Paul Morlet, président fondateur de Lunettes pour tous
Pierre Pelouzet, Médiateur des entreprises
Pour écouter ou réécouter cette émission:
DES BRAS EN PLUS – avec Farid Lahlou
Des Bras En Plus est la première offre de déménagement low cost en France.
Créée en 2012 par 3 associés : Massoud Ayati, Zafar Baryali et Farid Lahlou
40 collaborateurs
70 sociétés partenaires partout en France
4 agences physiques à Paris et région parisienne
10 000 déménagements réalisés (à fin 2015)
98%de satisfaction client
Un chiffre d’affaires espéré de4 millions d’euros en 2016
Grand Prix du Moovjee, réseau de jeunes entrepreneurs, en 2012
Farid, comment est née l’aventure « Des Bras En Plus » ? DANS PARLONS PME
Avec Massoud Ayati et Zafar Baryali, mes deux copains de promo de l’EDC Paris Business School, nous avons fait toutes sortes de petits boulots dans le déménagement pour payer nos études. En découvrant tout le processus de A à Z, nous avons constaté que cette activité était très ancrée dans la tradition, que le secteur était très concurrentiel mais qu’il y avait sans doute moyen d’innover. D’où l’idée de fonder en 2010 la société Des Bras En Plus. »
Justement, en quoi innovez-vous ?
Nous sommes partis d’un chiffre frappant : 80 % des gens déménagent par leurs propres moyens, sans se faire aider alors que le déménagement, on le sait, est placé en 3ème position dans les sources majeures de stress ! Il y avait aussi tout un effort à faire pour lever un certain nombre de barrières : le prix (en moyenne 1500 euros chez un déménageur classique), les contraintes (il faut faire venir quelqu’un, attendre un devis, c’est très vite compliqué pour les actifs) et la transparence (les devis sont compliqués, peuvent varier du simple au triple sans qu’on sache pourquoi, la facturation semble parfois à la « tête du client »)… D’où notre offre de déménagement « low cost », à la carte, mais avec, et c’est primordial, des prestations de qualité !
Quels sont les points sur lesquels vous avez mis l’accent ?
En premier lieu, la configuration du déménagement : le client choisit la taille du véhicule, le nombre de déménageurs et la durée de la prestation. Ensuite, une offre élargie par rapport aux déménageurs traditionnels, ce qui abaisse le panier moyen autour de 500 euros. Puis, le recours à nos propres équipes de déménagement que nous formons de manière similaire à nos méthodes (nous avons créé la « Des Bras En Plus Family »). Enfin, pour le support logistique nous avons recruté des développeurs pour réécrire les logiciels métier en SAS. Résultat : on peut passer commande en 2 minutes et en trois clics au lieu de 30 auparavant, notamment lors des pics de réservation le matin et le soir, lorsque les déménageurs traditionnels sont fermés !
Quelle est votre clientèle ?
Des cadres surbookés, des parents d’étudiants qui s’inquiètent pour leur progéniture, mais aussi des personnes âgées… Nous avons commencé sur le marché des particuliers, mais aujourd’hui 30% de nos commandes concernent le monde professionnel, notamment pour la manutention du quotidien (déplacement de mobilier, déménagement d’un étage à l’autre…)
Quelle stratégie avez-vous adopté ?
Notre projet, c’est clairement de démocratiser le déménagement et notre ambition, au niveau national, est de devenir le numéro 1 du secteur en 2020. Comme notre activité ne repose pas sur la récurrence (on déménage plutôt rarement), nous misons sur le bouche à oreille et la recommandation pour améliorer notre notoriété. 30% de nos commandes proviennent des recommandations de nos anciens clients. Cela réclame de viser une satisfaction optimale de nos usagers grâce à une relation client sans faille, et de toujours coller aux attentes du marché.
