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Journalistes et comptables: bientôt tous robotisés? Avec Syllabs et Georges.tech. C’était au Business Club de France (podcast)
Dans le prochain Business Club de France :
Samedi 24/3/18 à 7h – Dimanche 25/3/18 à 15h
⇒ Uniquement sur BFM Business Radio
⇒ PREMIÈRE PARTIE
TALK 1: Syllabs et son robot rédacteur / Le robot Georges.tech fait la comptabilité des professions libérales
TALK 2 : La belle saga française de Quiès
⇒ DEUXIÈME PARTIE: CRÉER, REPRENDRE, DÉVELOPPER
- Les premiers pas dans l’entrepreneuriat de Yann Léguillon, de Superprof
- Les conseils d’expert de Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil National des Barreaux
⇒ LE RENDEZ-VOUS DU MÉDIATEUR DES ENTREPRISES, avec Pierre Pelouzet
TALK 1 : Syllabs, avec Claude de Loupy, cofondateur / Georges.tech, avec Côme Fouques, cofondateur
(Ré)écoutez et téléchargez cette émission:
Serons-nous demain tous remplacés par des robots? Si on en croit l’étude ci-dessous, ce sera le cas. La révolution est déjà en marche, avec notamment Syllabs, qui produit des contenus écrits automatisés en plusieurs langues, et Georges.tech, qui a robotisé la comptabilité des professions libérales.
Selon une étude de Business Insider parue en début d’année, les robots seront capables de nous remplacer pour:
- plier du linge en 2021
- transcrire un discours oral en 2024
- lire un texte à haute voix en 2026
- remplacer les vendeurs en 2036
- écrire un best seller du New York times en 2048
- faire de la chirurgie en 2056
- TOUT FAIRE en 2070
SYLLABS
LE PRODUIT
L’entreprise a développé un robot de rédaction automatique de textes, qui a nécessité dix ans de R&D.
Le bulletin météo, les résultats sportifs… autant d’informations à faible valeur ajoutée que la société Syllabs rédige, de façon automatique, grâce à son robot d’écriture.
Ils affirment être le premier moteur de rédaction d’informations pour les médias français et fournit des textes à plus de 30 clients dans les secteurs de l’immobilier, du tourisme, de l’e-commerce et du webmarketing.
Syllabs propose également des solutions automatiques de tagging et linking d’articles, permettant de rendre accessibles et mettre en valeur les archives de très gros producteurs de contenu.
Syllabs affiche clairement ses ambitions : devenir une référence mondiale dans le secteur de l’intelligence artificielle.
LES CHIFFRES CLÉS DE SYLLABS
- Activité: production automatique de contenus multilingues
- Date de création: 2006
- Siège social: Paris, mais vont déménager à Nantes pour être plus près du groupe Ouest-France, un de leurs actionnaires désormais
- CA: 2 M
- Effectif: 18
L’ACTUALITÉ DE SYLLABS
Syllabs lève 2 millions pour internationaliser son robot journaliste
Syllabs va internationaliser sa solution grâce aux 2 millions d’euros levés auprès de West Web Valley, Sipa Ouest France et BNP Paribas Développement.
Pour développer sa solution tant en France qu’à l’étranger, la société vient de réaliser une première levée de fonds de 2 millions d’euros partagés entre West Web Valley, à Brest, Sipa Ouest France, à Rennes, et BNP Paribas Développement.
« Le robot de rédaction ne prend pas la place d’un journaliste, mais effectue des opérations souvent répétitives publiables en temps réel », souligne Claude de Loupy, président fondateur de Syllabs. Pas moins de 4 millions d’euros de travaux de R&D conduits pendant six ans ont été nécessaires à l’entreprise pour développer sa solution, qui a été utilisée dès 2015 par le journal « Le Monde » dans le cadre de la publication des résultats de scrutins municipaux et régionaux. Depuis, d’autres médias utilisent les algorithmes de Syllabs pour leurs contenus. « Les professionnels de l’immobilier, de l’e-commerce ou du tourisme s’adressent aussi à notre système de traitement automatique des données », ajoute-t-il. Par exemple, Guy Hoquet Immobilier lui confie l’ensemble des textes de présentation de ses biens en vente, « à partir de fiches descriptives que nous mettons automatiquement en forme », précise Claude de Loupy.
Déménagement à Nantes
La solution est accessible en anglais, en espagnol et, bientôt, en allemand. Syllabs vend ce service sous forme d’abonnements à des prix oscillant entre « 10.000 et 200.000 euros », en fonction de la taille des contenus. Pour se rapprocher notamment du groupe Ouest France, désormais au capital, Syllabs va prochainement transférer, à Nantes, l’ensemble de son équipe qui compte actuellement 18 collaborateurs. Avec le recrutement de développeurs et de traducteurs en cours, l’entreprise devrait dépasser les 40 salariés d’ici à fin 2018. (Les Echos)
GEORGES.TECH
La promesse de Georges: pouvoir faire sa compta automatiquement en moins d’une heure, pour 7 fois moins cher qu’un cabinet comptable
LE MARCHÉ
D’après la DGE, la France compte près d’un million d’entreprises libérales, dont 120 000 infirmiers, 70 000 médecins généralistes, 70 000 kinésithérapeutes, 60 000 avocats et des centaines de milliers de freelances, de psychologues, d’orthophonistes, de podologues, etc..
Toutes ces petites entreprises réalisent chaque année une déclaration de leurs bénéfices non commerciaux.
LES CHIFFRES CLÉS DE GEORGES.TECH
- Activité: application en ligne pour automatiser la comptabilité des professions libérales et des indépendants
- Date de création: 2016
- Siège social: Lyon
- Effectif: 10
L’ACTUALITÉ
7 mars 2018 – Georges.tech lève 1 million pour perfectionner son robot comptable
La plateforme qui automatise la comptabilité des professions libérales a convaincu le fonds Kerala Ventures et Fast Forward.
Georges.tech vient d’annoncer son premier tour de table : 1 million d’euros levé auprès du fonds Kerala Ventures et de Fast Forward. Créée en 2016, la plateforme qui automatise la comptabilité des professions libérales va investir pour perfectionner les technologies mises en oeuvre, notamment l’apprentissage automatique (Machine Learning). Dans les mois à venir, l’équipe d’experts techniques de la start-up lyonnaise va être sensiblement renforcée. En parallèle, des efforts supplémentaires porteront sur le développement du business. De 10 personnes actuellement, l’effectif global devrait passer à 25 dans deux ans. « Beaucoup reste à faire sur la partie intelligence artificielle appliquée à la comptabilité », déclare Côme Fouques, CEO et cofondateur de l’entreprise avec trois associés.
