gautier papon

Argolight à la conquête de l’espace! C’était au Business Club (podcast)

Publié le Mis à jour le

Argolight1.pngLogo-BFMBusiness-sans-contourAu Business Club de France

Uniquement sur BFM Radio

→ Diffusion : samedi 20/5/2017 à 7h | dimanche 21/5/2017 à 14h


TALK 1: WOOLLIP : plus de 20 000 coussins vendus en 1 an!

TALK 2: ARGOLIGHT envoie son logiciel pour téléscopes dans l’espace

TALK 3 : La MAISON DAMMANN multiplie les boutiques et exporte son thé… en Chine!

TALK 4: Le rendez-vous du Médiateur des Entreprises, avec Pierre Pelouzet

TALK 2 : ARGOLIGHT, avec Gautier Papon

(Ré)écouter et télécharger cette interview:

Argolight1Les marchés de la recherche biologique, du diagnostic médical et de l’industrie pharmaceutique utilisent de façon quotidienne des systèmes en fluorescence (détection grâce à la fluorescence – naturelle ou créée par combinaison à une substance fluorescente – des objets, des organismes, etc) : microscopes, scanners de lames, lecteurs de plaques.

Ce parc installé représente environ 75 000 machines avec env. 10 000 machines vendues/an (marché 750 M€/an).

Ces machines doivent être testées de façon périodique pour assurer leur bon fonctionnement, pour des raisons de processus qualité et de mise en conformité. Ce contrôle qualité demande un temps-homme important, requiert d’utiliser plusieurs outils de contrôle et produit des résultats qui ne sont pas valorisés.

Le coût estimé de ce contrôle est de 20 Mh/an, soir 400 M€/an en RH.

LA SOLUTION: Argolight propose une solution de gestion de la qualité pour les systèmes en fluorescence qui intègre l’outil de diagnostic le plus fiable et l’analyse informatique la plus adaptée. La solution Argolight améliore la phase de manutention actuelle en remplaçant la série d’outils classiques par un seul outil multifonction qui permet une analyse automatisée de la qualité d’un système et de générer automatiquement des données de suivi qualité fiables.

Il s’agit d’une lame insérée dans le système à tester, reliée à un logiciel, pour mettre en évidence ses défauts.

Le résultat est un gain de temps de l’ordre de 30x (soit 387 M€/an) et une meilleure fiabilité des résultats permettant de diminuer le temps d’immobilisation des machines, de prévoir les pannes en amont et d’augmenter la productivité de chaque machine de plus de 5%.

La solution Argolight allie un hardware utilisant une technologie de nanostructuration laser brevetée (brevet mondial) et un software dédié.

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 LES CHIFFRES CLÉS D’ARGOLIGHT

  • Activité: solution de haute technologie (lame de verre brevetée mondialement) pour le réglage précis et fiable des microscopes à fluorescence
  • Date de création: 2013
  • Lieu: Talence (33)
  • CA: Non communiqué mais on vise 1M pour 2018
  • Effectif: 9
  • En croissance annuelle de 100% depuis ses débuts, ARGOLIGHT affiche aujourd’hui des activités bénéficiaires, même si le bilan financier reflète davantage leurs investissements importants.
  • 80% de son chiffre d’affaires soient déjà réalisés à l’export.

SES CLIENTS

  • Roche
  • L’Oréal
  • Astrium
  • Leica
  • Olympus
  • la NASA
  • l’Institut Pasteur
  • Novartis
  • Sanofi

LE PARCOURS DE GAUTIER PAPON

Gautier Papon a un doctorat en Laser, Matières et Nanosciences et un master en Conception & Commercialisation de l’Instrumentation en Physique.

Il a l’idée de créer Argolight pendant sa deuxième année de doctorat et passe les 18 mois suivants à préparer le concept et à se former en parallèle de son doctorat.

LEVÉES DE FONDS

Dernière levée de fonds : 370 000 euros auprès de Pertinence Invest et Finaqui, avec l’appui d’Aquitaine Développement Innovation).

Un deuxième tour de table de 500.000 € est attendu dans les prochains mois.