C’est pourquoi nous avons pour habitude de nous remettre en cause, de nous révolutionner tous les six mois. A l’image de ce qui se pratique dans le tourisme, nous avons mis en place une tarification dynamique (« yield management »), nous lançons un programme de franchise et nous avons conçu aussi une offre unique en son genre, JUM (Juste un meuble ») qui concerne, comme son nom l’indique, tous ceux qui ne doivent déplacer qu’une seule pièce de mobilier. Et si le client souhaite jeter quelques affaires, nous les récupérons gratuitement pour les remettre à Emmaüs !
SOLUTIONS 30 – Gianbeppi Fortis
Activité: géant européen du service et de l’assistance à domicile pour les technologies numériques
Date de création: 2003
Lieu: Paris
CA: 125,1 millions (+ 12,2% et 20% de croissance moyenne/ an depuis sa création)
Plus de 10 millions d’interventions réalisées depuis la création
Le groupe est né en 2003 avec le déploiement de l’ADSL pour aider les utilisateurs à installer leur matériel
«On installe ou on dépanne votre ordinateur chez vous ou à distance en trente minutes», tel était le slogan en 2003 de la PME qui s’appelait alors PC30.
Solutions 30 couvre actuellement la totalité du territoire en France, Italie, Espagne, Benelux et Allemagne.
D’ici 3/5 ans le Groupe prévoit de tripler de taille
Solutions 30 s’est déjà positionné sur des marchés dont les perspectives de croissance sont également très importante. C’est notamment le cas du secteur de la e-santé pour
lequel Solutions 30 a créé une nouvelle offre de service, Care 30 TM et développe déjà des partenariats de collaboration avec les acteurs clés de ce nouveau marché (fabricants, FAI, assureurs,collectivités locales…).
SOLUTIONS 30 en 2008 – année de lancement du Business Club de France
CA: 36,2 millions €
Implantation en Italie
DATES CLÉS
2003 Création
2005 entrée en bourse
2008 implantation en Italie
2009 implantation aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne
2015 Solutions 30 signe un contrat géant pour déployer les compteurs Linky
2016 participation de 50% dans JFS, son homologue belge
WOOLLIP – Franck Levy
Woollip réinvente la façon de dormir pendant les voyages. Ce coussin, inspiré des chaises de massage, supporte le buste et la tête vers l’avant et permet de se relâcher complètement en adoptant la position la mieux adaptée au repos. C’est la fin des torticolis, des maux de dos et de la guerre des accoudoirs !
Woollip a récemment démarré sa campagne de financement collaboratif sur Kickstarter afin de pouvoir être ensuite distribué dans tous les aéroports.
Ce nouveau « must have » des voyageurs est aussi léger qu’un smartphone et se glisse dans un bagage à main. Pliable et gonflable son design ergonomique breveté le rend tout simplement renversant.
C’est en 2013, au court d’un trop long vol inconfortable qu’ils ont eu ensemble l’idée de ce coussin frontal.
Il aura fallu 18 mois de recherches accompagnés de professionnels du Design, de l’Ergonomie, de la Santé et de l’Aérien pour déterminer la position idéale et créer le premier prototype.
Actuellement en financement sur Indiegogo (site US). 447% financés le 11 mai 2016.
La campagne sur Kickstarter (site français) avait récolté les 55 000 € recherchés en quelques jours seulement
Les Woollip sont en cours de livraison, 2000 ont déjà été livrés il y a 1 mois.
Prix: environ 30€
LUNETTES POUR TOUS – Paul Morlet
Paul Morlet a 26 ans
A l’origine: les lunettes publicitaires de Lulu Frenchie
Création en 2010 de Lulu Frenchie, spécialisé dans la fabrication de lunettes publicitaires avec messages sur les verres.
Plus de 350 points de vente en France
Partenariat avec le PSG
Vente aux particuliers sur le site – on peut designer sa propre paire
Michel Picot et ses lunettes Lulu Frenchie aux couleurs de BFM Business!
Procédé unique qui ne gêne pas la vision : il s’agit d’un film spécial qu’on pose sur les verres. Il fait venir les montures de Chine et applique en France le film.
