EPV
Petrossian, Lalique, Repetto: 3 stars du Patrimoine Vivant! C’était au Business Club
Au Business Club de France – Uniquement sur BFM Radio!
→ Diffusion : samedi 17/09/2016 à 7h | dimanche 18/09/2016 à 15h
TALK 1 & 2 & 3: Dossier spécial ENTREPRISES DU PATRIMOINE VIVANT
A l’occasion des Journées du Patrimoine (17 & 18 septembre)
TALK 4: Le rendez-vous du Médiateur des Entreprises, avec Pierre Pelouzet
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TALK 1/2/3 : DOSSIER SPÉCIAL Entreprises du Patrimoine Vivant
Pour écouter, réécouter, télécharger cette interview:
NOS INVITÉS:
- Jean-Marc Gaucher, PDG de REPETTO
- Armen Petrossian, PDG de PETROSSIAN
- Roger von der Weid, DG délégué de LALIQUE
Le label EPV fête ses 10 ans!
Le label d’Etat EPV distingue des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. Ces maisons se caractérisent par une histoire et un patrimoine parfois séculaires, des capacités d’innovation et des savoir-faire rares qui ont contribué à asseoir leur notoriété dans le tissu entrepreneurial français. Le label EPV est décerné par M. Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et Mme Martine Pinville, secrétaire d’État chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire.
LES CHIFFRES CLÉS DU LABEL EPV
- Depuis son lancement en mai 2006, le label « Entreprise du Patrimoine Vivant» a déjà été attribué à environ 1300 entreprises françaises.
- 66 % ont moins de 20 salariés;
- 24,5 % ont été créées avant 1900, 21,2 % entre 1900 et 1950;
- 15 % seront confrontées à la question de leur transmission dans les cinq prochaines années.
- Les entreprises labellisées représentent actuellement près de 60 800 emplois et un chiffre d’affaires cumulé annuel de plus de 13,6 milliards d’euros.
L’ACTUALITÉ DU LABEL
Le label d’Etat EPV fête ses 10 ans (les premiers labellisés datent de 2006) cette année.
A cette occasion, 3 événements sont organisés :
- 7 tables d’exception pour la fête de la gastronomie du 19 au 24 septembre 2016 (dont une chez Petrossian avec notamment la maison Lalique)
- Les journées des savoir-faire d’excellence EPV les 14 et 15 octobre 2016 (portes ouvertes de toutes les EPV)
- 4e Rencontre parlementaire EPV le 23 novembre 2016.
LES AVANTAGES DU LABEL ?
Les EPV peuvent disposer d’un crédit d’impôt de 15 % des dépenses de création et d’un crédit d’impôt apprentissage de 2 200 euros par apprenti et par an. Le label leur permet également d’être présentes sur des salons emblématiques. Soutenues et accompagnées dans leur volonté d’exportation par Business France, elles disposent également d’appuis individualisés et collectifs en lien avec les organismes consulaires et professionnels, d’aides au financement notamment par la SIAGI et Bpifrance. Par ailleurs, le label fournit des outils de communication qui leur permettent de mettre en valeur leur différence auprès de leur clientèle et de leurs partenaires.
REPETTO, avec Jean-Marc Gaucher, PDG – EPV depuis 2007
L’HISTOIRE DE REPETTO
Rose Repetto crée en 1947, à la demande de son fils Roland Petit, alors jeune danseur, qui revient courbatu de ses cours, souvent épuisé et parfois même rougi de filets de sang au niveau de ses pieds, des chaussons plus adaptés. Bonne couturière, elle décide de concevoir un chausson qui permettrait une plus grande aisance dans la pratique de ce sport, grâce à sa technique du « cousu-retourné » (la semelle en cuir est cousue à l’envers avant d’être retournée). Elle délaisse alors son métier de bistrotière pour ouvrir un atelier près de l’Opéra de Paris, où elle crée ses premières pointes révolutionnaires.
Neuf ans plus tard, elle crée les ballerines « Cendrillon » qu’elle dédie à Brigitte Bardot, ancienne danseuse. Celles-ci sont immortalisées dans le film « Et Dieu créa la femme ».
En 1959, Rose Repetto ouvre sa première boutique au 22 rue de la Paix, à Paris. De nombreux danseurs viennent s’y fournir : Maurice Béjart, Rudolf Noureev, Mikhaïl Barychnikov, Carolyn Carlson, le Kirov, les Folies Bergère, etc.
Rose Repetto décide en 1967 d’implanter sa production à Saint-Médard-d’Excideuil en Dordogne où un de ses amis fabrique des pantoufles. Les pointes et ballerines y sont encore aujourd’hui fabriquées.
Dans les années 1970, Serge Gainsbourg devient ambassadeur de la marque en portant ses fameuses « zizi » blanches à lacets (créées à l’origine pour la danseuse Zizi Jeanmaire).
À la mort de sa fondatrice Rose Repetto en 1984, la marque, reprise par le groupe américain Esmark en 1987 puis la Caisse centrale des Banques populaires en 1988, se banalise puis se démode.
En 1999, Jean Marc Gaucher, ancien PDG de Reebok France, reprend les rênes de la société qui est en déclin. Il rachète la société et, malgré un dépôt de bilan en 2002, lui offre un nouvel essor en repositionnant la marque dans le luxe afin de vendre ses ballerines autour de 150 euros la paire en moyenne. Il fait de l’entreprise familiale une marque internationale, en créant des séries limitées et en signant notamment des partenariats avec diverses marques : Issey Miyake en 2000, Yohji Yamamoto en 2002, Comme des Garçons en 2004. En 2006, Repetto lance sa première campagne internationale de publicité.
LES CHIFFRES CLÉS DE REPETTO
- Activité: fabrication de chaussures de danse, vêtements, maroquinerie, parfum
- Date de création: 1947
- Lieu: Paris
- CA: environ 50 millions
- Effectif: 350
DANS LES ÉCHOS – 12 juillet 2016
Sauvée de la faillite par Jean-Marc Gaucher en 2002, l’icône des ballerines a trouvé son salut dans la mise en avant du « style français ». Reste à assurer sa pérennité.
C’est sa bible. Son petit livre rose. Comme Rose Repetto, qui confectionna ses premières pointes en 1947 pour son fils, le danseur Roland Petit. Ce « guide d’utilisation de la marque » dont Jean-Marc Gaucher a pesé chaque mot, est remis aux nouveaux salariés. Il explique par le menu que la mission de la maison est d’être « une marque mondiale empreinte de francité qui développe des produits exclusifs de l’univers du luxe ». La danse en est à la fois le « patrimoine, l’imaginaire de référence et l’inspiratrice de [ses] valeurs». « C’est ce que nous sommes et, si nous sortons de ce cadre, cela ne marchera pas », avertit, cette fois à voix haute, son patron et seul actionnaire.
