machines comme des laminoirs » explique Bruno Grandjean, le PDG.
Aux commandes de cette ETI depuis 2004, il est le petit-fils du fondateur de Redex. L’entreprise, non cotée, reste familiale.Elle affiche un chiffre d’affaires annuel 50 millions d’euros en 2016. À comparer aux 20 millions d’euros annuels, lorsque Bruno Grandjean en a pris les rênes, il y a 12 ans.
Cette croissance s’explique aussi par une acquisition stratégique réalisée en 2011. Redex a racheté un industriel allemand, Bühler Würz, qui fabrique des laminoirs. Elle a ainsi ajouté la renommée du label « made in Germany » à sa palette pour muscler sa stratégie à l’international.
(…) Cet anniversaire a été l’occasion de donner à une rue de la zone d’activités de Ferrières le nom de Paul Defontenay, le créateur de l’entreprise.
Né en Seine-et-Marne, en 1913, il a été un élève brillant, cultivé et doué pour le dessin. Il intègre l’école des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne en 1930 et sort major de sa promotion en juin 1933. En 1939, il est mobilisé puis s’engage dans le mouvement de Forces Françaises Libres et participe en 1943 à la création du groupe de résistance de sa région. Ses actions pendant la Libération lui valent la croix de guerre 1939-1945.
Concepteur de machines-outils, il crée Redex à Ivry-sur-Seine, en 1949, pour exploiter le brevet de son invention : associer par liaison thermoplastique les pièces centrales d’un réducteur. En 1971, son entreprise déménage à Ferrières pour mieux répondre à sa forte croissance. Paul Defontenay disparaît les 5 avril 1981. Actuellement, c’est son petit-fils, Bruno Grandjean, qui dirige l’entreprise depuis 2005. Ingénieur et diplômé de l’Université de Stanford (États-Unis), possesseur de plusieurs brevets, il est membre actif de l’Institut Montaigne et a contribué à plusieurs de ses récents rapports.
Bruno Grandjean (Redex): La fiscalité des entreprises est «cul par-dessus tête» (L’Opinion)
L’industrie est trop absente de la campagne présidentielle, déplore le chef d’entreprise
(…) Alléger la charge qui pèse sur le secteur privé est la condition nécessaire, indispensable à la compétitivité des entreprises exportatrices et de celles confrontées à la concurrence étrangère sur le marché extérieur.
Notre fiscalité, et même au-delà notre système de valeurs, est « cul par-dessus tête ». Nous taxons la valeur ajoutée avant le bénéfice, défendons les rentes plus que le risque, chérissons ceux qui vivent des monopoles ou à l’abri des normes et règlements plus que ceux qui exportent et se confrontent à la compétition internationale.
Face à un tel diagnostic, il faut bien entendu prendre de façon urgente des mesures pour améliorer la situation. Mais la solution n’est pas simple. L’allégement du fardeau fiscal des entreprises privées est la première des mesures, elle ne sera cependant pas suffisante. Il nous faudra aussi renouer avec l’esprit d’entreprise, l’innovation, la prise de risque et l’investissement. Et aussi, ce qui me paraît crucial, nous devons sortir de la défiance et de la conflictualité pour refaire partager le goût du progrès, recréer un projet partagé.
Enfin, je regrette que l’on ne parle pas assez de la situation de l’industrie dans cette campagne présidentielle. L’industrie et le secteur exposé sont aux avant-postes, dans les tranchées de la guerre économique que représente la mondialisation. Les trois quarts des exportations se font grâce aux produits industriels. D’ailleurs, pour parler d’une économie avancée, on parle d’un pays… industrialisé.
Ce qui se joue aujourd’hui, c’est le modèle de société que nous voulons : un pays condamné aux seconds rôles comme le décrit Michel Houellebecq dans La Carte et le territoire ? Ou bien le rebond d’une industrie du futur tirant parti de la révolution numérique, métissant les technologies et intégrant des services à haute valeur ajoutée ? Voilà un véritable débat de fond, il est encore temps de lui donner toute sa place dans les 40 derniers jours de cette campagne présidentielle.
⇒ DIDAXIS, avec Guillaume Cairou, PDG
Activité: un des leaders français du portage salarial
Siège social: Paris
Date de création: 2004
CA: 90 millions € – 2300% de croissance sur les 5 dernières années
Effectif: 6500
35 bureaux en France et à l’étranger
Pionnier des nouvelles formes d’emploi, Didaxis-Hiworkers a permis à plus de 10 000 travailleurs indépendants de créer leur activité dans plus de 750 métiers. Au total, plus de 50 000 missions ont été réalisées au sein de notre communauté de talents.