La plateforme entre en concurrence frontale avec les logiciels classiques qu’utilisent les libéraux dépourvus de comptable attitré. Ce serait le cas d’un professionnel sur deux. Un immense marché estimé à plusieurs centaines de milliers de sociétés (médecins, infirmiers, kiné, avocats, freelances …). D’autant que la digitalisation a encore beaucoup de chemin à faire dans les cabinets. Il n’est pas rare de rencontrer des kinés ou des orthophonistes toujours adeptes du papier pour faire leurs comptes.
Faire sa compatabilité annuelle en une heure
Pour « disrupter » le secteur, la start-up met en avant la simplicité de son « robot comptable ». Sa promesse : analyser automatiquement les transactions bancaires et générer une comptabilité sans aucune saisie manuelle. Depuis leur mobile, les utilisateurs pilotent au quotidien leur compte jusqu’à la déclaration de leurs bénéfices non commerciaux et la TVA. « En moins d’une heure », Georges permet de produire une comptabilité annuelle et une déclaration d’impôt. Un gain de temps appréciable par rapport aux outils traditionnels.
(la plateforme se synchronise avec la banque du professionnel pour récupérer toutes les transactions bancaires jour après jour et s’appuie sur le machine learning pour catégoriser les dépenses et générer la comptabilité sans aucune saisie manuelle. De plus, les retraitements fiscaux, comme l’Urssaf ou les frais de repas, sont automatisés).
Pour le moment, la barre des 1.000 abonnés a été passée, assure le dirigeant lyonnais. L’objectif est d’atteindre les 100.000 fidèles dans trois ans. Outre un tarif avantageux (19 euros mensuel), la start-up table sur l’appui de Kerala Ventures pour conquérir de nouveaux clients. Comment s’y prendre pour vendre des services innovants aux professions libérales et aux freelances ? Sur ce point, le fonds qui a investi très tôt dans Doctolib a sans doute sa petite idée. (LES ECHOS)
NOUVEAU PRODUIT
La jeune pousse a également développé une technologie, baptisée «Flashback» et opérationnelle depuis janvier, qui permet de reprendre instantanément les 18 derniers mois de la comptabilité d’un indépendant pour produire sans délai sa déclaration fiscale.
Un robot doté de conscience? C’est ce que va créer Another Brain. Au prochain Business Club (podcast)
Dans le prochain Business Club de France :
Samedi 17/3/18 à 7h – Dimanche 18/3/18 à 15h
⇒ Uniquement sur BFM Business Radio
⇒ PREMIÈRE PARTIE
TALK 1: ANOTHER BRAIN: un robot au cerveau (presque) humain
TALK 2 : BOXTAL, ex-Envoismoinscher, boostée par la croissance de l’e-commerce
⇒ DEUXIÈME PARTIE: CRÉER, REPRENDRE, DÉVELOPPER
- Les premiers pas dans l’entrepreneuriat de Jean-David Chamboredon, entrepreneur et investisseur (ISAI), président de France Digitale
- Les conseils d’expert de Christiane Feral-Schuhl, présidente du Conseil National des Barreaux
⇒ LE RENDEZ-VOUS DU MÉDIATEUR DES ENTREPRISES, avec Pierre Pelouzet
TALK 1: ANOTHER BRAIN, avec Bruno Maisonnier, fondateur
(Ré)écoutez et téléchargez cette interview:
Avec Another Brain, Bruno Maisonnier veut donner une vraie intelligence aux objets, totalement autrement que ce qui se fait actuellement. « 95% des gens qui font de l’IA dans le monde font des réseaux de neurones* et ne veulent pas copier le cerveau humain ». Selon lui, ça a des limites, il veut construire l’étape d’après, pour « être plus fort que les Américains et les Chinois ».
* le réseau de neurones est un système programmé par l’humain et qui fonctionne ensuite par association d’idées (reconnaissance d’images par exemple). Plus on l’alimente en données, plus le système devient « intelligent ». Des algorithmes lui font prendre des décisions. Mais l’intervention humaine reste indispensable.
> La France est au monde le pays qui a le plus de créativité de rupture selon lui
QU’EST-CE-QUE ANOTHER BRAIN?
Le produit sera disponible en 2019
Des puces (circuits intégrés d’intelligence artificielle) capables de reproduire le fonctionnement du cortex cérébral pour « permettre à n’importe quel type de capteur de comprendre et d’apprendre de son environnement, de manière autonome et non supervisée ».
Cette approche est censée résoudre les problèmes que posent les solutions «traditionnelles » basées sur les réseaux neuronaux à apprentissage supervisé (deep learning). Notamment en matière de consommation d’énergie (Another Brain affirme que son circuit intégré requiert moins de 1 watt), et de capacité à expliquer les décisions des algorithmes.
APPLICATIONS
>> Voitures intelligentes : l’assistance à la conduite et les véhicules autonomes sont basés sur la perception de ce qui se passe. Another Brain ouvre de nouvelles pistes beaucoup plus puissantes.
>> Robotique industrielle de manipulation ou de déplacement : l’efficacité et la robustesse de la perception augmentent la fiabilité de l’automatisation industrielle.
> Drones, IoT, Robots autonomes, Médecine personnalisée, Défense : changement de paradigme en offrant une compréhension de l’environnement.
ET SI LES ROBOTS FAISAIENT TOUT À NOTRE PLACE?
LEVÉE DE FONDS
Dans Les Echos – Bruno Maisonnier réunit 10 millions d’euros pour AnotherBrain
Ont participé à la levée de 10 millions d’euros : Antoine Blondeau (président fondateur de Sentient), Charles Edouard Bouée (PDG de Rolland Berger), et les fonds d’investissements Daphni, Global Founders Capital, Cathay Capital et Aglae Venture.
La start-up fondée par le père des robots NAO et Pepper veut créer des puces dotées d’une nouvelle génération d’intelligence artificielle. Elles pourront aussi bien s’appliquer aux véhicules autonomes qu’à la sécurité ou à la robotique.
Après la vente houleuse d’Aldebaran au japonais Softbank en 2015, Bruno Maisonnier aurait pu tout arrêter. Il y a pensé d’ailleurs. Mais après avoir écumé les routes avec sa moto jusqu’en Amérique du Sud, il s’est décidé à reprendre le chemin de l’entrepreneuriat avec AnotherBrain, une start-up qu’il a fondée il y a tout juste douze mois et dont il dévoile le montant de ce qui s’impose comme l’une des plus importantes levées de fonds d’amorçage françaises de l’histoire (10 millions d’euros).