Repetto, c’est son bébé. Il l’a sauvé en 2002 lorsque, complètement étouffée par sa dette, l’entreprise avait dû déposer le bilan. Il en a multiplié par dix les ventes en la transformant, par la magie de ses ballerines, en icône du style « français ». Il lui reste à en assurer la pérennité. « A soixante-trois ans, ce serait irresponsable de ne pas réfléchir à l’étape suivante », lance-t-il. L’avenir, il ne le voit plus désormais en solo mais au sein d’un groupe. « J’aimerais que ce soit une maison de luxe qui rachète Repetto », confie-t-il aux « Echos ». Une solution qu’il préfère à la vente à un fonds d’investissement – ils sont nombreux à lui tourner autour depuis la renaissance de la marque. Dans son grand bureau de l’avenue de Messine, tout en boiseries vert pâle et or, trois de ces ténors et les images de leurs produits signatures, figurent, bien en vue, sur un vaste panneau blanc : Chanel, Hermès, Louis Vuitton. « Face à une question ou à une difficulté, il m’arrive de demander ce qu’ils feraient. Et, parfois, cela me donne des réponses. »
Ne verrait-il pas ses enfants assurer le relais ? « Non ! » La réponse fuse, catégorique. Fils d’un ouvrier devenu taxi, Jean-Marc Gaucher n’a pas le culte de la transmission. « Les enfants ont mieux à faire que de revivre la vie de leurs parents », assure-t-il. L’aîné, Thomas, trente-deux ans, qui fait de la recherche anticancer en Australie, semble bel et bien perdu pour la cause. C’est moins clair pour les deux autres. Le benjamin, Clément, vingt-cinq ans, dans la production vidéo, vient justement de signer sur YouTube une pub Repetto qui affiche « déjà 484.000 vues », précise le père fièrement. Quant à Charlotte, trente ans, Gaucher reconnaît lui-même qu’elle pourrait bien s’avérer « le maillon faible » de son scénario. « Elle fait du marketing chez L’Oréal, pour la marque Yves Saint Laurent. Une belle aventure ! » Et une expérience utile pour Repetto, qui s’est diversifié dans les fragrances avec Interparfums.
Mais, dans tous les cas de figure, Jean-Marc Gaucher veut arrimer son entreprise à l’univers du luxe dit « accessible ». Un marché où les marques françaises qui ont réussi, les Maje, Sandro, Isabel Marant et autres – toutes rachetées par des fonds, d’ailleurs – font face à la concurrence des grands labels américains, Michael Kors, Tory Burch, ou Coach, dont les ventes se comptent en milliards. « De même qu’on serait morts si on était restés dans la ballerine, on ne peut pas rester éternellement une marque de chaussures. Devenir une marque globale donne de la visibilité et des moyens accrus », martèle-t-il.
La mutation s’impose d’autant plus que, après des années de croissance à deux chiffres et les 60 millions d’euros du chiffre d’affaires annoncé de l’exercice 2012, le patron de Repetto s’attend cette année à être plus proche de « 50 millions ». En France (encore 40 % de l’activité), la série noire des attentats, grèves et manifestations a bien sûr pesé sur la fréquentation touristique et, plus largement, sur celle des magasins. Sans compter la météo, peu propice aux chaussures légères. Et puis, reconnaît-il aussi, « on a mal négocié le début du phénomène sneaker ». Quel que soit le nom qu’on leur donne, tennis, running ou « slip on », la mode des chaussures de sport s’est imposée dans les rues et a profité à d’autres. Mais la vraie déception est venue du prêt-à-porter. Lancé fin 2012, il « plafonne toujours à 3 % des ventes », regrette le patron.
Avec l’obstination du coureur de cross qu’il a longtemps été, Gaucher a pris le taureau par les cornes et décidé d’élargir les collections de chaussures. Elles vont désormais du streetwear, espadrilles et sneakers (« on est bon, là ») aux « vrais escarpins. Pas juste des chaussures à talon inspirées de l’univers de la danse ». Il a fait venir aussi du sang nouveau. Arrivé en 2015, Yasu Michino, le nouveau directeur artistique des accessoires, « piqué » au maroquinier belge Delvaux, a conçu une ligne complète de petite maroquinerie et de sacs et cabas proposés en plusieurs formats. Objectif ? Pousser une activité qui représente déjà 10 % des ventes. Moins sensibles aux aléas de la mode et sans le casse-tête des tailles, ce sont eux qui font la rentabilité d’une marque. Surtout quand on monte en gamme. Ce qui est le cas puisque ceux de Repetto se situent aujourd’hui entre 500 et 800 euros. « Le milieu de gamme est mort », constate Jean-Marc Gaucher. Mais c’est dans la mode féminine que le changement est le plus radical. Fini les petits hauts près du corps et les jupes qui tournent, façon tutu. Avec la nouvelle directrice artistique Carolina af Rosenborg, une Danoise passée par Vivienne Westwood, la femme Repetto a droit à un vestiaire complet. La marque fait le grand écart entre la robe longue de sirène et les tenues de sport en tissu technique. Le fil n’est toutefois pas rompu avec la danse, en témoigne pour l’été 2017 l’association du noir au rose chair des chaussons.
Armen Petrossian, PDG de Petrossian – EPV depuis 2011

LES CHIFFRES CLÉS DE PETROSSIAN
- Activité: production de caviar
- Date de création: 1920
- Lieu: Paris
- CA: 40 millions dont 50% à l’export
- Effectif: environ 250
- Environ 15% du marché mondial
- 3 centres de production
- 12 boutiques
- 4 restaurants
- 100 points de vente dans le monde
- Le caviar = 45% des ventes de la maison
- Présence forte aux Etats-Unis depuis 1978
LE MARCHÉ DU CAVIAR EN FRANCE
Les Français consomment environ une dizaine de tonnes de caviar de toutes origines. Le marché du caviar en France est un des plus importants d’Europe, car le plus ancien en raison de l’ouverture du marché en 1920 par Petrossian.
Depuis 2008 on ne consomme plus que du caviar d’élevage, la récolte de caviar sauvage n’est plus autorisée, pas de quotas, ceci pour permettre la reconstitution des stocks particulièrement en mer Caspienne.
On vend en France du caviar de toutes origines et pas seulement du caviar produit en France. Il y a autant de caviar vendu importé d’Europe et autres pays que de caviar produit en France.
Il y a plus d’une centaine de fermes d’élevage dans le monde, produisant plus de 250 tonnes de caviar sur tous les continents, en Europe (principalement France, Italie, Allemagne), en Amérique (Etats-Unis, Canada, Amérique du sud), en Asie ( Chine, Vietnam, Corée), au Moyen Orient ( Dubaï, Arabie Saoudite, Israël), Europe du Nord ( Russie, Lituanie, Bulgarie, Pologne, Iran, Arménie).
Il y a six différentes espèces qui sont élevées dans le monde :
Le Beluga (Huso huso ou esturgeon géant), le Baeri, l’espèce la plus commune produite en France, mais aussi dans de nombreux autres pays. L’Osciètre ou Ossetra (Guldenstaedti), le Transmontanus (Italie, USA), les esturgeons du fleuve Amur (Dauricus, Schrencki, et hybrides des deux espèces), les hybrides de Baeri et Gueldenstaedti, le Sterlet ( Ruthenus).
La France est un gros producteur de caviar avec environ vingt tonnes par an après la Chine et l’Italie, la Russie.