Le système du portage salarial, encore peu utilisé en France, est appelé à se développer. Pour preuve, Didaxis, leader français du secteur, avec un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros, ambitionne d’embaucher plus de 4 200 collaborateurs cette année dans toute la France.
Didaxis, leader français du portage salarial, pourrait bien devenir demain une licorne des nouvelles formes d’emploi. Créée en 2004 par Guillaume Cairou, la société affiche 2 300% de croissance sur les cinq dernières années et réalise désormais un chiffre d’affaires de près de 90 millions d’euros, grâce à ses 6 500 collaborateurs actifs et 35 bureaux en France et à l’étranger.
En Europe, le portage salarial est en plein essor, à l’image du nombre d’indépendants, qui a progressé de 85% au cours des dix dernières années. Il a déjà séduit plus de 7 millions de personnes. « À horizon 2027, plus d’un million d’emplois pourraient être créés par Didaxis et les principaux acteurs du portage salarial. Ce dispositif d’avenir répond pleinement aux enjeux de l’ubérisation et de l’économie à la demande. Didaxis table sur un chiffre d’affaires de 500 millions d’ici 10 ans », avance Guillaume Cairou. « Le travail indépendant sera le prochain moteur de l’économie française« , assure-t-il.
4 200 nouveaux collaborateurs recherchés en 2017
Porté par cette dynamique, le groupe Didaxis ambitionne de recruter 4 200 collaborateurs sur 700 métiers en 2017, principalement des responsables de centre de profit, managers de transition, coachs en orientation, formateurs, spécialistes de l’accompagnement des start-up, professionnels du bien-être, spécialistes de l’économie sociale et solidaire, experts en cybersécurité et en big data, consultants en ressources humaines, développeurs mobile software et services, négociateurs immobilier, commerciaux, experts construction, etc.
« La Nouvelle Aquitaine est particulièrement dynamique pour nous : plus de 10% de nos talents ont été recrutés en 2016 dans cette région – soit environ 375 recrutements »
« Le portage salarial répond à un fort besoin de flexibilité des entreprises, qui souvent peinent aussi à trouver la bonne personne sur des compétences pointues, et s’avère une alternative durable au salariat traditionnel qui permet aux travailleurs indépendants de bénéficier des avantages du salariat(droit au chômage, mutuelle, droit à la formation, au régime général de la sécurité sociale…), tout en exerçant leurs activités en complète autonomie. Sans avoir de plafond de revenus comme pour les auto-entrepreneurs », met en avant Guillaume Cairou. Autre intérêt, « c’est une solution 20 % moins cher que l’intérim », souligne Fabien Volson, directeur général délégué du groupe Didaxis.
Concrètement, il met en relation trois entités : l’entreprise portée, le salarié et la société de portage. Le contrat peut être en CDD (maximum 36 mois, mais renouvelable) ou en CDI. Ceci étant, ce statut ne concerne qu’une partie de la population active. En l’occurrence les cadres, puisque les activités touchées par le portage salarial relèvent avant tout de prestations intellectuelles. « Il intéresse aussi de plus en plus des retraités », observe-t-il.
(…) Il ne s’agit pas pour autant de créations nettes d’emplois, puisque « les talents, qui viennent chez nous, amènent leurs clients. Mais, nous pouvons les aider à développer leur réseau et à se vendre au bon prix du marché », rappelle Fabien Volson.
LE CLUB DES ENTREPRENEURS
Le Club des Entrepreneurs, composé de plus de18 000 membres, est dédié à tous les entrepreneurs qui souhaitent se retrouver dans un cadre convivial pour échanger autour de problématiques communes, partager les bonnes pratiques entre professionnels et élargir leur réseau.
Les 5 propositions du Club des Entrepreneurs pour encourager les Français à entreprendre
Adopter un véritable Small Business Act à la française…
… contenant une première batterie de mesures en faveur de l’entrepreneuriat.
Votée en juillet 1953 aux États-Unis, le Small Business Act est une loi du Congrès des États-Unis visant à favoriser les petites et moyennes entreprises dans le tissu économique du pays. Une initiative, louable de l’autre côté de l’Atlantique, qui tarde pourtant à faire son chemin en France. Le Club des Entrepreneurs préconise ainsi le vote d’une nouvelle grande loi dans les premiers mois du nouveau quinquennat, incluant notamment la création d’un guichet unique rassemblant les aides financières et les propositions d’accompagnement des TPE/PME.
“Ce Small Business Act intégrera aussi non seulement l’obligation de réserver 60% des marchés publics aux TPE/PME. Il permettra aussi une meilleure implication de celles-ci dans l’élaboration des normes en France et en Europe. Dans un cas comme dans l’autre, l’innovation, atout maître de nombreuses petites et moyennes entreprises, doit et peut être favorisée”, précise le Club des Entrepreneurs.