« Ce projet est né alors que je réfléchissais à l’avenir de la robotique, se rappelle Bruno Maisonnier. Aldebaran n’était qu’une étape où l’on a tiré le meilleur parti en assemblant des technologies disponibles et je voulais tout réinventer pour créer une expérience plus souple, plus agréable. » Mais plutôt que de s’attaquer à l’ensemble des pièces du puzzle, le fondateur d’AnotherBrain a choisi de se concentrer sur le développement d’une technologie capable de donner une conscience aux robots et à tout objet. Mais pas avec n’importe quel objectif, précise Bruno Maisonnier : « lorsque je serai âgé et que j’aurai besoin de l’assistance d’un robot pour rester chez moi, je ne veux pas que celui-ci soit américain et aspire toutes mes données, ou asiatique et essaie de me vendre des produits ou des services. Je veux un robot français avec des valeurs! »
Eviter l’intervention humaine
La puce, qu’il développe avec une équipe d’une vingtaine de personnes pour le moment dans le centre de Paris, devrait être disponible début 2019, mais un premier logiciel capable de démontrer toute l’étendue de ses capacités verra le jour dès la fin de l’été. A terme, cette puce pourra être intégrée à un robot bien sûr, mais aussi à des outils comme des caméras vidéo ou des objets connectés pour leur donner la capacité d’apprendre sans que l’être humain n’intervienne de quelque manière que ce soit. (…)
Dans les faits, la puce devrait permettre, par exemple, d’aider les constructeurs de véhicules autonomes à mieux guider leur véhicule sur la route. A ce qu’ils apprennent aussi plus rapidement et sans intervention humaine les dangers et les obstacles qui pourraient se dresser devant eux. Deux constructeurs français auraient déjà passé un contrat avec la start-up pour explorer cette piste dans les années à venir.
Transposée dans le domaine des robots, cette possibilité peut donner le tournis et soulève des questions d’éthique, dont le startuppeur assure avoir conscience : « Je souhaite que ce projet soit entouré de bienveillance. Je m’entoure de personnes qui ont cette obsession en tête et j’embarque les verrous nécessaires dans mes puces pour qu’elles ne puissent pas être détournées de leur usage. » Un discours qui a convaincu les investisseurs de le suivre alors qu’il n’avait pas encore passé le stade de l’intention d’AnotherBrain. (…)
[LUNDI BONHEUR] – 19 février
Ah le lundi! Mais que ferait-on sans cette journée radieuse!
UN ROBOT CAPABLE D’OUVRIR LES PORTES!
Bluffant! Dans une vidéo publiée récemment sur sa chaîne YouTube, l’américain Boston Dynamics met en scène deux robots devant une porte fermée. Le premier l’ouvre, laisse passer son coéquipier, le suit, puis referme la porte. Leurs gestes fluides évoquent vraiment ceux des humains… West world n’est pas loin…
SURPRISE: MONOPRIX VEUT RACHETER SARENZA
Selon BFM Business: « Monoprix est entrée en négociations exclusives en vue d’acquérir le chausseur en ligne Sarenza. L’opération, dont le montant n’a pas été révélé, doit permettre à cette enseigne de distribution présente dans les centre-villes de « compléter son offre » et de se renforcer dans la vente en ligne, précise le groupe Casino, sa maison-mère ». A suivre de très près…
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LES CRÉATIONS D’ENTREPRISES AU PLUS HAUT DEPUIS 2010
Selon La Tribune « Les créations d’entreprises ont connu un rebond de 3,6% en janvier, après un recul de 1,5% en décembre, soutenues par les micro-entrepreneurs qui compensent un léger repli des créations d’entreprises classiques, a indiqué l’Insee mardi. Sur le front de l’emploi, le secteur privé a créé plus de 200.000 postes en 2017 ».
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LA FRANCE, leader mondial des COSMÉTIQUES
13 milliards d’euros! C’est le nouveau record des exportations françaises de cosmétiques, en progression de 12% par rapport à 2016. Le secteur est un des moteurs de la croissance à l’export en France. Le luxe et l’élégance à la Française ont de beaux jours devant eux.
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IMPRIMER UN CORPS HUMAIN EN 3D
Des scientifiques suisses ont mis au point le Flink, encre révolutionnaire qui permettrait de réaliser des organes ou un corps humain entier à partir d’une imprimante 3D spécifique. Une excellente nouvelle pour ceux qui ont besoin de greffes d’organes.
LA PLUS HAUTE DU MONDE SERA EN BOIS!
Elle mesurera 350 mètres et sera construite d’ici 2041. Cette nouvelle tour abritera des logements, des hôtels, des bureaux et des commerces. Ce n’est pas la première fois qu’une tour en bois sort de terre au Japon. Le promoteur Sumitomo Forestry en a déjà construit une de « seulement »… 84 mètres!
Avec KEECKER, plus besoin de télé ou de chaîne hi-fi! C’était au Business Club (podcast)
Dans le prochain Business Club de France :
Samedi 20/1/18 à 7h – Dimanche 21/1/18 à 15h
⇒ Uniquement sur BFM Business Radio
⇒ PREMIÈRE PARTIE
LE FOCUS DE LA SEMAINE : SALON DE LA LINGERIE: Tendances et chiffres clés
TALK 2 : Le robot multimédia de KEECKER obéit au doigt et à l’oeil
⇒ DEUXIÈME PARTIE: CRÉER, REPRENDRE, DÉVELOPPER
- Les premiers pas dans l’entrepreneuriat de Frédéric Granotier de LUCIBEL
- Les conseils de l’expert, avec Thierry Garot, Responsable de l’activité financement professionnel de Meilleurtaux.com (2ème partie)
⇒ LE RENDEZ-VOUS DU MÉDIATEUR DES ENTREPRISES, avec Pierre Pelouzet
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TALK 2 : KEECKER, avec Pierre Lebeau, fondateur
(Ré)écoutez et téléchargez cette interview:
Pierre Lebeau était auparavant Product Manager chez Google (on lui doit Google Analytics!)
Le robot Keecker, petit oeuf motorisé, est un projecteur mobile. Plus besoin de téléviseur, ni de chaîne hi-fi: il projette tous types de contenus du sol au plafond et diffuse votre musique préférée, commandé par la voix de son maître.
L’HISTOIRE
« L’idée de Keecker m’est venue il y a cinq ans, à force de « souffrances » personnelles avec mon téléviseur, ses câbles et ses branchements. Même en étant un peu geek, je trouvais cela impossible ! », se remémore Pierre Lebeau, fondateur et PDG de Keecker.