En France, la production de caviar s’étale principalement d’octobre à février. Majoritairement en Aquitaine (90%) pour son climat doux et tempéré. Certains acteurs locaux (4) souhaitent obtenir une IGP (indication géographique protégée) labellisant leur caviar, mais cette IGP ne fait pas l’unanimité. Pour le moment il existe en production neuf exploitations de pisciculture en France : 6 en Aquitaine (90% de la production française), une à Cognac, une dans les Pyrénées et une en Sologne.
Le plus gros producteur d’un des produits les plus chers au monde, rien que ça. Petrossian, leader de la vente de caviar, a construit un empire sur ces petits grains noirs, symbole à la fois de la gastronomie et du luxe absolu. Un empire fondé à Paris au début du XXe siècle par deux frères tout juste arrivés d’Arménie.
L’HISTOIRE DE LA MAISON PETROSSIAN
C’est un peu avant les années 20 que Mouchegh et Melkoum Petrossian, fils d’un négociant en soie, débarquent à Paris, chassés par le génocide arménien.
Le caviar n’existe pas sur le marché français. Ils connaissaient bien ce produit emblématique de la Russie Tzariste où ils ont fait leurs études. Ils ont l’idée d’implanter le caviar en France. Ils créent leur marque, qui porte leur nom et un logo, qui reste inchangé jusqu’à maintenant. L’arrivée des Russes Blancs entre 1919 et 1923 va créer une mode russe qui va les aider à promouvoir le caviar et implanter leur marque et leur savoir-faire de sélection et d’affinage.
Les esturgeons dont les œufs donnent le caviar vivent surtout en Mer Caspienne, entre l’Iran et la Russie, et le nouveau régime soviétique a nationalisé les pêcheries et contrôle désormais les exportations. Qu’à cela ne tienne, les deux frères ont des arguments convaincants. Selon l’histoire familiale, ils se présentent au consulat d’Union Soviétique pour négocier l’importation de caviar. Ils y apportent une valise pleine d’argent en paiement d’une première livraison. En manque de liquidité, le pays accepte de leur ouvrir son marché et, en 1919, la première livraison arrive à Paris.
Les Soviétiques convaincus, restent les Français. Les frères Petrossian commencent par persuader César Ritz, fondateur des célèbres palaces, de mettre ce mets exotique à sa carte. En 1920, ils ouvrent dans le 7e arrondissement leur première boutique, qui reste aujourd’hui le magasin emblématique de la marque.
Précurseurs, les frères Petrossian passent vite maîtres en matière de marketing. Ils s’inscrivent à tous les salons, tous les concours, organisent régulièrement des séances de dégustation afin que nul ne puisse ignorer la nouvelle mode du caviar.
Dans la boutique, les deux frères affinent les œufs d’esturgeons selon une recette toujours gardée secrète. En tant que pionnière, la famille bénéficie de relations privilégiées avec ses fournisseurs et l’état soviétique, un pays où s’implanter est un vrai défi pour la concurrence.
Si bien que dès 1930, Petrossian est déjà une référence. Cette année-là Mouchegh épouse Irène Maïloff. Une famille arménienne de Bakou qui fut l’une des premières à obtenir du Tzar les droits de pêche des esturgeons sur la Caspienne au XIXe siècle. Dans la décennie qui va suivre, Petrossian commence à se diversifier. L’entreprise ouvre une fumerie de saumon dans le Nord de Paris en 1935, (déplacée en 2000 à Angers) et commence à proposer du crabe russe dans sa boutique, et à le distribuer aux grossistes.
La Seconde guerre mondiale vient mettre un frein à son activité, coupant l’entreprise de son approvisionnement. Durant ces années, le temple du luxe se transforme en une épicerie bien commune. Légumes et spiritueux remplacent le caviar et le saumon.
A l’image de son logo –un navire essuyant une tempête avec le soleil brillant à l’arrière-plan–, Petrossian retrouve vite son prestige d’entre-deux-guerres. L’entreprise ajoute à son choix de produits du jambon et du fromage des pays d’Europe centrale, du vin et bien sûr de la vodka pour accompagner le caviar. Elle obtient des Soviétiques l’exclusivité de la distribution dans certains pays d’Europe en particulier en France et aux Etats-Unis. Les Soviétiques exploitant l’ensemble du caviar sur la mer Caspienne, cèdent contre 30% de la production de caviar les installations situées en Iran, au moment du coup d’Etat de 1953. De cette date aux années 1990 seuls ces deux pays exploitent en commun la Caspienne.
Sous la direction des deux frères Petrossian et jusqu’à leur disparition, le succès ne se dément pas. Melkoum décède en 1972, Mouchegh en 1981. Les parts de la société sont transmises à leurs enfants. Les cousins Petrossian exercent ensemble la gestion de l’entreprise familiale jusqu’en 1991. Cette année-là, Armen Petrossian, fils de Mouchegh, prend les commandes.
Une nouvelle ère du caviar
Un nouveau défi l’attend, car le contexte géopolitique va à nouveau bouleverser le système d’approvisionnement. L’URSS, qui contrôlait d’une main de fer la pêche à l’esturgeon dans la Mer Caspienne, s’effondre. En l’absence d’administration, les braconniers de tous bords se ruent sur cette manne, réduisant presque à néant le nombre de poissons. Les pays riverains de la Caspienne prennent leur indépendance et c’est avec cinq pays qu’il faut désormais traiter.
Sentant venir le contrecoup, Armen Petrossian se lance le premier dans la commercialisation du caviar provenant de l’élevage d’esturgeons. L’avenir lui donnera raison puisqu’à partir de 1998, l’esturgeon est protégé par le CITES et leur pêche est progressivement interdite. L’élevage devient la seule solution pour la production mondiale de caviar.
L’entreprise française reste leader avec environ 15% du marché mondial, et elle a su reconstruire son savoir-faire d’affinage sur la base de l’élevage. Elle maîtrise tous les aspects de la production et de la sélection dans les fermes du monde entier.
Armen Petrossian a largement diversifié sa gamme dans l’épicerie fine, du foie gras au chocolat en passant par les blinis. Mais la maison Petrossian ne compte pas renoncer à son produit phare et joue sur la qualité de son savoir-faire.
Pour preuve, fin 2013, Petrossian lance une boîte de caviar de 10 kilogrammes, la plus grosse jamais vue. Sobrement baptisée « Terrible Ivan », son prix est gardé secret mais à près de 10 euros le gramme de caviar beluga –un des plus chers– cette boîte, réalisée sur demande, atteindrait les 100.000 euros. Le marketing reste également l’un des points forts de la marque, qui multiplie toujours les partenariats.
Malgré un chiffre d’affaires avoisinant les 40 millions d’euros, la marque doit compter avec une nouvelle concurrence low cost. A cela, Armen Petrossian répondait dans Challenges: « Aucun risque, ce sera toujours un produit élitiste et rare ». D’ailleurs, comme le disait Groucho Marx, « les gens ne mangeraient pas de caviar s’il était bon marché »…
.LE CAVIAR : 8 INFOS SURPRENANTES (source: LSA)
1. Le caviar, ça vient d’où ?
Le caviar provient d’un poisson, l’esturgeon, qui est abattu et éventré pour en retirer ses œufs. Le poids de cet or noir extrait représente environ 10 % à 15 % du poids total de l’animal.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) a protégé l’esturgeon en 1997, et aucune vente sans quotas depuis cette date.