Parmi les clients les plus réputés : Snoop Dog, Lady Gaga, 50 Cent, Mélanie Laurent,Norman (fait des vidéos), Jean Roch
L’HISTOIRE
« Collégien en ZEP, dernier de la classe, j’ai été orienté par mon prof de gym vers un BEP en électricité. Puis sans conviction non plus, j’ai passé un bac pro en alternance à la SNCF dans l’informatique« , narre ce Lyonnais, fils d’un formateur technique et d’une secrétaire. Il passe quelques mois dans un groupe de radio avant de lancer en octobre 2010 avec deux associés son projet, financé par ses 5.000 euros d’économies. « J’avais vu à la télé une soirée poker où la pub était partout sauf sur les visages des joueurs, d’où l’idée des lunettes« , explique-t-il. Les particuliers peuvent passer commande sur son site internet, à partir de 9-10 euros la paire. La livraison est garantie pour tous en 24 heures jusqu’à New York, assure Lulu Frenchie.
LUNETTES POUR TOUS – 2014
Effectif: 105 CA: 6 millions d’euros en 2016 – taux de croissance a doublé entre 2015 et 2016.
Lunettes Pour Tous, c’est le pari fou d’un jeune entrepreneur de 26 ans, Paul Morlet, qui veut démocratiser les lunettes de vue en proposant des paires à 10 euros en 10 minutes. Avec Xavier Niel à son capital, l’entreprise réussit grâce à d’énormes volumes de ventes, générant plus de 6 millions d’euros de chiffre d’affaires.
A 20 ans, le jeune entrepreneur investit toutes ses économies dans l’achat d’un stock de lunettes de soleil en Chine et crée la start-up Lulu Frenchie. Les lunettes fantaisies se vendent dans le monde entier. « Les stars comme Lady Gaga et David Guetta ont envoyé des selfies avec mes lunettes sur le nez et les médias se sont emparés du sujet, s’amuse-t-il. J’en ai vendu 4,5 millions et au bout de deux ans, je faisais 1 million d’euros de CA. Mais j’avais besoin d’un plus grand défi. » A l’occasion d’un déplacement en Chine, il prend conscience en échangeant dans l’avion avec un cadre d’Essilor du vrai prix des verres –1,5€– et de la « marge colossale que dégagent les fabricants verriers et les distributeurs ». L’opportunité est trop belle. Paul Morlet décide d’en faire son business.
En 2014, Lunettes Pour Tous démarre en attaquant avec un bon coup marketing : « Nous avons montré que les opticiens étaient des voleurs qui vendent des produits soit-disant « made in France » qui sont en fait fabriqués en Chine. Le label Origine France Garantie n’est qu’un bout de papier qui s’achète au bureau de contrôle. » Au bout du compte, il reçoit 60 menaces de mort. L’entrepreneur ne cède pas pour autant et lance coup sur coup trois boutiques à Paris, Lyon et Marseille. « On fabrique plus de 500 paires sur nos trois magasins et on en vend 250 par jour dans notre boutique parisienne, avec une marge brute à 50%, soit près de 100 fois le volume actuel d’un opticien classique », se félicite Paul Morlet.
Lunettes Pour Tous compte s’implanter sur l’ensemble de l’Hexagone d’ici 3 ans, pour atteindre 20 boutiques en 2017 et 50 d’ici 2019 avec deux ouvertures en cours à Bordeaux et à Lille. L’enseigne vise l’implantation de magasins dans les grandes capitales européennes à partir de 2017.
Des Bras En Plus est la première offre de déménagement low cost en France.
Créée en 2012 par 3 associés : Massoud Ayati, Zafar Baryali et Farid Lahlou
40 collaborateurs
70 sociétés partenaires partout en France
4 agences physiques à Paris et région parisienne
10 000 déménagements réalisés (à fin 2015)
98%de satisfaction client
Un chiffre d’affaires espéré de4 millions d’euros en 2016
Grand Prix du Moovjee, réseau de jeunes entrepreneurs, en 2012
Farid, comment est née l’aventure « Des Bras En Plus » ? DANS PARLONS PME
Avec Massoud Ayati et Zafar Baryali, mes deux copains de promo de l’EDC Paris Business School, nous avons fait toutes sortes de petits boulots dans le déménagement pour payer nos études. En découvrant tout le processus de A à Z, nous avons constaté que cette activité était très ancrée dans la tradition, que le secteur était très concurrentiel mais qu’il y avait sans doute moyen d’innover. D’où l’idée de fonder en 2010 la société Des Bras En Plus. »
Justement, en quoi innovez-vous ?
