journées du patrimoine

Dossier spécial Entreprises du Patrimoine Vivant: Lampe Berger, Fauchon Réceptions, Marboré, Fouquet chocolatier. C’était au Business Club (podcast)

Publié le Mis à jour le

Logo-BFMBusiness-sans-contourepvAu Business Club de France

Uniquement sur BFM Radio! 

→ Diffusion : samedi 16 septembre 2017 à 7h et dimanche 17 septembre à 15h

 – TALKS 1 / 2 / 3 –

DOSSIER  SPÉCIAL: ENTREPRISES DU PATRIMOINE VIVANT

A L’OCCASION DES JOURNÉES DU PATRIMOINE (16 & 17/9)

TALK 4: Le rendez-vous du Médiateur, avec Pierre Pelouzet


LES EPV À L’HONNEUR : NOS INVITÉS
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De gauche à droite: Christophe Renard, président de FAUCHON RÉCEPTIONS, Christian Aubart, gérant de MARBORÉ 1882, Michel Picot, Alexis Govciyan, directeur de l’INSTITUT SUPÉRIEUR DES MÉTIERS, Catherine Vaz, Directrice Générale de FOUQUET CHOCOLATIER, Charles O’QUIN, Directeur Général du Groupe LAMPE BERGER

(Ré)écouter et télécharger cette interview:

LE LABEL EPV

Logo-EPVLe label d’Etat EPV distingue des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. Ces maisons se caractérisent par une histoire et un patrimoine parfois séculaires, des capacités d’innovation et des savoir-faire rares qui ont contribué à asseoir leur notoriété dans le tissu entrepreneurial français. Le label EPV est décerné par Michel Sapin, ministre de l’Économie et des Finances et Martine Pinville, secrétaire d’État chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire.

CHIFFRES CLÉS EPV

Depuis son lancement en mai 2006, le label « Entreprise du Patrimoine Vivant» a déjà été attribué à environ 1400 entreprises françaises.

L’année 2016 s’est caractérisée par une forte progression du nombre de candidats au label EPV, avec 25 % de candidatures supplémentaires en un an.

  • 64 % de ces entreprises ont moins de 20 salariés;
  • 24,5 % ont été créées avant 1900, 22 % entre 1900 et 1950; La plus ancienne EPV, la Monnaie de Paris a été créée en 864
  • Les entreprises labellisées représentent actuellement près de 62 000 emplois et un chiffre d’affaires cumulé annuel de plus de 14 milliards d’euros.

LES AVANTAGES DU LABEL ?

Les EPV peuvent disposer d’un crédit d’impôt de 15 % des dépenses de création et d’un crédit d’impôt apprentissage de 2 200 euros par apprenti et par an. Le label leur permet également d’être présentes sur des salons emblématiques. Soutenues et accompagnées dans leur volonté d’exportation par Business France, elles disposent également d’appuis individualisés et collectifs en lien avec les organismes consulaires et professionnels, d’aides au financement notamment par la SIAGI et Bpifrance.

Alexis Govciyan: « Le mot « vivant » a toute son importance. Ces entreprises ont une capacité permanente d’innovation qui leur a permis de traverser des guerres, des crises et des révolutions industrielles, et leur permettra de durer encore ».

 


marbore-logo-1476791819MANUFACTURE DES TISSUS DES PYRÉNÉES – MARQUE: MARBORÉ, avec Christian Aubart, gérant

La marque Marboré perpétue un savoir-faire artisanal plus que centenaire et purement « Made in France » : la fabrication du célèbre Tissu des Pyrénées. C’est la dernière entreprise à fabriquer cette matière 100% naturelle, chaude et confortable, issue d’un procédé de tricotage original datant de 1882.

Fleuron du patrimoine artisanal pyrénéen depuis 5 générations, Marboré continue de faire vivre avec passion la tradition de l’excellence et de valoriser la qualité « Made in France ».  A ce titre, Marboré est classée depuis 2007 « Entreprise du Patrimoine Vivant » (EPV), et l’ensemble de ses créations ont obtenu en 2012 le label Origine France Garantie (OFG).

La marque Marboré tire son nom du Pic du Marboré, célèbre sommet des Pyrénées (3248 m), situé au cœur du cirque de Gavarnie à la frontière franco-espagnole. 

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Ce Tissu des Pyrénées a été inventé à la fin du XIXème siècle par Pierre Comet, fondateur de l’entreprise de textile Brénac, située au cœur des Pyrénées à Bagnères-de-Bigorre (65) devenue propriété de Manufacture Pyrénéenne. A la recherche d’un tissu à la fois solide, souple et chaud, il eut l’idée d’associer les fibres naturelles de la laine vierge avec du coton. Il applique alors à ce tissu la technique de grattage aux chardons, alors couramment utilisée par les paysans des Pyrénées. En grattant la fibre, ce procédé permet d’épaissir la laine et lui procure une chaleur et une douceur exceptionnelles. Avec cette technique originale, Pierre Comet venait de donner naissance au Tissu des Pyrénées. Ce tissu est aujourd’hui considéré comme l’ancêtre de la « polaire », à la différence que le Tissu des Pyrénées est composé uniquement de fibres 100% naturelles.

  • Activité: fabrication de tissu des Pyrénées
  • Date de création: 1882 (rachetée par Manufacture Pyrénéenne en 1996, rachetée elle-même par Christian Aubart en 2000)
  • Siège social: Morlaàs (64)
  • CA: 350 000€ en 2016
  • Effectif: 11

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L’entreprise est rachetée en 2000 par Christian Aubart « Las de l’autonomie entravée des filiales, Christian Aubart quitte un grand groupe « dans lequel il se sentait à l’étroit » pour reprendre une entreprise industrielle : « Je ne voulais pas me limiter aux seules activités commerciales. » Pour ce changement de cap, il choisit de rester dans sa région d’adoption, l’Aquitaine« Je connaissais l’environnement économique et ses interlocuteurs, ce qui n’est pas négligeable pour un projet de reprise d’entreprise », confie Christian ». (source : Salon Made in France)

 Les 12« petites mains » (ouvrières de tricotage et couturières) de l’atelier Marboré maîtrisent à la perfection les gestes nécessaires à la fabrication de ce tissu d’exception et à la réalisation des vêtements. Hautement qualifiées, détentrices d’un savoir-faire unique, la majorité des couturières de l’entreprise ont été formées dans des écoles textiles françaises, avant d’acquérir une expérience unique au sein de l’atelier de confection. Certaines couturières travaillent le Tissu des Pyrénées depuis plus de 30 ans.

L’entreprise a également développé un service destiné aux créateurs indépendants et professionnels de la mode : le travail à façon. Elle est en effet capable de réaliser des modèles sur mesure, des séries de trente à mille pièces.

LES OBJECTIFS DE MARBORÉ

-Développement de l’export : négociations avancées avec de nouveaux clients en Asie, au Canada et en Belgique.

-Un meilleur ancrage de la marque dans l’écosystème du Made In France et de l’artisanat. A ce titre, Marboré participera en septembre 2017 à l’événement « Les EPV de la Nouvelle Aquitaine font leur Pop-Up à Paris » qui aura lieu du 8 septembre au 10 novembre à la Maison de la Nouvelle-Aquitaine.

– Développement de la ligne Marboré ergonomique auprès des centres ADAPEI, centres spécialisés, maisons de retraite et via le magasin spécialisé  pour PMR de Manufacture Pyrénéenne.

Marboré ergonomique est une ligne de vêtements adaptés à la position assise en fauteuil de confort ou roulant. Cette ligne de vêtements offre confort et bien-être, tout en facilitant les interventions du personnel soignant ainsi que celui des proches. D’autres produits  faisant appel à des technologies innovantes  sont en cours de mises au point.

DANS BUSINESS & MARCHÉS 

Marboré relance sa gamme textile et le tissu des Pyrénées

La marque textile Marboré modernise sa gamme et son marketing pour faire davantage découvrir le tissu des Pyrénées.(…)

Des produits made in France

Labellisée Entreprise du patrimoine vivant et Origine France garantie, l’entreprise, qui compte un peu moins de 20 salariés, mise également sur ses fondamentaux pour viser le grand public, mais aussi les professionnels : les créateurs peuvent soit commander du tissu, soit faire fabriquer et expédier leurs collections. «Le tissu des Pyrénées est chaud mais léger. Chez Marboré, il est tricoté sur des métiers Rachel (un intermédiaire entre du tricotage classique (sur des métiers rectilignes) et le tissage, avec de la maille bloquée), puis gratté des deux cotés pour en faire un produit assez «poilu». On veut remettre au gout du jour ce tissu qui a subi la concurrence des produits polaires et des matières synthétiques. On est sur une période où l’on revient sur le made in France et les tissus naturels», complète Christian Aubart. La Manufacture pyrénéenne fabrique également de la laine bouillie.

Cap sur l’e-commerce

Les produits sont commercialisés au moyen de deux magasins dans le Sud-Ouest, et de revendeurs. L’e-commerce fait partie des priorités pour 2017. Les tendances du hygge et des produits de qualité sont dans le viseur de Christian Aubart : «Nous sommes connus pour les robes de chambre, mais nous souhaitons nous ouvrir à d’autres produits et à d’autres cibles.» Un développement à l’international est aussi souhaité par le dirigeant.


logo+Fauchon+Reception+cartouche+blanche.jpgFAUCHON RÉCEPTIONS, avec Christophe Renard, président

FAUCHON RÉCEPTIONS est une filiale indépendante de la maison mère FAUCHON. L’entreprise développe une offre gastronomique haut de gamme, qui s’appuie sur les valeurs et toutes les expertises de la marque, pour revisiter avec modernité les grands classiques du patrimoine culinaire Français en mettant en lumière au fil des saisons les produits régionaux d’exception. Son expertise s’exprime également dans la réalisation de prestations innovantes, « cousues main » pour s’adapter aux besoins spécifiques de ses clients : personnalisation gastronomique, développement de concepts de dégustation et de services exclusifs, association avec des grands noms de la restauration étoilée, mises en scène originales et contemporaines.