Pour cet ancien de Google (on lui doit notamment Google Analytics), l‘idée était d’inventer un « objet combinant une grosse partie des besoins technologiques de la maison ». Le mouton à cinq pattes ? (20 minutes)
LES CHIFFRES CLÉS DE KEECKER
- Activité: conception d’un robot multimedia pour la maison
- Date de création: 2012
- Siège social: Paris
- CA: NC
- Effectif: une trentaine (dont une majorité d’ingénieurs venus d’entreprises comme Aldebaran, Parrot, et Withings)
LE PRODUIT
Ce robot tout-en-un combine un projecteur orientable à 90° sur un mur ou au plafond, un système audio 4.1 (son de 117 décibels), deux caméras, trois microphones, une batterie de capteurs et, ne possède, bien sûr, aucun câble.
« Il fallait que ça puisse le faire où que ce soit dans nos intérieurs, et avec une vraie qualité », complète Pierre Lebeau. Donc projecteur sur roulettes. Mais pas que. Sous Android TV, Keecker affiche des émissions TV et des vidéos téléchargées dans son disque dur ou en streaming (il est connecté en Wifi). Mais il peut les projeter n’importe où : sur un mur ou au plafond. Pour cause : son optique est motorisée.
On peut donc visionner un long-métrage la tête en l’air vautré sur son lit, regarder une vidéo YouTube ou jouer à un jeu sur le mur de sa chambre, consulter une recette de cuisine sur la porte du réfrigérateur, etc.
Pour déplacer Keecker d’une pièce à l’autre, trois solutions : le porter (il ne pèse que 8 kg), lui intimer l’ordre d’aller dans la cuisine (il bénéficie d’un système de reconnaissance vocale), où le diriger du bout de l’index sur l’écran de son smartphone. Pour cette dernière option, on aura préalablement laissé le robot cartographier son intérieur, un peu comme le font certains aspirateurs robot.
Comme ces derniers, Keecker ira aussi tout seul se recharger sur sa base pour faire le plein d’énergie. Son créateur annonce une autonomie de 6 heures projecteur allumé (« avec le son à fond »), ou de 3 jours si l’on utilise seulement Keecker pour écouter de la musique. On saluera d’ailleurs la qualité de son, délivrée par trois haut-parleurs et un subwoofer avec une pêche certaine.
Il fait aussi office d’enceinte Bluetooth. Ce qui peut être pratique pour une écoute au casque. Cerise sur le robot : il dispose d’une caméra à 360° lui permettant d’être utilisé pour réaliser des conférences en vidéo, voire de surveiller son intérieur à distance.
Keecker est fabriqué par l’américain Flex dans son usine de Shenzhen. « Nous avons cherché le bon partenaire d’abord en France, sans le trouver pour des problèmes de prix et de maîtrise technique, explique Pierre Lebeau. Cela nous a fait perdre du temps et de l’argent. » Finalement, c’est l’Américain Flextronics, dont le numéro deux, François Barbier, est français, qui fabrique Keecker dans l’une de ses usines).
Vendu 1.790 euros (avec un disque dur de 32 Go) ou 1.990 euros (160 Go), Keecker sera sans doute un nouvel ami dans les chaumières, mais hélas pas dans toutes les chaumières. A ce prix, l’intégration d’un lecteur DVD/Blu-ray aurait pu être une option appréciée. Voulant inscrire son bébé « dans le futur », Pierre Lebeau n’en voulait pas. A l’origine, le robot devait être lancé fin 2014… entre 3.000 et 4.000 euros, et avec bien moins de fonctions. Reste un concept insolite et qui plus est français, résolument familial, et forcément évolutif dans le cadre d’une maison connectée. Futures mises à jour aidant, Keecker aura sans doute de nouveaux secrets à nous livrer… (20 minutes)
Demain, d’autres fonctionnalités pourront être ajoutées comme mesurer la température de chaque pièce ou encore signaler la présence d’intrus. (Challenges)
>> 30% des clients sont des professionnels : On y retrouve également BNP Paribas immobilier qui gère de nombreuses résidences étudiantes en France et va les équiper de Keecker.
L’ACTUALITÉ DE KEECKER
- Octobre 2017 – Levée de 4,5 M € auprès du Hardware Club avec la participation de Seb Alliance et d’A Plus Finance. Cette levée vient compléter les investissements de NK8, Kima Ventures (Xavier Niel) et de Jacques-Antoine Granjon déjà réalisés en 2015. Keecker annonce également l’arrivée de François Barbier, Président des opérations chez Flex, et d’Alexis Houssou, Co-Fondateur du Hardware Club, à son Comité de Surveillance.
- Objectif: accélérer sa commercialisation en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis
- Ouverture d’un bureau à San Francisco en novembre 2017
- Actuellement dans 3 magasins à Paris , Keecker sera disponible dans une quinzaine de points vente à travers la France à partir de février.
- Le monde de l’hôtellerie marque un fort intérêt pour Keecker: L’hôtel Le Bristol à Paris est déjà équipé de plusieurs robots pour leurs chambres, salles de massage et de réunion et Keecker travaille sur des mises en place avec 3 autres groupes hôteliers internationaux.
- Keecker se lance maintenant aux USA et en Angleterre, avec un présence dans 10 magasins d’ici début février également.
[OMG!] – En 2060, les robots nous auront remplacés! Vous y croyez?
L’intelligence artificielle se développe au grand galop, transformant nos maisons, nos voitures, notre santé. Pour le meilleur mais peut-être parfois pour le pire!
D’après cette infographie, les robots seront capables d’exécuter toutes les tâches de l’être humain d’ici 2060.
Vous en pensez quoi?
Lundi bonheur! La newsletter des bonnes nouvelles :)
LE NOMBRE DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES CONTINUE À BAISSER
Le nombre des défaillances d’entreprises a de nouveau baissé sur les douze mois achevés fin février, de 7,5%, une tendance particulièrement prononcée dans le secteur de la construction et de l’industrie, a annoncé lundi la Banque de France.
BACK MARKET, CRYO PUR et SWEETCH, stars des levées de fonds de la semaine
Les startups françaises ont levé près de 24 millions d’euros entre le 29 avril et le 5 mai. La plus importante opération de la semaine est celle de BackMarket, qui lève 7 millions d’euros pour sa plateforme qui propose des produits électriques et électroniques reconditionnés, suivie de Cryo Pur, qui réunit 6 millions d’euros pour financer ses projets dans le domaine de l’énergie. Dans le même secteur, on note également la levée d’1,4 million d’euros de Sweetch Energy, qui utilise des sels marins pour produire de l’énergie entièrement renouvelable, en continu et sans carbone.
ENTREPRENDRE À PLUS DE 50 ANS: YES, WE CAN!