Nous sommes partis d’un chiffre frappant : 80 % des gens déménagent par leurs propres moyens, sans se faire aider alors que le déménagement, on le sait, est placé en 3ème position dans les sources majeures de stress ! Il y avait aussi tout un effort à faire pour lever un certain nombre de barrières : le prix (en moyenne 1500 euros chez un déménageur classique), les contraintes (il faut faire venir quelqu’un, attendre un devis, c’est très vite compliqué pour les actifs) et la transparence (les devis sont compliqués, peuvent varier du simple au triple sans qu’on sache pourquoi, la facturation semble parfois à la « tête du client »)… D’où notre offre de déménagement « low cost », à la carte, mais avec, et c’est primordial, des prestations de qualité !
Quels sont les points sur lesquels vous avez mis l’accent ?
En premier lieu, la configuration du déménagement : le client choisit la taille du véhicule, le nombre de déménageurs et la durée de la prestation. Ensuite, une offre élargie par rapport aux déménageurs traditionnels, ce qui abaisse le panier moyen autour de 500 euros. Puis, le recours à nos propres équipes de déménagement que nous formons de manière similaire à nos méthodes (nous avons créé la « Des Bras En Plus Family »). Enfin, pour le support logistique nous avons recruté des développeurs pour réécrire les logiciels métier en SAS. Résultat : on peut passer commande en 2 minutes et en trois clics au lieu de 30 auparavant, notamment lors des pics de réservation le matin et le soir, lorsque les déménageurs traditionnels sont fermés !
Quelle est votre clientèle ?
Des cadres surbookés, des parents d’étudiants qui s’inquiètent pour leur progéniture, mais aussi des personnes âgées… Nous avons commencé sur le marché des particuliers, mais aujourd’hui 30% de nos commandes concernent le monde professionnel, notamment pour la manutention du quotidien (déplacement de mobilier, déménagement d’un étage à l’autre…)
Quelle stratégie avez-vous adopté ?
Notre projet, c’est clairement de démocratiser le déménagement et notre ambition, au niveau national, est de devenir le numéro 1 du secteur en 2020. Comme notre activité ne repose pas sur la récurrence (on déménage plutôt rarement), nous misons sur le bouche à oreille et la recommandation pour améliorer notre notoriété. 30% de nos commandes proviennent des recommandations de nos anciens clients. Cela réclame de viser une satisfaction optimale de nos usagers grâce à une relation client sans faille, et de toujours coller aux attentes du marché.
C’est pourquoi nous avons pour habitude de nous remettre en cause, de nous révolutionner tous les six mois. A l’image de ce qui se pratique dans le tourisme, nous avons mis en place une tarification dynamique (« yield management »), nous lançons un programme de franchise et nous avons conçu aussi une offre unique en son genre, JUM (Juste un meuble ») qui concerne, comme son nom l’indique, tous ceux qui ne doivent déplacer qu’une seule pièce de mobilier. Et si le client souhaite jeter quelques affaires, nous les récupérons gratuitement pour les remettre à Emmaüs !
SOLUTIONS 30 – Gianbeppi Fortis
Activité: géant européen du service et de l’assistance à domicile pour les technologies numériques
Date de création: 2003
Lieu: Paris
CA: 125,1 millions (+ 12,2% et 20% de croissance moyenne/ an depuis sa création)
Plus de 10 millions d’interventions réalisées depuis la création
Le groupe est né en 2003 avec le déploiement de l’ADSL pour aider les utilisateurs à installer leur matériel
«On installe ou on dépanne votre ordinateur chez vous ou à distance en trente minutes», tel était le slogan en 2003 de la PME qui s’appelait alors PC30.