Un peu d’histoire…

Le fondateur de la marque Fauchon, Auguste Fauchon, nait dans le Calvados en 1856. Arrivé en 1880 à Paris, il commence à vendre ses produits dans la rue comme marchand de quatre saisons, puis négociant en vins et alcools.

Puis en 1886, à tout juste 30 ans, il se lance en ouvrant l’épicerie Fauchon, place de la Madeleine dans le 8e arrondissement. Ce premier magasin existe encore, après avoir été totalement rénové en 2005, puis en 2007 par le designer Christian Biecher.

23La qualité des produits fabriqués par Fauchon et ses nombreux fournisseurs attitrés lui assurent rapidement une notoriété internationale, symbolisant le luxe à la française.

L’entreprise est cédée en 1998 à un groupe d’investisseurs, dont fait partie Michel Ducros, l’actuel président qui après avoir racheté les parts des autres actionnaires en 2004, détient aujourd’hui 95% du capital.

A son arrivée, l’entreprise, lourdement endettée par la conversion des magasins parisiens de Flo Traiteur à l’enseigne Fauchon, connaît une grave crise de trésorerie, dans un contexte économique mondial difficile qui touche de plein fouet les industries du luxe

En 2014, soit dix ans après la reprise en main par Michel Ducros, Fauchon a repris des couleurs et investit en Asie, en Amérique du Nord, et au Moyen-Orient, où se concentrent les nouvelles ouvertures.

LES CHIFFRES CLÉS DE FAUCHON RÉCEPTIONS

  • Activité: service de traiteur événementiel
  • Date de création: 2008 (Fauchon a été créé en 1886)
  • Siège social: Saint Ouen
  • CA: 10,7 millions
  • Effectif:71, avec des variations d’effectifs pouvant aller jusqu’à 345 collaborateurs en fonction des pics d’activités.
  • Labellisée EPV cette année

 

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LE PARCOURS DE CHRISTOPHE RENARD 

De la pâtisserie à l’aventure commerciale

Formé à l’école d’hôtellerie-restauration de Meaux, Christophe RENARD, aujourd’hui Président de Fauchon Réceptions, a démarré sa carrière en tant que pâtissier.

Après un passage dans de grandes maisons comme Ladurée et une expérience de deux ans aux Etats-Unis, il rentre en France et rejoint Stohrer, la fameuse boulangerie-traiteur de la rue Montorgueil. L’opportunité de suivre sa fibre familiale se présente alors et il décide de se tourner vers l’aspect commercial de l’activité en devenant rapidement responsable des ventes dans une boutique Flo puis en intégrant Potel & Chabot. Assistant Commercial d’abord, il occupera le poste de Directeur Commercial pendant 18 ans, jusqu’en 2007. Il participera à la renaissance et au développement de l’entreprise en multipliant le chiffre d’affaires de l’entreprise par cinq. Une époque faste, certes, mais pour lui très enrichissante et formatrice, notamment sur tout le segment de la réception haut de gamme.

En 2008, il rentre chez Fauchon qui a pour ambition de capitaliser sur sa marque mythique pour lancer une activité « réception », à l’époque embryonnaire et sous le nom de Lubré Réceptions.

Michel DUCROS, actionnaire majoritaire de Fauchon, rachète les cuisines de Courbevoie et Christophe RENARD développe l’activité de réception sous le nom de Fauchon Réceptions, tout en gardant l’activité de Lubré Réceptions. Ce modèle assez moderne pour l’époque, lui a permis de couvrir plus facilement les besoins des clients dans un contexte économique très difficile. Le succès sera au rendez-vous avec une multiplication par trois du chiffre d’affaires en 6 ans, et une activité profitable ! (source: Unimev)

Zone d’activité

Paris et Ile de France principalement, mais des déplacements en Province sont à l’occasion effectués. FAUCHON Réceptions est en mesure d’accompagner ses clients à l’étranger en s’appuyant sur le réseau international et les partenaires locaux de la Maison mère.

Le profil clients

Agences, institutionnels et entreprises dans des secteurs très divers : banque/assurance, immobilier, conseil, ….et une expertise particulière développée dans l’univers du sport notamment avec la gestion du Club France lors des JO de Londres 2012,  l’exclusivité des hospitalités du Stade  Français Paris au Stade Jean Bouin et celles d’autres compétitions internationales.    

Quelles sont les dernières nouveautés chez FAUCHON RÉCEPTIONS ?

FAUCHON Réceptions s’installe cette rentrée au Palais Vivienne, dont il devient le traiteur résident exclusif. Cet hôtel particulier construit sous Louis XIV, situé 36, rue Vivienne est depuis peu la propriété de Pierre-Jean Chalançon, collectionneur incontournable de l’époque Napoléonienne, qui l’a rénové pour l’ouvrir à la privatisation. FAUCHON Réceptions y accueille entreprises et particuliers pour des évènements jusqu’à 300 personnes en cocktail et 150 en dîner.

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L’entreprise vient de recevoir le label d’Etat Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), qui la place désormais aux côtés des entreprises françaises reconnues pour leur savoir-faire d’excellence. 


ob_33b1fd_logo-fouquet.pngFOUQUET CHOCOLATIER, avec Catherine Vaz, directrice générale

Forte d’environ 800 références produits, la maison Fouquet est connue comme l’un des tout meilleur chocolatier de la place mais la gamme est également riche de nombreuses confiseries (fondants, caramels, acidulés, pâtes de fruits) et de produits d’épicerie (vinaigres, huiles, épices…) qui continuent à être fabriquées selon les anciennes recettes de la famille.

Noir de préférence, le chocolat reste la spécialité » de la maison ; il en existe plus de 50 variétés dont les teneurs en cacao varient de 70% à 85% selon les goûts. Comme chez tous les artisans haut de gamme, aucune matière grasse végétale n’est utilisée ni aucun chocolat congelé.

Les hommes : 12 personnes dont 5 au laboratoire. Le personnel est stable et est dans la maison depuis plus de 20 ans pour certains. Du sang neuf est récemment venu compenser quelques départs en retraite donnant une nouvelle impulsion à la fabrication et à la vente.

Les dirigeants actuels : Catherine Vaz travaille dans la société depuis 20 ans et en connaît tous les rouages opérationnels. Elle occupe le poste de PDG et est plutôt en charge des aspects marketing, communication et commercial.

Tous 2 travaillent à la stratégie de développement de l’affaire.

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LES CHIFFRES CLÉS DE LA MAISON FOUQUET

  • Activité: chocolatier
  • Date de création:1852
  • Siège social: paris
  • CA: 1M €
  • Effectif:  12

L’HISTOIRE DE LA MAISON FOUQUET

En 1852, l’enseigne Fouquet fabrique principalement des confitures mais le rachat par la famille Chambeau-Minard au début du 20e siècle la lance sur le marché des confiseries. La maison Fouquet connaît un tel succès que 4 boutiques voient le jour avant la seconde guerre mondiale. Celle du 22 rue François 1er est toujours en activité. Depuis 5 générations, cette même famille tient les rênes des deux établissements que compte l’enseigne en plein cœur de Paris. Les chocolats apparaissent sur les rayons dès les années 1960.

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Dans les années 1980, la fabrication est modernisée par Christophe Chambeau. Les laboratoires de la rue Laffitte sont agrandis et la gamme de chocolats élargie avec l’apparition de quelques nouveautés comme les écorces de fruits ou les caramels enrobés. Durant 40 ans, la notoriété de la marque s’étend à l’étranger. Aujourd’hui, les enfants de Christophe, Catherine Chambeau-Vaz et son frère Frédéric, gèrent ensemble la petite entreprise.

Catherine Vaz connaît tous les rouages de l’entreprise après avoir travaillé auprès de son père et de son oncle. Bien que directrice générale de l’enseigne, il n’est pas rare de la voir travailler dans l’atelier et même emballer les marrons glacés en cas de surplus d’activité. « Tout est un travail de main d’œuvre chez nous, que ce soit le praliné, de l’amande au sucre, des matières premières jusqu’au produit fini, ce sont une quinzaine d’étapes réalisées à la main » explique fièrement Catherine.


LAMPE BERGER, avec Charles O’Quin, directeur général 

lampe-berger-nieuws-de-oude-tijd-lampe-berger-l-a8b283b959c51c86.jpgEntreprise normande de plus de 120 ans, Lampe Berger bénéficie d’un large réseau de plus de 7.000 distributeurs dans 56 pays. Lampe Berger affiche un CA de près de 50 millions d’euros, avec une croissance de 33% sur les 5 dernières années, dont 80% du CA réalisé à l’export (40% en Europe, 20% en Amérique du Nord, 20% en Asie).

L’entreprise compte 150 salariés, fabrique 800.000 lampes par an, et vend plus de 5 millions de litres de parfums chaque année à travers le monde.

La marque affirme sa position d’ambassadeur en obtenant le label EPV en 2015.