Inutile de rêver d’esturgeons pêchés en mer Caspienne, le caviar sauvage est interdit à la vente depuis 2008 par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites). Aucun quota d’export n’est concédé. La raison : les problèmes de surpêche et de pollution des eaux ont décimé la production d’esturgeons, qui provenaient avant de la mer Capsienne à près de 90 %. En mars 2011, un moratoire de cinq ans pour le maintien de cette interdiction a été acté par la Cites.
2. Pourquoi le caviar est-il si cher ?
Le temps, c’est de l’argent. Ce diction se vérifie aussi dans le caviar. Pour récolter les œufs de l’esturgeon, il faut en effet s’armer de patience. Au bout de trois ans en moyenne, on peut savoir si l’esturgeon est un mâle ou une femelle. Les premiers serviront à proposer des produits fumés ou à base de chair d’esturgeons, beaucoup moins bien valorisé que le caviar. Seules les femelles peuvent en effet donner des œufs. En fonction des espèces et du cahier des charges établi par les marques, il faut compter de 7 ans à plus de 20 ans selon les espèces pour obtenir le caviar. La femelle ne peut pondre qu’une fois. Pour s’assurer de la maturité des œufs, une échographie ou biopsie est réalisée en moyenne chaque année.
Ajoutez à ces coûts de production onéreux le travail du caviar, qui se fait entièrement manuellement, de l’extraction des œufs, en passant par le salage et la mise en boite et surtout l’affinage, qui est la part la plus importante de l’élaboration du caviar.
3. Le beluga, c’est quoi ?
Il existe différents types d’esturgeons, dont le plus communément produit est le baeri. La France, et plus particulièrement l’Aquitaine, s’est spécialisée dans cette production. A l’autre bout de l’éventail, en passant par osciètre et l’acipenser schrenckii, se trouve le beluga, le caviar le plus cher au monde. La raison ? Il faut en moyenne plus de vingt ans pour pouvoir extraire les œufs, et il en existe officiellement très peu sur le marché mondial.. A peine 300 kilos de beluga circulent chaque année !
4. Qui sont les pays champions du caviar ?
Les champions de la production de caviar sont l’Italie (25 tonnes par an environ), la France (20 tonnes), les Etats-Unis et la Chine (75 tonnes), la Russie (40 tonnes).
5. Qui est le plus gros producteur dans le monde?
Vous pensez sans doute à Petrossian… Erreur ! La notoriété de cette famille est immense car elle est présente en France depuis les années 1920, mais le leader mondialmondial de la production d’esturgeons est un groupe Chinois avec plus de 45 tonnes par an.
6. Qui consomme le plus de caviar ?
Tradition oblige, les Russes sont les plus friands de caviar au monde. Le pays de la junk food apprécie aussi ce produit fin : les Etats-Unis sont ainsi le deuxième pays où l’on déguste le plus de caviar… Les Français ne rechignent pas non plus devant ce précieux mets : ils arrivent ainsi en troisième position de ce classement.
7. Le caviar a quel goût ?
On a longtemps décrié le gout de vase de ces poissons d’eau douce. Aujourd’hui, les experts qualité ont réussi à pallier ce problème. Le goût est peu iodé et marqué surtout par le sel, ajouté aux oeufs. C’est un produit que l’on peut affiner, au même titre que le fromage, son goût monte donc en puissance au fil du temps. Les spécialistes vous promettent alors des notes de noisette… Il est conseillé de le déguster avec une cuillère en nacre, matière qui n’altère pas le goût des aliments, contrairement au métal.
Roger von der Weid, directeur général délégué de Lalique – EPV depuis 2007
Depuis plus d’un siècle, Lalique aussi appelé « La Haute Couture du Cristal » est synonyme d’un savoir-faire inégalé.
Un cristal Made In France fabriqué à la manufacture en Alsace.
Les pièces de Haute Joaillerie sont fabriquées dans des ateliers parisiens.
Le style Lalique des pièces en cristal est reconnaissable à travers les contrastes entre le cristal clair et satiné.
La manufacture compte huit Meilleurs Ouvriers de France. Cette distinction reconnue dans le monde entier témoigne du talent que chaque artisan possède.
LES CHIFFRES CLÉS DE LALIQUE
- Activité: fabricant d’objets décoratifs, architecture d’intérieur, bijoux, parfums et pièces d’art
- Date de création: 1888 – repris en 2008 par Art & Fragrance (devenu Lalique Group depuis juillet 2016)
- Lieu: manufacture à Wingen sur Moder (Bas-Rhin)
- CA: 86,3 millions d’euros, en progression de 12% (La Maison Lalique représente 67% du CA de Lalique Group)
- Effectif: 430 personnes au total dans le monde.
- Présence dans 80 pays
- Plus de 500 points de vente dont 50 boutiques, shop-in-shops, showrooms
et outlets.
Lalique est récemment devenu Lalique Group: « Le changement de dénomination sociale permettra de mettre d’avantage l’accent sur la marque la plus importante du portefeuille et de mieux mettre à profit la plus grande notoriété de Lalique à l’échelle internationale, » explique l’entreprise dans un communiqué ».
LA STRATÉGIE GLOBALE
S’imposer comme une Maison d’art de vivre au style intemporel
CINQ PILIERS DANS LA GAMME DE PRODUITS
Les objets décoratifs, l’architecture d’intérieur, les bijoux, les parfums et l’art.
DIVERSIFICATION ET NOUVEL ESPRIT DE LA MAISON
De nouvelles créations associant émotion et fonctionnalité.
CO-BRANDING
Développer la visibilité de la Maison grâce à des collaborations exclusives.
MARCHÉS
Focus sur les nouveaux marchés comme la Chine, l’Asie du Sud-Est, la Russie, l’Ukraine et le Moyen- Orient.
RETAIL
Ouverture de boutiques et de showrooms Lalique dans des villes stratégiques.
L’HISTOIRE DE LALIQUE
René Lalique (né en 1860) a commencé sa carrière en 1885 en tant que créateur de bijoux, pour devenir, en quelques années l’un des joailliers les plus reconnus du style Art Nouveau. Il utilise les motifs classiques de l’Art nouveau (faune, flore, nature en général). À l’époque, l’utilisation de différentes matières (à la fois précieuses et semi-précieuses) était très innovante et sa recherche constante de nouvelles pistes de matériaux l’a conduit vers le verre, qui deviendra un élément majeur de ses créations autour de 1895.
C’est à cette époque que plusieurs musées européens ont commencé à recueillir son travail. Aujourd’hui, les œuvres de Lalique sont présentées dans des dizaines de musées à travers le monde.
Après la Première Guerre mondiale, le mouvement de l’Art Nouveau fut remplacé principalement par le style minimaliste et géométrique de l’Art déco. René Lalique a adopté ces nouveaux styles qui auront un succès immédiat. Il conçoit et produit la décoration du wagon-restaurant de l’Orient-Express et les fontaines de la célèbre avenue des Champs-Élysées, pour ne citer que deux exemples.