Solutions 30 couvre actuellement la totalité du territoire en France, Italie, Espagne, Benelux et Allemagne.
D’ici 3/5 ans le Groupe prévoit de tripler de taille
Solutions 30 s’est déjà positionné sur des marchés dont les perspectives de croissance sont également très importante. C’est notamment le cas du secteur de la e-santé pour
lequel Solutions 30 a créé une nouvelle offre de service, Care 30 TM et développe déjà des partenariats de collaboration avec les acteurs clés de ce nouveau marché (fabricants, FAI, assureurs,collectivités locales…).
SOLUTIONS 30 en 2008 – année de lancement du Business Club de France
CA: 36,2 millions €
Implantation en Italie
DATES CLÉS
2003 Création
2005 entrée en bourse
2008 implantation en Italie
2009 implantation aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne
2015 Solutions 30 signe un contrat géant pour déployer les compteurs Linky
2016 participation de 50% dans JFS, son homologue belge
WOOLLIP – Franck Levy
Woollip réinvente la façon de dormir pendant les voyages. Ce coussin, inspiré des chaises de massage, supporte le buste et la tête vers l’avant et permet de se relâcher complètement en adoptant la position la mieux adaptée au repos. C’est la fin des torticolis, des maux de dos et de la guerre des accoudoirs !
Woollip a récemment démarré sa campagne de financement collaboratif sur Kickstarter afin de pouvoir être ensuite distribué dans tous les aéroports.
Ce nouveau « must have » des voyageurs est aussi léger qu’un smartphone et se glisse dans un bagage à main. Pliable et gonflable son design ergonomique breveté le rend tout simplement renversant.
C’est en 2013, au court d’un trop long vol inconfortable qu’ils ont eu ensemble l’idée de ce coussin frontal.
Il aura fallu 18 mois de recherches accompagnés de professionnels du Design, de l’Ergonomie, de la Santé et de l’Aérien pour déterminer la position idéale et créer le premier prototype.
Actuellement en financement sur Indiegogo (site US). 447% financés le 11 mai 2016.
La campagne sur Kickstarter (site français) avait récolté les 55 000 € recherchés en quelques jours seulement
Les Woollip sont en cours de livraison, 2000 ont déjà été livrés il y a 1 mois.
Prix: environ 30€
LUNETTES POUR TOUS – Paul Morlet
Paul Morlet a 26 ans
A l’origine: les lunettes publicitaires de Lulu Frenchie
Création en 2010 de Lulu Frenchie, spécialisé dans la fabrication de lunettes publicitaires avec messages sur les verres.
Plus de 350 points de vente en France
Partenariat avec le PSG
Vente aux particuliers sur le site – on peut designer sa propre paire
Michel Picot et ses lunettes Lulu Frenchie aux couleurs de BFM Business!
Procédé unique qui ne gêne pas la vision : il s’agit d’un film spécial qu’on pose sur les verres. Il fait venir les montures de Chine et applique en France le film.
Parmi les clients les plus réputés : Snoop Dog, Lady Gaga, 50 Cent, Mélanie Laurent,Norman (fait des vidéos), Jean Roch
L’HISTOIRE
« Collégien en ZEP, dernier de la classe, j’ai été orienté par mon prof de gym vers un BEP en électricité. Puis sans conviction non plus, j’ai passé un bac pro en alternance à la SNCF dans l’informatique« , narre ce Lyonnais, fils d’un formateur technique et d’une secrétaire. Il passe quelques mois dans un groupe de radio avant de lancer en octobre 2010 avec deux associés son projet, financé par ses 5.000 euros d’économies. « J’avais vu à la télé une soirée poker où la pub était partout sauf sur les visages des joueurs, d’où l’idée des lunettes« , explique-t-il. Les particuliers peuvent passer commande sur son site internet, à partir de 9-10 euros la paire. La livraison est garantie pour tous en 24 heures jusqu’à New York, assure Lulu Frenchie.