Sur un marché mondial des parfums d’intérieur valorisé 2,5 milliards d’euros, en pleine expansion et qui affiche une progression de 9% entre 2011 et 2016, Lampe Berger est aujourd’hui une entreprise multi-marques qui impose sa différence par un savoir-faire historique reconnu.

Créée en 1898 par Maurice Berger qui invente le système de diffusion par catalyse, une technologie unique et révolutionnaire, Lampe Berger au fil des décennies se déploie à l’international et se diversifie, avec des produits en édition limitée, une marque de parfums d’intérieurs « Parfum Berger» et prochainement des bougies naturelles à base de cire 100% végétale.

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LES CHIFFRES CLÉS DE LAMPE BERGER

  • Activité: production de parfums d’intérieur
  • Date de création: 1898
  • Siège social: Bourgtheroulde-Infreville
  • CA: 50 millions €
  • Effectif:  150

L’ACTUALITÉ DE LAMPE BERGER

septembre 2017 – Lampe Berger change d’actionnaire : Argos Soditic devient actionnaire majoritaire de l’entreprise

Lampe Berger, entreprise normande de plus de 120 ans, a fait évoluer son actionnariat avec l’entrée majoritaire du fonds de capital-investissement Argos Soditic. Cette évolution marque un nouveau tournant pour l’entreprise et va lui permettre de poursuivre son développement, confortée par l’apport de capitaux propres et par la compétence d’un actionnaire expérimenté dans l’accélération de la croissance des entreprises.

Avec l’entrée au capital d’Argos Soditic l’ambition de Lampe Berger qui figure actuellement parmi les 15 premiers groupes mondiaux de « Premium Air Care » est de devenir un acteur français majeur de l’Air Care et de passer du stade de PME à celui d’ETI.

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L’atelier de fabrication de Lampe Berger dans les années 1900

LES ECHOS – Les mythiques Lampes Berger reprises par un fonds

La PME implantée dans l’Eure à Bourgtheroulde-Infreville produit chaque année 800 000 lampes à catalyse qui diffusent du parfum. Le nouvel actionnaire, le fonds Argos Soditic veut lancer une gamme de bougies.

Lampe Berger change de mains. Cette PME de 150 salariés basée à Bourgtheroulde-Infreville dans l’Eure passe dans le giron d’Argos Soditic. Ce fonds vient acquérir 90% du capital de cette entreprise, fleuron de la région normande, l’encadrement se partageant le reliquat. Lampe Berger était contrôlée depuis 2007 par Azulis capital qui était majoritaire à hauteur de 51% aux côtés de trois autres fonds (Ardian, CIC investissement et La financière patrimoniale d’investissement). « Le choix d’un actionnaire très largement majoritaire ne figurait pas dans le cahier des charges mais il permet d’être plus efficace qu’avec plusieurs actionnaires susceptibles d’avoir des vues divergentes », indique Charles O’Quin, directeur général de Lampe Berger.

L’entreprise dont le chiffre d’affaires s’est élevé à 50 millions d’euros en 2016 est solidement installée depuis 120 ans sur le créneau de la lampe à catalyse capable de diffuser des essences et des parfums pour purifier l’air intérieur. Le procédé a été breveté en 1898, sous l’appellation de « diffuseur fumivore hygiénique », par Maurice Berger, un préparateur en pharmacie, qui voulait ainsi assainir l’atmosphère des chambres de malades, des hôpitaux et des morgues. Rachetée en 1927 par un industriel, l’entreprise a changé de clientèle pour conquérir les habitations faisant des lampes Berger un objet de décoration dont se sont emparés les designers de Baccarat, Lalique ou Gallé. Pour ce produit devenu iconique, Lampe Berger a été labellisée en 2015 Entreprise du patrimoine vivant.

Produits complémentaires

Depuis les années 1990, la croissance est assurée par l’export qui absorbe 90% des 800.000 lampes et cinq millions de litres de parfums vendus chaque année. L’entreprise qui n’a que peu de concurrents directs contrôle entre 70 et 80% de ce marché mondial très spécifique. Elle est présente dans une cinquantaine de pays en particulier en Europe, en Asie du sud-est et en Amérique du nord.

Pour assurer l’avenir de l’entreprise, Argos va chercher à élargir encore ses ventes à l’étranger mais aussi à développer des produits complémentaires des lampes Berger qui représentent aujourd’hui 90% de l’activité. Le fonds va ainsi renforcer une gamme de parfums produits depuis trois ans selon des procédés non-catalytiques et lancer une ligne de bougies parfumées naturelles élaborées à partir de cire extraite de la noix de coco et du soja. 

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L’HISTOIRE DE LAMPE BERGER

Le principe de désinfection de l’atmosphère est fondé sur l’utilisation de la combustion catalytique. Ce procédé a été découvert par les chimistes Justus von Liebig et Charles Gerhardt. Maurice Berger, préparateur en pharmacie, met au point sa lampe et dépose le brevet le 16 juin 1898. Appelée à l’origine « diffuseur fumivore hygiénique », cette invention fondée sur la combustion catalytique d’essences devait servir à assainir l’air ambiant de locaux nécessitant une hygiène permanente comme les hôpitaux ou les morgues. Sa commercialisation débute vers 1902 dans quelques pharmacies parisiennes avant que Maurice Berger n’ouvre sa boutique en 1910 au 18 rue Duphot à Paris.

Les années 1930 voient l’essor de Lampe Berger, notamment grâce aux collaborations de la marque avec des manufactures renommées – cristalleries Baccarat et Saint-Louis, porcelaine de Limoges, faïencerie Fourmaintraux – et avec de grands créateurs comme Émile Gallé ou René Lalique. Appréciée de Colette, de Jean Cocteau et de Pablo Picasso, la lampe Berger, à l’origine objet utilitaire, puis objet de décoration intérieure, est devenue objet de collection.

Les lampes en céramique font leur apparition vers 1950

À partir des années 1960 la production s’industrialise progressivement, réservant la fabrication artisanale à quelques modèles d’exception. En 1970, avec de nouvelles formes et couleurs, la lampe Berger redevient un objet de décoration.

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Petrossian, Lalique, Repetto: 3 stars du Patrimoine Vivant! C’était au Business Club

Publié le Mis à jour le

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Au Business Club de France – Uniquement sur BFM Radio! 

→ Diffusion : samedi 17/09/2016 à 7h | dimanche 18/09/2016 à 15h

TALK 1 & 2 & 3: Dossier spécial ENTREPRISES DU PATRIMOINE VIVANT
A l’occasion des Journées du Patrimoine (17 & 18 septembre)

TALK 4: Le rendez-vous du Médiateur des Entreprises, avec Pierre Pelouzet

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TALK 1/2/3 : DOSSIER SPÉCIAL Entreprises du Patrimoine Vivant

Pour écouter, réécouter, télécharger cette interview:

NOS INVITÉS:

  • Jean-Marc Gaucher, PDG de REPETTO
  • Armen Petrossian, PDG de PETROSSIAN
  • Roger von der Weid, DG délégué de LALIQUE

logo-epvLe label EPV fête ses 10 ans!

Le label d’Etat EPV distingue des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. Ces maisons se caractérisent par une histoire et un patrimoine parfois séculaires, des capacités d’innovation et des savoir-faire rares qui ont contribué à asseoir leur notoriété dans le tissu entrepreneurial français. Le label EPV est décerné par M. Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et Mme Martine Pinville, secrétaire d’État chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire.

LES CHIFFRES CLÉS DU LABEL EPV

  • Depuis son lancement en mai 2006, le label « Entreprise du Patrimoine Vivant» a déjà été attribué à environ 1300 entreprises françaises.
  • 66 % ont moins de 20 salariés;
  • 24,5 % ont été créées avant 1900, 21,2 % entre 1900 et 1950;
  • 15 % seront confrontées à la question de leur transmission dans les cinq prochaines années.
  • Les entreprises labellisées représentent actuellement près de 60 800 emplois et un chiffre d’affaires cumulé annuel de plus de 13,6 milliards d’euros.

L’ACTUALITÉ DU LABEL

Le label d’Etat EPV fête ses 10 ans (les premiers labellisés datent de 2006) cette année.

A cette occasion, 3 événements sont organisés :

  • 7 tables d’exception pour la fête de la gastronomie du 19 au 24 septembre 2016 (dont une chez Petrossian avec notamment la maison Lalique)
  • Les journées des savoir-faire d’excellence EPV les 14 et 15 octobre 2016 (portes ouvertes de toutes les EPV)
  • 4e Rencontre parlementaire EPV le 23 novembre 2016.

LES AVANTAGES DU LABEL ?

Les EPV peuvent disposer d’un crédit d’impôt de 15 % des dépenses de création et d’un crédit d’impôt apprentissage de 2 200 euros par apprenti et par an. Le label leur permet également d’être présentes sur des salons emblématiques. Soutenues et accompagnées dans leur volonté d’exportation par Business France, elles disposent également d’appuis individualisés et collectifs en lien avec les organismes consulaires et professionnels, d’aides au financement notamment par la SIAGI et Bpifrance. Par ailleurs, le label fournit des outils de communication qui leur permettent de mettre en valeur leur différence auprès de leur clientèle et de leurs partenaires.