Ses innovations comportent les procédés de fabrication adoptés dans sa manufacture de Wingen-sur-Moder. Il dépose plusieurs brevets, notamment pour protéger sa célèbre « pâte » de contraste entre finitions satinées et repolies, à l’époque du verre. Aujourd’hui, on retrouve ce style caractéristique de pièces Lalique, qui présentent toutes des contrastes entre cristal poli qui offre l’aspect d’un cristal lisse et brillant et une finition satinée, soit mate.
Après le décès de René Lalique en 1945, son fils Marc reconstruit et modernise l’usine ravagée pendant la guerre. Avec lui commence l’ère du cristal chez Lalique : il remplace le verre par du cristal. Après la mort de Marc en 1977, sa fille Marie-Claude Lalique (née en 1935), troisième génération des artistes de la famille, deviendra la directrice de création de la Maison. Elle remplira ce rôle jusqu’en 1996. Marie-Claude a continué à travailler avec les contrastes et les chiffres en cristal clair et dépoli qui caractérisent les finitions des pièces Lalique. Elle actualisera aussi les modèles, notamment par la création d’une gamme de couleurs vives, qui fut typiques des premières œuvres de René Lalique.
En 1994, l’entreprise est vendue à la cristallerie française Pochet. Puis en 2008, l’entreprise est reprise par la société suisse Art & Fragrance SA qui étend ainsi son cœur de métier dans le parfum aux univers de la décoration, de l’architecture d’intérieur et des bijoux.
L’année 2008 marque une année-charnière dans l’histoire et l’avenir de Lalique. Avec un investissement initial de 15 millions d’euros, c’est une vraie mue de l’entreprise qui commence. La première étape de métamorphose structurelle touche d’abord la production : avec la construction d’un nouveau centre logistique à Wingen-sur-Moder, l’investissement dans un nouveau four à bassin dernière génération et la création d’un grand atelier de cire perdue, c’est un nouveau souffle qui est donné à Lalique. Le réseau de distribution a également été repensé.
C’est d’ailleurs au travers de collaborations de renom que la Maison s’oriente depuis quelques années, comme avec Elton John, Jean Michel Jarre, Caran d’Ache, ou encore Bentley, Steinway & Sons ainsi que la manufacture de montres Parmigiani Fleurier.
Ouvert en septembre 2015, l’hôtel de luxe «Villa René Lalique», établi dans la maison de l’artiste René Lalique construite en 1920 à Wingen-sur-Moder, en Alsace, a éveillé un vif intérêt auprès du public et des hôtes. Le restaurant appartenant à l’hôtel, placé sous la direction du grand chef Jean-Georges Klein, s’est vu décerner deux étoiles au guide Michelin en février 2016, juste quelques mois après son ouverture. Depuis février 2016 également, l’hôtel et le restaurant «Villa René Lalique» font partie de la célèbre association «Relais & Châteaux».
Papier d’Arménie couronné par le label EPV
Le Papier d’Arménie fête cette année ses 130 ans. C’est une PME familiale employant 12 personnes dont certaines se succèdent de génération en génération. Les produits (les mythiques carnets et bandelettes parfumés) sont fabriqués artisanalement à Montrouge dans le respect de la tradition.
Après avoir reçu le label des Entreprises Familiales Centenaires, EFC®, la marque mythique se voyait récompensée de l’excellence des savoir-faire français cet été.
Papier d’ArménieTM a effectivement reçu le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV).
La formule de fabrication n’a pas changé depuis sa création. 6 mois de fabrication sont nécessaires pour obtenir le célèbre petit carnet primé lors de l’Exposition Universelle de 1889.
Aujourd’hui 75% des français connaissent le Papier d’Arménie ; le petit carnet est distribué dans plus de 20 000 points de ventes, et 15% de la production part à l’exportation (Europe – beaucoup l’Allemagne – beaucoup au Canada, mais aussi Japon, Corée, Liban).
2 millions de carnets sont vendus par an!
Mireille Schvartz, présidente de Papier d’Arménie, était notre invitée il y a quelques mois. Ecoutez, réécoutez ou téléchargez le podcast:
3 fleurons du Patrimoine Vivant: les studios Harcourt, Boucheron et Haviland. C’est dans le Business Club (podcast)
DOSSIER SPÉCIAL ENTREPRISES DU PATRIMOINE VIVANT
à l’occasion des JOURNÉES DU PATRIMOINE
Diffusion samedi 19/9/2015 à 7h (on revient à 7h) | dimanche 20/9/2015 à 15h
Uniquement sur BFM BUSINESS RADIO
Talk 1 / 2 / 3: Studio Harcourt, Boucheron et Haviland présentent leur savoir-faire ancestral
Talk 4 : Le rendez-vous du médiateur, avec Pierre Pelouzet
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3 ENTREPRISES DU PATRIMOINE VIVANT
NOS INVITÉS:
Philippe Nguyen, président de l’Association Nationale des Entreprises du Patrimoine Vivant)
Catherine Renard, Directrice Générale du STUDIO HARCOURT
Nathalie de Place, Directrice des Ressources Humaines et du Patrimoine de BOUCHERON
Vanessa Pariente (de la famille des dirigeants), Responsable Communication de HAVILAND
Pour écouter, réécouter ou télécharger l’émission (clic droit) :
Le label d’Etat EPV distingue des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. Ces maisons se caractérisent par une histoire et un patrimoine parfois séculaires, des capacités d’innovation et des savoir-faire rares qui ont contribué à asseoir leur notoriété dans le tissu entrepreneurial français. Le label EPV est décerné par M. Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et Mme Martine Pinville, secrétaire d’État chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire.
Les 1 276 entreprises labellisées représentent actuellement près de 55 700 emplois et un chiffre d’affaires cumulé annuel de près de 12,8 milliards d’euros.
Les avantages du label ?
Les EPV peuvent disposer d’un crédit d’impôt de 15 % des dépenses de création et d’un crédit d’impôt apprentissage de 2 200 euros par apprenti et par an. Le label leur permet également d’être présentes sur des salons emblématiques. Soutenues et accompagnées dans leur volonté d’exportation par Business France, elles disposent également d’appuis individualisés et collectifs en lien avec les organismes consulaires et professionnels, d’aides au financement notamment par la SIAGI et Bpifrance. Par ailleurs, le label fournit des outils de communication qui leur permettent de mettre en valeur leur différence auprès de leur clientèle et de leurs partenaires.
CHIFFRES CLÉS
– 74% des EPV ont moins de 20 salariés
– 25% ont été créées avant 1900 et 22% entre 1900 et 1950
– 15% seront confrontés à la question de transmission dans les cinq prochaines années
– 76% d’entre elles réalisent une partie de leur chiffre d’affaires à l’export.
Philippe Nguyen – ANEPV : « Les marchés émergents sont demandeurs du savoir-faire français » (Atlantico – 2013)
Le point commun entre un sac Chanel et la saucisse de Morteau ? Ces produits sont fabriqués par une EPV, une Entreprise du Patrimoine Vivant. (…) ces EPV reçoivent un soutien public « pour se faire connaître sur les marchés émergents », explique Philippe Nguyen, président de l’association des EPV.
Atlantico Business : Qu’est-ce que le label EPV et quelles sont les avantages à en bénéficier ?