Faire de l’entrepreneuriat une priorité nationale…
… en l’enseignant dès le secondaire comme une véritable langue vivante !
Entreprendre, ça s’apprend. C’est en partant de ce constat que le Club des Entrepreneurs propose aux candidats de mettre en place un plan de sensibilisation et de formation à la création d’entreprise, à l’université mais également dans le cadre de l’enseignement secondaire général et technologique.En somme : placer l’entrepreneuriat au coeur du socle commun de connaissance et de compétences.
Une action qui devra être accompagnée d’une grande campagne de communication nationale, qui “pourra notamment s’appuyer sur des success stories sous la forme de témoignages vidéo courts et à fort impact”, conclue le Club des Entrepreneurs.
Diminuer le taux de disparition des jeunes sociétés…
… en généralisant l’exonération totale de charges sociales pour les 3 premières années d’activité.
Pour cette mesure, le Club des Entrepreneurs propose non pas d’augmenter le nombre d’entreprises créées chaque année en France (50% des nouvelles sociétés disparaissent avant d’atteindre 12 mois), mais surtout d’assurer leur pérennité, notamment en renforçant et en généralisant les dispositifs permettant l’exonération de charges sociales pour toutes les startups, “sans distinction pendant les 3 premières années”.
Renforcer le capital-risque à la française…
… afin de répondre aux besoins de financement des entrepreneurs et de leurs structures.
Si la France peut se targuer de se positionner sur le podium des nations les plus actives sur le financement des startups, les montants investis dans l’hexagone sont aujourd’hui 25 fois moins importants qu’aux États-Unis. L’idée ? Favoriser l’investissement des particuliers dans les PME, notamment grâce à une fiscalité plus stable et surtout plus incitative.
“Les chefs d’entreprise et entrepreneurs à succès pourront aussi réinvestir plus facilement leurs prots dans l’écosystème de startup et de TPE/PME et apporter ainsi leur expertise et une forme de coaching que ne peuvent pas forcément apporter des profils financiers classiques“, explique le Club des Entrepreneurs.
Fluidifier les parcours entre salariat et entrepreneuriat…
… en encourageant le développement de nouvelles formes d’emploi.
Alors que de nombreux projets d’entreprises, confrontés aux difficultés administratives et fiscales liées au statut d’entrepreneur, tombent à l’eau avant même d’avoir pu voir le jour, le Club des Entrepreneurs recommande ici de faciliter le recours au portage salarial, afin de permettre à des salariés et demandeurs d’emploi de bénéficier d’un accompagnement à la création de leur propre activité tout en gardant la protection sociale du salariat.
Le Club des Entrepreneurs estime ainsi que plus de 1,3 million d’entrepreneurs individuels pourraient émerger grâce au portage salarial.
⇒ AVOLTA PARTNERS, avec Patrick Robin, Managing partner
Avolta Partners, créée en 2012, est une banque d’affaires qui conseille des jeunes entreprises innovantes et en forte croissance.
Son métier consiste à mener des opérations de capital : levée de fonds.
Pour mieux servir ses clients, Avolta Partners propose des offres différentes en fonction des besoins précis de chacun de ses clients : Avolta Start pour les premieres augmentations de capital, Avolta Ventures pour les Series A/B avec des fonds d’investissement en capital risque, Avolta Corporate pour accompagner les direction Innovation des grandes entreprises dans leur programme d’Open Innovation et Avolta Network pour sourcer et recommander les meilleurs partenaires pour nos clients.
C’est la banque d’affaires la plus active en 2016
10 levées de fonds pour 32 M€: Cityscoot, Orangemarine, Hesus, Smartangels, ECL Direct, Qarnot Computing, Antvoice, La the box, Horsecom, Educlever.
(Ré)écoutez notre interview de Patrick Robin sur Avolta Partners:
Interview Patrick Robin – Avolta Partners : « Start-up & valorisation : gagner en maturité » (IT Espresso)
La banque Avolta Partners, dont Patrick Robin est associé, a publié un guide pour calculer la valorisation des start-ups afin de rendre l’exercice plus transparent et ré-équilibrer les discussions avec les investisseurs.
Combien vaut une start-up ? Une question lancinante pour les fondateurs de jeunes pousses et les investisseurs.
Fin septembre, la banque d’affaires Avolta Partners a publié une étude pour tenter de modéliser l’approche en couvrant 11 secteurs IT (AdTech, FinTech, IoT, e-commerce, digital media, business services, consumer services, Clentech, MedTech/Biotech, retail, consulting) et neuf business models (souscription, commission, performance, hardware, e-commerce, retail, audience, service, recherche).