REPETTO, avec Jean-Marc Gaucher, PDG – EPV depuis 2007

L’HISTOIRE DE REPETTO

17f4c6dRose Repetto crée en 1947, à la demande de son fils Roland Petit, alors jeune danseur, qui revient courbatu de ses cours, souvent épuisé et parfois même rougi de filets de sang au niveau de ses pieds, des chaussons plus adaptés. Bonne couturière, elle décide de concevoir un chausson qui permettrait une plus grande aisance dans la pratique de ce sport, grâce à sa technique du « cousu-retourné » (la semelle en cuir est cousue à l’envers avant d’être retournée). Elle délaisse alors son métier de bistrotière pour ouvrir un atelier près de l’Opéra de Paris, où elle crée ses premières pointes révolutionnaires.


Neuf ans plus tard, elle crée les ballerines « Cendrillon » qu’elle dédie à Brigitte Bardot, ancienne danseuse. Celles-ci sont immortalisées dans le film « Et Dieu créa la femme ».

bardot_gainsbourg_repetto1En 1959, Rose Repetto ouvre sa première boutique au 22 rue de la Paix, à Paris. De nombreux danseurs viennent s’y fournir : Maurice Béjart, Rudolf Noureev, Mikhaïl Barychnikov, Carolyn Carlson, le Kirov, les Folies Bergère, etc.

Rose Repetto décide en 1967 d’implanter sa production à Saint-Médard-d’Excideuil en Dordogne où un de ses amis fabrique des pantoufles. Les pointes et ballerines y sont encore aujourd’hui fabriquées.

Dans les années 1970, Serge Gainsbourg devient ambassadeur de la marque en portant ses fameuses « zizi » blanches à lacets (créées à l’origine pour la danseuse Zizi Jeanmaire).

À la mort de sa fondatrice Rose Repetto en 1984, la marque, reprise par le groupe américain Esmark en 1987 puis la Caisse centrale des Banques populaires en 1988, se banalise puis se démode.

En 1999, Jean Marc Gaucher, ancien PDG de Reebok France, reprend les rênes de la société qui est en déclin. Il rachète la société et, malgré un dépôt de bilan en 2002, lui offre un nouvel essor en repositionnant la marque dans le luxe afin de vendre ses ballerines autour de 150 euros la paire en moyenne. Il fait de l’entreprise familiale une marque internationale, en créant des séries limitées et en signant notamment des partenariats avec diverses marques : Issey Miyake en 2000, Yohji Yamamoto en 2002, Comme des Garçons en 2004. En 2006, Repetto lance sa première campagne internationale de publicité.


LES CHIFFRES CLÉS DE REPETTO

  • Activité: fabrication de chaussures de danse, vêtements, maroquinerie, parfum
  • Date de création: 1947
  • Lieu: Paris
  • CA: environ 50 millions
  • Effectif: 350

DANS LES ÉCHOS – 12 juillet 2016

photo-campagneSauvée de la faillite par Jean-Marc Gaucher en 2002, l’icône des ballerines a trouvé son salut dans la mise en avant du « style français ». Reste à assurer sa pérennité.

C’est sa bible. Son petit livre rose. Comme Rose Repetto, qui confec­tionna ses premières pointes en 1947 pour son fils, le danseur Roland Petit. Ce « guide d’utilisation de la marque » dont Jean-Marc Gaucher a pesé chaque mot, est remis aux nouveaux salariés. Il explique par le menu que la mission de la maison est d’être « une marque mondiale empreinte de francité qui développe des produits exclusifs de l’univers du luxe ». La danse en est à la fois le « patrimoine, l’imaginaire de référence et l’inspiratrice de [ses] valeurs». « C’est ce que nous sommes et, si nous sortons de ce cadre, cela ne marchera pas », avertit, cette fois à voix haute, son patron et seul actionnaire.

Repetto, c’est son bébé. Il l’a sauvé en 2002 lorsque, complètement étouffée par sa dette, l’entreprise avait dû déposer le bilan. Il en a multiplié par dix les ventes en la transformant, par la magie de ses ballerines, en icône du style « français ». Il lui reste à en assurer la pérennité. « A soixante-trois ans, ce serait irresponsable de ne pas réfléchir à l’étape suivante », lance-t-il. L’avenir, il ne le voit plus désormais en solo mais au sein d’un groupe. « J’aimerais que ce soit une maison de luxe qui rachète Repetto », confie-t-il aux « Echos ». Une solution qu’il préfère à la vente à un fonds d’investissement – ils sont nombreux à lui tourner autour depuis la renaissance de la marque. Dans son grand bureau de l’avenue de Messine, tout en boiseries vert pâle et or, trois de ces ténors et les images de leurs produits signatures, figurent, bien en vue, sur un vaste panneau blanc : Chanel, Hermès, Louis Vuitton. « Face à une question ou à une difficulté, il m’arrive de demander ce qu’ils feraient. Et, parfois, cela me donne des réponses. »

Ne verrait-il pas ses enfants assurer le relais ? « Non ! » La réponse fuse, catégorique. Fils d’un ouvrier devenu taxi, Jean-Marc Gaucher n’a pas le culte de la transmis­sion. « Les enfants ont mieux à faire que de revivre la vie de leurs parents », assure-t-il. L’aîné, Thomas, trente-deux ans, qui fait de la recherche anticancer en Australie, semble bel et bien perdu pour la cause. C’est moins clair pour les deux autres. Le benjamin, Clément, vingt-cinq ans, dans la production vidéo, vient justement de signer sur YouTube une pub Repetto qui affiche « déjà 484.000 vues », ­précise le père fièrement. Quant à Charlotte, trente ans, Gaucher reconnaît lui-même qu’elle pourrait bien s’avérer « le maillon faible » de son scénario. « Elle fait du marketing chez L’Oréal, pour la marque Yves Saint Laurent. Une belle aventure ! » Et une expérience utile pour Repetto, qui s’est diversifié dans les fragrances avec Interparfums.

Mais, dans tous les cas de figure, ­Jean-Marc Gaucher veut arrimer son entreprise à l’univers du luxe dit « accessible ». Un marché où les marques françaises qui ont réussi, les Maje, Sandro, Isabel Marant et autres – toutes rachetées par des fonds, d’ailleurs – font face à la concur­rence des grands labels américains, Michael Kors, Tory Burch, ou Coach, dont les ventes se comptent en milliards. « De même qu’on serait morts si on était restés dans la ballerine, on ne peut pas rester éternellement une marque de chaussures. ­Devenir une marque globale donne de la visibilité et des moyens accrus », martèle-t-il.

La mutation s’impose d’autant plus que, après des années de croissance à deux chiffres et les 60 millions d’euros du chiffre d’affaires annoncé de l’exercice 2012, le patron de Repetto s’attend cette année à être plus proche de « 50 millions ». En France (encore 40 % de l’activité), la série noire des attentats, grèves et manifestations a bien sûr pesé sur la fréquentation touristique et, plus largement, sur celle des magasins. Sans compter la météo, peu propice aux chaussures légères. Et puis, reconnaît-il aussi, « on a mal négocié le début du phénomène sneaker ». Quel que soit le nom qu’on leur donne, tennis, running ou « slip on », la mode des chaussures de sport s’est imposée dans les rues et a profité à d’autres. Mais la vraie déception est venue du prêt-à-porter. Lancé fin 2012, il « plafonne toujours à 3 % des ventes », regrette le patron.

banniere_jeu_repetto_v2Avec l’obstination du coureur de cross qu’il a longtemps été, Gaucher a pris le taureau par les cornes et décidé d’élargir les collections de chaussures. Elles vont désormais du streetwear, espadrilles et sneakers (« on est bon, là ») aux « vrais escarpins. Pas juste des chaussures à talon inspirées de l’univers de la danse ». Il a fait venir aussi du sang nouveau. Arrivé en 2015, Yasu Michino, le nouveau directeur artistique des accessoires, « piqué » au maroquinier belge Delvaux, a conçu une ligne complète de petite maroquinerie et de sacs et cabas proposés en plusieurs formats. Objectif ? Pousser une activité qui représente déjà 10 % des ventes. Moins sensibles aux aléas de la mode et sans le casse-tête des tailles, ce sont eux qui font la rentabilité d’une marque. Surtout quand on monte en gamme. Ce qui est le cas puisque ceux de Repetto se situent aujourd’hui entre 500 et 800 euros. « Le milieu de gamme est mort », constate Jean-Marc Gaucher. Mais c’est dans la mode féminine que le changement est le plus radical. Fini les petits hauts près du corps et les jupes qui tournent, façon tutu. Avec la nouvelle directrice artistique Carolina af Rosenborg, une Danoise passée par Vivienne Westwood, la femme Repetto a droit à un vestiaire complet. La marque fait le grand écart entre la robe longue de sirène et les tenues de sport en tissu technique. Le fil n’est toutefois pas rompu avec la danse, en témoigne pour l’été 2017 l’association du noir au rose chair des chaussons.

Armen Petrossian, PDG de Petrossian – EPV depuis 2011
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Armen Petrossian, PDG de la Maison Petrossian

LES CHIFFRES CLÉS DE PETROSSIAN

  • Activité: production de caviar
  • Date de création: 1920
  • Lieu: Paris
  • CA: 40 millions dont 50% à l’export
  • Effectif: environ 250
  • Environ 15% du marché mondial
  • 3 centres de production
  • 12 boutiques
  • 4 restaurants
  • 100 points de vente dans le monde
  • Le caviar = 45% des ventes de la maison
  • Présence forte aux Etats-Unis depuis 1978

LE MARCHÉ DU CAVIAR EN FRANCE

Les Français consomment environ une dizaine de tonnes de caviar de toutes origines. Le marché du caviar en France est un des plus importants d’Europe, car le plus ancien en raison de l’ouverture du marché en 1920 par Petrossian.