Philippe Nguyen : Entreprise du Patrimoine Vivant ou EPV, c’est un label d’État issu d’une loi de 2005 identifiant les entreprises qui sont l’expression du savoir-faire et de l’excellence française. Pour être labélisé en tant qu’EPV, il y a trois critères. Le premier, c’est le patrimoine économique : un type de métier particulier par exemple. Le deuxième critère, c’est le savoir faire. L’entreprise doit reposer sur une technique de maitrise traditionnelle ou de haute technique. Ce ne sont donc pas que des entreprises de tradition, cela peut-être aussi des entreprises de la haute-technologie.
Enfin, le troisième critère, c’est l’ancrage territorial ou notoire. Ce label apporte quelques avantages financiers comme une augmentation de certains crédits d’impôts mais surtout une reconnaissance. Le principal avantage à bénéficier du label une EPV c’est d’être reconnu comme tel à la fois sur les marchés nationaux et internationaux.
Ce label, c’est un peu du protectionnisme non ?
Je crois plutôt que la problématique de ce label, c’est de faire connaitre l’existence de ces traditions et de ces produits à l’étranger. D’ailleurs, la plupart des entreprises du label ne sont pas en concurrence puisqu’elles disposent toutes d’un savoir faire spécifique. Leur vrai problème, c’est plutôt leur capacité à se développer sur les marchés internationaux car il faut en avoir les moyens. Les trois-quarts de ces entreprises ont moins de 20 salariés. Par exemple, une petite entreprise d’orfèvrerie qui veut se développer en Chine ou en Amérique-du-Nord, elle a besoin d’un soutien public pour faire des salons internationaux. Donc, nous ne sommes pas face à une situation de protectionnisme mais plutôt face à des appuis publiques pour faire en sorte qu’elles puissent se faire connaitre sur les marchés émergents comme l’Asie, l’Amérique-du-Sud et du Nord, la Russie ou encore le proche Orient où la demande de produits de l’excellence française est très forte.
Entre effets de la crise et incertitudes fiscales, beaucoup de chefs d’entreprises expriment leur ras-le-bol. La situation est-elle différente pour les patrons d’EPV ?
Pas vraiment. Actuellement, nous avons beaucoup d’entreprises qui sont fragilisées. La majorité accuse une baisse de leur chiffre d’affaires en raison d’un manque d’exposition à l’international, d’une augmentation des charges et de la réduction des financements bancaires. C’est un cercle vicieux. On estime qu’une EPV sur cinq est dans une mauvaise situation. Donc, si l’on veut que nos entreprises du patrimoine vivant continuent à exister et à se développer, il va falloir certainement adapter certains dispositifs publics à la situation de ces entreprises dont 20% pourraient disparaître dans les 5 ans. Une entreprise ayant deux siècles de savoir faire qui disparaît en trois semaines, elle ne se reconstruira plus jamais. Ce qui est donc important dans ces entreprises, c’est la transmission des savoir-faire, nous avons fait des propositions dans ce sens pour la mise en place de dispositifs spécifiques aux apprentis ou pour la réduction des normes techniques. (article intégral sur Atlantico.fr)
- STUDIO HARCOURT
« En France on n’est pas acteur si l’on n’a pas été photographié par le Studio Harcourt ». (Roland Barthes, Mythologies, 1957).
> Label EPV depuis le 30 avril 2015
Bénéficiant d’une clientèle prestigieuse depuis sa création en 1934, le Sudio Harcourt puise son inspiration dans les racines glamour du cinéma noir et blanc.
L’entreprise détient un savoir-faire unique, qui repose sur la maîtrise de la photographie et de l’éclairage, spécifique au Studio Harcourt. Grâce à une lumière unique, elle met en exergue le naturel de chacun. La spécialité du Studio est depuis toujours le portrait en noir et blanc: utilisation de lumières indirecte continue, modelage spécifique du visage avec des moles Richardson, éclairage spécialement clair de la zone des yeux. Le savoir-faire essentiel et complexe est celui d’éclairagiste. Pour réaliser une photo il y a 4 étapes au Studio Harcourt : maquillage, travail sur le plateau avec les opérateurs, retouche et tirage (numérique, essentiellement sur imprimante jet d’encre récente). La retouche est réalisée sur les logiciels classiques (photoshop, lightroom) et est basée sur le travail des gris.
Les prises de vue sont réalisées sur commande, au Studio parisien ou dans les studios éphémères installés à l’étranger (Japon, Chine, Suisse) ou dans des hôtels pour certaines occasions. Les tirages sont en édition limitée.
L’entreprise investit beaucoup dans la recherche et la création : évolution des formats, des techniques de retouche, tests avec des éclairages LED, etc.
Actu :
26/27 septembre : exposition Barbie, sublimée par 13 créateurs de mode et immortalisée par Studio Harcourt
Fin Novembre : Studio harcourt à Shanghai pour les masters food and wine du Park Hyatt
Une entreprise qui sait innover
– Depuis 2014, Studio Harcourt commercialise sa propre ligne de maquillage.
– La cabine studio Harcourt est présente dans de nombreux centres commerciaux depuis 2011
QUI ÉTAIT COSETTE HARCOURT?
On l’appelait Mademoiselle, comme Coco Chanel, et, comme la couturière, la photographe qui a donné son nom au studio a réinventé sa vie.
On la croyait Anglaise, elle en avait l’accent. La distinction aussi. Cette blonde au profil aristocratique, qui laissait s’envoler les volutes de fumée de son porte-cigarettes, qui conduisait des bolides à vive allure, a laissé jusqu’à sa mort planer le doute sur ses origines. C’est à elle que le mythique studio doit son nom: Cosette Harcourt. Une identité d’emprunt.
Comme Coco Chanel avant elle, Germaine Hirschfeld, de son vrai nom, a préféré inventer sa vie que la subir. Non pas que celle-ci fut aussi désespérante que celle de la couturière. Encore que l’on n’en sache pas grand-chose. Choisir le prénom Cosette n’est pas anodin. Doit-on y lire une piste qui mènerait à celle des Misérables et à son destin?
D’après l’historienne Françoise Denoyelle, Germaine Hirschfeld est née avec le siècle, dans le XIXe arrondissement de Paris, fille de Percy Hirschfeld et de Sophie Liebman, des commerçants d’origine allemande. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, la famille doit quitter la France. Ils seraient partis pour l’Angleterre avant que l’on retrouve la trace de Cosette à Paris en 1930 où elle apprend la photographie dans les studios G.L. Manuel Frères.
Lorsque les frères Lacroix lui offrent l’opportunité de diriger son propre studio, cette femme libre n’hésite pas. C’est elle qui forgera le style Harcourt, qui privilégie le visage, le détache de toute référence temporelle, qui densifie les ombres, met l’accent sur le regard, qui déifie le modèle, en somme.
L’Armistice est signé le 22 juin 1940. L’avenir est incertain pour Germaine Hirschfeld, cette femme célibataire de 40 ans, de religion juive. «En juillet 1942, Jean Lacroix a épousé Cosette Harcourt pour la protéger des événements. Il fallait avoir du courage en 1942!» explique Francis Dagnan, le président du studio Harcourt. En effet, le 27 septembre de la même année paraissait la première ordonnance prescrivant le recensement des juifs en zone occupée.