1 créateur d’entreprise sur 5, environ, est âgé de plus de 50 ans en France. Réseau Entreprendre, qui accompagne les dirigeants dans le développement de leur entreprise, fait le constat d’une tendance à la hausse.
Ce qui distingue aujourd’hui les jeunes des seniors chez Réseau Entreprendre, c’est avant tout le secteur dans lequel ils entreprennent : alors qu’ils sont seulement 10% de jeunes de moins de 30 ans à se lancer dans le secteur industriel, 22% des seniors s’y aventurent. Autre particularité des séniors, ils osent davantage la reprise : 47% des entrepreneurs de plus de 50 ans accompagnés par Réseau Entreprendre sont des repreneurs (contre 7% des moins de 30 ans ; 23% des 30 – 39 ans et 40% des 40 – 49 ans). 92% des séniors sont encore en activité au bout de 3 ans, 88% à 5 ans.
UN ROBOT POMPIER EST NÉ À LA ROCHELLE
La société rochelaise Shark Robotics a mis au point le robot Colossus, le premier robot pompier made in France. Il est capable d’éteindre le feu et le gaz, de transporter des blessés et du matériel, mais aussi de collecter et transmettre des informations sur son environnement. A noter qu’il n’a pas vocation à remplacer les pompiers mais à les assister dans les missions les plus difficiles ou à les prévenir des dangers dans les situations les plus périlleuses. Colossus a été mis à disposition des casernes parisiennes ce mois-ci.
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LES LILLOIS de XEE LÈVENT 12 M€ POUR CONNECTER LES VOITURES
La startups créée par le groupe Norauto fait entrer Bridgestone et Total à son capital.
Xee a mis au point un boîtier à brancher sur la prise diagnostic des voitures, et qui renseignera leur propriétaire sur 80 données issues du logiciel du véhicule: l’état de la batterie ou des pneus, le niveau du réservoir, la position du véhicule, sa vitesse, ses accélérations et ses freinages. Une façon notamment de mieux anticiper l’usure, l’entretien et d’adapter sa conduite pour moins consommer.
LES FRANÇAIS, CHAMPIONS DU BRICOLAGE
Selon une étude menée par le site ManoMano.fr, 92% des hommes et 59% des femmes se trouvent habiles de leurs mains. 61% des femmes et 69% des hommes interrogés avouent qu’ils aimeraient même être considérés comme le roi ou la reine du bricolage. Mais la maîtrise des tâches semble différer selon le genre. Ainsi, les femmes connaissent mieux la pose de moquette (35%), la pose de papier peint (33%) ainsi que l’aménagement intérieur et les installations diverses (18%). Pour les hommes, c’est l’électricité où ils assurent (23%), suivie de l’aménagement intérieur et les installations diverses (15%) et aussi la pose de papier peint (15%).
UNE DOUCHE HORIZONTALE, POURQUOI PAS?
Marre de bailler de fatigue le matin sous la douche? Douchez-vous allongé! Le spécialiste allemand de la salle de bains Dornbracht a mis au point la douche horizontale « Horizontal Shower ». L’application combine six pommes de douche intégrées au-dessus d’une couchette, avec une commande centrale. Trois programmes permettent de choisir entre un effet équilibrant, revitalisant ou déstressant.
OSEZ !
Une vidéo maintes fois partagée, mais qu’il est toujours bon de revoir pour ne jamais baisser les bras
Emission spéciale Silver économie: quelles sont les tendances, les vraies opportunités de croissance? C’était au Business Club
Au Business Club de France
Uniquement sur BFM Radio!
→ Diffusion : samedi 12/11/2016 à 7h | dimanche 13/11/2016 à 16h
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TALK 1 / 2 / 3: DOSSIER SPÉCIAL SILVER ECONOMIE: chiffres, prévisions, tops & flops, opportunités de business
TALK 4: Le rendez-vous du Médiateur des Entreprises, avec Pierre Pelouzet
TALK 1 / 2 / 3: DOSSIER SILVER ECONOMIE, avec Alain Bosetti, président du salon Silver Economy Expo / Frédéric Serrière, président de Global Aging Consulting / Laurent Levasseur, président de Bluelinea / Faissal Houhou, co-fondateur et Directeur Général de Robocare Lab
Pour écouter, réécouter et télécharger cette émission:
La « Silver Economie » est le nom d’une filière industrielle lancée en France en 2013, sous la houlette de la députée girondine Michèle Delaunay, alors ministre. Elle concerne l’ensemble des produits et services destinés aux personnes âgées de plus de 60 ans. Plus officiellement, « Il s’agit de tous les produits et services qui devraient permettre d’améliorer l’espérance de vie sans incapacité ou d’aider au quotidien les personnes âgées dépendantes et leurs aidants naturels ». (Global Aging Consulting)
LA SILVER ECONOMY EXPO
a lieu du mardi 15 au jeudi 17 novembre 2016, Porte de Versailles
Alain Bosetti, président, est notre invité
LE MARCHÉ DES SENIORS
Marché 2016 en France: 94 milliards €
L’évolution démographique de ces dernières années et les projections pour les années à venir marquent l’entrée de la France dans le groupe des « pays en voie de vieillissement ». Les plus de 60 ans représentent 15 millions de personnes. En 2030, ils seront 20 millions et atteindront 24 millions en 2060.
Les seniors sont des consommateurs à ne pas négliger : ils assurent depuis 2015, 54 % des dépenses de biens et services dont 64% pour la santé, 56% pour les dépenses d’assurance, 57% pour les loisirs et 58% pour les équipements de la maison. Un véritable marché pour la plupart des entreprises. La filière de la Silver économie est en plein essor : le marché dépassera les 130 milliards d’euros en France en 2020, soit +41% en seulement 7 ans (depuis 2013). Sources : INSEE – Etude leMarchéDesSeniors.com – 2010
Selon le rapport Insee du 3/11/2016: 21 000 centenaires en 2016 en France, 270 000 en 2070 ? Si les tendances actuelles se prolongent, la France pourrait compter à cette date 270 000 centenaires, soit treize fois plus qu’aujourd’hui.
« Senior » à 60 ans, « Vieux » à 70… comment les Français perçoivent-ils le vieillissement ?