Depuis 2008 on ne consomme plus que du caviar d’élevage, la récolte de caviar sauvage n’est plus autorisée, pas de quotas, ceci pour permettre la reconstitution des stocks particulièrement en mer Caspienne.

On vend en France du caviar de toutes origines et pas seulement du caviar produit en France. Il y a autant de caviar vendu importé d’Europe et autres pays que de caviar produit en France.

Il y a plus d’une centaine de fermes d’élevage dans le monde, produisant plus de 250 tonnes de caviar sur tous les continents, en Europe (principalement France, Italie, Allemagne), en Amérique (Etats-Unis, Canada, Amérique du sud), en Asie ( Chine, Vietnam, Corée), au Moyen Orient ( Dubaï, Arabie Saoudite, Israël), Europe du Nord ( Russie, Lituanie, Bulgarie, Pologne, Iran, Arménie).

Il y a six différentes espèces qui sont élevées dans le monde :

Le Beluga (Huso huso ou esturgeon géant), le Baeri, l’espèce la plus commune produite en France, mais aussi dans de nombreux autres pays. L’Osciètre ou Ossetra (Guldenstaedti), le Transmontanus (Italie, USA), les esturgeons du fleuve Amur (Dauricus, Schrencki, et hybrides des deux espèces), les hybrides de Baeri et Gueldenstaedti, le Sterlet ( Ruthenus).

La France est un gros producteur de caviar avec environ vingt tonnes par an après la Chine et l’Italie, la Russie.

En France, la production de caviar s’étale principalement d’octobre à février. Majoritairement en Aquitaine (90%) pour son climat doux et tempéré. Certains acteurs locaux (4) souhaitent obtenir une IGP (indication géographique protégée) labellisant leur caviar, mais cette IGP ne fait pas l’unanimité. Pour le moment il existe en production neuf exploitations de pisciculture en France : 6 en Aquitaine (90% de la production française), une à Cognac, une dans les Pyrénées et une en Sologne.

Le plus gros producteur d’un des produits les plus chers au monde, rien que ça. Petrossian, leader de la vente de caviar, a construit un empire sur ces petits grains noirs, symbole à la fois de la gastronomie et du luxe absolu. Un empire fondé à Paris au début du XXe siècle par deux frères tout juste arrivés d’Arménie.

L’HISTOIRE DE LA MAISON PETROSSIAN

4811162C’est un peu avant les années 20 que Mouchegh et Melkoum Petrossian, fils d’un négociant en soie, débarquent à Paris, chassés par le génocide arménien.

Le caviar n’existe pas sur le marché français. Ils connaissaient bien ce produit emblématique de la Russie Tzariste où ils ont fait leurs études. Ils ont l’idée d’implanter le caviar en France. Ils créent leur marque, qui porte leur nom et un logo, qui reste inchangé jusqu’à maintenant. L’arrivée des Russes Blancs entre 1919 et 1923 va créer une mode russe qui va les aider à promouvoir le caviar et implanter leur marque et leur savoir-faire de sélection et d’affinage.

Les esturgeons dont les œufs donnent le caviar vivent surtout en Mer Caspienne, entre l’Iran et la Russie, et le nouveau régime soviétique a nationalisé les pêcheries et contrôle désormais les exportations. Qu’à cela ne tienne, les deux frères ont des arguments convaincants. Selon l’histoire familiale, ils se présentent au consulat d’Union Soviétique pour négocier l’importation de caviar. Ils y apportent une valise pleine d’argent en paiement d’une première livraison. En manque de liquidité, le pays accepte de leur ouvrir son marché et, en 1919, la première livraison arrive à Paris.

Les Soviétiques convaincus, restent les Français. Les frères Petrossian commencent par persuader César Ritz, fondateur des célèbres palaces, de mettre ce mets exotique à sa carte. En 1920, ils ouvrent dans le 7e arrondissement leur première boutique, qui reste aujourd’hui le magasin emblématique de la marque.

Précurseurs, les frères Petrossian passent vite maîtres en matière de marketing. Ils s’inscrivent à tous les salons, tous les concours, organisent régulièrement des séances de dégustation afin que nul ne puisse ignorer la nouvelle mode du caviar.

petrossian-courcelles-facade-depuis-le-metro-courcelles-5c077Dans la boutique, les deux frères affinent les œufs d’esturgeons selon une recette toujours gardée secrète. En tant que pionnière, la famille bénéficie de relations privilégiées avec ses fournisseurs et l’état soviétique, un pays où s’implanter est un vrai défi pour la concurrence.

Si bien que dès 1930, Petrossian est déjà une référence. Cette année-là Mouchegh épouse Irène Maïloff. Une famille arménienne de Bakou qui fut l’une des premières à obtenir du Tzar les droits de pêche des esturgeons sur la Caspienne au XIXe siècle. Dans la décennie qui va suivre, Petrossian commence à se diversifier. L’entreprise ouvre une fumerie de saumon dans le Nord de Paris en 1935, (déplacée en 2000 à Angers) et commence à proposer du crabe russe dans sa boutique, et à le distribuer aux grossistes.

La Seconde guerre mondiale vient mettre un frein à son activité, coupant l’entreprise de son approvisionnement. Durant ces années, le temple du luxe se transforme en une épicerie bien commune. Légumes et spiritueux remplacent le caviar et le saumon.

A l’image de son logo –un navire essuyant une tempête avec le soleil brillant à l’arrière-plan–, Petrossian retrouve vite son prestige d’entre-deux-guerres. L’entreprise ajoute à son choix de produits du jambon et du fromage des pays d’Europe centrale, du vin et bien sûr de la vodka pour accompagner le caviar. Elle obtient des Soviétiques l’exclusivité de la distribution dans certains pays d’Europe en particulier en France et aux Etats-Unis. Les Soviétiques exploitant l’ensemble du caviar sur la mer Caspienne, cèdent contre 30% de la production de caviar les installations situées en Iran, au moment du coup d’Etat de 1953. De cette date aux années 1990 seuls ces deux pays exploitent en commun la Caspienne.

Sous la direction des deux frères Petrossian et jusqu’à leur disparition, le succès ne se dément pas. Melkoum décède en 1972, Mouchegh en 1981. Les parts de la société sont transmises à leurs enfants. Les cousins Petrossian exercent ensemble la gestion de l’entreprise familiale jusqu’en 1991. Cette année-là, Armen Petrossian, fils de Mouchegh, prend les commandes.

Une nouvelle ère du caviar

Un nouveau défi l’attend, car le contexte géopolitique va à nouveau bouleverser le système d’approvisionnement. L’URSS, qui contrôlait d’une main de fer la pêche à l’esturgeon dans la Mer Caspienne, s’effondre. En l’absence d’administration, les braconniers de tous bords se ruent sur cette manne, réduisant presque à néant le nombre de poissons. Les pays riverains de la Caspienne prennent leur indépendance et c’est avec cinq pays qu’il faut désormais traiter.

Sentant venir le contrecoup, Armen Petrossian se lance le premier dans la commercialisation du caviar provenant de l’élevage d’esturgeons. L’avenir lui donnera raison puisqu’à partir de 1998, l’esturgeon est protégé par le CITES et leur pêche est progressivement interdite. L’élevage devient la seule solution pour la production mondiale de caviar.

L’entreprise française reste leader avec environ 15% du marché mondial, et elle a su reconstruire son savoir-faire d’affinage sur la base de l’élevage. Elle maîtrise tous les aspects de la production et de la sélection dans les fermes du monde entier.

Armen Petrossian a largement diversifié sa gamme dans l’épicerie fine, du foie gras au chocolat en passant par les blinis. Mais la maison Petrossian ne compte pas renoncer à son produit phare et joue sur la qualité de son savoir-faire.

Pour preuve, fin 2013, Petrossian lance une boîte de caviar de 10 kilogrammes, la plus grosse jamais vue. Sobrement baptisée « Terrible Ivan », son prix est gardé secret mais à près de 10 euros le gramme de caviar beluga –un des plus chers– cette boîte, réalisée sur demande, atteindrait les 100.000 euros. Le marketing reste également l’un des points forts de la marque, qui multiplie toujours les partenariats.

Malgré un chiffre d’affaires avoisinant les 40 millions d’euros, la marque doit compter avec une nouvelle concurrence low cost. A cela, Armen Petrossian répondait dans Challenges: « Aucun risque, ce sera toujours un produit élitiste et rare ». D’ailleurs, comme le disait Groucho Marx, « les gens ne mangeraient pas de caviar s’il était bon marché »…


.LE CAVIAR : 8 INFOS SURPRENANTES (source: LSA)

petrossian-21. Le caviar, ça vient d’où ?

Le caviar provient d’un poisson, l’esturgeon, qui est abattu et éventré pour en retirer ses œufs. Le poids de cet or noir extrait représente environ 10 % à 15 % du poids total de l’animal.

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) a protégé l’esturgeon en 1997, et aucune vente sans quotas depuis cette date.

 Inutile de rêver d’esturgeons pêchés en mer Caspienne, le caviar sauvage est interdit à la vente depuis 2008 par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites). Aucun quota d’export n’est concédé. La raison : les problèmes de surpêche et de pollution des eaux ont décimé la production d’esturgeons, qui provenaient avant de la mer Capsienne à près de 90 %. En mars 2011, un moratoire de cinq ans pour le maintien de cette interdiction a été acté par la Cites.

