Jeux, jouets, tendances et marché : c’est Noël dans le Business Club ! (podcast)
Dans le Business Club de France
Uniquement sur BFM Business Radio
Diffusion samedi 10/12/16 à 7h et dimanche 11/12/16 à 16h
Émission spéciale : Jeux, Jouets, Tendances 2016 et Marché !
Talks 1/2/3 : Jouons un peu !
Talk 4 : le médiateur des entreprises : le dernier rendez-vous de l’année 2016
TALKS 1/2/3 :
- ALAIN BOURGEOIS MULLER – PDG DE JOUÉCLUB
- JEAN THIERRY WINSTEL – PDT FONDATEUR DE BIOVIVA
- ANNE ZEIZIG – DIR. DÉVELOPPEMENT ET MARKETING DURJARDIN/TF1 GAMES
- MICHEL MOGGIO – DG FÉDÉRATION JOUET / PUÉRICULTURE
Écouter ou réécouter l’émission :
→Le marché du jouet :
Chiffres tirés du rapport 2015 de la FJP (Fédération Française Jouet / Puéricultrice)

Marché du jouet 2015 en France = 3, 397 milliards € (hors jeux vidéo) + 3,97% par rapport à 2014
Estimation 2016= +2% vs 2015 (4ème année de croissance consécutive)
Nombre de jouets vendus: 220 millions
Dépenses annuelles par enfant (0-11 ans): 295 €
→Noel : une période cruciale
- Le 4ème trimestre de l’année 2015 a représenté près de 58% du marché total
- Joué Club réalise les 2/3 de son CA durant ce dernier trimestre !
- Le mois de décembre à lui seul = 37% du marché total
- Commerces spécialisés = 42,6% (+1% vs 2014)
- Hypermarchés – supermarchés = 33,5% (+3% vs 2014)
- Internet pure players = 14,7% (+18% vs 2014)
→Tendances lourdes
La puissance des licences qui, après une année 2015 déjà record grâce aux phénomènes Star Wars et Reine des Neiges, continuent à voir leur part progresser, atteignant 25% des ventes totales de jouets à fin août 2016.
Ce Noël devrait également donner la part belle aux jouets technologiques : robots, animaux interactifs, drones ou encore les STIM (pour science, technologie, ingénierie et mathématiques) devraient se retrouver au pied de nombreux sapins. De quoi occuper les petits : « entre 3 et 5 ans, les enfants jouent en moyenne 2h30 par jour en semaine. A partir de 6 ans, cette durée est de 2h », rappelle la FJP. (source LSA conso)
- Date de création: 1952
- Coopérative aux capitaux 100 % français
- Le réseau JouéClub compte 347 magasins (adhérents)
- 4 Villages : Paris, Lille/Villeneuve d’Ascq, Lyon, Aéroville (près de Roissy en France)
- CA: 623 Millions d’euros (+ 3,8 % par rapport à 2014) – croissance pour la 9ème année consécutive
- Effectif: 2300 permanents (dont 13 sélectionneurs de jouets) et, pour répondre à la hausse d’activité, recrute près de 1 000 saisonniers durant les trois derniers mois de l’année.
- Le catalogue est tiré à 12 millions d’exemplaires chaque année. 400 pages, 2000 références, c’est le plus riche des catalogues du marché.
→Un peu d’histoire…
L’histoire de l’enseigne débute en 1952, et résulte de la volonté de trois hommes, passionnés de jouets, bien décidés à faire prospérer leur entreprise. Mais seuls, les contraintes et les coûts sont trop élevés. Ils se regroupent alors, afin de mutualiser les moyens et de créer un catalogue commun. L’aventure démarre. Deux ans plus tard, rejoints par d’autres entrepreneurs, ils s’associent en coopérative, sous le sigle EPSE (Entente des professionnels spécialistes de l’enfant). Très vite, ils atteignent la cinquantaine de membres, et le chiffre ne cesse de croitre.