Une étude exclusive menée à l’occasion des salons Silver Economy Expo et Solulo
Silver Economy Expo : le salon BtoB des technologies et services pour les seniors
La France est un pays en voie de vieillissement avec aujourd’hui 16 millions de plus de 60 ans et 20 millions en 2030[1]. Mais quel regard les français portent-ils sur l’avancée en âge ? A partir de quand se perçoivent-ils comme « vieux » ? Les français aimeraient-ils vivre jusqu’à 150 ans en bonne santé ? Que pensent-ils de la politique menée sur ce sujet ?…
« On ne peut pas s’empêcher de vieillir, mais on peut s’empêcher de devenir vieux » – Henri Matisse. Cette citation résume parfaitement l’opinion des Français[3] ! Près d’un tiers d’entre eux considère en effet qu’« être vieux » est une question d’état d’esprit et non d’âge. Ils pensent également, comme Jacques Salomé, que « vieillir ce n’est pas ajouter des années à la vie mais de la vie aux années »[4]. Nos concitoyens marquent, par ailleurs, une nette différence entre les « seniors » et les « vieux » :
- ainsi on devient « senior » avant d’être « vieux » (67% considèrent que l’on devient « senior » entre 60 et 70 ans, 46% que l’on devient « vieux » entre 70 et 80 ans)
- être « senior » est, cette fois-ci, totalement lié à l’âge (seuls 11% des interviewés pensent que c’est une question d’état d’esprit). « Porteur de valeurs positives et de dynamisme, le terme « senior » s’est imposé auprès des français : on est « senior » en fin de carrière ou au début de la retraite, on devient « vieux » plus tard ! Dans la sphère professionnelle « silver » s’utilise de plus en plus… nous verrons dans quelques années si ce qualificatif est également adopté par le grand public. » précise Alain Bosetti, Président des salons Silver Economy Expo et Solulo.
Les étapes de la vie et l’affaiblissement des aptitudes physiques sont perçus comme les marqueurs de vieillesse. Notamment lorsque l’on :
- quitte son logement pour une maison de retraite (pour 72% des français)
- ne conduit plus en toute sécurité pour soi ou pour les autres (71%)
- a besoin d’être aidé(e) dans les tâches de la vie quotidienne (courses, ménage, toilette, prise des repas…) (67%)
- éprouve des difficultés pour marcher et/ou on doit utiliser une canne (65%)
- ne peut plus s’alimenter comme avant (baisse de l’appétit, difficulté à avaler…) (56%)
Vivre plus longtemps que Jeanne Calment ne fait pas rêver les Français !
Si l’espérance de vie est aujourd’hui de 79 ans pour les hommes et de 85,1 ans pour les femmes[5], certains annoncent « la mort de la mort »[6] ! Mais les français veulent-ils vivre jusqu’à 150 ans et plus, même en bonne santé ? Selon l’étude, près de 2/3 d’entre eux ne le souhaitent pas (65%), même si 42% pensent que cela est possible. Assez logiquement, plus les français sont jeunes, plus ils considèrent que cela peut arriver (52% des 18-24 ans pensent que c’est possible, contre 36% des 45 ans et plus).
Le rôle de l’état dans les politiques liées à l’âge.
Aider les français à rester en bonne santé
68% des français considèrent que les politiques publiques, dans leur intervention pour favoriser le « bien vieillir », doivent avant tout axer leurs efforts sur le maintien d’une bonne santé. Et cela bien avant d’aider à l’allongement de la durée de vie[7]. Pour aller dans ce sens, 66% des français souhaitent les voir agir pour inciter la population à adopter des modes de vie qui favorisent le maintien en bonne santé, sans pour autant contraindre ou sanctionner[8].
Soutenir l’aide à domicile
75% des français voient les aides à domicile comme un moyen de permettre aux personnes âgées de rester vivre chez elles le plus longtemps possible, et ainsi faire face au manque de place dans les maisons de retraite (conséquence du vieillissement de la population française et de l’allongement de l’espérance de vie). Ils attendent une aide de l’Etat plus affirmée sur ce sujet : ainsi, seulement 11% des interviewés pensent que le gouvernement soutient suffisamment l’aide à domicile et 75% souhaiteraient qu’il s’investisse davantage sur ce sujet.
[1] Source : Insee 2011 – [2] Méthodologie complète en fin de communiqué – [3] 82% des français partagent cet avis – [4] 73% des français partagent cet avis – Citation de Jacques Salomé – [5] Source : Ined, Population & Sociétés n° 531, Mars 2016 – [6] La Mort de la mort : comment la technomédecine va bouleverser l’humanité, Laurent Alexandre – 2011 – [7] 2% des français souhaiteraient voir l’Etat axer principalement ses efforts sur l’allongement de la durée de vie – [8] 4% sont d’accord pour contraindre ou sanctionner
FRÉDÉRIC SERRIÈRE, président de GLOBAL AGING CONSULTING
Quels sont – concrètement – les marchés à opportunité ? Quels sont les potentiels réalistes et chiffrés ? Quelles sont les stratégies possibles ? L’étude « Global Aging Opportunities » répond à ces questions. Des exemples illustreront la présentation : Nike, Danone, Oxo, Pepsi, Volkwagen, Aegis, Docomo, 7-Elevens, etc…
« Pour moi il existe deux visions économiques du sujet. La vision « marché du grand âge », celle des services à la personne, de la santé liée au grand âge, et puis la vision « marché des seniors », les plus de 60 ans. Le premier pèse 57 Md€ de CA par an, le second représente 90 Md€ de CA annuel. A mes yeux le plus intéressant, en matière de développement économique, c’est le marché des seniors ! »
Estimant que pour le marché du grand âge, il n’existe « plus grand-chose à créer au-delà des Ehpad et du service à la personne, des systèmes d’assistance en cas de chute« , Frédéric Serrière souligne que les « entreprises qui ont souhaité développer des dispositifs hautement technologiques en direction unique du grand âge se sont plantées. Au-delà de 75-80 ans, il existe une véritable fracture numérique entre nous. Elle ne permet pas le développement de nouveaux business. D’autant plus que le marché des 75 ans et plus sera stable, toutes les études le montrent, pendant 7 à 8 ans. La silver économie du grand âge est une économie de réponse aux soucis de santé, une économie de l’urgence médicale en quelque sorte. Pas plus que cela. »
Son analyse change radicalement dès que l’on aborde avec lui le marché des seniors. « C’est celui des baby boomers. Son potentiel est énorme… si on sait l’aborder. » Savoir l’aborder, selon ce spécialiste du marché des seniors, c’est « éviter de proposer des vêtements d’ado à des gamins de 4 ans ! » En clair, cibler ces seniors baby boomers sans oublier qu’ils ont, au moins, dix à douze ans de moins dans leur tête.