2. Pourquoi le caviar est-il si cher ?

Le temps, c’est de l’argent. Ce diction se vérifie aussi dans le caviar. Pour récolter les œufs de l’esturgeon, il faut en effet s’armer de patience. Au bout de trois ans en moyenne, on peut savoir si l’esturgeon est un mâle ou une femelle. Les premiers serviront à proposer des produits fumés ou à base de chair d’esturgeons, beaucoup moins bien valorisé que le caviar. Seules les femelles peuvent en effet donner des œufs. En fonction des espèces et du cahier des charges établi par les marques, il faut compter de 7 ans à plus de 20 ans selon les espèces pour obtenir le caviar. La femelle ne peut pondre qu’une fois. Pour s’assurer de la maturité des œufs, une échographie ou biopsie est  réalisée en moyenne chaque année.

Ajoutez à ces coûts de production onéreux le travail du caviar, qui se fait entièrement manuellement, de l’extraction des œufs, en passant par le salage et la mise en boite et surtout l’affinage, qui est la part la plus importante de l’élaboration du caviar.

3. Le beluga, c’est quoi ?

Il existe différents types d’esturgeons, dont le plus communément produit est le baeri. La France, et plus particulièrement l’Aquitaine, s’est spécialisée dans cette production. A l’autre bout de l’éventail, en passant par osciètre et l’acipenser schrenckii, se trouve le beluga, le caviar le plus cher au monde. La raison ? Il faut en moyenne plus de vingt ans pour pouvoir extraire les œufs, et il en existe officiellement très peu sur le marché mondial.. A peine 300 kilos de beluga circulent chaque année !

4. Qui sont les pays champions du caviar ?

Les champions de la production de caviar sont  l’Italie (25 tonnes par an environ), la France (20 tonnes), les Etats-Unis et la Chine (75 tonnes), la Russie (40 tonnes).

5. Qui est le plus gros producteur dans le monde?

Vous pensez sans doute à Petrossian… Erreur ! La notoriété de cette famille est immense car elle est présente en France depuis les années 1920, mais le leader mondialmondial de la production d’esturgeons est un groupe Chinois avec plus de 45 tonnes par an.

6. Qui consomme le plus de caviar ?

Tradition oblige, les Russes sont les plus friands de caviar au monde. Le pays de la junk food apprécie aussi ce produit fin : les Etats-Unis sont ainsi le deuxième pays où l’on déguste le plus de caviar… Les Français ne rechignent pas non plus devant ce précieux mets : ils arrivent ainsi en troisième position de ce classement.

7. Le caviar a quel goût ?

On a longtemps décrié le gout de vase de ces poissons d’eau douce. Aujourd’hui, les experts qualité ont réussi à pallier ce problème. Le goût est peu iodé et marqué surtout par le sel, ajouté aux oeufs. C’est un produit que l’on peut affiner, au même titre que le fromage, son goût monte donc en puissance au fil du temps. Les spécialistes vous promettent alors des notes de noisette… Il est conseillé de le déguster avec une cuillère en nacre, matière qui n’altère pas le goût des aliments, contrairement au métal.

Roger von der Weid, directeur général délégué de Lalique – EPV depuis 2007

l_laliquehistory_bannerDepuis plus d’un siècle, Lalique aussi appelé « La Haute Couture du Cristal » est synonyme d’un savoir-faire inégalé.

Un cristal Made In France fabriqué à la manufacture en Alsace.
Les pièces de Haute Joaillerie sont fabriquées dans des ateliers parisiens.

Le style Lalique des pièces en cristal est reconnaissable à travers les contrastes entre le cristal clair et satiné.

La manufacture compte huit Meilleurs Ouvriers de France. Cette distinction reconnue dans le monde entier témoigne du talent que chaque artisan possède.

LES CHIFFRES CLÉS DE LALIQUE

  • Activité: fabricant d’objets décoratifs, architecture d’intérieur, bijoux, parfums et pièces d’art
  • Date de création: 1888 – repris en 2008 par Art & Fragrance (devenu Lalique Group depuis juillet 2016)
  • Lieu: manufacture à Wingen sur Moder (Bas-Rhin)
  • CA: 86,3 millions d’euros, en progression de 12% (La Maison Lalique représente 67% du CA de Lalique Group)
  • Effectif: 430 personnes au total dans le monde.
  • Présence dans 80 pays
  • Plus de 500 points de vente dont 50 boutiques, shop-in-shops, showrooms
    et outlets.

Lalique est récemment devenu Lalique Group: « Le changement de dénomination sociale permettra de mettre d’avantage l’accent sur la marque la plus importante du portefeuille et de mieux mettre à profit la plus grande notoriété de Lalique à l’échelle internationale, » explique l’entreprise dans un communiqué ».

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LA STRATÉGIE GLOBALE

S’imposer comme une Maison d’art de vivre au style intemporel

CINQ PILIERS DANS LA GAMME DE PRODUITS
Les objets décoratifs, l’architecture d’intérieur, les bijoux, les parfums et l’art.

DIVERSIFICATION ET NOUVEL ESPRIT DE LA MAISON

De nouvelles créations associant émotion et fonctionnalité.

CO-BRANDING

Développer la visibilité de la Maison grâce à des collaborations exclusives.

MARCHÉS

Focus sur les nouveaux marchés comme la Chine, l’Asie du Sud-Est, la Russie, l’Ukraine et le Moyen- Orient.

RETAIL

Ouverture de boutiques et de showrooms Lalique dans des villes stratégiques.

L’HISTOIRE DE LALIQUE

bt141087_001_amd__cmjn-hdef-31René Lalique (né en 1860) a commencé sa carrière en 1885 en tant que créateur de bijoux, pour devenir, en quelques années l’un des joailliers les plus reconnus du style Art Nouveau. Il utilise les motifs classiques de l’Art nouveau (faune, flore, nature en général). À l’époque, l’utilisation de différentes matières (à la fois précieuses et semi-précieuses) était très innovante et sa recherche constante de nouvelles pistes de matériaux l’a conduit vers le verre, qui deviendra un élément majeur de ses créations autour de 1895.

C’est à cette époque que plusieurs musées européens ont commencé à recueillir son travail. Aujourd’hui, les œuvres de Lalique sont présentées dans des dizaines de musées à travers le monde.

Après la Première Guerre mondiale, le mouvement de l’Art Nouveau fut remplacé principalement par le style minimaliste et géométrique de l’Art déco. René Lalique a adopté ces nouveaux styles qui auront un succès immédiat. Il conçoit et produit la décoration du wagon-restaurant de l’Orient-Express et les fontaines de la célèbre avenue des Champs-Élysées, pour ne citer que deux exemples.

Ses innovations comportent les procédés de fabrication adoptés dans sa manufacture de Wingen-sur-Moder. Il dépose plusieurs brevets, notamment pour protéger sa célèbre « pâte » de contraste entre finitions satinées et repolies, à l’époque du verre. Aujourd’hui, on retrouve ce style caractéristique de pièces Lalique, qui présentent toutes des contrastes entre cristal poli qui offre l’aspect d’un cristal lisse et brillant et une finition satinée, soit mate.

Après le décès de René Lalique en 1945, son fils Marc reconstruit et modernise l’usine ravagée pendant la guerre. Avec lui commence l’ère du cristal chez Lalique : il remplace le verre par du cristal. Après la mort de Marc en 1977, sa fille Marie-Claude Lalique (née en 1935), troisième génération des artistes de la famille, deviendra la directrice de création de la Maison. Elle remplira ce rôle jusqu’en 1996. Marie-Claude a continué à travailler avec les contrastes et les chiffres en cristal clair et dépoli qui caractérisent les finitions des pièces Lalique. Elle actualisera aussi les modèles, notamment par la création d’une gamme de couleurs vives, qui fut typiques des premières œuvres de René Lalique.

En 1994, l’entreprise est vendue à la cristallerie française Pochet. Puis en 2008, l’entreprise est reprise par la société suisse Art & Fragrance SA qui étend ainsi son cœur de métier dans le parfum aux univers de la décoration, de l’architecture d’intérieur et des bijoux.

L’année 2008 marque une année-charnière dans l’histoire et l’avenir de Lalique. Avec un investissement initial de 15 millions d’euros, c’est une vraie mue de l’entreprise qui commence. La première étape de métamorphose structurelle touche d’abord la production : avec la construction d’un nouveau centre logistique à Wingen-sur-Moder, l’investissement dans un nouveau four à bassin dernière génération et la création d’un grand atelier de cire perdue, c’est un nouveau souffle qui est donné à Lalique. Le réseau de distribution a également été repensé.

C’est d’ailleurs au travers de collaborations de renom que la Maison s’oriente depuis quelques années, comme avec Elton John, Jean Michel Jarre, Caran d’Ache, ou encore Bentley, Steinway & Sons ainsi que la manufacture de montres Parmigiani Fleurier.

vrl_fac%cc%a7ade-villaadeline-wagner-hd-1Ouvert en septembre 2015, l’hôtel de luxe «Villa René Lalique», établi dans la maison de l’artiste René Lalique construite en 1920 à Wingen-sur-Moder, en Alsace, a éveillé un vif intérêt auprès du public et des hôtes. Le restaurant appartenant à l’hôtel, placé sous la direction du grand chef Jean-Georges Klein, s’est vu décerner deux étoiles au guide Michelin en février 2016, juste quelques mois après son ouverture. Depuis février 2016 également, l’hôtel et le restaurant «Villa René Lalique» font partie de la célèbre association «Relais & Châteaux».