L’ACTUALITÉ D’ARGOLIGHT

Il y a deux ans, notre TPE a été contactée par un sous-traitant de la NASA pour équiper le microscope de la Station Spatiale Internationale. Le vol emportant la technologie Argolight est prévu pour le 31 Mai/1Juin.

ARGOLIGHT À LA CONQUÊTE DE L’ESPACE (dans LA TRIBUNE)

argolightCocorico ! La solution développée par la société girondine Argolight va bientôt s’envoler dans l’espace pour équiper le microscope de la Station spatiale internationale. Un vol est programmé en avril. Argolight, créée en 2012, a développé une technologie qui permet de détecter les défaillances d’un microscope à fluorescence.

« Il y a deux ans, nous avons été contacté par un sous-traitant de la Nasa avec ce simple mail : « Pourriez-vous nous aider à améliorer la précision de notre microscope sur la Station spatiale internationale ? » Argolight, lancée fin 2012, était à l’époque une très petite entreprise composée de quatre personnes installées à l’université de Bordeaux 1. Nous avons vu cela comme un challenge », se souvient Gautier Papon, Docteur en physique et cofondateur d’Argolight avec le Dr. Arnaud Royon.

A partir de là, de nombreux échanges ont suivi. Le produit développé par la startup girondine a finalement été livré il y a un an. Il partira très prochainement dans l’espace. Un vol est prévu en avril prochain direction l’ISS.

« Nous sommes des scientifiques très éloignés de l’aérospatial. Ce n’était pas un rêve d’enfant mais c’est une très belle aventure et nous avons la chance de la voir arriver à son terme. On espère que l’astronaute français Thomas Pesquet utilisera notre produit », sourit Gautier Papon.

LA SOLUTION ET L’ÉVOLUTION FUTURE DU PRODUIT

« Notre solution est constituée d’une lame de verre brevetée qui est placée sous l’objectif du microscope, et d’un logiciel qui analyse les données. Nous avons inventé une technologie qui remplace toutes les solutions actuelles en un seul outil. C’est donc plus simple. Notre solution permet de savoir si le microscope fonctionne bien à l’instant T, mais elle apporte également un suivi de la qualité du système dans le temps. C’est la nouveauté. On parle de maintenance prédictive. Les mauvais réglages, les soucis sont ainsi détectés. La prochaine étape sera de mettre en place un logiciel suffisamment intelligent pour que lui-même propose une solution au problème rencontré. »

LE MARCHÉ

Marché cible : la recherche et l’industrie de bioscience

Argolight réalise 50 % de son chiffre d’affaires dans la recherche universitaire et 50 % dans l’industrie pharmaceutique et cosmétologique, un pourcentage en forte croissance d’année en année.

« Le suivi de la qualité dans l’industrie est indispensable mais c’est de plus en plus complexe et cela prend de plus en plus de temps aux clients. Nous apportons une solution en automatisant le process », explique Gautier Papon.

Aujourd’hui, les microscopes « classiques » existent toujours mais le marché industriel est également composé de microscopes automatisés et robotisés. « Notre solution est adaptable y compris sur la nouvelle gamme de produits. »

Une croissance de 120 % par an

Argolight, qui connait une croissance de 120 % par an, fait 74 % de son chiffre d’affaires à l’export essentiellement en Amérique du Nord, en Australie et en Asie.

« Il y a un marché en France mais dès le départ Argolight a été conçue comme une entreprise mondiale. Nous ne privilégions pas la France », explique-t-il simplement.

EMBAUCHES, DÉMÉNAGEMENT ET LEVÉE DE FONDS

Mathématiquement, l’entreprise se développe mais n’a pas souhaité communiquer son chiffre d’affaires. 8 personnes travaillent désormais pour Argolight. « Trois ont été embauchées en 2016 donc nous ne prévoyons pas de recrutement cette année« , précise Gautier Papon. La société, qui n’est désormais plus une startup naissante, a également déménagé. Elle est installée à Pessac à la Cité de la photonique. Une première levée de fonds en 2013 avait permis le lancement de l’entreprise. Un deuxième tour de table de 500.000 € est attendu dans les prochains mois. Objectif pour Argolight : continuer à produire et poursuivre sa croissance.

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