Avolta a retenu 2015 comme année de référence. Elle a scruté les levées de fonds effectués par 497 start-up représentant un volume d’investissement global de 1,8 milliard d’euros (dont 286 cas de start-up réalisant à boucler un tour de table dépassant le million d’euros).
« On a retiré la dimension d’amorçage qui est plus erratique et émotionnelle », évoque Patrick Robin, Managing Partner et co-fondateur d’Avolta (mais aussi serial-entrepreneur et pionnier de l’Internet). Puis la banque d’affaires a dégagé des modèles de valorisation par segment d’activité. Les fourchettes peuvent varier considérablement.
Dans la FinTech par exemple, la valorisation peut atteindre entre 9,8 X et 28,7 X le chiffre d’affaires. Pour les services aux consommateurs, c’est on évoque des multiples de 6 pouvant aller à 52X le CA. Pour le commerce électronique, c’est plus raisonnable : entre X 1,3 et X4,1 le CA. Les variables dépendent de plusieurs critères comme la taille du marché visé.
Pour évaluer la valorisation, Patrick Robin prodigue une règle informelle en tête : « Deux tiers de pre-money, un tiers de new money ». Décryptage pour les Nuls (y compris le retranscripteur des propos de Patrick Robin) : « Grosso modo, si tu veux lever un million d’euros, ta valorisation pré-money sera de 2 millions d’euros, soit 3 millions d’euros post-money. D’où 1/3 de new money pour 2/3 de valorisation. »
ITespresso.fr : Que cherchez-vous à travers cette étude sur la valorisation des start-up ?
Patrick Robin : C’est la première fois qu’une telle étude sort dans le secteur du private equity. Ce qui est étonnant car on travaille beaucoup sur la data. On entend toujours parler du montant levé par les start-up mais on parle rarement des valorisations.
Chez Avolta Partners, on établit des stratégies de levées de fonds autour de la data (celles que l’on détient, que l’on trouve sur le marché, celles de nos concurrents…) et cela nous semblait aberrant de ne pas creuser dans ce sens pour le compte des entrepreneurs.
Nous sommes également convaincus que le marché ne peut pas se développer s’il y a une asymétrie totale de diffusion d’information entre les parties. Les VC ont la data grâce à leur expérience et aux dossiers qu’ils prennent en main ou qu’ils voient passer. Ils ont leur propres data crunch pour déterminer des multiples, des méthodes et des valorisations.
Du côté des entrepreneurs, ils arrivent tout nus devant les VC. Il faut leur donner davantage de maturité sur ces questions-là. Ils doivent gagner en expertise. Cet état des lieux nous semble préjudiciable pour l’ensemble du marché. C’est un guide qui a vocation à rendre l’information plus symétrique et fluidifier les relations entre toutes les parties impliquées dans la levée de fonds.
De l’autre côté, je pense que les VC seront contents de trouver notre guide lorsqu’ils vont se retrouver en position de vendeur. (…)
ITespresso.fr : Est-ce naturel pour une start-up de se rapprocher de spécialistes de levées de fonds comme Avolta Partners ?
Patrick Robin : Pour une start-up qui prépare une série A ou B, je dirais oui. Parce qu’il y a un boulot de préparation, de conseil et d’accompagnement qui est important. De plus, le fait de lever 3 millions, 5 millions ou 15 millions d’euros est extrêmement phagocytant en termes de temps. Il faut que les entrepreneurs se concentrent sur leur business.
ITespresso.fr : Comment fonctionne la sélection des dossiers ?
Patrick Robin : Nous sommes dans une douzaine dans la banque : trois associés aux profils d’entrepreneurs [Patrick Robin, Philippe Rodriguez, Arthur Porré], un senior partner [avec Bruno Vanryb qui vient de rejoindre l’équipe], et des analystes pour cruncher la data en vue d’une approche plus « scientifique ».
Chaque lundi, les trois associés regardent ensemble les dossiers que nous estimons intéressants. Nous sommes assez sélectifs car nous sommes payés au success fee. On prend un risque avec l’entrepreneur. On examine une dizaine de dossiers par semaine à différents stades d’études. On en signe deux ou trois par mois. Avec derrière une véritable implication du partner. On réfléchit à la validation de la stratégie, du business model et du business plan.
Il peut arriver que l’on modifie l’approche avant d’aller faire la tournée des VC. Parfois, il vaut mieux y réfléchir deux fois au lieu de s’accrocher à une valorisation surréaliste. On va parfois même jusqu’au biz dev (business développement) pour nos clients. On les coache, on les pitche, on les suit aux rendez-vous avec des investisseurs.
On essaie de structurer les tours de financement de façon plus intelligente en utilisant l’equity comme effet de levier mais aussi pour faire des obligations convertibles, de la dette ou du leasing. Tout cela pour que les 10 millions éventuellement levés soient moins dilutifs.