Comment le studio a-t-il survécu durant l’Occupation? «A cette époque, les boulangers vendaient du pain aux Allemands, les cafetiers servaient des cafés aux Allemands et Harcourt a photographié des officiers allemands. Et après les Allemands, ce fut au tour des alliés… On ne peut pas juger une époque depuis celle où l’on se trouve. Mais ce qui compte, finalement, c’est la façon dont certains juifs ont réussi à conserver leur entreprise pendant la Seconde Guerre mondiale», souligne Francis Dagnan.
A la fin de la guerre, en 1946, Cosette Harcourt demande le divorce. «La lettre de divorce, à laquelle j’ai eu accès, était une merveille, confie le président. Elle disait, presque mot pour mot: «Mon ami, en des temps troublés vous avez su me protéger des aléas de l’histoire. Il est maintenant venu pour moi l’heure de vous rendre votre liberté, vous laisser l’espoir d’une vie conjugale à laquelle je suis hostile…» Ils ont donc divorcé, mais ont continué à partager le même appartement jusqu’au décès de Cosette Harcourt, en 1976. Elle a emporté avec elle le mystère de ses origines… (article intégral: Le Temps)
DATES CLÉS
1934 : création du studio par Cosette Harcourt
1976 : mort de Cosette Harcourt.
1989 : le fonds Studio Harcourt est acheté par l’Etat
2007 : Francis Dagnan rachète le studio.
2011 : Avant-première mondiale et lancement de la Cabine Studio Harcourt au Festival de Cannes
2014 : Lancement de la ligne de maquillage Studio Harcourt pour la mise en beauté du sourcil
2014 : Portraits des joueurs du PSG
2015 : Portraits de l’équipe de France Féminine de Football
- BOUCHERON
> Label EPV depuis le 27 décembre 2012
Fondée en 1858, la maison Boucheron est l’une des références mondiales en matière de joaillerie de luxe. Elle propose des pièces uniques mais aussi des séries, ou encore des montres.
Les bijoux Boucheron sont conçus en France par le studio de création, puis fabriqués en France et pour la haute joaillerie dans l’atelier de Boucheron avec les techniques d’origine. Toutes les archives de dessins et modèles sont conservés depuis la création. Une vingtaine d’ouvriers qualifiés travaillent à la réalisation de pièces prestigieuses.
L’entreprise maîtrise les techniques traditionnelles de fabrication de bijoux : le prototypage, le polissage, le sertissage et la gravure. Certaines pièces Boucheron sont présentées au sein de musées. L’entreprise possède plus d’une trentaine de boutiques. Ses produits sont diffusés en France et à l’étranger.
CHIFFRES CLÉS
Effectif : mondialement un peu moins de 400 salariés dont la moitié en boutiques. 110 au japon et 167 en France.
Un peu plus de 70% du CA se fait dans nos boutiques en propres. La haute joaillerie représente 20% du CA.
Les dernières ouvertures de nouvelles boutiques se sont situées plutôt en Asie et moyen orient. Boucheron accueille ce mois-ci sa nouvelle présidente.
HISTOIRE
Frédéric Boucheron ouvre sa première boutique en 1858 dans la Galerie de Valois, au Palais-Royal. Quelques années plus tard, il ouvre un atelier. En 1865, il s’adjoint son neveu Georges Radius, qui restera dans la maison jusqu’en 1919. Il remporte une médaille d’or à l’exposition universelle de Paris en 1867. Et un grand prix à celle de 1878 où il expose le collier de diamants et saphirs (dont un faisant 159 carats) de sa grande cliente américaine Mme Mackay. A l’exposition universelle de 1889 il présente des diamants gravés et des colliers point d’interrogation qui ont un grand succès. En 1893, Frédéric Boucheron s’installe au 26 place Vendôme dans la résidence de la Comtesse de Castiglione. Puis il ouvre une boutique à Moscou la même année et en 1911 confie à Tillanders la gestion de son stock. Celui-ci s’installe à Saint-Pétersbourg jusqu’en 1917. En 1900, Frédéric Boucheron remporte une médaille d’or et un grand prix à l’exposition universelle de Paris. En 1903, ouverture d’un magasin à Londres et d’un bureau à New York. Boucheron s’implante également au Japon dans les années 1970. En 2005, la société ouvre sa première boutique à Shanghai ainsi qu’à Dubaï, puis à Hong Kong et à Kuala Lumpur.
Son fils Louis succède à Frédéric Boucheron à sa mort en 1902. Louis Boucheron parraine en 1934 l’installation du jeune joaillier Pierre Sterlé qui conçoit déjà pour lui des bijoux. L’entreprise est reprise par les petits-fils, Fred et Gérard en 1959 puis Alain Boucheron en 1971. La société familiale est ensuite revendue dans un premier temps à la société Schweizerhall puis, en 2000, elle est reprise par le groupe Gucci.
La maison a travaillé en collaboration avec le designer Alexander McQueen pour créer une version Haute Joaillerie de son sac emblématique Novak, en utilisant le motif fétiche du serpent Boucheron comme fermoir. Le maître horloger Girard-Perregaux est partenaire dans la fabrication de montres depuis 2007. Les montres Boucheron sont dotées d’un mouvement de manufacture suisse.
Les collections Boucheron en joaillerie mettent en relief le travail joaillier sur la matière : plissés ou facettés, polis ou satinés, ors et pierres précieuses qui vont du rouge des rubis au vert acidulé des péridots.
HAVILAND
> Label EPV depuis le 3 août 2012
Haviland est une entreprise française du secteur des arts de la table de luxe fondée en 1842 par l’Américain David Haviland. Établie à Limoges dans le Limousin, capitale de la porcelaine.
En 1842, David HAVILAND, fasciné par l’or blanc du Limousin, quitte les Etats-Unis pour s’installer à Limoges. Avec l’aide de ses deux fils Charles-Edward et Théodore, la Manufacture fait preuve de créativité et d’un savoir-faire exceptionnel. Elle exerce aussitôt son influence sur les arts de la table. Depuis cette date, le nom de HAVILAND n’a cessé de rayonner dans le monde entier et a été plébiscité par les plus grands, des Etats-Unis avec Lincoln, Grant, Hayes, Roosevelt, à l’Europe avec l’Impératrice Eugénie, Raymond Poincaré, Georges Daladier, Vincent Auriol, René Coty, le Général de Gaulle, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac…
CHIFFRES CLÉS
Date de création: 1842
Effectif : environ 150
CA: environ 10 millions €
Haviland fabrique encore aujourd’hui sur son site de Limoges l’ensemble des articles. L’usine comprend 3 parties qui sont
– Le Blanc: partie qui va créer l’article selon plusieurs process (coulage isostatique …) qui se charge de la cuisson est des finitions de l’article (émaillage sablage …)
– Le Décor: qui reprend les articles blancs pour apporter un décor. Plusieurs process existent avec les chromos (sorte de décalque) l’incrustation (on va creuser la porcelaine pour y mettre de l’or ou du platine) ou le relief.
– Une nouvelle partie vient d’arriver dans l’usine qui est la création de chromo (suite à un rachat).
Le bureau de création est réparti entre Limoges et Paris et va créer chaque année des nouvelles collections. On peut considérer que la dernière grande série était le clair de lune arcade, aujourd’hui les collections sont sur quantités bien moins importantes. Haviland permet surtout à des clients importants de créer des articles sur mesure (forme et décoration) pour des décorateurs, des monarchies.