« Il faut avant tout se poser la question de savoir : qu’est-ce que ces baby boomers ont voulu et obtenu ? La réponse c’est : vivre le plus longtemps possible, en bonne santé. A cela, avec l’avancée en âge s’est ajoutée la volonté de rester de gros consommateurs de biens et de services, continuer des activités et vivre de nouvelles expériences. »
Aux USA, « nouvelles possibilités » remplace « retraite »
Ce sont des USA que vient la meilleure illustration de cette tendance. L’association de retraités la plus puissante au monde, l’AARP qui compte 34 millions de membres, a radicalement modifié la définition de son acronyme. Exit le Retired (retraités), place désormais à un « Real possibilities » (vraies possibilités) hautement symbolique.
« Les baby boomers US ont envoyé un signal fort en direction du marché. Ils parlent de nouvelles expériences. C’est au marché de lui en procurer. Tous les produits et services doivent s’adapter à cette attente. »
Une adaptation qui doit faire preuve de finesse dans l’approche marketing. Lancer une boisson clairement adressée aux seniors est une erreur. Lancer une boisson « pour sportifs » avec des compléments alimentaires qui compenseront des carences propres aux seniors, peut plus facilement être adoptée par cette clientèle.
« Les grands groupes l’ont compris, il est très rare qu’ils lancent des produits spécifiquement dédiés aux seniors et préfèrent se concentrer sur des produits toutes générations« , analyse le spécialiste du marché des seniors.
Lancé en 2013 seulement, sous la houlette de la députée girondine Michèle Delaunay, alors ministre, le comité de filière silver économie française a suscité beaucoup d’enthousiasme politique pendant quelques mois, au moment du lancement et puis le soufflet est retombé jusqu’en novembre dernier, à l’occasion de la deuxième réunion du comité de filière qui a semblé redonner du souffle
« Politiquement, il y a eu beaucoup de discours, beaucoup d’annonces, mais l’on constate encore que, sans parler de business, bien des villes, par exemple, ne sont toujours pas pensées pour les seniors. Les feux tricolores restent toujours aussi rapides pour les piétons, les lieux de repos, bancs par exemple, ou tablettes d’appui, manquent encore beaucoup, même dans des villes entièrement repensées ces dernières années. Les choses vont évoluer, mais une génération, celle des plus de 70 ans actuellement, aura été sacrifiée, oubliée », estime Frédéric Serrière.
Vers une baisse de pouvoir d’achat de 20 % dans 20 ans
Pendant ce temps, du côté des entreprises, de nombreuses initiatives ont vu le jour. Dans une économie qui progresse faiblement, on aurait sans doute tort de voir dans la silver économie un Eldorado tout cuit. La réalité du terrain est plus incertaine. « Certes, les baby boomers renvoient une image du retraité à fort pouvoir d’achat… et c’est un fait car ils consomment encore massivement et veulent toujours plus consommer. Mais d’ici 20 ans, quand eux auront basculé dans ce qu’on appelle l’économie du grand âge, le pouvoir d’achat des seniors baissera sans doute d’au moins 20 % ! », prophétise Frédéric Serrière.
S’il est un fait que le vieillissement de la population génèrera des opportunités de croissance en France, il ne faut pas non plus ignorer d’autres signaux qui temporisent cette vision de l’avenir. Une étude de Moody’s Global Credit soulignait, en 2014, le fait que le vieillissement de la population qui se fait à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité allait entraîner un ralentissement de nos économies pour au moins 20 ans
LAURENT LEVASSEUR, PRÉSIDENT DE BLUELINEA
LES CHIFFRES CLÉS DE BLUELINEA
- Activité: Opérateur d’objets connectés dédiés à la santé, pour le maintien et le soutien à domicile des personnes fragiles et dépendantes.
- Lieu: Elancourt (78)
- Créé en 2006
- CA: 4,7 millions d’euros en 2015 (croissance de 903% ces quatre dernières années)
- Effectif: une centaine
Opérateur d’objets connectés dédiés à la santé, Bluelinea a pour but de rendre possible, à grande échelle, le maintien et le soutien à domicile des personnes fragiles et dépendantes. Déjà plus de 16.000 personnes âgées sont suivies, nuit et jour, à leur domicile, notamment au travers du bouquet de services BlueHomeCare®, développé autour du bracelet d’autonomie BlueGard, de ses offres de téléassistance et de sa plateforme d’écoute dédiée 24h/24, 7j/7. En déployant des plateformes locales de coordination, Bluelinea, qui est à l’origine du concept d’«EHPAD à domicile», s’inscrit comme un nouveau type d’opérateur du domicile avec un triple objectif : protéger les personnes en perte d’autonomie, assister les soignants et accompagner les aidants.
Cotée sur Alternext à Paris (ALBLU), Bluelinea est qualifiée « entreprise innovante » par Bpifrance. Les actions de la société sont éligibles au PEA-PME.
Plus de 650 maternités et EHPAD utilisent aussi le BlueHomeCare
Selon Laurent Levasseur, 90% des seniors souhaitent vieillir chez eux.
La solution BlueHomeCare, c’est quoi?
- La mise à disposition d’objets connectés adaptés aux besoins du patient (bracelet d’autonomie, balance connectée, tensiomètre, bracelet détecteur de chutes, glucomètre connecté, etc…) ;
- L’accès à une plateforme de télé-suivi et d’assistance accessible 24H/24 et 7jours/7 ;
- La connexion avec un réseau d’entraide (famille, proches, etc.) et de professionnels de santé.
Au cours de l’été 2014, Bluelinea a intégré les équipes de Marsollier Domotique, entreprise spécialisée dans la Domotique et le Handicap, afin de se doter d’experts de l’adaptation de l’habitat, notamment à destination des personnes fragiles et dépendantes. En parallèle, le groupe s’est élargi avec l’intégration d’un service innovant de Dentistes à Domicile afin de favoriser l’accès aux soins bucco-dentaires des personnes dépendantes, résidant chez eux ou en EHPAD.
DANS L’USINE DIGITALE – avril 2016
Bluelinea, l’opérateur d’objets connectés de santé qui séduit les assurances
Avec des offres d’abonnement basées sur des objets connectés et un accompagnement psycho-social à distance, Bluelinea séduit mutualistes et assureurs. Une première en Europe, le groupe de protections sociales Apicil est devenu actionnaire de l’opérateur d’objets connectés en 2015.
« La technologie ne sert à rien, l’important c’est de la transformer en service« , aime à répéter Laurent Levasseur, président du directoire de Bluelinea, un opérateur d’objets connectés dédié à la santé. « Les premières années, on s’est attaché à la mise en place de solutions basées sur des objets connectés, tout d’abord à l’hôpital, puis à la maison, et on a construit notre modèle économique autour d’abonnements, comme les opérateurs télécom ont fait avec les smartphones« , détaille t’il.
