kit pâtisserie

Les bonnes recettes de Marlette, dans le Business Club de France! (podcast)

Publié le Mis à jour le

Dans le Business Club de France sur BFM Business Radio

Diffusion Jeu 8/5/14 à 21h | Sam 10/5/14 à 7h | Dim 11/5/14 à 15h

Au sommaire :

Talk 1 : Le radiateur-ordinateur de Qarnot

Talk 2 : Marlette: les kits de pâtisserie bio… qui se vendent comme des petits pains!

Talk 3: Reportage | Lafourchette.com

Talk 3 & 4 : Dossier : L’innovation commerciale par les nouvelles technologies. Inventer de nouveaux business, améliorer ses méthodes de vente

Pour écouter, réécouter ou télécharger l’émission :

[audio http://podcast.bfmbusiness.com/channel151/20140508_club_0.mp3]

_______________________________

TALK 2 : MARLETTE, avec SCARLETTE JOUBERT, cofondatrice

Les soeurs Joubert ont fondé Marlette, fabricant de kits de cuisine bio charentais, en 2010. Trois ans plus tard, leurs préparations sont distribuées dans plus de 200 points de vente en France et à l’étranger.

CHIFFRES CLÉS

Date de création: 2010

Lieu: Le-Bois-Plage-en-Ré (Charentes-Maritimes)

CA 2013: 650 000 € – objectif 2015: 1,5 – 2 millions

Effectif: 7

Repérées par Charles Beigbeder, les deux soeurs Margot et Scarlette Joubert, 32 et 28 ans, commercialisent des préparations pour pains et gâteaux qui font fureur. Retour sur un succès fulgurant.

L’une est brune, l’autre blonde. Les deux soeurs Joubert, Margot et Scarlette, ont grandi sur l’île de Ré, où leur père dirigeait le chantier naval familial. L’aînée, discrète, est ingénieur agronome. La cadette, bouillonnante d’idées, est titulaire d’une licence en management hôtelier. Très différentes mais complémentaires, elles ont toujours été gourmandes et passionnées de cuisine. En 2009, de retour d’une visite dans une ferme voisine, elles élaborent des petits pains à la figue et à l’abricot, des fondants au chocolat, des blinis au sarrasin… Le tout à base de farine locale et de fleur de sel de l’île de Ré. Elles mettent au point douze recettes et décident de lancer leur marque : ce sera Marlette, conjugaison de leurs deux prénoms.

En guise de capital de départ, le conseil général de Charente-Maritime, qui finance le développement d’entreprises avec l’incubateur départemental, leur avance 10 000 euros. « De quoi acheter la farine et les matières premières, confectionner le packaging, faire les étiquettes… », déclare la plus jeune des soeurs, Scarlette. En avril 2010, elles déposent les statuts de leur entreprise et reçoivent une nouvelle aide de 10 000 euros. « Nous avons alors décidé de monter notre atelier de production : nous avons acheté une bétonnière de maçonnerie, à l’intérieur de laquelle on a posé un revêtement alimentaire. Rien de tel pour mélanger la farine, le chocolat… »

Les 50 000 premiers sachets sont confectionnés à la main, « avec des petites cuillères ». L’effet boule de neige continue. La marque remporte un appel à projets lancé par la région et gagne 20 000 euros. C’est le grand saut : les deux soeurs achètent alors une vraie mélangeuse, une ensacheuse et organisent leur atelier en face de l’île de Ré, à L’Houmeau, avec un hangar et un coin boutique.

Les succès commerciaux s’enchaînent. Repérées au Salon des saveurs, à Paris, où elles étaient venues présenter leur gamme de recettes, les deux soeurs parviennent à séduire la centrale d’achat de La Grande Épicerie de Paris, puis la Ferme de Gally. Il y a quelques mois, elles signent un contrat de distribution avec les Galeries Lafayette. L’essor est fulgurant. La marque est aujourd’hui présente dans 250 points de vente à travers la France et prend pied à l’étranger. Au Royaume-Uni, elle est distribuée par Marks & Spencer et à New York par ABC, l’équivalent de Conran Shop. En décembre, Marlette ouvrira sa première boutique en propre à Paris, rue des Martyrs. « Ce sera un café-boutique, où on pourra déguster nos gâteaux à la carte et-ou acheter nos produits. » Les deux soeurs se partagent les tâches. Margot, dont le mari a rejoint le chantier naval de l’île de Ré, s’occupe de la gestion et de la fabrication, à L’Houmeau. L’atelier produit désormais 1 000 sachets par jour de préparations salées ou sucrées, croquantes ou fondantes, avec ou sans gluten. Scarlette vit à Paris et gère le développement commercial et le marketing.

Cette année, la marque réalisera un chiffre d’affaires de 650 000 euros. L’objectif est de dépasser les 2 millions d’euros en 2015, en se diversifiant. « Nous voulons conserver notre spécificité régionale, mais devenir une marque de pâtisserie à part entière : vendre du bon beurre à la coupe jusqu’aux moules à gâteau nouvelle tendance », assure Scarlette.

En avril, la marque a reçu le grand prix du jury du Moovjee (Mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs). Le 23 septembre, Scarlette était reçue à l’Élysée par François Hollande avec douze autres jeunes créateurs d’entreprise. « J’ai dit au président que le problème des entrepreneurs, ce n’est pas d’être innovants. C’est d’être soutenus. Nous avons eu la chance de l’être par le département de Charente-Maritime, qui nous a conseillées jusqu’à notre première levée de fonds. »

Pour accompagner la croissance de Marlette, les deux soeurs ont accueilli au capital la société Orientis, propriétaire de Kusmi Tea, à hauteur de 20 %, et le fonds Audacia, dirigé par Charles Beigbeder, à hauteur de 10 %, les deux soeurs gardant 65 % des parts. « Nous avons été marqués par la personnalité des fondatrices et par l’identité forte de leurs produits et de leur entreprise. Nous sommes également convaincus par le secteur, par le positionnement affiché haut de gamme très qualitatif et par la production en France », indique Alexis Dyèvre, directeur général d’Audacia. De quoi parier que petite Marlette deviendra grande.

Article complet sur Valeurs actuelles

Publicité