Spécialisé dans la porcelaine de table et de décoration, notamment dans les incrustations or à la main, Haviland maintient une production aux techniques traditionnelles : gravure à l’acide, émaillage, cuisson, repiquage, poudrage or, brunissage. Fidèle à une tradition de collaboration avec des artistes et des sculpteurs (notamment dans les années 1920 et 30), l’entreprise développe régulièrement de nouveaux modèles : plus de 40 décors différents ont été créés avec des artistes du monde entier.
La plupart des produits sont diffusés aux États-Unis, au Moyen-Orient, au Japon, en Chine, en Afrique et en Europe par le biais de magasins spécialisés dans les arts de la table haut de gamme.
Saint James: 125 ans de mode marine! C’était au Business Club sur BFM Radio
C’était au Business Club de France sur BFM Business Radio
Diffusion jeudi 13/2/14 à 21h | samedi 15/2/14 à 7h | dimanche 16/2/14 à 15h
Nos invités :
TALK 1: SAINT JAMES, leader de la mode marine depuis 125 ans
TALK 2: ADVENTURE CONSEIL, le pouvoir de l’e-mailing
TALK 3 : SIMPLON, école du web nouvelle génération
TALK 4: ALLTRICKS, pure-player du cyclisme, lève 2,9 M€
Pour écouter, réécouter et/ou télécharger l’émission :
[audio http://podcast.bfmbusiness.com/channel151/20140213_club_0.mp3]
→ TALK 1 : SAINT-JAMES, avec Luc Lesénécal, président
L’entreprise SAINT JAMES (prononcez Saint « Jamme ») est implantée en Basse-Normandie, à proximité du Mont-Saint-Michel, depuis 1889. Sa notoriété s’est forgée sur un vêtement culte « le vrai chandail marin tricoté en pure laine vierge », destiné à l’origine aux marins pêcheurs, adopté ensuite par les grands navigateurs, plaisanciers et touristes.
Ses collections « bord de mer », pure laine, pur coton, séduisent désormais une large clientèle, non seulement sur les côtes françaises, mais également dans les grandes villes de l’hexagone, comme en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et même en Asie…
Date de création : 1889
Lieu : Saint-James, à 20 km du Mont Saint-Michel (usine de 15 000m2)
CA : 40 millions (35% à l’export, surtout Europe du Nord et Etats-Unis) – il a doublé ces 25 dernières années
Effectif : 300
Boutiques à Paris, Nice, Le Mont Saint-Michel, Saint-Malo, Strasbourg, Lyon, Granville, Biarritz, New-York, Tokyo, Osaka (boutiques en propre et en franchise + distribution en points de ventes + en ligne)
55% de la production est Made in France (40% chez Armor Lux), une véritable différence, un véritable atout à l’export, souligne Luc Lesénécal
Produit phare : le pull « matelot » à 99€
- Ouvertures de nouvelles boutiques
« Ma stratégie est avant tout de conforter notre position sur le marché français en renforçant notre réseau »,explique Luc Lesénécal, le nouveau président du directoire, à la tête de l’entreprise depuis janvier dernier. Ses boutiques sont partout, et pas seulement sur le littoral. La marque a une douzaine de boutiques dont 3 à Paris et une vingtaine de boutiques partenaires. Cinq nouvelles ouvertures ont eu lieu cette année. (Les Echos)
- Développement à l’export: Japon, Etats-Unis (ouverture d’une boutique en 2005), Asie, Amérique du Sud et Russie
- Obtention statut d’EPV, fin novembre 2013 : l’entreprise est détentrice d’un véritable savoir-faire rare en tricotage
En 1850, à Saint James, la famille Legallais commence à filer et teindre la laine dite de pays. Celle-ci est alors revendue, sous forme d’écheveaux et de pelotes de laine, aux merceries de Bretagne et de Normandie, puis de sous-vêtements : de véritables chemises de laine qui donneront naissance au Chandail des marins pêcheurs. C’est Léon LEGALLAIS, Maire de Saint-James, qui transformera un atelier en véritable industrie.
En 1929, l’entreprise devient Société Anonyme
En 1950, Julien BONTE, venu de Roubaix, reprend l’entreprise et abandonne l’activité traditionnelle pour la recentrer sur la fabrication de pulls, cardigans, dont le fameux « Vrai Chandail Marin Breton », tricoté en Pure Laine. Avec ses mailles si denses, si serrées, on le dit quasi imperméable… Tricoté très près du corps, ce chandail devient « la seconde peau des marins ».
1972, Bernard BONTE succède à son père
1990 Reprise de l’entreprise par les salariés
L’histoire se répète en décembre 2012. L’entreprise est transmise, via un L.B.O, aux cadres dirigeants, rejoints en juillet 2012 par Luc Lesénécal (ex. Directeur Général Adjoint de la Coopérative Isigny-Ste-Mère ). Janvier 2013, Luc Lesénécal devient Président et Patrice Guinebault, précédemment Adjoint au Directeur Financier, Directeur Général.
Blanc des Vosges dans de beaux draps depuis 170 ans ! C’était dans le Business Club (podcast)
C’était dans le Business Club de France sur BFM Business Radio
Diffusion jeudi 16/1/14 à 21h |samedi 18/1/14 à 7h | dimanche 19/1/14 à 15h
Parties 1 & 2 : Innovations « made in france » au CES de Las Vegas
Partie 3 : « Comment être un bon manager ? »
Partie 4 : Blanc des Vosges : lingerie de lit made in france depuis 170 ans
Pour écouter, réécouter ou télécharger l’émission:
[audio http://podcast.bfmbusiness.com/channel151/20140116_club_0.mp3]
Partie 4 : Blanc des Vosges avec Jean François Birac
- Activité : fabrication de linge de lit
- Date de création : 1843 – 100% familiale – 170 ans en 2013
- Lieu : Gérardmer
- CA : 13 millions – 20% du CA à l’export : Union Européenne, Moyen-Orient, Extrême-Orient, Canada
- Effectif : 130 collaborateurs et 150 emplois indirects dans les Vosges par la sous-traitance
- – 1,2 millions de pièces fabriquées et commercialisées par an
- – 1300 distributeurs en France et 200 dans le monde
- – Implantation de 20 nouvelles boutiques d’ici 2015 pour étoffer le réseau (actuellement il y en a trois à Paris, deux en région parisienne, et une à Gérardmer, Troyes et Strasbourg)
Créée en 1843 par François Hans, au Tholy, à quelques kilomètres de Gérardmer, l’entreprise a été la première à utiliser un tissage mécanique dans le département. Début 1900, faute d’héritier, le fondateur cède ses parts à son cousin, François Lambert, grand-père de Jean-François Birac. Ce dernier, diplômé de l’Ecole supérieure de commerce de Strasbourg et titulaire d’un MBA, a pris, à trente ans, la direction de l’entreprise en 1998, succédant à son père.
Début 2007, Jean-François Birac, PDG de la société familiale François Hans, à Gérardmer, dans les Vosges, décide d’abandonner la marque éponyme, vieille de cent cinquante ans, pour créer Blanc des Vosges.
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