Avec un modèle économique basé sur des offres d’abonnement et un positionnement sur le marché de la « silver economy », l’entreprise a vite compris l’intérêt de s’allier avec les mutualistes et les assureurs pour se développer. En 2014, Bluelinea rencontre Apicil, cinquième groupe de protections sociales en France. Ensemble, ils décident de lancer un observatoire. L’objectif : évaluer l’importance de la prévention santé chez les actifs et jeunes retraités devant prendre en charge un proche fragile et dépendant. « Apicil nous a confié une centaine de personnes. Pendant 6 mois, elles ont bénéficié d’un service qui englobe objets connectés (traqueur d’activité, balance, tensiomètre) et d’un suivi médico-social par un psycho-gérontologue », explique Laurent Levasseur.
APICIL ACTIONNAIRE
Convaincu des résultats de l’observatoire, Bluelinea développe une offre appelée « Bien vieillir » que commercialise Apicil auprès de ses 50 000 entreprises clientes. « Nous sommes persuadés qu’il est possible de réussir à anticiper les fragilités de chacun en combinant objets connectés et suivi psycho-social. En s’appuyant sur l’expertise de Bluelinea, nous nous donnons les moyens d’aller plus loin dans l’accompagnement de nos clients », déclare Thomas Perrin, PDG adjoint du groupe Apicil, dans un communiqué. En mai 2015, le groupe devient actionnaire de la start-up, en investissant à hauteur de 6% du capital, et un membre d’Apicil intègre le conseil de surveillance de Bluelinea pour prendre part aux décisions stratégiques de la société.
LES ACTUALITÉS DE BLUELINEA
- juin 2016: Augmentation de capital de 4,5 M€ consécutive à la mise en œuvre d’un partenariat stratégique avec le groupe Hager.
- Dans le même temps, Groupe APICIL et les fonds d’investissement d’Amundi Private Equity Funds, NextStage et Swen Capital Partners, tous actionnaires de Bluelinea, souscrivent également à une augmentation de capital de 1,5 M€ par le biais d’un placement privé réalisé avec suppression du droit préférentiel de souscription.
- octobre 2016: La Croix Rouge Française équipe les personnes atteintes de la maladie du bracelet d’autonomie BlueGard
FAISSAL HOUHOU, CONFONDATEUR ET DG DE ROBOCARE LAB
PRESENCE+Home permet de piloter à distance un robot SAM (Système Audiovisuel Mobile) installé au domicile de la personne fragilisée. Les visiteurs, qu’ils soient aidants ou simples proches, peuvent ainsi vivre une expérience rassurante qui les transporte au cœur du domicile du senior isolé. D’ici 2060, la France devrait compter 24 millions depersonnes de plus de 65 ans et 5 millions de plus de 85 ans. Or une très forte majorité cite le maintien à domicile comme essentiel au bien-vieillir.
Presence+ Home, c’est aussi une application qui comprend les modules du bien-vieillir chez soi avec « La tribu » qui permet à toute la famille de communiquer ensemble mais aussi les modules des partenaires de RoboCARE Lab qui ont l’ambition d’offrir une gamme de services innovants pour faciliter le bien-être de nos ainés: Santé, sécurité, assurances, alimentation, psychologie…
Les robots utilisés sont fabriqués par Awabot, société lyonnaise fondée par Bruno Bonnell en 2011.
Janvier 2016 – Edenis (association gérant maisons de retraite privées) a signé un partenariat avec la Start-Up RoboCare Lab
Utiliser des robots dans le domaine de l’aide et de l’assistance aux personnes âgées pour renforcer le lien social et stimuler les fonctions cognitives des personnes âgées dépendantes : l’idée vient du Japon, un pays féru de nouvelles technologies et pourtant considéré comme le plus vieux du monde avec 40 000 centenaires et 30 % de sa population âgée de plus de 65 ans. En France, c’est l’association Edenis, œuvrant depuis 30 ans dans l’accompagnement du grand âge, qui est la première à miser sur cette innovation, en partenariat avec la société toulousaine RoboCare Lab, spécialisée dans la robotique et les objets connectés. Une expérience pilote est menée dans deux résidences de Haute Garonne et Tarn et Garonne.
Ils vous proposent le service de téléprésence, Presence+ Visitor qui offre l’opportunité de rendre des visites virtuelles à vos proches résidents de maison de retraite. En vous connectant à Internet depuis chez vous sur un PC équipé d’une webcam, vous pourrez piloter, à distance, des robots équipés d’écran et de caméra pour dialoguer avec vos parents !
L’intérêt du robot pour ces personnes qui sont généralement bien loin des nouvelles technologies, est que « ce ne sont pas elles qui prennent en main la technologie, mais c’est la technologie qui vient à elles », nous explique un représentant de RoboCare Lab. Leur slogan « de la robotique pour plus d’humanité » ne peut être plus juste face à ce lien intergénérationnel que Sam peut créer quand la vie réelle ne peut rapprocher deux êtres.
Robot Oz : le magicien du désherbage pour l’agriculture bio
INNOVATION : Comment éviter l’utilisation de produits chimiques dans l’agriculture tout en évitant aux producteurs de passer leur temps et leur santé à désherber leurs exploitations ?

La réponse : Oz ! un robot conçu par la jeune pousse Naïo Technologies. Depuis 2011, la start-up toulousaine conçoit et réalise des robots au service des producteurs – maraîchers et pépiniéristes – avec un triple objectif : réduire la pénibilité du travail, limiter l’impact environnemental et améliorer la rentabilité des exploitations.
Son robot phare, c’est Oz, le « magicien du désherbage », complètement électrique et autonome, et adaptable à son environnement. Déjà 20 robots Oz ont été commercialisés.
→Le robot de désherbage Oz dans dans Silence Ca Pousse de France 5
La robotique au service des producteurs bio Depuis la création de Naïo Technologies, les deux jeunes ingénieurs en robotique Gaëtan Séverac et Aymeric Barthès ont pour objectif d’apporter des solutions au travail fastidieux des maraîchers, afin de contribuer à l’essor de l’agriculture biologique notamment. Naïo travaille également chez le géant de la conserverie Bonduelle.
Leur philosophie tient en un mot : naïo. Cette plante hawaïenne ayant la faculté de s’adapter à son environnement sera leur guide pour développer le robot de désherbage Oz.
Fabrication française, analyse du cycle de vie des produits, management collaboratif, réflexion en cours sur l’économie de l’usage pour une plus grande accessibilité de ses engins… Naïo Technologies innove également dans une logique de RSE.
D’ici la fin de l’année, Naïo Technologies va lancer le Robot ANATIS de binage pour les maraîchers « industriels » qui sera présenté lors du salon Tech & Bio les 23 et 24 septembre 2015 à Valence.
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