Mais le vrai tournant arrive en 1966. Il va être incarné par un homme : Jackie Pellieux. Issu d’une famille qui baigne dans le jouet, il est en charge de la communication et de développer l’identité du réseau. C’est ainsi que la marque JouéClub voit le jour. Dans les années 1980, tous les magasins du réseau adoptent ce nom et sa signalétique. […]
→Alain Bourgeois Muller est Président Directeur Général de Joué Club depuis 2012

« Le fait de se développer sous la forme d’une coopérative constitue notre force et nous distingue de nos concurrents », assure Alain Bourgeois-Muller. Et de poursuivre : « Chez nous, chacun gère son affaire et est libre de faire ce qu’il veut, même s’il existe un fil conducteur avec les catalogues. Une liberté que l’on ne retrouve pas chez nos concurrents. » Tout en conservant son indépendance, chaque commerçant peut bénéficier de la force du réseau, notamment pour la communication et la logistique. Et dans un système où l’on applique le principe « un homme = une voix », tous jouent un rôle prépondérant dans les décisions collectives. (les Echos de la Franchise)
→Noel 2016 ?
Novembre a été compliqué, décembre bien meilleur, les achats se font plus que jamais dernière minute cette année… « Et tout laisse penser que le samedi 24/12 sera une très forte journée ! »
→La star de ce Noel ?
« Chez les filles, c’est la poupée Shibajuku le produit qui marche fort«
Les jeux et jouets « made in France »
Pour Noël JouéClub joue la carte du « made in France »
« Le Père Noël est fier de fabriquer en France. » C’est ce qu’on peut lire, au village JouéClub de Paris (IIe), sur trois affichettes de l’Association des créateurs-fabricants de jouets français (ACFJF).
Le but de cette campagne nationale, dans 900 points de vente (Oxybul, Sajou…), est de donner un coup de pouce aux 33 entreprises réunies au sein de l’ACFJF. Problème : la tête de gondole dédiée aux jouets français passe inaperçue dans ce méga magasin de 2 000 m2, dominé à 60 % par les produits chinois.
[…]
Mais les jeux et jouets sont encore très rares, car les fabricants sont peu nombreux…
Reste que pour certains jouets, acheter français relève de l’impossible. « Pour l’électronique, c’est chinois… Mais pour le plastique, les jeux de cartes et les loisirs créatifs, il y a un retour du jouet français. » Et les prix sont abordables : le jeu de société Défi Nature de Bioviva, PME basée dans l’Hérault, coûte 29,99 €. (source Le Parisien)
Bioviva conçoit, produit et commercialise, depuis 1996, des jeux de société. Convaincus que l’écologie n’est pas une tendance à suivre mais bien une façon d’envisager la vie dans toute sa diversité, nous veillons depuis toujours à ce que nos activités impactent le moins possible l’environnement. « Nos jeux sont fabriqués en France à 100 %, dans la Drôme. Nous sommes la seule entreprise du secteur des jeux/jouets dont tous les produits sont labellisés Origine France Garantie et éco-conçus. » Ils contribuent à ce que chacun s’émerveille en jouant et apprenne à préserver le monde vivant. Drôles et éducatifs, nos contenus pédagogiques entraînent petits et grands à la découverte de la nature !

« Ce label confirme notre volonté de fabriquer la totalité de notre catalogue en France, souligne Jean-Thierry Winstel, gérant et fondateur. Il aidera Bioviva à se différencier des fabricants qui font du « greenwashing » en mettant en évidence une adresse française tout en cachant dans un coin une mention « made in China ». » Pour tenir les coûts, la société joue sur la conception, la mécanique du jeu, la communication. Pour réduire les délais de trésorerie, elle imprime d’abord les éléments à plat et les assemble au dernier moment, en fonction des demandes. En 2016, Bioviva a été Lauréat National des Trophées PME Bougeons Nous organisés par RMC (radio du groupe NextRadioTV également propriétaire de BFM Business)
- Dans un secteur d’activité où 70 % des jeux/jouets sont fabriqués en Asie et où l’impact environnemental est souvent négligé, nous avons augmenté en 2015 notre offre avec plus de 400 000 jeux produits. Nous avons enregistré une forte croissance de notre chiffre d’affaires 25 par rapport 2014 et continuons d’embaucher l’effectif a doublé entre 2013 et 2015.
→Un peu d’histoire
Dujardin a été créé en 1947 par Arthur Dujardin, alias Edmond Dujardin. La société Edmond Dujardin était initialement basée à Arcachon, avant de se localiser dans la commune voisine de La Teste-de-Buch, puis à Cestas en juillet 2009.
Elle a été rachetée en 2007 par TF1 Entreprises et intégrée à TF1 Games. En février 2010, Dujardin a racheté la société Michel, éditrice du jeu Le Cochon qui rit.