3 fleurons du Patrimoine Vivant: les studios Harcourt, Boucheron et Haviland. C’est dans le Business Club (podcast)

Publié le Mis à jour le

BFM-BU-RADIODOSSIER SPÉCIAL ENTREPRISES DU PATRIMOINE VIVANT

à l’occasion des JOURNÉES DU PATRIMOINE

Diffusion samedi 19/9/2015 à 7h (on revient à 7h) | dimanche 20/9/2015 à 15h

Uniquement sur BFM BUSINESS RADIO

Talk 1 / 2 / 3: Studio Harcourt, Boucheron et Haviland présentent leur savoir-faire ancestral

Talk 4 : Le rendez-vous du médiateur, avec Pierre Pelouzet

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3 ENTREPRISES DU PATRIMOINE VIVANT

NOS INVITÉS:

Philippe Nguyen, président de l’Association Nationale des Entreprises du Patrimoine Vivant)

Catherine Renard, Directrice Générale du STUDIO HARCOURT

Nathalie de Place, Directrice des Ressources Humaines et du Patrimoine de BOUCHERON

Vanessa Pariente (de la famille des dirigeants), Responsable Communication de HAVILAND

Pour écouter, réécouter ou télécharger l’émission (clic droit) :

logoLe label d’Etat EPV distingue des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. Ces maisons se caractérisent par une histoire et un patrimoine parfois séculaires, des capacités d’innovation et des savoir-faire rares qui ont contribué à asseoir leur notoriété dans le tissu entrepreneurial français. Le label EPV est décerné par M. Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et Mme Martine Pinville, secrétaire d’État chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire.

Les 1 276 entreprises labellisées représentent actuellement près de 55 700 emplois et un chiffre d’affaires cumulé annuel de près de 12,8 milliards d’euros.

Les avantages du label ?

Les EPV peuvent disposer d’un crédit d’impôt de 15 % des dépenses de création et d’un crédit d’impôt apprentissage de 2 200 euros par apprenti et par an. Le label leur permet également d’être présentes sur des salons emblématiques. Soutenues et accompagnées dans leur volonté d’exportation par Business France, elles disposent également d’appuis individualisés et collectifs en lien avec les organismes consulaires et professionnels, d’aides au financement notamment par la SIAGI et Bpifrance. Par ailleurs, le label fournit des outils de communication qui leur permettent de mettre en valeur leur différence auprès de leur clientèle et de leurs partenaires.

CHIFFRES CLÉS

– 74% des EPV ont moins de 20 salariés

– 25% ont été créées avant 1900 et 22% entre 1900 et 1950

– 15% seront confrontés à la question de transmission dans les cinq prochaines années

– 76% d’entre elles réalisent une partie de leur chiffre d’affaires à l’export.

Philippe Nguyen – ANEPV : « Les marchés émergents sont demandeurs du savoir-faire français » (Atlantico – 2013)

Le point commun entre un sac Chanel et la saucisse de Morteau ? Ces produits sont fabriqués par une EPV, une Entreprise du Patrimoine Vivant. (…) ces EPV reçoivent un soutien public « pour se faire connaître sur les marchés émergents », explique Philippe Nguyen, président de l’association des EPV.

Atlantico Business : Qu’est-ce que le label EPV et quelles sont les avantages à en bénéficier ?

Philippe Nguyen : Entreprise du Patrimoine Vivant ou EPV, c’est un label d’État issu d’une loi de 2005 identifiant les entreprises qui sont l’expression du savoir-faire et de l’excellence française. Pour être labélisé en tant qu’EPV, il y a trois critères. Le premier, c’est le patrimoine économique : un type de métier particulier par exemple. Le deuxième critère, c’est le savoir faire. L’entreprise doit reposer sur une technique de maitrise traditionnelle ou de haute technique. Ce ne sont donc pas que des entreprises de tradition, cela peut-être aussi des entreprises de la haute-technologie.

ComptoirDesEntreprises_Landing_page_Entreprise_du_Patrimoine_Vivant_EVPEnfin, le troisième critère, c’est l’ancrage territorial ou notoire. Ce label apporte quelques avantages financiers comme une augmentation de certains crédits d’impôts mais surtout une reconnaissance. Le principal avantage à bénéficier du label une EPV c’est d’être reconnu comme tel à la fois sur les marchés nationaux et internationaux.

Ce label, c’est un peu du protectionnisme non ?

Je crois plutôt que la problématique de ce label, c’est de faire connaitre l’existence de ces traditions et de ces produits à l’étranger. D’ailleurs, la plupart des entreprises du label ne sont pas en concurrence puisqu’elles disposent toutes d’un savoir faire spécifique. Leur vrai problème, c’est plutôt leur capacité à se développer sur les marchés internationaux car il faut en avoir les moyens. Les trois-quarts de ces entreprises ont moins de 20 salariés. Par exemple, une petite entreprise d’orfèvrerie qui veut se développer en Chine ou en Amérique-du-Nord, elle a besoin d’un soutien public pour faire des salons internationaux. Donc, nous ne sommes pas face à une situation de protectionnisme mais plutôt face à des appuis publiques pour faire en sorte qu’elles puissent se faire connaitre sur les marchés émergents comme l’Asie, l’Amérique-du-Sud et du Nord, la Russie ou encore le proche Orient où la demande de produits de l’excellence française est très forte.

Entre effets de la crise et incertitudes fiscales, beaucoup de chefs d’entreprises expriment leur ras-le-bol. La situation est-elle différente pour les patrons d’EPV ?

Pas vraiment. Actuellement, nous avons beaucoup d’entreprises qui sont fragilisées. La majorité accuse une baisse de leur chiffre d’affaires en raison d’un manque d’exposition à l’international, d’une augmentation des charges et de la réduction des financements bancaires. C’est un cercle vicieux. On estime qu’une EPV sur cinq est dans une mauvaise situation. Donc, si l’on veut que nos entreprises du patrimoine vivant continuent à exister et à se développer, il va falloir certainement adapter certains dispositifs publics à la situation de ces entreprises dont 20% pourraient disparaître dans les 5 ans. Une entreprise ayant deux siècles de savoir faire qui disparaît en trois semaines, elle ne se reconstruira plus jamais. Ce qui est donc important dans ces entreprises, c’est la transmission des savoir-faire, nous avons fait des propositions dans ce sens pour la mise en place de dispositifs spécifiques aux apprentis ou pour la réduction des normes techniques. (article intégral sur Atlantico.fr)

  • STUDIO HARCOURT

news_11748_0« En France on n’est pas acteur si l’on n’a pas été photographié par le Studio Harcourt ». (Roland Barthes, Mythologies, 1957).

> Label EPV depuis le 30 avril 2015

Bénéficiant d’une clientèle prestigieuse depuis sa création en 1934, le Sudio Harcourt puise son inspiration dans les racines glamour du cinéma noir et blanc.

L’entreprise détient un savoir-faire unique, qui repose sur la maîtrise de la photographie et de l’éclairage, spécifique au Studio Harcourt. Grâce à une lumière unique, elle met en exergue le naturel de chacun. La spécialité du Studio est depuis toujours le portrait en noir et blanc: utilisation de lumières indirecte continue, modelage spécifique du visage avec des moles Richardson, éclairage spécialement clair de la zone des yeux. Le savoir-faire essentiel et complexe est celui d’éclairagiste. Pour réaliser une photo il y a 4 étapes au Studio Harcourt : maquillage, travail sur le plateau avec les opérateurs, retouche et tirage (numérique, essentiellement sur imprimante jet d’encre récente). La retouche est réalisée sur les logiciels classiques (photoshop, lightroom) et est basée sur le travail des gris.

Les prises de vue sont réalisées sur commande, au Studio parisien ou dans les studios éphémères installés à l’étranger (Japon, Chine, Suisse) ou dans des hôtels pour certaines occasions. Les tirages sont en édition limitée.

L’entreprise investit beaucoup dans la recherche et la création : évolution des formats, des techniques de retouche, tests avec des éclairages LED, etc.

Actu :

26/27 septembre : exposition Barbie, sublimée par 13 créateurs de mode et immortalisée par Studio Harcourt

Fin Novembre : Studio harcourt à Shanghai pour les masters food and wine du Park Hyatt

Une entreprise qui sait innover

– Depuis 2014, Studio Harcourt commercialise sa propre ligne de maquillage.

– La cabine studio Harcourt est présente dans de nombreux centres commerciaux depuis 2011

QUI ÉTAIT COSETTE HARCOURT?

cosette-harcourtOn l’appelait Mademoiselle, comme Coco Chanel, et, comme la couturière, la photographe qui a donné son nom au studio a réinventé sa vie.

On la croyait Anglaise, elle en avait l’accent. La distinction aussi. Cette blonde au profil aristocratique, qui laissait s’envoler les volutes de fumée de son porte-cigarettes, qui conduisait des bolides à vive allure, a laissé jusqu’à sa mort planer le doute sur ses origines. C’est à elle que le mythique studio doit son nom: Cosette Harcourt. Une identité d’emprunt.

Comme Coco Chanel avant elle, Germaine Hirschfeld, de son vrai nom, a préféré inventer sa vie que la subir. Non pas que celle-ci fut aussi désespérante que celle de la couturière. Encore que l’on n’en sache pas grand-chose. Choisir le prénom Cosette n’est pas anodin. Doit-on y lire une piste qui mènerait à celle des Misérables et à son destin?