ITespresso.fr : Vous utilisez quels outils de travail ?
Patrick Robin : On travaille sur une dataroom, qui s’appelle…Dropbox (sourire) mais en version sécurisée. On a numérisé tous les contrats via Concord. Pour le collaboratif, on utilise beaucoup Slack qui nous a sauvés face au volume étouffant de mails à gérer.
ITespresso.fr : Pour quel modèle économique ?
Patrick Robin : Toujours un « retainer » déductible du « success fee » qui est un pourcentage du montant levé. En fonction du niveau de financement atteint, on se situe dans la fourchette 6% à 3%. Plus le montant est important, plus le taux est bas. Et cela fonctionne par tranche. Un grand classique dans la banque d’affaires. (…)
⇒ SEALOCK, avec Jean-Marc Barki, président
Activité : Fabricant et formulateur de colles industrielles
Date de création : 1996
Siège social: Sallaumines (62)
4 sites: Angleterre, France, Pologne et Russie
Prix, récompenses obtenus : Délais de Paiement (2014), trophée de la Performance Environnementale (2010)
Nb salariés 2017 :22
CA 2016 : 5,3 M€ – 21% à l’export: Afrique du Sud, Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg, DOM-TOM, Etas-Unis, Australie
400 clients actifs dans les domaines des arts graphiques, de l’emballage, du bâtiment, de l’industrie automobile et de l’aéronautique. Pour l’assemblage de supports aussi divers que du papier, carton, bois, PE, PP, PET, Métal).
1500 tonnes de colle par an
Signataire depuis 2011 de la Charte Relations fournisseur responsables fondée par la Médiation Inter-entreprises,SEALOCK a reçu en décembre 2013 le label Relations Fournisseur Responsables.
Le 3 décembre 2013, SEALOCK a reçu le label d’état Relations Fournisseurs Responsables décerné par le Ministère du Redressement Productif et la Compagnie des Dirigeants et Acheteurs de France. Cette distinction, remise pour la première fois à 2 PME industrielles, distingue SEALOCK, seule entreprise du secteur de la chimie, pour la qualité de ses relations avec ses fournisseurs.
En juin 2014, Sealock a reçu le Prix des délais de paiement.
ACTUALITÉ
Dernier investissement : ligne de pastillage pour le conditionnement des colles Hot-Melt sous forme de pastilles. Investissement d’1 M € pour une production qui jusqu’ici était sous-traitée
Sealock vient de racheter Delta Colles
HISTORIQUE
1983 Création de SEALOCK Ltd par John YOUNG, à Andover (Angleterre)
1996 Construction du site de SEALOCK SARL à Sallaumines (Nord-Pas de Calais/France)
2003 Obtention de la certification ISO 9001, version 2000 (SEALOCK Fr)
2006 Extension du site de Sallaumines
2007 Acquisition de la société KRYSTAL NORPOL sp. Z o.o.
2009 KRYSTAL NORPOL sp. Z o.o. devient SEALOCK sp. Z o.o.
2010 Obtention de la certification ISO 9001, version 2008 et ISO 14001, version 2004 (SEALOCK Fr) Obtention du Trophée de la Performance Environnementale pour l’initiative et la mise en place d’une gamme ‘éco-produit’
2011 Rapprochement de SEALOCK SARL avec la société DISTRIPACK, spécialiste de l’étude, le conseil et la vente de matériels d’emballage
Membre de la délégation française et partenaire officiel du G20 YES 2011 (Young Entrepreneur
Summit)
2013 Evaluation ISO 26000 (RSE). Trophée de l’Economie Responsable (cat. Entreprises de moins de 25 salariés / mention Argent)
Obtention du Label Relations Fournisseurs Responsables
2014 Obtention de la certification OHSAS 18001, version 2007 (SEALOCK Fr) Prix des Délais de Paiement
PORTRAIT DE JM BARKI
Ancien champion de cross équestre, grand amateur de jeu d’échec (« Une excellente leçon de vie pour un chef d’entreprise qui doit toujours avoir au moins trois coups d’avance sur son marché »), ancien comédien de théâtre, ancien président de la Fédération européenne des industries de colles et adhésifs, membre de la commission consommation du MEDEF, militant actif de Croissance Plus et de la cause des PME, membre de multiples think tank et comités stratégiques, patron d’une entreprise de colle industrielle de 23 salariés à Sallaumines, enfin heureux mari et papa de trois beaux enfants dont les portraits tapissent les murs de son bureau. « Je suis un hyperactif, c’est vrai. Pendant longtemps, j’avais besoin d’être partout, de ne rien rater, un besoin de reconnaissance aussi sans doute ».