En 1947, Dujardin invente le « Mille Bornes » dont le nom est inspiré de la National 7 (qui fait 1000 ,km) mais qui ne passe pas par Arcachon où a été inventé ce jeu. Il s’écoule encore aujourd’hui dans différentes versions à plus de 100 000 exemplaires chaque année.
→Les Jeux phares (en plus du Mille Bornes)
CHRONO BOMB
- • 1 000 000 d’exemplaires écoulés depuis sa commercialisation
- • N°2 du marché Jouet en 2015
- Grand prix du Jouet 2014 (catégorie jeu d’adresse)
TRESOR DETECTOR
- 110 000 exemplaires écoulés en 2015.
- Présent dans plus de 20 pays pour Noël 2016.
Quelques autre jeux : Des chiffres et des lettres, Masterchef, Motus, Le juste prix, Koh Lanta, Lapins crétins, Tchoupi…
→Les stratégies de Gujardin
TF1 Games-Dujardin, filiale de TF1, est devenu un acteur reconnu dans l’édition de jeux de société. En témoignent les succès de Chrono Bomb’ et Trésor Detector. Une réussite qui tient à trois règles.
1. S’appuyer sur la créativité interne
Chrono Bomb’, un succès maison écoulé à plus de 700 000 pièces dans le monde en 2015 et n°1 des ventes en France ! Un énorme carton et l’aboutissement d’un long travail débuté dans la salle de créativité de TF1. Ils sont une demi-douzaine de collaborateurs de TF1 Games-Dujardin à s’y enfermer un après-midi tous les quinze jours.
Tendances, buzz internet, études marketing sont passés en revue. Le principe : faire feu de tout bois pour trouver LA bonne idée 100 % maison. Tout en gardant en tête l’essentiel : le jeune joueur doit être au cœur de l’action et le héros de son aventure.
Pour ne rien laisser au hasard, chaque membre de l’équipe a bénéficié de formations sur le développement de l’enfant, bien utiles pour savoir ce qui plaît et fait rire, à quatre, sept ou dix ans… Plusieurs concepts émergent de ces séances animées de brainstorming. Le temps fait son œuvre, certaines idées sont abandonnées, d’autres reprises. Une fois un concept finalisé, des tests sont effectués, en interne et entre adultes. Arrivent ensuite les tests auprès des enfants. Une règle du jeu compréhensible en quinze secondes – le temps d’un spot de publicité à la télévision -, un packaging innovant et différenciant, un tarif raisonnable (pas plus de trente euros) : autant d’éléments indispensables pour s’imposer sur le marché.
2. Fabriquer sur mesure
Pour faciliter la concrétisation d’un projet, l’étape de fabrication intervient très tôt dans le processus de création. Dès le départ, il s’agit de traduire l’idée pour qu’un fabricant puisse interpréter le concept. Il faut aussi s’adapter en fonction de l’évolution du projet, tout en tenant compte des contraintes de faisabilité, de coût et de planning et des normes européennes très strictes. Bien plus qu’un simple exécutant, le fabricant doit être en mesure de réaliser le projet en 3D.
Si quelques produits, comme les cartes du Mille bornes, sont fabriqués à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ou assemblés à Terrasson-Lavilledieu (Dordogne), deux entreprises partenaires de TF1 Games-Dujardin, la plupart sont réalisés en Chine, où il existe un savoir-faire historique de conception fabrication. Bien avant l’exode de la production française vers l’Asie, Hong Kong était ainsi surnommée Toy town dans les années 70.
3. Viser l’international
Entre 18 et 24 mois, c’est le temps qui s’écoule entre l’émergence d’une idée et la sortie d’un nouveau jeu. Un parcours semé d’embûches où rien n’est jamais gagné. Un jeu présenté dans un salon professionnel ne plaît pas ? Tout s’arrête ! En moyenne, sur une vingtaine de prototypes, un seul voit le jour.
En 2016, il continue son incroyable expansion, talonné par un petit nouveau tout aussi prometteur : Trésor Detector, une chasse au trésor revisitée, autre création interne déjà vendue à 110 000 exemplaires. Deux gros succès coup sur coup et une augmentation du chiffre d’affaires de 20 % pour TF1 Games-Dujardin. En 2015, la filiale du groupe TF1 s’est ainsi hissée au troisième rang des éditeurs de jeux de société en France, derrière l’américain Hasbro et le français Asmodee.
Une belle victoire pour la petite équipe de 30 personnes qui espère que Power Quest, la nouveauté de Noël 2016, marchera sur les traces de ses aînés.