LUNETTES POUR TOUS – 2014
Effectif: 105 CA: 6 millions d’euros en 2016 – taux de croissance a doublé entre 2015 et 2016.
Lunettes Pour Tous, c’est le pari fou d’un jeune entrepreneur de 26 ans, Paul Morlet, qui veut démocratiser les lunettes de vue en proposant des paires à 10 euros en 10 minutes. Avec Xavier Niel à son capital, l’entreprise réussit grâce à d’énormes volumes de ventes, générant plus de 6 millions d’euros de chiffre d’affaires.
A 20 ans, le jeune entrepreneur investit toutes ses économies dans l’achat d’un stock de lunettes de soleil en Chine et crée la start-up Lulu Frenchie. Les lunettes fantaisies se vendent dans le monde entier. « Les stars comme Lady Gaga et David Guetta ont envoyé des selfies avec mes lunettes sur le nez et les médias se sont emparés du sujet, s’amuse-t-il. J’en ai vendu 4,5 millions et au bout de deux ans, je faisais 1 million d’euros de CA. Mais j’avais besoin d’un plus grand défi. » A l’occasion d’un déplacement en Chine, il prend conscience en échangeant dans l’avion avec un cadre d’Essilor du vrai prix des verres –1,5€– et de la « marge colossale que dégagent les fabricants verriers et les distributeurs ». L’opportunité est trop belle. Paul Morlet décide d’en faire son business.
En 2014, Lunettes Pour Tous démarre en attaquant avec un bon coup marketing : « Nous avons montré que les opticiens étaient des voleurs qui vendent des produits soit-disant « made in France » qui sont en fait fabriqués en Chine. Le label Origine France Garantie n’est qu’un bout de papier qui s’achète au bureau de contrôle. » Au bout du compte, il reçoit 60 menaces de mort. L’entrepreneur ne cède pas pour autant et lance coup sur coup trois boutiques à Paris, Lyon et Marseille. « On fabrique plus de 500 paires sur nos trois magasins et on en vend 250 par jour dans notre boutique parisienne, avec une marge brute à 50%, soit près de 100 fois le volume actuel d’un opticien classique », se félicite Paul Morlet.
Lunettes Pour Tous compte s’implanter sur l’ensemble de l’Hexagone d’ici 3 ans, pour atteindre 20 boutiques en 2017 et 50 d’ici 2019 avec deux ouvertures en cours à Bordeaux et à Lille. L’enseigne vise l’implantation de magasins dans les grandes capitales européennes à partir de 2017.
Paul Morlet nous parle de son nouveau magasin « Lunettes pour tous » qui ouvre ce jeudi 22 mai 2014. Un concept qui pourrait bien révolutionner le « petit » monde des opticiens…
→L’INTERVIEW DE PAUL MORLET pour le BUSINESS CLUB DE FRANCE
Il était lundi matin 26/5/14 l’invité de Stéphane Soumier
Lu dans le Figaro 22/5. Extraits
Grâce à un procédé inédit, la nouvelle enseigne Lunettes pour tous dirigée par un jeune entrepreneur lyonnais de 23 ans espère vendre verres simples et monture pas plus de 20 euros.
S’agit-il enfin de la révolution des prix que les porteurs de lunettes et leurs mutuelles attendaient? Peut-être. Paul Morlet, fondateur de la nouvelle enseigne Lunettes pour tous, ouvre ce jeudi dans le quartier des Halles, à Paris, son premier centre d’optique.
Le jeune entrepreneur lyonnais, à peine 23 ans, qui s’est déjà distingué en partant à la conquête des États-Unis avec ses lunettes aux verres publicitaires, a décidé de vendre des lunettes de vue à des prix défiant tous les tarifs en vigueur. «L’idée est de livrer des lunettes de vue à 20 euros en vingt minutes», dit-il. C’est évidemment par la massification des achats et la multiplication des ventes, explique-t-il, qu’il pourra pérenniser son modèle économique. Celui-ci repose sur la vente de dizaines de lunettes au moins chaque jour.