Autodidacte
Très certainement. Car Jean-Marc Barki fait partie de ces entrepreneurs autodidactes, un ancien gaucher contrarié, qui a « brillamment raté » deux fois son bac et son BTS informatique, qui a dû longtemps prouver à lui-même et aux autres qu’il n’était pas un bon à rien. Mais qu’il était surtout un « déterminé », soucieux « d’apporter et de bâtir ». Fils et petit-fils d’agents de fabrique dans la papeterie en région parisienne, Jean-Marc Barki a toujours vécu dans la culture de l’entrepreneuriat, de la rigueur et du sens du travail. « Au cours de mon BTS, j’avais créé une junior entreprise. J’avais envie de construire quelque chose ». L’opportunité se présentera en 1993, quand il devient agent commercial pour la France du fabriquant britannique de colle industrielle Sealock, et qu’il bâtit en 1996 à Sallaumines la première usine française du groupe, dont il prend la direction. « J’ai choisi le Nord car j’y ai rencontré des gens déterminés et volontaires ». Comme lui.
Le petit patron de PME se retrouve propulsé en 2006 à la présidence de la Fédération européenne des industries de colles et adhésifs, au milieu des dirigeants des plus grands groupes. « C’est là que j’ai voulu faire entendre la voix des plus petits. L’économie française, c’est moins de 200 entreprises de plus de 5 000 salariés, mais 165 000 PME de moins de 250 salariés et 2,5 millions de moins de 10. Ce sont ces petits ruisseaux qui font les grandes rivières, qu’il faut défendre, soutenir. Les vrais créateurs de valeurs et d’emplois sont là ».
Depuis 30 ans, la France se contente de médiocrité. Quand les riches partent, les pauvres s’appauvrissent mais aujourd’hui la sphère éducative et les médias fustigent les entreprises. On ne retrouve cette médiocrité consentie que dans de rares pays tels le Venezuela, la Corée du Nord ou Cuba.
L’économiste Christian Saint Etienne, invitée de Hedwige Chevillon, revient sur l’état de la France et de sa médiocratie…
Dans notre pays 1 million d’entrepreneurs font vivre 64 millions de français
Mais pourquoi sommes-nous si médiocre ?
Selon lui, 3 grandes sphères expliquent que l’on se contente de cette médiocrité :
La sphère éducative où l’on aborde l’entreprise uniquement du coté négatif : faillites, chômage etc… Jamais, la prise de risque n’est abordée !
La sphère médiatique (à l’exception de BFM) où l’on traite les entreprises de la même manière qu’à l’école et où l’on oublie de dire que les 25 années avant la crise de 2008 ont permis de créer, en France, 2,5 millions d’emplois !
Enfin la sphère : « opinion publique », L’éducation et les médias travaillent sur les cerveaux des concitoyens qui ne voient l’entreprise que négativement.
Alors comment faire ?
Déjà se poser les bonnes questions :
– Quel rebond pour notre économie ? Et surtout quelle vision sur notre contrat social ? Il n’est pas normal de voir des jeunes créateurs d’entreprise français vouloir partir ailleurs. Le potentiel de la France est énorme…
2013, l’année de la falaise fiscale ? Que réserve cette nouvelle année aux entreprises sur le plan reglementaire et fiscal ? Enfin quelles sont les nouvelles mesures et que faudrait-il améliorer, ajouter, compléter ? Le point avec l’Institut de l’Entreprise. Avec Frédéric Monlouis Félicité et Michel Taly.
3e et 4e partie : L'institut de l'Entreprise (à partir de la mn 25 sur le podcast)
Avec :
Frédéric Montlouis Félicité – Délégué général de l’Institut de l’entreprise
Michel Taly – Avocat fiscaliste et Président de la Commission fiscalité de l’Institut de l’entreprise
En janvier 2012, l’Institut de l’Entreprise parlait déjà de « choc de compétitivité ». Nous étions alors bien avant le changement de pouvoir et le rapport Gallois. Nous faisons un point sur les toutes les mesures annoncées, les rapports et l’évolution de la fiscalité pour les entreprises.
L’Institut de l’Entreprise :
Think tank indépendant de tout mandat syndical ou politique. Il concentre sa réflexion sur la relation entre l’entreprise et son environnement. C’est aussi un pôle de formation.
Créée en 1975, cette association loi 1901, financée par les cotisations de ses adhérents (plus de 130 : grandes entreprises, des établissements d’enseignement supérieur et des fédérations professionnelles).
Effectif : une dizaine de permanents et plus de 300 experts associés (universitaires, hauts fonctionnaires, syndicalistes, économistes…).
L’activité de réflexion se déploie autour de l’entreprise, conçue à la fois comme organisation, comme acteur du monde économique et comme acteur de la société.