D’après l’historienne Françoise Denoyelle, Germaine Hirschfeld est née avec le siècle, dans le XIXe arrondissement de Paris, fille de Percy Hirschfeld et de Sophie Lieb­man, des commerçants d’origine allemande. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, la famille doit quitter la France. Ils seraient partis pour l’Angleterre avant que l’on retrouve la trace de Cosette à Paris en 1930 où elle apprend la photographie dans les studios G.L. Manuel Frères.

Lorsque les frères Lacroix lui offrent l’opportunité de diriger son propre studio, cette femme libre n’hésite pas. C’est elle qui forgera le style Harcourt, qui privilégie le visage, le détache de toute référence temporelle, qui densifie les ombres, met l’accent sur le regard, qui déifie le modèle, en somme.

L’Armistice est signé le 22 juin 1940. L’avenir est incertain pour Germaine Hirschfeld, cette femme célibataire de 40 ans, de religion juive. «En juillet 1942, Jean Lacroix a épousé Cosette Harcourt pour la protéger des événements. Il fallait avoir du courage en 1942!» explique Francis Dagnan, le président du studio Harcourt. En effet, le 27 septembre de la même année paraissait la première ordonnance prescrivant le recensement des juifs en zone occupée.

Comment le studio a-t-il survécu durant l’Occupation? «A cette époque, les boulangers vendaient du pain aux Allemands, les cafetiers servaient des cafés aux Allemands et Harcourt a photographié des officiers allemands. Et après les Allemands, ce fut au tour des alliés… On ne peut pas juger une époque depuis celle où l’on se trouve. Mais ce qui compte, finalement, c’est la façon dont certains juifs ont réussi à ­conserver leur entreprise pendant la Seconde Guerre mondiale», souligne Francis Dagnan.

A la fin de la guerre, en 1946, Cosette Harcourt demande le divorce. «La lettre de divorce, à laquelle j’ai eu accès, était une merveille, confie le président. Elle disait, presque mot pour mot: «Mon ami, en des temps troublés vous avez su me protéger des aléas de l’histoire. Il est maintenant venu pour moi l’heure de vous rendre votre liberté, vous laisser l’espoir d’une vie conjugale à laquelle je suis hostile…» Ils ont donc divorcé, mais ont continué à partager le même appartement jusqu’au décès de Cosette Harcourt, en 1976. Elle a emporté avec elle le mystère de ses origines… (article intégral: Le Temps)

DATES CLÉS

1934 : création du studio par Cosette Harcourt

1976 : mort de Cosette Harcourt.

1989 : le fonds Studio Harcourt est acheté par l’Etat

2007 : Francis Dagnan rachète le studio.

2011 : Avant-première mondiale et lancement de la Cabine Studio Harcourt au Festival de Cannes

2014 : Lancement de la ligne de maquillage Studio Harcourt pour la mise en beauté du sourcil

2014 : Portraits des joueurs du PSG

2015 : Portraits de l’équipe de France Féminine de Football

  • BOUCHERON 

Photo-4-Boucheron-collier-> Label EPV depuis le 27 décembre 2012

Fondée en 1858, la maison Boucheron est l’une des références mondiales en matière de joaillerie de luxe. Elle propose des pièces uniques mais aussi des séries, ou encore des montres.

Les bijoux Boucheron sont conçus en France par le studio de création, puis fabriqués en France et pour la haute joaillerie dans l’atelier de Boucheron avec les techniques d’origine. Toutes les archives de dessins et modèles sont conservés depuis la création. Une vingtaine d’ouvriers qualifiés travaillent à la réalisation de pièces prestigieuses.

L’entreprise maîtrise les techniques traditionnelles de fabrication de bijoux : le prototypage, le polissage, le sertissage et la gravure. Certaines pièces Boucheron sont présentées au sein de musées. L’entreprise possède plus d’une trentaine de boutiques. Ses produits sont diffusés en France et à l’étranger.

CHIFFRES CLÉS

Effectif : mondialement un peu moins de 400 salariés dont la moitié en boutiques. 110 au japon et 167 en France.

Un peu plus de 70% du CA se fait dans nos boutiques en propres. La haute joaillerie représente 20% du CA.

Les dernières ouvertures de nouvelles boutiques se sont situées plutôt en Asie et moyen orient. Boucheron accueille ce mois-ci sa nouvelle présidente.

HISTOIRE

Boucheron-portrait-fw2013_low Frédéric Boucheron ouvre sa première boutique en 1858 dans la Galerie de Valois, au Palais-Royal. Quelques années plus tard, il ouvre un atelier. En 1865, il s’adjoint son neveu Georges Radius, qui restera dans la maison jusqu’en 1919. Il remporte une médaille d’or à l’exposition universelle de Paris en 1867. Et un grand prix à celle de 1878 où il expose le collier de diamants et saphirs (dont un faisant 159 carats) de sa grande cliente américaine Mme Mackay. A l’exposition universelle de 1889 il présente des diamants gravés et des colliers point d’interrogation qui ont un grand succès. En 1893, Frédéric Boucheron s’installe au 26 place Vendôme dans la résidence de la Comtesse de Castiglione. Puis il ouvre une boutique à Moscou la même année et en 1911 confie à Tillanders la gestion de son stock. Celui-ci s’installe à Saint-Pétersbourg jusqu’en 1917. En 1900, Frédéric Boucheron remporte une médaille d’or et un grand prix à l’exposition universelle de Paris. En 1903, ouverture d’un magasin à Londres et d’un bureau à New York. Boucheron s’implante également au Japon dans les années 1970. En 2005, la société ouvre sa première boutique à Shanghai ainsi qu’à Dubaï, puis à Hong Kong et à Kuala Lumpur.

Boucheron-JwlryMachine-1-thumb-550x549Son fils Louis succède à Frédéric Boucheron à sa mort en 1902. Louis Boucheron parraine en 1934 l’installation du jeune joaillier Pierre Sterlé qui conçoit déjà pour lui des bijoux. L’entreprise est reprise par les petits-fils, Fred et Gérard en 1959 puis Alain Boucheron en 1971. La société familiale est ensuite revendue dans un premier temps à la société Schweizerhall puis, en 2000, elle est reprise par le groupe Gucci.

La maison a travaillé en collaboration avec le designer Alexander McQueen pour créer une version Haute Joaillerie de son sac emblématique Novak, en utilisant le motif fétiche du serpent Boucheron comme fermoir. Le maître horloger Girard-Perregaux est partenaire dans la fabrication de montres depuis 2007. Les montres Boucheron sont dotées d’un mouvement de manufacture suisse.

Les collections Boucheron en joaillerie mettent en relief le travail joaillier sur la matière : plissés ou facettés, polis ou satinés, ors et pierres précieuses qui vont du rouge des rubis au vert acidulé des péridots.

HAVILAND

Haviland> Label EPV depuis le 3 août 2012

Haviland est une entreprise française du secteur des arts de la table de luxe fondée en 1842 par l’Américain David Haviland. Établie à Limoges dans le Limousin, capitale de la porcelaine.

En 1842, David HAVILAND, fasciné par l’or blanc du Limousin, quitte les Etats-Unis pour s’installer à Limoges. Avec l’aide de ses deux fils Charles-Edward et Théodore, la Manufacture fait preuve de créativité et d’un savoir-faire exceptionnel. Elle exerce aussitôt son influence sur les arts de la table. Depuis cette date, le nom de HAVILAND n’a cessé de rayonner dans le monde entier et a été plébiscité par les plus grands, des Etats-Unis avec Lincoln, Grant, Hayes, Roosevelt, à l’Europe avec l’Impératrice Eugénie, Raymond Poincaré, Georges Daladier, Vincent Auriol, René Coty, le Général de Gaulle, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac…

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CHIFFRES CLÉS

Date de création: 1842

Effectif : environ 150

CA: environ 10 millions €

Haviland fabrique encore aujourd’hui sur son site de Limoges l’ensemble des articles. L’usine comprend 3 parties qui sont

– Le Blanc: partie qui va créer l’article selon plusieurs process (coulage isostatique …) qui se charge de la cuisson est des finitions de l’article (émaillage sablage …)

– Le Décor: qui reprend les articles blancs pour apporter un décor. Plusieurs process existent avec les chromos (sorte de décalque) l’incrustation (on va creuser la porcelaine pour y mettre de l’or ou du platine) ou le relief.

– Une nouvelle partie vient d’arriver dans l’usine qui est la création de chromo (suite à un rachat).

haviland1Le bureau de création est réparti entre Limoges et Paris et va créer chaque année des nouvelles collections. On peut considérer que la dernière grande série était le clair de lune arcade, aujourd’hui les collections sont sur quantités bien moins importantes. Haviland permet surtout à des clients importants de créer des articles sur mesure (forme et décoration) pour des décorateurs, des monarchies.

Spécialisé dans la porcelaine de table et de décoration, notamment dans les incrustations or à la main, Haviland maintient une production aux techniques traditionnelles : gravure à l’acide, émaillage, cuisson, repiquage, poudrage or, brunissage. Fidèle à une tradition de collaboration avec des artistes et des sculpteurs (notamment dans les années 1920 et 30), l’entreprise développe régulièrement de nouveaux modèles : plus de 40 décors différents ont été créés avec des artistes du monde entier.

La plupart des produits sont diffusés aux États-Unis, au Moyen-Orient, au Japon, en Chine, en Afrique et en Europe par le biais de magasins spécialisés dans les arts de la table haut de gamme.