[…]
Lorsque le client se rendra dans la boutique de la rue de Turbigo, il commencera par choisir seul ses montures. Ensuite, il s’adressera muni de son ordonnance (de moins de trois ans) à un vendeur équipé de tablette numérique. Deux traitements des verres seulement sont disponibles. Le devis signé, et la facture réglée, une imprimante en sous-sol créera le code-barres de taille des verres. Et là interviendra le système mis au point par Lunettes pour tous. L’ordinateur indiquera à une machine unique en Europe, la taille des verres encore ronds comme des soucoupes.
Quelques secondes plus tard, ils seront découpés et prêts à rejoindre leurs montures. «Le client sera prévenu par SMS.» La capacité de production? «Cinq cents montures par jour, et les verres de vue solaires sont possibles, poursuit Paul Morlet. Quand on se souvient que pratiquement toutes les personnes de plus de 45 ans ont besoin d’une paire de lunettes et que 2 millions de Français ne peuvent s’équiper pour des raisons financières, c’est une petite révolution.» Les verres progressifs ne sont pas oubliés: «Environ 50 euros le verre», assure-t-il.
L’investissement de l’ordre de 700.000 euros, sur ses propres deniers et des crédits bancaires, est un pari audacieux. «Nous allons vendre moins cher que le prix d’achat hors taxes des opticiens.» Paul Morlet sait qu’il est attendu sur la qualité. «En vendant nos lunettes de 5 à 20 euros, poursuit-il, on va certainement chercher à nous dénigrer, mais nous sommes prêts.» Le pari est audacieux, il reste désormais à le réussir.
La polémique sur les lunettes trop chères et les « fraudes » à la mutuelle est tombée comme un heureux hasard. Paul Morlet, entrepreneur autodidacte de 24 ans, s’apprête en effet à lancer jeudi une bombe sur le marché des opticiens. Lunettes pour tous, sa boutique de 300 mètres carrés du 3, rue de Turbigo (1er arrondissement de Paris), ouvrira au public en milieu de journée (jeudi 22/5/2014) après un an de travail dans le plus grand secret. (la suite dans Metronews)
Après avoir dénoncé les marges trop élevées des opticiens en 2013, l’UFC-QueChoisir s’attaque à leurs pratiques frauduleuses. L’association de défense des consommateurs a publié, mardi 20 mai, une nouvelle enquête sur l’optique. Le sujet préoccupe les 33 millions de porteurs de lunettes […] Une paire, selon l’association, coûte en moyenne 470 euros.
Dans 17,9 % des cas, soit près d’un sur cinq, l’opticien a proposé de falsifier la facture pour que le client soit mieux remboursé par sa mutuelle. Grâce souvent à une combine classique : augmenter le prix facturé sur les verres, davantage pris en charge, et diminuer celui de la monture. La suite ici : le monde.fr
→LUNETTES POUR TOUS PROMET UN PRIX DIVISER PAR 5 !
Communiqué de presse
L’association Lunettes Pour Tous apporte une solution révolutionnaire pour démocratiser
l’accès aux lunettes au prix juste à tous les Français, alors que le gouvernement semble
prendre à bras-le-corps le problème des lunettes chères.
En voulant limiter la prise en charge des lunettes simples par les mutuelles à 450 euros, le
problème n’est pas réglé : 95% de nos dépenses de lunettes restent assumées directement
(le reste à charge) et indirectement (les mutuelles et assurances complémentaires) par les
citoyens.
Ce marché reste bloqué par les positions dominantes de grands acteurs, au grand dam des
consommateurs, et des deux millions de Français qui ne peuvent toujours pas s’équiper
faute de moyens.
Dès jeudi, l’association Lunettes Pour Tous apporte une solution à leur problème : diviser
les prix par 5, au moins, par rapport aux moins chers du marché. Le magasin de
300m2, situé à Châtelet, proposera une trentaine de modèles en marque propre, adaptés à
toutes les vues. Lunettes Pour Tous s’appuie sur son outil industriel dernier cri et une
expérience de vente unique.