Pour lire le « choc de compétitivité » de l’Institut de l’Entreprise :
Quelques propositions de l’Institut de l’Entreprise…
« Les problèmes de compétitivité que connaît actuellement notre pays relèvent de facteurs structurels dont le symptôme le plus significatif réside dans la dégradation de la productivité – c’est-à-dire de la faculté à produire en quantité et qualité supérieures avec des moyens de production donnés. Ce décrochage s’inscrit dans une spirale négative, dans laquelle les déficits de compétitivité « coût » et « hors coût » s’entrainent mutuellement.
Briser ce cercle vicieux implique de redonner des marges de manœuvre aux entreprises, en agissant simultanément sur le terrain de la compétitivité coût et hors coût : c’est le sens du « choc de compétitivité » que nous appelons de nos vœux. En témoignant, au plus haut niveau de l’Etat, de la priorité absolue que constitue le soutien à nos entreprises, un tel choc de confiance serait salutaire »
> Baisser les charges sociales, seule solution permettant de relancer l’économie française à court terme. Elle donnerait en effet aux entreprises la possibilité de reconstituer temporairement leurs marges afin d’améliorer leur position relative par rapport à leurs concurrents en investissant davantage dans leur propre développement.
> Privilégier un transfert massif des charges sociales sur les ménages, en une seule fois. Nous estimons que ce transfert devrait porter sur un montant minimum de 20 milliards d’euros (soit l’équivalent d’un point de PIB, ou un peu moins de deux points de TVA). Il devra porter sur les seules cotisations employeur et s’effectuer en une fois, au risque de voir son efficacité se diluer. Il enfin devra porter sur les salaires intermédiaires, afin de bénéficier aux secteurs aujourd’hui les plus exposés à la concurrence internationale et favoriser une montée en gamme de l’industrie.
> Privilégier la TVA à la CSG. Parmi les prélèvements susceptibles de compenser ce transfert, la TVA (via une hausse du taux « normal ») devra être le levier privilégié. La CSG offre en effet des marges de manœuvre limitées, compte-tenu de l’alourdissement de la fiscalité sur le patrimoine contenu dans les derniers projets de loi de finances.
Ce transfert de charges exige une stricte maîtrise des dépenses sociales.
L’élargissement du financement de la protection sociale ne doit toutefois pas conduire à l’idée qu’il existerait une assiette « miracle » susceptible de soutenir indéfiniment le poids de l’Etat-providence. Cette mesure devra donc s’accompagner d’une stricte maîtrise des dépenses sociales, conduisant à s’interroger sur l’opportunité de transférer au secteur privé certaines des prestations qui ne relèvent pas d’une stricte logique de solidarité.
Parmi les mesures annoncées : le CICE, une des mesures du l Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi », nous en débattons dans l’émission. Pour en savoir plus sur le CICE et la BPI notamment :
Et sur l’impact réel du Crédit d’impôt ? Lire l’article ici de Stéphane Soumier BFM Business.
Que nous réserve finalement 2013 ? L’analyse d’Emmanuel Lechypre
Emmanuel Lechypre
Record de failltes en 2013
Il faut toujours regarder avec attention les prévisions des experts de Euler Hermes, leader mondial de l’assurance-crédit, tant les informations qui remontent des milliers d’entreprises qu’ils ont en portefeuille leur donne une longueur d’avance pour détecter les retournements de tendance. Et leur dernier diagnostic est plutôt inquiétant.
Le gouvernement sera-t-il raisonnable?
Les défaillances d’entreprises devraient enregistrer une hausse de +3% cette année, pour atteindre 63000, mais elles continueraient à augmenter l’an prochain, pour se situer autour de 65000, ce qui constituerait un record historique. Le scénario optimiste de Euler Hermès mise sur le pragmatisme : un gouvernement socialiste qui ne s’acharne pas à vouloir tenir l’objectif de réduction des déficits publics à 3% du PIB. Dans ce cas, la croissance atteindrait 0,3%. Un excès de zèle budgétaire plongerait en revanche le pays dans la récession (-0,2%).Corps de l’article
L’espoir: le choc de compétitivité
A contrario, un choc de compétitivité à l’avantage des entreprises, notamment celles exposées à la concurrence internationale pourrait porter la croissance à +0,9%, malgré une zone euro toujours sous pression. A défaut, alors que la production industrielle est retombée à un plus bas depuis 1998,
« stimuler l’investissement semble cause perdue : l’imposition des bénéfices aura au mieux un effet marginal. Le facteur limitant reste l’anticipation d’un choc de profitabilité par manque de débouchés. S’ajoute à cela une problématique propre aux PME : elles restent toujours limitées dans leurs choix de financement», selon Ludovic Subran, le chef économiste de Euler hermes
Pression sur le chiffre d’affaires
Les perspectives d’évolution de chiffre d’affaires des entreprises françaises sont mal orientées pour 2012, avec une forte décélération côté PME/PMI et une contraction côté grandes entreprises.