Lunettes Pour Tous a vocation à redéfinir les standards du marché. Dès jeudi, chacun pourra
acheter des lunettes à sa vue et repartir avec, en moins de dix minutes.
Activité : fabrication de lunettes publicitaires avec messages sur les verres
Date de création : 2010
Lieu : Lyon
CA : près d’1 million en 2012
Effectif : une douzaine
Plus de 350 points de vente en France
Vente aux particuliers sur le site > on peut designer sa propre paire :
Michel Picot sur BFM Business
Procédé unique qui ne gêne pas la vision : il s’agit d’un film spécial qu’on pose sur les verres. Il fait venir les montures de Chine et applique en France le film.
Parmi les clients les plus réputés : Snoop Dog, Lady Gaga, 50 Cent, Mélanie Laurent, Jean Roch…
L’HISTOIRE
« Collégien en ZEP, dernier de la classe, j’ai été orienté par mon prof de gym vers un BEP en électricité. Puis sans conviction non plus, j’ai passé un bac pro en alternance à la SNCF dans l’informatique« , narre ce Lyonnais, fils d’un formateur technique et d’une secrétaire.
Il passe quelques mois dans un groupe de radio avant de lancer en octobre 2010 avec deux associés son projet, financé par ses 5.000 euros d’économies. « J’avais vu à la télé une soirée poker où la pub était partout sauf sur les visages des joueurs, d’où l’idée des lunettes« , explique-t-il.
Paul MORLET autodidacte de 22 ans, il monte sa première société à 20 ans : LuluFrenchie. Le pari : démocratiser et vendre le produit qu’il avait inventé : des lunettes personnalisables. Avec quelques économies en poche, il monte LuluFrenchie en Octobre 2010 à Lyon. Il était au TDX
Celui qui se définit comme « technique et cartésien » met au point son procédé, applicable à des verres blancs ou solaires. Il « écrit » sur des lunettes les noms de stars et s’arrange pour leur faire remettre une paire, en backstage ou sur scène. Elles mordent souvent à l’hameçon en les portant et c’est ainsi que Lulu (comme lunettes) Frenchie s’assure une visibilité à bon compte.
Depuis, la société a changé de dimension, avec 500.000 paires vendues en 2012, dont la moitié à l’export. Paul Morlet a décroché des licences comme celle du PSG, et parcourt les salons professionnels.
Les particuliers peuvent passer commande sur son site internet, à partir de 9-10 euros la paire. La livraison est garantie pour tous en 24 heures jusqu’à New York, assure Lulu Frenchie.
« Je veux offrir un service et laisser une production en France« , martèle celui qui s’approvisionne néanmoins en montures en Chine, faute d’avoir trouvé un fournisseur compétitif dans l’Hexagone dit-il. Cet admirateur de Xavier Niel, le fondateur de Free, fustige les freins à l’activité et à l’innovation, alors que « notre pays a les cerveaux et les moyens » selon lui.
Invité à des conférences à Pékin, Rome et Bruxelles par la Commission européenne, il a aussi contribué à la réflexion de l’institution sur la simplification de la création d’entreprise.
Pour son ami lyonnais Maxime Verner, candidat à 22 ans à la dernière élection présidentielle comme « porte-voix de la jeunesse« , « Paul, très démerdeur, fait partie de ces quelques jeunes qui créent leur propre boulot et malgré un niveau d’études modeste, il montre par l’exemple que ça marche« .
L’intéressé, qui n’est « pas de droite« , est fier de ce qu’il a bâti sans être un héritier. « Je ne suis pas dans la même cour que les entrepreneurs de près de 30 ans sortis d’écoles de commerce, qui s’endettent mais ont les parents derrière« , affirme-t-il.
Nouveau champ d’intervention pour ce boulimique de travail: les prisons. Paul Morlet doit accompagner des détenus souhaitant se mettre à leur compte à leur sortie. « Ils sont en galère, ont besoin d’être orientés, comme j’en aurais eu besoin plus jeune« , dit-il, à 22 ans.
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