L’année 2013 ne permettrait qu’une stabilisation. Dans ce contexte les écarts de rentabilité resteront toutefois majeurs entre secteurs d’activité. « Les secteurs qui tirent leur épingle du jeu sont l’industrie agroalimentaire et la chimie, plus internationalisés et diffusés dans l’économie ; a contrario,les secteurs à la traîne sont les équipementiers automobiles impactés par la chute du marché automobile, la construction avec un retournement à la baisse des mises en chantier et le transport aérien », conclut Ludovic Subran.:
Demandez le programme : Samedi 19/5 (22h) et dimanche 20/5 (15h) dans le Business Club de France sur BFM Business (Radio) : Maison Taillardat – Smartbox – Dossier : créer son entreprise
MAISON TAILLARDAT
Il y a 25 ans, Micheline Taillardat fabriquait ses premiers meubles inspirés du siècle des lumières, chez elle. Aujourd’hui l’entreprise produit 1000 meubles par an et s’offre des locaux de 1800 m2.
La Maison Taillardat s’apprête à franchir une nouvelle étape dans son histoire.
Ses clients : 80% professionnels/institutionnels et 20% grand public
Palaces, palais privés, ambassades :
• Hôtel Shangri-La (Paris), Hôtel Four Seasons George V (Paris), Hôtel Le Bristol (Paris)
• Hôtel Ritz (Madrid)
• Palais de L’Elysée (Paris), Matignon (Paris), Assemblée Nationale (Paris), Ministère des Affaires Etrangères (Paris)
Quelques chiffres :
CA : 3 millions d’euros (X 23 depuis 1987)
28 points de vente dans le monde
Effectifs : 45 dont23 compagnons, qui maîtrisent des métiers vieux de plusieurs siècles
Historique
1987 : Création de la société
1991 : Installation dans des locaux de 800m2
1996 : Micheline Taillardat reçoit l’insigne de Chevalier de l’Ordre National du Mérite
2000 : Ouverture du showroom parisien, avenue Marceau
2007 : Création de la filiale américaine à New York
2011 : Obtention du label Entreprises du Patrimoine Vivant (EPV)
2012 : Installation dans les nouveaux ateliers au sud d’Orléans
Ses meubles ont été utilisés dans les décors du film « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola
EGALEMENT DANS LE BUSINESS CLUB DE FRANCE
SMARTBOX
Le mois de mai a été l’occasion de faire « ce qu’il vous plait » avec ses ponts et autres viaducs ! Cela a fait certainement le bonheur des vendeurs de week-end en « boite comme » Smartbox. Son directeur général Denis Wathier est notre invité.
Pour la petite histoire En avril 2003, Pierre-Edouard Stérin lance en France le concept des coffrets cadeaux.
La nouvelle société Weekendesk France entend rivaliser avec les cadeaux traditionnels (bouquet, parfums,…) et connaît une ascension fulgurante, passant de 4 millions € de volume d’affaires en 2004 à 97 millions € en 2007. En Septembre 2007, l’entreprise change de nom et devient Smartbox. Et aujourd’hui :
CA : 400 millions d’euros en 2011 (croissance comprise entre 10 et 15%).
4 millions de coffrets vendus en 2011
Rencontre avec Pierre-Édouard Stérin, PDG et fondateur de Smart&Co -Smartbox. Ce businessman dynamique nous parle de son entreprise, des galères qu’il a pu rencontrer, de ses relations avec la concurrence et avec l’administration française.
EGALEMENT DANS LE BUSINESS CLUB DE FRANCE
100 JOURS POUR CHANGER
« Toi aussi sois ton propre patron » Osez entreprendre ! C’est notre dossier cette semaine. La France : un pays où il fait bon entreprendre ? Pourquoi cette opération « 100 pour changer »à destination des jeunes ? Les jeunes ont-ils envie de créer leur entreprise ? Avec :
Diaa Elyaacoubi Présidente de Streamcore et fondatrice du club « Esprits d’Entreprise »
Philippe Hayat Co-fondateur du fonds d’investissement Serena Capital, et fondateur de l’association 100 000 entrepreneurs.
Erwan Goulin, Président et co-fondateur de 727 Sail Bags
Clip vidéo de l’initiative 100 jours diffusé du 14 au 18 Mai 2012 sur les chaînes M6 et W9 ! 100 jours pour changer à pour but de porter haute les valeurs de l’entrepreneuriat et la prise d’initiative chez les jeunes. Retrouvez plus d’informations sur le site: http://www.100jourspourchanger.org
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